Les plus beaux quartiers de Madrid

Les meilleurs quartiers de Madrid pour se loger, sortir et visiter

Sol, Plaza Mayor et Le Madrid Royal, le cœur historique de la ville

Le terrain sur lequel est bâti le centre de Madrid est si riche en histoire que tout chantier peut y mettre au jour des vestiges. Ainsi, au milieu des années 1990, la construction d’un parking sous la Plaza de Oriente a révélé la base d’une tour de guet du Xie siècle, ainsi que des poteries et d’autres objets.

Ici s’affiche la splendeur de l’Espagne du Siècle d’or, avec ses palais, ses églises, ses places et ses couvents. C’est l’ne des lieux les plus intéressants de la ville en matière d’architecture. Erigé sur les restes de l’Alcazar au milieu du XVIIIe siècle, le palais royal symbolise le règle actuel des Bourbons, tandis que la Plaza Mayor évoque la lignée antérieure des Habsbourg. Les deux sites attirent nombre de touristes, animant les rues en permanence.

A noter que le quartier de Sol est maintenant piéton, et on peut marcher jusqu’à la Plaza Mayor, sans s’inquiéter de la circulation. Attention toutefois aux vélos et trottinettes qui envahissent la piste cyclable. Pas la peine d’en louer un car le quartier se visite plus facilement à pied.

Barrio de Las Letras et Gran Via, grands boulevards et quartier littéraire

Pour le romancier anglais Laurie Lee, qui visita Madrid juste avant la guerre civile, cette partie de la ville résumait les divisions de la société espagnole. Au-delà des larges boulevards de Gran Via et Calle de Alcala, « des terrains de parade politique entre de sublimes demeures », il découvrit un autre monde : « Les ruelles vivantes de la ville, voies étroites remplies de charrettes et de mendiants ».

Si l’extrême pauvreté a depuis été en grande partie éradiquée, la splendeur des bâtiments du début du XXe siècle qui s’élèvent de part et d’autre des grandes artères contraste toujours avec les ruelles du Barrio de las Letras, le quartier animé dédié au théâtre et à la littérature.

Retiro et Musées d’Art, centre culturel dans une oasis de verdure

Retiro signifie « retraite ». C’est en effet ce qu’était ce quartier pour Isabelle et Ferdinand : lors de leurs visites à Madrid, les Rois Catholiques séjournaient au monastère de San Jeronimo, en dehors de la ville. Lorsque le pieux Philippe II installa définitivement la cour à Madrid, il occupa des chambres situées juste à côté du presbytère. De nos jours, l’Iglesia de San Jeronimo El Real se dresse au-dessus du Prado, dans l’une des zones les plus fréquentés de la capitale.

C’est le centre culturel de Madrid, qui réunit les trois musées d’art les plus prestigieux de la ville en une « triangle d’or ». Vers l’est en montant la colline, le vaste Parque del Buen Retiro offre des espaces tranquilles pour faire une pause entre deux visites.

A Latina et Lavapiès, quartiers médiévaux et multiculturels

A l’origine en dehors de la protection des remparts de la ville, La Latina était jadis la moreria (quartier maure) de Madrid. Ce barrio aux ruelles médiévales jalonnées d’églises et de boutiques tendance, est très animé et compte nombre d’excellents bar et restaurants. La Latina affiche également le meilleur choix de bar à tapas de Madrid. 

Avec son identité à part, Lavapiès, au pied de la colline, est l’un des barrios les plus anciens, les plus populaires et les plus cosmopolites de la capitale espagnole. Il accueille plus d’immigrants que tout autre quartier du centre. Pittoresque et alternatif, il a tout du melting-pot. Le dimanche, le marché aux puces du Rastro s’étend sur ces deux quartiers.

Bon à savoir : les rues extrêmement escarpées de Lavapies peuvent être rudes à gravir en été. Pour gagner des lieux comme le Cine Doré, il est conseillé de louer une trottinette électrique ou de s’y rendre par le nord. De même, si vous visitez le Rastro le dimanche, partez du haut, depuis la station de métro La Latina.

Malasana et Chueca, barrio branché et quartier gay

C’est indéniablement à Malasana et à Chueca que l’on fait la fête. Bohème pour l’un et gay pour l’autre, ces deux quartiers voisins se confondent de plus en plus. Si la Calle de Fuencarral ne les séparait pas, il serait difficile de dire où se termine Malasana et où commence Chueca. La distinction entre le jour et la nuit s’estompe également en fin de semaine, quand les bars et clubs restent ouverts jusqu’au petit matin.

Cette agitation incessante est naturellement un peu épuisante pour les habitants (qui se plaignent également, et à raison, des loyers élevés). Le bruit est un problème depuis le début du mouvement de La Movida, dans les années 1980. A cette époque, des raros (extravagant) autoproclamés ont débarqué dans le secteur Enfin libres de s’exprimer, ils n’ont pas hésité à laisse libre cours à leur énergie, parfois avec excès. La fête continue, mais la zone est aujourd’hui beaucoup plus sûre, voire aseptisée selon certains.

Salamanca, quartier résidentiel chic

Construit juste après la démolition des murailles de la ville, le quartier de Salamanca offre une impression d’espace, à la différence du centre de Madrid. Il doit son nom à son bâtisseur, José de Salamanca y Mayol (1811-1883), marquis de Salanque, qui édifia les premières maisons de la capitale avec toilettes, plomberie et eau chaude, et inaugura les tramways tirés par des chevaux. L’année de sa mort, les rues de Salamanca furent les premières a être pourvues d’un éclairage électrique. 

L’artère principale, Calle de Serrano, avec ses bâtiments élégants et ses boutiques chics, évoque un boulevard parisien. Les sites à voir, dont d’intéressant musées, sont assez dispersés, mais ils méritent d’être découverts ; ils concernent principalement l’art, l’architecture et la corrida- les arènes de Las Ventas ont été établies ici -, incontournable passion espagnole.