La Canée

Lissos

Depuis l’autre bout du petit port de Sougia, une agréable randonnée de 3,5 km sur le sentier côtier (qui ne suit néanmoins pas le front de mer) vers Paleohora mène aux ruines de la cité antique de Lissos. De fondation dorienne, Lissos prospéra sous la domination byzantine avant d’être détruite par les Sarrasins au IXe siècle. La ville, qui servit de port à Elyros, une importante cité de l’intérieur des terres aujourd’hui disparue, faisait partie d’une ligue de cités-États, dirigée par l’ancienne Gortyne, et frappait ses propres pièces d’or du nom de “Lission”.

Si vous ne voulez pas randonner, vous pouvez prendre un bateau-taxi jusqu’à la crique voisine avant de monter à pied.

La cité possédait un réservoir, un théâtre et des sources chaudes, qui restent à exhumer. La plupart des vestiges mis au jour datent des périodes hellénistique et romaine, grande époque de sa renommée thermale. Construit au IIIe siècle av. J.-C. près de l’une des sources, l’Asclépeion a reçu le nom du dieu grec de la médecine, Asclépios (Esculape).

Des fouilles ont permis de mettre au jour des fragments de 20 statues, ainsi qu’une statue d’Asclépios décapitée – des trouvailles aujourd’hui conservées au Musée archéologique de La Canée . On peut encore voir la base de l’autel en marbre qui supportait la statue près du puits où l’on déposait les offrandes. Il y a également une mosaïque multicolore présentant de superbes motifs géométriques et des oiseaux. En descendant vers la mer, on peut découvrir des traces de ruines romaines et, sur le versant ouest de la vallée, des tombes aux voûtes en berceau inhabituelles.

Non loin on remarquera les ruines de deux basiliques chrétiennes du XIIIe siècle, Agios Kyriakos et Agia Panagia.

La plage de galets de Lissos, ravissante, permet une pause rafraîchissante après la marche. Le 15 juillet, une fête s’y déroule en l’honneur d’Agios Kyriarkos.

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