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Publié le 20/12/2019 4 minutes de lecture
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Au cœur des montagnes et des forêts de Nikkō s’est développé l’un des plus emblématiques trésors culturels de l’ère Edo: un ensemble de sanctuaires shintoïstes et de temples bouddhistes témoignant de la puissance et de la magnificence des Shoguns du clan Tokugawa. La région est aujourd’hui un parc national d’environ 400 km2, offrant une plongée dans la nature et l’histoire, mais qui vous met également sur les traces de l’un des premiers sites naturels dont sont tombés amoureux les visiteurs étrangers découvrant le Japon: le lac de Chūzen-ji. Et le plus beau, c’est que ces merveilles sont accessibles depuis Tokyo en à peine deux heures de train, grâce aux trains express de la compagnie ferroviaire Tobu. Une aubaine à saisir, même lors d’un court séjour dans la capitale japonaise!
Départ d’Asakusa
Votre départ pour la mirifique région de Nikkō s’effectuera depuis la gare d’Asakusa, un quartier qui vous plonge dans le Tokyo de l’époque d’Edo, quand les marchands et les artisans y faisaient florès. Son temple ancien, ses magasins d’artisanat, confèrent au quartier un charme d’autant plus suranné et irrésistible qu’il a été épargné par la frénésie de construction. Delà, prenez un train express Revaty ou Spacia, direction Nikkō.
La puissante beauté de Nikkō
Nikkō est la mémoire vive de la splendeur de la période Edo (1603-1868): ses édifices entourés (voire couverts!) de verdure, et inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, rappellent la richesse et la puissance des shoguns du clan Tokugawa. Sa fondation remonte au VIIIè siècle, mais l’importance du site prit une importance symbolique et religieuse de premier plan avec les Tokugawa: parmi les cèdres japonais immenses, ses sanctuaires shintoïstes et temples bouddhiques comptent parmi les plus beaux du Japon. Le plus impressionnant d’entre eux reste le Nikko Tōshō-gū, vieux de 400 ans.Non loin de là, vous pourrez aussi admirer le Dragon qui pleure du plafond du Honji-dō, les sculptures et peintures rehaussées à la feuille d’or déployant fleurs, animaux mythiques et sages chinois du Yōmei-mon font partie des découvertes les plus étincelantes du sanctuaire. Ne manquez pas non plus le Taiyūin-byō, mausolée d’un membre du clan Tokugawa qui s’élève au cœur d’une forêt de cryptomerias; le Shin-kyō, un pont rouge sacré datant originellement du XVIIè siècle, situé à l’endroit où Shōdō Shōnin (fondateur mythique du premier hermitage, au VIIIè siècle) traversa, selon la légende, la Daiya-gawa sur le dos de deux serpents.
Beautés en cascade autour de Chūzen-ji
De façon intéressante, la région de Nikkō, si elle doit d’abord sa célébrité à l’ère Edo, a connu d’ambitieuses réalisations architecturales suite à l’ouverture au monde caractérisant l’ère Meiji, notamment autour du pittoresque lac Chūzen-ji, à 11,5 km à l’ouest de Nikkō. Ce lac aux reflets bleu sombre connut un immense succès auprès des touristes étrangers dès la fin XIXè siècle, à tel point que les ambassades officielles de la Grande-Bretagne et de l’Italie y établirent des résidences estivales (jusqu’en 1997 pour cette dernière) dans de superbes villas, mélanges d’architectures japonaise traditionnelle et occidentale, au cœur d’incomparables écrins de verdure. Ces édifices, et leurs parcs, sont des sites valant le détour. Vous ne pourrez pas non plus faire l’impasse sur Kegon-no-taki, une cascade de 97 mètres, dont on apprécie toute la puissance pittoresque sur des plateformes en hauteur et en contrebas. Si vous cherchez un endroit un peu plus confidentiel, rendez-vous à Yumoto Onsen, un village de sources d’eaux chaudes où vous connaîtrez un séjour hors du temps et reposant. On peut l’atteindre en empruntant un agréable chemin de randonnée au cours de laquelle on admirera les cascades de Ryūzu-no-taki – une maison de thé avec vue magnifique se trouve au pied de la cascade – et de Yu-taki (haute de 75 m).
Au retour vous atteindrez un sommet: la Tokyo Sky Tree
A votre retour à Tokyo, la visite de l’une des plus impressionnantes réalisations architecturales de ces dernières années vous attend. Inaugurée en 2012, la Tokyo Sky Tree n’est pas seulement une spectaculaire tour argentée dominant la capitale japonaise: avec ses 634 mètres, c’est la plus haute tour de radiodiffusion sur pied du monde!
Sa base, triangulaire, est conçue pour résister aux plus puissants séismes. Son sommet prend une forme circulaire, comprenant deux plateformes panoramiques accessibles au public. C’est une visite marquante, de jour comme de nuit: de jour, parce que par temps clair, vous pourrez admirer le Mont Fuji, à quelque 100 km; de nuit, parce que les lumières de Tokyo se déploient littéralement sous vos pieds (une partie du sol du Tembō Deck, la partie inférieure, est en panneaux de verre!)… Une visite mémorable à privilégier en semaine, cela vous permettra de profiter (presque) seuls de la splendeur de la vue !Comment y aller
Depuis la gare d’Asakusa, Nikkō et sa région sont accessibles en deux heures par les trains express de la compagnie ferroviaire Tobū (Reavaty ou Spacia). La compagnie vend des Pass attractifs: le Nikkō All Area Pass et le Nikkō World heritage Pass,qui comprennent des réductions dans une sélection de magasins, restaurants, et quelques installations touristiques. Une carte Tōbu Bus Nikkō free pass permet des trajets illimités entre Nikkō et Chūzen-ji Onsen ou Yumoto Onsen.
Où se loger
Le Nikkō Kanaya Hotel, datant de la fin du XIXè siècle, garde la distinction et la grandeur d’antan.
Où se restaurer et prendre un verre
Nikkō CoffeeGoyōteidōri : élégant café rétro créé dans un magasin de riz centenaire. Excellent café, gâteaux et en-cas. Et pour encore plus d'inspirations sur la région, n'hésitez pas à consulter leurs réseaux sociaux :https://www.instagram.com/nikko_inspirations/?hl=jahttps://www.facebook.com/NikkoInspirations/