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Publié le 30/09/2013 5 minutes de lecture
Les raisons de se rendre dans cette péninsule sauvage du Costa Rica sont innombrables. Vous y profiterez des eaux couleur saphir du Pacifique ou du Golfo de Nicoya. Et les rouleaux parfaits, qui déferlent de part et d’autre de la côte, font le bonheur des surfeurs. Mais peut-être préférerez-vous lézarder un temps au soleil, sur une plage de sable vierge, puis faire de la plongée ou du snorkeling, et partir pêcher ou pagayer dans l’océan. Les randonneurs pourront quant à eux parcourir des pistes accidentées, franchir des rivières à gué et gravir des crêtes escarpées offrant une vue imprenable sur le littoral... Voici 8 expériences à ne pas manquer à Nicoya, la péninsule inexplorée.
1. Faire de la plongée à Playas del Coco
Si la pêche sportive a donné ses lettres de noblesse à Playas del Coco (qui désigne El Coco et sa longue plage), la plongée sous-marine est devenue presque aussi populaire. Sans surprise, vous côtoierez ici des pêcheurs et des plongeurs étrangers à l’happy hour. Cela dit, une communauté costaricaine vit ici, à côté de touristes ticos en villégiature. La petite bourgade s’est affirmée sur la scène sportive internationale depuis qu’elle a accueilli en juin 2017 l’Iron Man, grande compétition de triathlon − une première au Costa Rica. Lors d’une balade le long de la promenade herbeuse au bord de l’océan, au coucher du soleil, il suffit de contempler cette vaste baie abritée par les longs bras déchiquetés de la péninsule, où se niche une marina naturelle ponctuée de bateaux à moteur et de pangas (canots à moteur), pour se sentir bien.
2. Surfer à Nosara
Nosara est un cocktail détonnant de culture surf internationale, de magnifiques routes de campagne, d’expatriés et de yogis en pleine félicité. Il y a ici trois plages sublimes, reliées entre elles par un réseau de pistes étroites et cahoteuses qui serpentent parmi les collines côtières et viennent lécher le rivage à l’ouest de la petite bourgade de Nosara. À l’intérieur des terres subsistent des poches de végétation luxuriantes, qui abritent des oiseaux et divers représentants de la faune locale. Cette région a la chance de ne pas avoir subi une déforestation majeure, en partie grâce à la réserve naturelle voisine, mais la nouvelle route d’accès goudronnée (en construction lors de notre passage) favorisera sans doute la promotion immobilière et le tourisme.
3.Observer des tortues olivâtres au Refugio Nacional de Fauna Silvestre Ostional
Ce refuge côtier de 248 ha s’étend de la Punta India au nord, à la Playa Guionesau sud, et englobe la Playa Nosara et la Playa Ostional. Il a été créé en 1992 pour protéger les arribadas. On désigne ainsi, au Costa Rica, le phénomène de migration en masse des tortues olivâtres en période de ponte, entre juillet et décembre, avec une affluence maximale en septembre et en octobre. Ostional et la Playa Nancite, dans le Parque Nacional Santa Rosa, sont les deux principaux sites du Costa Rica où ces tortues continuent de pondre.
4. Se détendre sous les palmiers de Playa Carrillo
À environ 4 km au sud-est de Sámara, Carrillo est une large plage en arc de cercle, avec du sable blanc, des caps rocheux et la forêt tropicale en toile de fond. Prise d’assaut par les familles costaricaines pendant les vacances et les jours fériés, elle est quasi déserte le reste du temps. La bourgade de Puerto Carillo, sur une colline surplombant la plage, attire les rares adeptes de bains de soleil et surfeurs qui longent la côte vers le sud, ainsi que des pêcheurs nordaméricains. De jolies mares résiduelles se forment après la marée haute à l’extrémité sud de la plage, près du village.
