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Publié le 03/04/2017 3 minutes de lecture
Nul besoin de prendre l’avion pour se confronter à de grandioses paysages bouleversés par l’activité volcanique. Nul besoin de sortir des frontières de l’Hexagone pour se ressourcer sur un site naturel qui bat tous les records. Au cœur du plus grand parc naturel régional de France, le PNR des Volcans d’Auvergne, se dresse le Puy de Sancy, point culminant du Massif Central et plus haut volcan de France métropolitaine. Voici cinq façons de découvrir une destination nature à la fois d’exception et de proximité!
A pieds
Cela ne vous surprendra pas : la randonnée est l’un des meilleurs moyens de découvrir et déguster la variété des paysages du Sancy, d’avoir une chance d’observer sa flore et sa faune – chamois, marmottes et mouflons en tête. Les 670 km de chemins de petite randonnée balisés et les deux GR (4 et 30) sont à la hauteur – tellement à la hauteur que si vous comptez tutoyer le Puy du Sancy, pensez à prévoir des crampons, les névés pouvant y persister jusqu’en juillet. Les possibilités de randonnée sont si nombreuses qu’il y en aura pour tous les goûts… et tous les niveaux! Mais le Sancy offre également quelques variations singulières sur le thème de la randonnée: partez tracté par des chiens (en traîneau l’hiver, en attelage à roues l’été, à cheval ou encore à la découverte d’œuvres d’art contemporain monumentales éphémères en pleine nature (www.horizons-sancy.com).
En vélo
Sachez tout d’abord qu’une partie importante des chemins de randonnée du massif sont balisées et labellisées par la Fédération française de cyclisme: ce sont ainsi jusqu’à 430 km de vélo ou de VTT en pleine nature que vous pouvez vous offrir en toute sécurité. Différents parcours existent, avec des dénivelés et des difficultés variables: le tour du Sancy est un classique sport, c’est le cas de le dire, avec ses 2370 m de dénivelé. Si vous voulez mettre vos mollets à l’épreuve et vos yeux au régal, tentez les cols (Croix Saint-Robert, Geneste, Croix-Morand)… A moins que vous ne préfériez faire plus tranquillement le tour de quelques lacs, comme ceux de Chambon ou Pavin. Sachez enfin que le massif du Sancy est une destination très bien connue des vététistes, et que Super-Besse accueille régulièrement une manche de la coupe de France de VTT.
A toute vitesse
Ça n’est pas parce que, à partir du mois d’avril, les stations de ski alpin de Mont-Dore, Super Besse et Chastreix-Sancy cessent leur activité saisonnière qu’on ne peut plus s’offrir quelques sensations fortes en pleine nature dans le massif du Sancy! Dévalez les rivières du massif en canyoning; filez jusqu’à 120 km/h suspendu à la tyrolienne de Super Besse – l’une des plus longues de France… Et si vraiment les sports d’hiver vous manquent, essayez la luge d’été, à Super Besse toujours!
En maillot de bain
Que ceux qui, l’été, hésitent entre la mer et la montagne se le disent: il est tout à fait possible d’avoir le beurre et l’argent du beurre – sans sel toutefois, étant entendu que l’eau des lacs de montagne est douce! Celle du lac Chambon est, qui plus est, volcanique. N’allez cependant pas croire que l’altitude de celui-ci (875 m) vous condamne à des baignades glacées, bien au contraire: étendu mais peu profond, son eau se réchauffe rapidement en été. Si le lac des Hermines, encore plus élevé (1276 m) est également idéal pour les baignades en famille, le lac Pavin doit, lui, uniquement s’admirer depuis une promenade sur ses bords ou à sa surface, en canoë – mais le déplacement s’impose car ce lac est en fait un maar de toute beauté, c’est-à-dire un cratère volcanique rempli d’eau. Enfin, dernière raison, et non des moindres, de ramener votre maillot de bain, surtout si vous souffrez de rhumatismes ou de difficultés respiratoires: le thermalisme! Le Mont-Dore jouit des eaux les plus siliceuses de France, et son architecture Belle-Epoque témoigne du succès de la station thermale. Les amateurs de thermalisme (et de beaux édifices Belle-Epoque!) pourront également bénéficier des eaux de La Bourboule, particulièrement efficaces contre les affections cutanées et respiratoires.
A table
L’Auvergne est, on le sait, une véritable cave à fromage– Ah! la fourme d’Ambert, le Bleu d’Auvergne, le Salers, le Cantal… – et celui produit dans le massif du Sancy est sans aucun doute son plus célèbre fleuron. Il suffit presque de prononcer le nom du village qui l’a vu naître pour réveiller vos papilles: Saint-Nectaire ! Si le fromage est au centre de la gastronomie locale – jusqu’à être l’un des ingrédients incontournables de la Truffade, plat emblématique s’il en est – les salaisons, mais aussi le poisson – dont l’omble chevalier, péché «à l’esquimau», en creusant un trou dans la glace l’hiver, dans le lac de Guéry –récompensent de leurs efforts le randonneur, le vététiste ou tout simplement les gourmands.