
Église de la Trinité de Guerguétie, Géorgie © Iman Gozal - Unsplash
Mis à jour le : 3 février 2021
On l'attend tellement ce mois de juillet ! Pour beaucoup d'entre vous, il rime avec vacances d'été mais aussi avec "défi de trouver une destination géniale mais hors des sentiers battus, pour éviter les sites trop touristiques". Alors ça tombe bien : voici 8 pépites à découvrir au mois de juillet en Europe.
Pourquoi en juillet ? Pour randonner dans des prairies de haute montagne émaillées de monastères.
En Géorgie, entre la mer Noire et le Haut-Caucase, des tours de guet en pierre montent la garde sur des vallées verdoyantes, et des églises anciennes se blottissent sous de hauts sommets. Selon la légende, c’est ici que l’on fit du vin pour la première fois, il y a 7 000 ans. La capitale, Tbilissi, est étouffante en plein été, mais juillet est la période idéale pour randonner dans les régions montagneuses de la Svanétie, de la Touchétie et de Kazbegi (Stepantsminda). Les sentiers ne sont généralement plus enneigés et le temps est plus chaud et plus sec qu’en juin.
Pourquoi en juillet ? Pour emprunter un itinéraire ferroviaire spectaculaire et pourtant méconnu.
La Suède est réputée pour ses villes côtières branchées, mais peu d’étrangers connaissent les charmes de l’intérieur du pays. L’Inlandsbanan permet de les découvrir. En service l’été uniquement, cette ligne ferroviaire parcourt la colonne vertébrale de la Suède entre Kristinehamn, au bord du lac Vänern, et Gällivare, en Laponie. Il existe certes des moyens de transport plus rapides, mais l’Inlandsbanan permet de savourer les contrastes entre le Sud et le Nord au fil de ses 1 300 km. Au programme : pêche dans les eaux scintillantes du Vänern, découverte de la culture populaire traditionnelle en Dalécarlie, randonnée dans les montagnes du Härjedalen, observation d’une faune fabuleuse (ours notamment), rencontre avec des Samis dans leurs villages de toile et dégustation de produits locaux à Vilhelmina. Sans oublier l’expérience du soleil de minuit après avoir franchi le cercle arctique, à Jokkmokk.
S’organiser : entre Kristinehamn et Gällivare, vous devrez prendre une correspondance à Mora et passer une nuit à Östersund. En théorie, le voyage peut se faire en deux jours, mais mieux vaut y consacrer au moins une semaine. L’Inlandsbanan Card est un forfait avantageux sur deux semaines.
À savoir : des toilettes, des en-cas et du café sont disponibles dans les trains, mais il n’est pas possible de se déplacer d’une voiture à l’autre. Autres périodes : mi-déc à fin avr – le train Snötåget relie Östersund à Mora ; juin à mi-août – Inlandsbanan en service.
Pourquoi en juillet ? Pour musarder au bord du lac et assister au festival annuel.
Pour une escapade au bord de l’eau, direction Ohrid, joyau historique de la Macédoine du Nord, petit État des Balkans. Bâtie sur les rives de son magnifique lac entouré de montagnes, la vieille ville d’Ohrid, mentionnée au IVe siècle avant J.-C. sous le nom de Lychnidos (“ville de lumière”) se distingue par ses églises byzantines ornées de fresques, ses maisons de marchands ottomanes et son impressionnant théâtre antique. En longeant le lac, vous atteindrez un village de l’âge du bronze reconstitué dans la baie des Os et le monastère Saint-Naum, du Xe siècle. Les visiteurs viennent aussi ici pour se détendre sur les plages, très agréables en plein été. À partir du 12 juillet, le festival annuel fait résonner dans Ohrid musique, théâtre et performances vocales. Goûtez la truite locale dans l’un des restaurants de la vieille ville.
Pourquoi en juillet ? Pour mettre le cap sur l’Arctique lors d’une croisière sur le canal Baltique-mer Blanche.
La république de Carélie, dans l’extrême nord-ouest de la Russie, est une terre sauvage de lacs, de marais et de forêts, façonnée par la dernière période glaciaire et soumise aux caprices de conditions climatiques extrêmes : le canal Baltique-mer Blanche, qui relie Saint-Pétersbourg à l’Arctique, fruit du travail forcé sous Staline, n’est ouvert que l’été. Juillet est le mois le plus chaud pour faire une croisière dans la région. Vous pourrez admirer le monastère de la Transfiguration (XIVe siècle) de l’archipel de Valaam, sur le lac Ladoga, visiter le musée en plein air de l’île Kiji, dominé par des églises à bulbes en bois, sur le lac Onega, et découvrir la culture traditionnelle et la faune de la taïga carélienne. Il est possible de s’aventurer dans l’extrême nord jusqu’aux îles Solovki, sur la mer Blanche, parmi les monastères historiques et les camps de prisonniers de l’époque soviétique.
