Majorque

Majorque : environnement, nature et animaux

Les Baléares se trouvent dans la mer Méditerranée, au large de la côte nord-est de l'Espagne. L'île de Majorque, située entre celles de Minorque et d'Ibiza, est la plus grande. Au sud de Palma de Majorque, la capitale, la côte se découpe en calanques et en baies. 

L'est de Majorque a été pris d'assaut par les hôtels-clubs modernes, qui s'alignent le long du littoral. 

Au large de la pointe occidentale se trouve la grande île déserte de Sa Dragonera. Le nord-ouest est délimité par la Serra de Tramuntana, une chaîne de montagnes dont les falaises tombent à pic dans la mer. Le Puig Major est le point culminant (1 445 m). La côte nord-est est divisée en deux larges baies(badia) : la baie de Pollença et la baie d'Alcùdia. A l'intérieur des terres s'étend une large plaine fertile: l'Es Pla.

Les parcs et réserves naturelles à Majorque

Voici quelques-uns des endroits les plus remarquables où vous pourrez vous immerger dans la beauté sauvage de cette île méditerranéenne.

Parc naturel de S'Albufera 

Situé dans la région nord de Majorque, le parc naturel de S'Albufera est le plus grand parc humide des Baléares. Il abrite une diversité étonnante d'espèces végétales et animales, notamment des oiseaux migrateurs, des tortues et une multitude de plantes aquatiques. Les visiteurs peuvent explorer les sentiers de randonnée à travers les marais, observer les oiseaux depuis les observatoires spécialement aménagés ou même faire une balade en kayak le long des canaux sinueux.

Parc naturel de Mondragó 

Niché sur la côte sud-est de l'île, le parc naturel de Mondragó est un véritable joyau naturel. Avec ses criques isolées, ses falaises escarpées et ses forêts de pins odorantes, ce parc offre un cadre idyllique pour la randonnée, la baignade et l'observation de la faune marine. Ne manquez pas la plage de S'Amarador, réputée pour ses eaux turquoise et son sable blanc immaculé.

Réserve naturelle de la Sierra de Tramuntana 

Classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, la Sierra de Tramuntana est une chaîne de montagnes spectaculaire qui traverse le nord-ouest de Majorque. Cette réserve naturelle offre des paysages à couper le souffle, avec ses sommets escarpés, ses vallées verdoyantes et ses villages pittoresques perchés sur les collines. Les randonneurs trouveront ici un paradis avec des sentiers balisés qui serpentent à travers des paysages variés, offrant des vues panoramiques incomparables sur l'île et la mer Méditerranée.

La faune et flore à Majorque

La faune terrestre n’est pas très développée à Majorque, aussi bien en nombre qu’en diversité. Vous verrez surtout des chèvres et des chats sauvages, ainsi que des furets, des lapins, des hérissons, sans oublier les lézards, les tortues et les grenouilles. La faune ailée est en revanche abondante et Majorque est même une des destinations préférées des ornithologues en Méditerranée. Les oiseaux de proie, comme les balbuzards, les crécerelles et de rares vautours noirs habitent les montagnes du nord-ouest. L'été, les oiseaux migrateurs affluent vers les marais. Les parcs naturels de S'Albufera et de l'Illa de Cabrera sont des régions protégées où vivent de nombreuses espèces.

Parmi les arbres les plus communs figurent le pin d'Alep, le chêne vert à feuilles persistantes et le caroubier. Le palmier nain ne se trouve que dans les régions de Pollença, d'Alcùdia et d'Andraitx. Les plantations de citronniers et d'orangers se concentrent autour de Sóller. De hautes bruyères et une multitude de fleurs sauvages (jacinthes, violettes, glaïeuls, etc.) parsèment le paysage.

L'écologie à Majorque

L’urbanisation effrénée des années 1960 et 1970 a eu un impact fort sur l’environnement naturel de l’île, des habitudes de nidification des oiseaux aux habitats des plantes, en passant par le ruissellement des eaux pluviales. Bien qu’aujourd’hui le gouvernement fasse preuve de plus de vigilance que par le passé quant aux menaces qui pèsent sur l’environnement, la relation entre développement et protection des ressources naturelles reste difficile.

L’une des préoccupations les plus urgentes des écologistes concerne l’importance qu’ont prise les espèces végétales envahissantes. De nombreuses espèces nuisibles introduites à l’origine dans les jardins se sont si bien adaptées au climat et aux sols majorquins qu’elles ont pris le pas sur les espèces endémiques. C’est le cas notamment de la Carpobrotus edulis, appelée “griffe de sorcière” en France, et surnommée localement patata frita (frite) ou dent de león (dent de lion), en raison de ses feuilles longues et minces. Cette plante rase et résistante étouffe en effet toutes les espèces indigènes qu’elle rencontre sur son chemin.

Un avenir vert ?

Un simple aperçu de Majorque suffit à se faire une idée de son potentiel en matière de production d’énergie renouvelable. L’île enregistre une moyenne de 300 jours d’ensoleillement par an et le littoral est rafraîchi par des vents réguliers. Pourtant, il y a encore peu, les autorités se faisaient tirer l’oreille lorsqu’était évoqué le passage aux énergies non polluantes.

La situation évolue toutefois lentement. Ainsi, en 2011, Siemens a innové en mettant en place un courant continu à haute tension, sous la forme d’un câble sous-marin de 244 km de long entre Palma et Valence. Ce câble apporte de l’énergie renouvelable en provenance du continent espagnol. Bien qu’il ne s’agisse que d’une première étape, on peut espérer que l’île tirera bientôt l’essentiel de son électricité de sources renouvelables (notamment des énergies éolienne, solaire et hydrolique)… et locales !

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