L’Italie offre une belle diversité d’hébergements : pensioni de famille et agriturismi (logements aménagés dans des fermes, en activité ou non), B&B de charme, hôtels design, appart’hôtels, rifugi (refuges de montagne) pour les randonneurs, villas à la campagne, châteaux… On peut même séjourner dans des couvents et des monastères qui ouvrent leurs portes aux voyageurs. En haute saison, pensez à réserver, notamment si vous partez dans les zones les plus touristiques ou au moment d’événements importants.
Combien coûte un hébergement en Italie ?
Un agriturismo : 40-80 €
Une auberge de jeunesse : 20-60 €
Un boutique-hôtel : 200-250 €
Les différents types d’hébergement en Italie
Les hôtels en Italie
La différence est mince entre une pensione et un albergo (hôtel). Une pensione s’inscrit généralement dans les catégories allant d’une à trois étoiles, tandis que l’albergo peut aller jusqu’à cinq étoiles. Pendant longtemps, les locande (auberges) ne se sont guère différenciées des pensioni ; le terme est devenu très tendance dans certaines régions – et ne dit pas grand-chose sur la nature de l’hébergement. Les affittacamere, des chambres à louer chez l’habitant, sont en général simples.
La qualité varie énormément d’un établissement à un autre, et la notation par étoile ne donne qu’une vague idée du confort. Les hôtels et les pensioni une étoile louent des chambres très ordinaires avec salle de bains commune. Les établissements deux étoiles n’offrent guère mieux, même si les chambres disposent souvent d’une salle de bains privative. La catégorie trois étoiles assure en principe un certain degré de confort. Les hôtels quatre et cinq étoiles proposent toute une gamme de prestations, dont un room service, ainsi qu’un service de blanchisserie.
Les destinations touristiques les plus prisées sont aussi les plus chères. Les tarifs sont souvent plus élevés dans le nord du pays que dans le Sud. Pour une camera singola (chambre simple), les prix commencent autour de 40 euros – 60 euros dans des villes comme Milan. Une camera doppia (double avec lits jumeaux) ou une camera matrimoniale (double avec un grand lit) valent autour de 60 ou 70 euros – davantage dans des villes comme Milan.
Les offices du tourisme fournissent généralement une liste des hôtels des environs. Il est de plus en plus souvent possible de réserver en ligne, sur les sites des hébergements.
B&B (chambres d’hôtes) et pensions
Les B&B (chambres chez des particuliers) et les pensioni (petits hôtels familiaux) constituent les piliers de l’industrie hôtelière italienne, mais la différence est parfois mince entre ces deux types d’hébergement. Ils occupent des bâtiments très divers, de la ferme rénovée au palazzo urbain, en passant par la petite maison de ville. Les prix varient aussi grandement (60-140 €).
Auberges de jeunesse
Les ostelli per la gioventù sont gérés par l’Associazone Italiana Alberghi per la Gioventù, affiliée à Hostelling International. Seuls les membres sont autorisés à séjourner dans ces établissements. Vous pourrez vous procurer une carte d’adhérent avant votre départ ou directement sur place, dans une auberge. En France, cette carte est disponible auprès de la FUAJ.
Dans le sillage d’autres grandes villes européennes, Milan, Venise, Rome, Turin, Florence, Bologne, Naples et Palerme possèdent désormais de formidables auberges de jeunesse nouvelle génération, très bien équipées, où l’on peut loger en dortoir ou en chambre individuelle.
Les tarifs à la nuit vont de 15 à 50 euros – le buffet du petit-déjeuner est habituellement compris. Lorsqu’ils sont proposés, le déjeuner et le dîner reviennent à 10 ou 15 euros environ. De nombreuses auberges de jeunesse possèdent aussi des chambres simples/ doubles, à des tarifs allant de 30 à 50 euros dans les zones les moins chères et jusqu’à 80 à 100 euros dans les destinations touristiques comme Rome. Certaines proposent des chambres familiales.
Attention : quelques auberges de jeunesse ferment leurs portes à 23h ou minuit. De plus en plus d’auberges indépendantes offrent une alternative aux auberges HI. Beaucoup ressemblent à des hôtels bon marché.
Gîtes ruraux
Si vous avez des envies de campagne, rien de tel que les agriturismi et masserie (gîtes ruraux). Depuis longtemps florissants en Toscane et en Ombrie, ils se développent aujourd’hui partout en Italie, des prairies alpines du Trentin-Haut-Adige aux vignobles de Sicile. C’est la formule parfaite pour un séjour en famille, décompresser ou s’immerger dans la culture locale en participant à des activités comme la chasse aux truffes, la cueillette des olives ou des cours de cuisine.
Campings
En Italie, la plupart des campings sont de vastes complexes avec piscine, restaurants et magasins. Ils sont classés suivant un système d’étoiles. Les tarifs, qui varient selon la saison, atteignent un pic en juillet et août. Certains proposent des formules tout compris ; d’autres facturent un prix par personne, par tente, par véhicule et/ou par emplacement. Les prix en haute saison vont de 10 à 20 euros par adulte, jusqu’à 12 euros pour les enfants de moins de 12 ans, et de 5 à 25 euros par emplacement.
Les campings italiens sont généralement aménagés pour les voyageurs motorisés. Certains sont accessibles par les transports en commun. Dans les grandes villes, les campings sont souvent éloignés du centre historique. La plupart possèdent des emplacements aménagés pour les camping-cars. Les campeurs sont censés apporter leur matériel, même si quelques terrains louent des tentes. Il y a souvent aussi des bungalows, voire des appartements basiques. En haute saison, on ne peut parfois louer qu’à la semaine.