5. Déguster un délicieux Ceviche à LocosCocos
Un bar de plage exceptionnel. Sur une splendide bande de sable presque déserte, dans un container aménagé, Henner concocte un fameux ceviche dont sa famille lui a transmis le secret. Quelques bières glacées couronneront l’expérience. Essayez d’arriver à temps pour le coucher du soleil, éblouissant. Le LocosCocos est situé 1 km plus bas que le boutique-hôtel Cristal Azul (ce sont les mêmes propriétaires).
6. Profiter de la vie à Santa Teresa et Mal Pais
Jusqu’au milieu des années 1990, Santa Teresa n’avait même pas l’électricité. Quand le plus grand propriétaire foncier décéda, ses terres furent divisées et le paysage au nord de l’intersection de la Playa El Carmen en fut à jamais modifié. Aujourd’hui, il faut s’accommoder de l’omniprésence des 4x4 qui font voler la poussière si l’on veut profiter des excellents restaurants et des studios de yoga avec vue sur l’océan.Santa Teresa est toujours une petite bourgade balnéaire idéale pour pratiquer le surf, bien qu’elle n’ait plus rien de confidentiel, avec nombre de très bonnes tables et quelques adresses pour sortir le soir. La région se déploie le long d’une route côtière cahoteuse reliant Santa Teresa au nord à Playa El Carmen pour s’achever à Mal País, un hameau de pêcheurs assoupi.Santa Teresa et Mal País attirent surtout les surfeurs. Rares sont les voyageurs qui souhaitent pratiquer une autre activité, sauf peut-être s’étirer les muscles lors d’une séance de yoga. Cela dit, la côte est sauvage et magnifique : des promenades à cheval, des descentes en tyrolienne et des sorties de pêche peuvent facilement être organisées.
7. Faire du kayak et se baigner dans le Refugio Nacional de Vida Silvestre Curú
À l’extrémité sud-est de la péninsule, à seulement 6 km au sud de Paquera, le Refugio Nacional de Vida Silvestre Curú, une réserve privée de 84 ha, englobe une grande diversité d’habitats : forêts tropicales sèches, forêts à feuilles semi-caduques, cinq variétés de mangroves, etc. La côte, très découpée, est une succession de criques isolées et de plages de sable blanc, idéales pour le snorkeling et la baignade.Les visiteurs ont accès à 17 sentiers bien balisés, de difficulté faible à modérée, qui sillonnent différents habitats. Ils peuvent également participer à plusieurs circuits : balades à cheval sur la plage, kayak dans l’estuaire, snorkeling dans les criques ou randonnée en compagnie d’un guide naturaliste. Parmi les représentants de la faune locale, citons des iguanes, des cerfs, 3 espèces de singes, des agoutis, des pacas et 3 espèces de chats sauvages. Sur les plages et dans les bassins de marée, on trouve des crabes, des langoustes, des chitons (mollusques), des coquillages, des tortues de mer et d’autres créatures marines. Les ornithologues ont repéré plus de 232 espèces d’oiseaux.
8. Randonner dans Reserva Natural Absoluta Cabo Blanco
Le plus ancien parc naturel protégé du Costa Rica se trouve à 11 km au sud de Montezuma. Cabo Blanco se compose de 12 km2 de terre et de 17 km2 d’océan, et englobe toute la pointe sud de la Península de Nicoya. En raison d’un microclimat humide régnant à l’extrémité de la péninsule, les forêts restent vertes en permanence, alors que le reste de la région de Nicoya se caractérise par des forêts tropicales sèches. Le parc comprend également des plages immaculées et des îlots où vont nicher de nombreuses espèces d’oiseaux. Cabo Blanco est appelée réserve naturelle “absolue” car, jusqu’à la fin des années 1980, aucune visite n’était autorisée. Le nom n’a pas changé, mais, désormais, quelques sentiers sont ouverts aux visiteurs. Cependant, la réserve est fermée le lundi et le mardi, afin de limiter l’impact sur l’environnement.