-
Publié le 03/03/2020 3 minutes de lecture
Ce fut l’un des premiers pays africain à s’ouvrir au tourismeet la destination figure, depuis longue date, dans les brochures touristiques... Néanmoins, ne sous estimez pas son potentiel d’éblouissement !
Dès l’atterrissage, le voyageur est propulsé dans un autre monde: l’Afrique. Tous les clichés que l’on peut en avoir s’y vivent grandeur nature, les yeux ébahis et les sens en éveil. L’hospitalité légendaire de la Teranga n’est pas usurpée et fait du Sénégal une porte d’entrée idéale du continent. Cap au sud, le long d’un littoral qui égrène ses merveilles naturelles jusqu’à l’étonnante Casamance, aux confins du pays.
Saly, la douce balnéaire
A environ 90 kilomètres au sud de Dakar, Saly est LA station balnéaire historique du Sénégal. Dans les années 1980, lorsque le pays était l’une des rares destinations africaines ouverte au tourisme, Saly existait déjà. Elle connut son âge d’or à l’époque où les destinations de ce style se comptaient sur les doigts de la main. Certes, depuis, la concurrence se fait rude. Mais Saly a gardé son âme et profite de cette atmosphère un brin vintage: ce n’est plus le dernier endroit à la mode, mais les modes, ici, on en a vu passer... On y apprécie l’atmosphère un peu décalée et une nonchalance à toute épreuve. En outre, d’énorme efforts sont engagés pour préserver le trésor de la station: la longue plage de sable. De gigantesques travaux, en partie terminés, visent à draguer le sable et à construire des contreforts sous-marins afin d’endiguer le désensablement. La plage s’étire à l’infini, les cocotiers se balancent et la douceur de vivre nous introduit en douceur à l’Afrique, si incroyable, si vivante, si différente. Aucun problème pour s’acclimater, on trouve une myriade d’hôtels de toute gamme et une vie nocturne encore bien réputée. A une vingtaine de kilomètres vers le sud, une nouvelle station balnéaire dernier cri est en train de sortir de terre: Pointe Sarène. Affaire à suivre...
Le Delta du Saloum, cœur sauvage
Plus au sud, le fleuve Saloum rejoint le fleuve Siné avant de se jeter dans l’océan et forme, ainsi, la magnifique région naturelle du Delta du Sine-Saloum, protégée en partie par le parc national du delta du Saloum. Classé patrimoine mondial et réserve de biosphère par l’Unesco, il s’étend sur plus de 76 000 ha. Impossible d’appréhender cet espace par la terre: si quelques rares routes s’y aventurent, l’essentiel se découvre, se traverse et se vit en bateau. Au nord du delta, le village de Joal Fadiouth, accessible uniquement par un pont piéton, a l’étonnante particularité d’avoir ses rues recouvertes d’éclats de coquillages. Non loin, entre les horizons mouvants du delta, où les eaux et la terre sans cesse se mêlent, surgissent, ici et là, de traditionnels greniers à mils. S’ensuivent les innombrables méandres du fleuve, entre îles désertes, petites localités piquées d’une mosquée ou réserves naturelles exceptionnelles - telle que l’île Reposoir aux oiseaux, à Toubacouta.
La Casamance, un monde à part
Tout au sud du Sénégal débute une région à part. Fruits des imbroglios de la décolonisation, le territoire de la Casamance est, de facto, séparé du reste du Sénégal par la Gambie. Sortant d’une période troublée, la région s’ouvre à nouveau au tourisme - et son potentiel est énorme. Étonnamment verte et fertile, elle est traversée, comme son nom l’indique, par le fleuve Casamance, qui y dessine des courbes infinies. On la découvre à bord de pirogue, au fil des bolongs: ces entrelacs de chéneaux marins forment un gigantesque labyrinthe, ponctué de petites localités, où le temps semble s’être suspendu. Entre les maisons aux toits de chaume, surgissent les gigantesques silhouettes du rois des arbres de Casamance: le Fromager, dont l’envergure peut atteindre jusqu’à 60 mètres de hauteur. Enfin, tout au sud de la région, le littoral recèle l’un des autres trésors de la Casamance: les sublimes plages de Cap Skirring, réputées pour être les plus belles du Sénégal !