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Publié le 11/09/2025 7 minutes de lecture
L’Afrique du Sud intrigue autant qu’elle séduit. La criminalité y fait les gros titres, mais réduire ce pays à ses failles serait passer à côté de son incroyable richesse. Entre ses montagnes spectaculaires, sa cuisine éclectique, ses spots de surf de classe mondiale, ses paysages photogéniques, ses villes trépidantes et sa faune sauvage fascinante, l’Afrique du Sud offre au voyageur une palette d’expériences unique.
Sa diversité extrême est son plus grand atout… mais aussi un défi logistique. Les distances sont vastes et les climats contrastés. Pour en profiter pleinement, comptez idéalement trois semaines ; à défaut, deux semaines pleines vous permettront déjà de saisir un bel aperçu de la nation arc-en-ciel.
Avec un minimum de préparation et quelques précautions, vous profiterez d’un voyage inoubliable dans l’un des pays les plus contrastés et attachants de la planète.
Voici nos conseils pour préparer votre séjour, voyager en toute sérénité et profiter au mieux de l’extraordinaire diversité sud-africaine.
1. Vous voyagez avec des enfants ? Munissez-vous des documents requis
Pour entrer ou sortir d’Afrique du Sud avec un mineur, la réglementation exige des justificatifs supplémentaires. Chaque enfant de moins de 18 ans doit présenter un acte de naissance complet mentionnant les deux parents. Si l’un d’eux voyage seul, il doit également fournir une autorisation écrite de l’autre parent. Les règles évoluent régulièrement et les contrôles sont inconstants, mais mieux vaut jouer la prudence : gardez toujours ces documents à portée de main.

2. Ayez des espèces sur vous, mais pas trop
En Afrique du Sud, les cartes de crédit sont acceptées presque partout, mais certains petits commerces, marchés ou services du quotidien exigent encore des espèces. Gardez donc toujours une petite réserve de billets et de pièces : pratique pour régler un achat sur un stand de rue ou laisser un pourboire (voir plus bas la section consacrée aux pourboires).
En revanche, évitez de circuler avec d’importantes sommes sur vous. Laissez la majeure partie de votre argent dans le coffre-fort de l’hôtel et retirez de petites sommes au besoin. Enfin, faites preuve de vigilance devant les distributeurs : les vols et les escroqueries à la carte ne sont pas rares. Pour limiter les risques, privilégiez les distributeurs situés à l’intérieur des banques ou dans les centres commerciaux.
3. Achetez une carte SIM locale pour rester connecté
Le Wi-Fi public est facile à trouver dans les grandes villes et les destinations touristiques, mais dès que l’on s’éloigne des centres urbains, la connexion se fait rare. Pour voyager l’esprit tranquille, le mieux est d’acheter une carte SIM sud-africaine dès votre arrivée à l’aéroport.
Une carte prépayée coûte environ 50 ZAR (2,78 $ US), mais, comme souvent en Afrique du Sud, il faut s’acquitter de quelques formalités. Votre SIM devra être enregistrée auprès de la RICA (loi sur la Réglementation de l’interception des communications). La procédure est simple : vous devrez présenter une pièce d’identité avec photo et un justificatif de votre adresse en Afrique du Sud — une simple confirmation de réservation d’hôtel ou de guesthouse fait l’affaire.

4. Pour vraiment découvrir l’Afrique du Sud, louez une voiture
Soyons francs : les transports publics sud-africains laissent souvent à désirer. Des bus longue distance existent, mais leurs itinéraires négligent de nombreuses localités et les tarifs peuvent se révéler élevés pour de courts trajets. Les trains longue distance sont peu fiables, et l’auto-stop est fortement déconseillé.
Si vous voulez réellement explorer le pays, vous devrez louer une voiture. Bonne nouvelle : l’Afrique du Sud se prête à des road trips inoubliables, et vous y trouverez sans difficulté toutes les grandes agences de location internationales. Pensez simplement à réserver à l’avance, surtout en haute saison (de novembre à mars).
5. Le pourboire est légion
En Afrique du Sud, le pourboire fait partie intégrante du quotidien. Dans de nombreux métiers en contact direct avec la clientèle, les salaires sont faibles et les employés comptent largement sur cette pratique pour compléter leurs revenus. Au restaurant, on s’attend à recevoir au minimum 10 % de l’addition, et laisser un peu plus est toujours apprécié.
Dans les stations-service, les conducteurs ne font jamais le plein eux-mêmes : un employé s’en occupe. Il est d’usage de lui donner au moins 5 ZAR (0,28 USD), et plutôt 10 à 20 ZAR (0,56 à 1,11 USD) s’il prend également le temps de vérifier vos pneus, l’huile ou le niveau d’eau.
Vous croiserez aussi, partout dans le pays, des gardiens de parking informels, une véritable institution sud-africaine. Dans les grandes villes, certaines zones de stationnement sont payantes, mais ailleurs, on se gare généralement gratuitement… ou presque. Ces gardiens vous proposeront de surveiller votre voiture en votre absence, avec une efficacité très variable. Certains se contenteront de surgir à votre retour, tandis que d’autres rendront un vrai service, allant jusqu’à arrêter la circulation pour vous aider à manœuvrer. Là encore, le pourboire dépend du service rendu : 5 ZAR (0,28 USD) constituent la norme, mais 10 ZAR sont plus appropriés si le gardien s’est montré particulièrement serviable.
6. Il faut un certain temps pour s'habituer à l'anglais sud-africain
L’Afrique du Sud a 11 langues officielles, mais dans la plupart des situations vous trouverez quelqu’un qui parle anglais. En revanche, certaines expressions locales risquent de vous surprendre.
La plus déconcertante est sans doute l’usage du mot « shame » (honte en anglais). Ici, il peut vouloir dire des choses très différentes selon le contexte. Un enfant mignon s’est endormi dans la voiture ? Shame (équivalent de « trop chou »). Un proche est décédé ? Shame (équivalent de « quelle tristesse »). Vous avez eu une semaine trop chargée pour sortir boire un verre ? Shame (équivalent de « quel dommage »).
L’expression est souvent précédée de « ag » et suivie de « man ». Ainsi, « Ag, shame man » peut signifier aussi bien « awwww » que « oh non, c’est terrible ».
Autre mot très courant : « hectic ». En anglais classique, il veut dire « chargé » ou « mouvementé ». En Afrique du Sud, il s’emploie plutôt pour dire « impressionnant » ou « incroyable ». On l’utilise pour décrire un carrefour très encombré, une file d’attente interminable, une tempête de vent ou même la naissance d’un bébé particulièrement costaud. Dans tous ces cas, les Sud-Africains diront simplement : That’s hectic!