Couvents et monastères
Quelques communautés religieuses louent des chambres à prix modique aux visiteurs ; d’autres ne reçoivent que les pèlerins et les personnes effectuant une retraite spirituelle. Beaucoup imposent un couvre-feu (assez tôt), mais proposent des tarifs raisonnables.
À Rome, le Centre d’accueil des touristes et pèlerins vous renseignera. La maison d’accueil de la Trinité-des-Monts propose toute l’année un hébergement aux jeunes pèlerins, aux familles et aux visiteurs. La Saint Patrick’s Church recense sur son site (qui ne gère pas les réservations, contactez directement chaque institution) les hébergements dans des couvents ou des monastères à Rome, Assise et Venise. Certains de ces lieux gérés par des religieux n’offrent pas pour autant une ambiance monacale.
Refuges de montagne
Les rifugi (refuges ou gîtes de montagne), notamment dans les Alpes et les Apennins, ne sont habituellement ouverts que de juin à fin septembre. Certains ne sont que des abris rudimentaires ; d’autres, nombreux, ressemblent à de véritables hôtels de montagne. L’hébergement se fait en dortoir – on trouve aussi des doubles dans les plus grands refuges.
Beaucoup proposent des repas chauds et/ou mettent une cuisine à disposition. Les matelas, couvertures et couettes sont généralement fournis, mais vous devrez prévoir un sac de couchage (ou un sac à viande). Il y a parfois des draps à louer ou à vendre.
Le tarif pour une nuit (avec petit-déjeuner) va de 20 à 30 euros par personne (plus, si vous prenez une double), selon le niveau de confort. Comptez entre 10 et 15 euros pour un dîner copieux (plat unique).
Les refuges figurent sur les cartes de randonnée. Ceux à proximité des remontées mécaniques et des téléphériques tendent à être bondés et onéreux. Certains, à plus haute altitude, ne sont accessibles que par une marche difficile, de plusieurs heures. La réservation est impérative.
Renseignez-vous auprès des offices du tourisme locaux. Le Club Alpino Italiano gère la plupart des refuges en montagne. Les membres d’organisations comme la Fédération française des clubs alpins et de montagne ou le Deutscher Alpenverein peuvent bénéficier de prix réduits sur les hébergements et les repas. Consultez aussi le site Web de l’International Mountaineering and Climbing Federation.
Location d’appartements et de villas
Pour se loger à plus long terme, il peut être assez compliqué de trouver un appartement en ville. Vous pouvez pour cela faire appel à une agence (qui facturera des frais). Les locations à court terme reviennent plus cher. Pour un studio ou un petit deux-pièces à proximité du centre de Rome, comptez environ 900 euros par mois – plus une caution équivalant à un mois de loyer. Les tarifs sont similaires dans des villes comme Florence, Milan, Naples et Venise. Vous trouverez des appartements et des villas à louer sur Internet. La colocation est une autre option : consultez les panneaux d’affichage des universités. Les offices du tourisme situés dans les stations balnéaires (villes côtières en été et stations de ski en hiver) tiennent aussi un registre d’appartements et de villas à louer.
Airbnb
Avant la pandémie de Covid-19, les effets pervers de l’augmentation du nombre d’appartements loués via Airbnb dans des villes d’art comme Rome, Venise et Florence se faisaient déjà sentir, notamment par une hausse des loyers pour les habitants. Le confinement n’a fait que rendre plus visible la désertification de certains centres historiques, vidés de leur population. En 2021, Florence et Venise ont présenté au gouvernement italien dix propositions pour une meilleure gestion du tourisme. L’une d’elles vise à mieux réglementer les activités de la plateforme en classant dans la catégorie touristique toute location inférieure à 30 jours, en limitant à 2 le nombre de logements par propriétaire dans une même ville et en imposant une durée de location maximale de 90 jours par an.
Où dormir en Italie ? Notre sélection d'hébergements !
Économiques
- RomeHello. À Rome, auberge de jeunesse nouvelle génération aux murs décorés par des artistes de rue.
- Hotel Scoti. Palazzo à prix minime à Florence.
- Ca’ Barba. B&B à un tarif tout à fait raisonnable situé à Venise, près du marché de Rialto.
- Via Stampatori. B&B à Turin peu cher mais très raffiné, dans un bâtiment de la Renaissance aux murs ornés de fresques.
Familiaux
- Meininger Roma Hostel. Auberge de jeunesse proposant des “dortoirs” de quatre lits plus une salle de bains.
- Palm Gallery Hotel. Après une journée passée à visiter Rome, la piscine de cet excellent hôtel de classe moyenne, autrefois une villa de style Art nouveau, ravira vos enfants.
- Villa Lina. À Venise, dans l’enceinte d’une verrerie de Murano, une villa du XVIe siècle reconvertie en B&B doté d’un jardin bordant un canal. Les enfants s’y plairont.
- Eco Park Hotel Azalea. Des repas bio, une vue remarquable sur les Dolomites et un accueil chaleureux pour les familles.
Insolites
- Prendiparte B&B. Détendez-vous dans cette tour vieille de 900 ans à Bologne.
- Ave Maria Boat. Péniche-hôtel à Mantoue proposant des itinéraires culturels dans le delta du Pô.
- Albergo diffuso. Dans le Frioul-Vénétie Julienne, découvrez la vie de village en logeant dans des appartements et des maisons répartis dans un village historique rattachés à une réception centralisée comme celle d’un hôtel.
- Truddhi. Logements bucoliques avec cuisine équipée dans des trulli (maisons traditionnelles des Pouilles) situés à Locorotondo.
- Hotel Il Belvedere. Cette ancienne grotte de Matera est désormais un boutique-hôtel inscrit au Patrimoine mondial.
- Decumani Hotel de Charme. Passez une nuit ou deux dans le palais d’un évêque de la famille des bourbons, doté d’un somptueux salon baroque.
Voir aussi
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