Pourquoi en juillet ? Pour profiter des nombreuses possibilités qu’offrent ces montagnes magnifiques.
L’Histoire est palpable dans la région de profondes vallées, de hauts plateaux et de pics acérés qu’est le Sud-Tyrol. Entre 1915 et 1918, les forces italiennes et austro-hongroises s’affrontèrent parmi ces impitoyables sommets du nord de l’Italie. Aujourd’hui, on peut parcourir des itinéraires comme le Kaiserjäger pour découvrir leurs tranchées et les anciens emplacements des canons. L’hiver, l’Alta Badia est réputée pour le ski. En été, les téléphériques et les refuges reprennent du service pour accueillir randonneurs, cyclistes, parapentistes et traileurs affamés. La région est parsemée de tables étoilées, mais même les plus simples refuges servent une excellente cuisine (fromages de montagne, pâtes, strudels) à prix raisonnable. Si vous n’avez pas eu votre content d’adrénaline, initiez-vous à la via ferrata, parcours d’échelles et de câbles sur des parois rocheuses vertigineuses.
Pourquoi en juillet ? Pour explorer le pays dans ses moindres recoins à la haute saison de la randonnée.
Réputée pour ses banques et ses prothèses dentaires (le pays revendique 20% de la production mondiale), cette principauté coincée entre la Suisse et l’Autriche attire encore peu de visiteurs. Mais le minuscule État souhaite remédier à cette situation avec de nouveaux aménagements, comme le chemin du Liechtenstein. Inauguré en 2019 pour célébrer le tricentenaire du pays, cet itinéraire de 75 km est relié à un réseau de sentiers qui s’étend sur 400 km au total (ce qui est plutôt impressionnant quand on sait que le Liechtenstein fait moins de 25 km de long). Juillet apporte les températures les plus douces : c’est le moment de lacer ses chaussures de marche pour parcourir le sinueux sentier nord-sud. Vous verrez des châteaux – la forteresse du XIIe siècle de Vaduz, la capitale, et le bastion médiéval de Balzers – mais aussi des champs le long du Rhin, des vignes à flanc de colline et des villages de carte postale. Des événements culturels animent par ailleurs le pays en juillet.
Pourquoi en juillet ? Pour se déhancher dans une forteresse historique.
De son âge d’or en tant que “ville royale libre” à partir du milieu du XVIIIe siècle, l’“Athènes de Serbie” a hérité une architecture grandiose. Pendant quatre jours au début du mois de juillet, après les pluies de juin, la massive forteresse de Petrovaradin est envahie d’amateurs de musique venus de toute l’Europe écouter des groupes et des DJ de renom dans le cadre du festival EXIT. Le reste du mois, la deuxième ville de Serbie retrouve sa délicieuse tranquillité. Visitez l’imposante citadelle juchée au sommet d’un rocher et les nombreux excellents musées, dégustez du café et des spécialités des Balkans sur les attrayantes terrasses des cafés et détendez-vous sur la sablonneuse Štrand (plage) de 700 m de long, baignée par le Danube. Juillet est aussi une bonne période pour faire de l’exercice : pédalez sur un tronçon de la véloroute du Danube, qui longe le fleuve sur près de 3 000 km, ou ralliez au sud le parc national de Fruška Gora, le plus ancien de Serbie, pour vous promener parmi les vignobles et les monastères historiques, dont certains datent du XVe siècle.
Pourquoi en juillet ? Pour s’adonner à des activités de plein air sous un ciel clément.
Au cœur des Pyrénées, maints villages traditionnels en pierre, perchés au milieu de merveilleux paysages montagneux, sont de bons points de départ pour des activités de plein air telles que descente en rappel, kayak, rafting, VTT et randonnée sur des sentiers de haute altitude (le GR10 et le GR11 suivent toute la chaîne, respectivement côté français et côté espagnol) ou dans des gorges encaissées. Entre vos aventures, vous pourrez reprendre des forces dans de charmantes pensions. En juillet, le temps est généralement stable. Côté français, le parc national des Pyrénées abrite les étendues les plus sauvages – Barèges constitue une bonne base. Côté espagnol, séjournez dans un village médiéval comme Vielha, près du parc naturel de Posets-Maladeta en Aragon, ou à Sort (idéal pour le rafting), pour accéder au parc national d’Aigüestortes i Estany de Sant Maurici, dans le nord de la Catalogne.
S’organiser : les aéroports de Toulouse et de Lourdes/Tarbes sont les plus pratiques pour gagner les Pyrénées centrales françaises comme espagnoles. Par ailleurs des trains directs circulent depuis Paris vers Pau, Lourdes et Tarbes notamment.
À savoir : des tour-opérateurs proposent des forfaits de vacances aventure avec nuits dans les villages, souvent adaptés aux familles. Autres périodes : déc-fév – hiver, ski ; mars-juin – printemps, neige sur les cols jusqu’à mi-juin ; juin-sept – été ; oct-nov automne, temps variable.