7. Attendez-vous à de nombreuses discussions politiques et aux coupures d’électricité
En Afrique du Sud, la politique n’est pas un sujet tabou. Chacun a son avis sur les dernières décisions du gouvernement : on parle volontiers de la prolifération des nids-de-poule, du dernier scandale de corruption et, plus souvent encore, de l’incapacité de l’État à fournir de l’électricité à toute la population. Vous vous familiariserez vite avec ce que les habitants appellent le « délestage ».
Le délestage consiste en une série de coupures de courant planifiées pour soulager un réseau électrique défaillant. Les villes et les villages sont divisés en zones et, selon la gravité de la situation, vous pouvez rester sans électricité de deux à douze heures par jour. Il existe huit niveaux de délestage, organisés en tranches de deux heures.
Les grands hôtels sont généralement épargnés grâce à leurs générateurs de secours, mais si vous logez en maison d’hôtes, en auberge ou dans une maison privée, vous y serez presque à coup sûr confronté à un moment ou à un autre.
Beaucoup de maisons se sont équipées : lumières de secours, alimentation de secours pour les réfrigérateurs et les hubs Wi-Fi, et parfois des générateurs capables d’alimenter toute la propriété. Votre hôte vous indiquera probablement chaque jour les coupures prévues ; vous pouvez aussi consulter l’application EskomSePush, qui fournit les horaires et envoie des notifications.
8. Rouler sur la bande d’arrêt d’urgence : une habitude locale
La conduite sud-africaine peut créer un léger choc culturel. L’une des habitudes les plus déroutantes est la fameuse « conduite sur la ligne jaune » : de nombreuses routes ne comptent qu’une voie par sens, et les automobilistes entreprenants utilisent fréquemment la bande d’arrêt d’urgence comme voie de dégagement.
Concrètement, si vous circulez sur une autoroute et qu’un conducteur derrière vous manifeste son intention de dépasser, il est d’usage de franchir brièvement la ligne jaune pour vous rabattre sur la bande d’arrêt d’urgence et le laisser passer. À défaut, vous risquez d’affronter une autre spécialité locale : le talonnage. En signe de remerciement, les conducteurs actionnent brièvement leurs feux de détresse.
Restez toutefois prudent : les conducteurs prévenants ne sont pas les seuls à emprunter l’accotement. N’y allez que si la visibilité est parfaite, car, au détour d’un virage, vous pourriez tomber sur une troupe de babouins, une vache égarée ou un groupe d’écoliers sur le chemin du retour.
9. En ville, redoublez de prudence au volant
À mon arrivée en Afrique du Sud, on parlait tant des vols de voiture que j’imaginais presque des individus cagoulés à chaque carrefour, prêts à s’emparer de mon véhicule. Je me revois paniquer à la station-service : je baissais légèrement la vitre pour payer, passais l’argent par une fente, puis repartais le cœur battant.
Je conduis souvent vitres ouvertes. Mais aux feux (appelés « robots ») je reste prudent : je ne colle pas la voiture devant moi et je laisse environ une longueur de véhicule. Ainsi, en cas de problème, je peux repartir rapidement sans être bloqué. Restez vigilant sans tomber dans la paranoïa : verrouillez systématiquement vos portes, et redoublez d’attention la nuit en gardant les vitres fermées.

10. Écoutez les habitants (mais gardez un esprit critique)
Les recommandations des habitants sont précieuses, surtout dans un pays où criminalité et problèmes sociaux pèsent sur le quotidien. En Afrique du Sud, le propriétaire de votre hébergement est souvent la meilleure source pour dénicher les bonnes adresses, comprendre les options de transport et repérer les quartiers à éviter.
Gardez toutefois à l’esprit que de nombreux sites remarquables se trouvent dans des secteurs où nombre de Sud-Africains — notamment les plus âgés — n’iraient pas d’eux-mêmes. Ainsi, lors d’un séjour dans une maison d’hôtes de la banlieue de Durban, j’ai demandé à la propriétaire quels endroits éviter : elle m’a répondu « le CBD » (le centre-ville). Autant dire que cela aurait drastiquement réduit mes possibilités de visite. De manière générale, les Sud-Africains ont tendance à exagérer le danger lié à la criminalité ; cela fait partie de la psyché nationale, et c’est un sujet de conversation récurrent. Il vous faudra donc, à l’occasion, mener quelques vérifications complémentaires pour distinguer les mises en garde vraiment utiles des discours plus alarmistes.
Cet article publié sur Lonelyplanet.com, a été traduit avec l’aide d’outils d’intelligence artificielle, sous la supervision de nos auteurs, puis édité par la rédaction.
