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Sports et activités

Islande : les meilleures activités pour les amateurs d’aventure

Texte par

lonelyplanet.com (Traduit par Yann Champion)

Mis à jour le : 6 juillet 2021

Carte

Glaciers, failles qui craquellent le territoire, volcans, soleil de minuit et aurores boréales… l’Islande permet d’assister de ses propres yeux au spectacle de la reformation de la terre.

D’une superficie équivalant à la moitié du Royaume-Uni, pour une population d’à peine plus de 300 000 habitants, le pays le moins densément peuplé d’Europe offre de très grands espaces, mais qui sont loin d’être vides. Avec trois parcs nationaux à son actif, dont le plus vaste du continent, le pays est célèbre pour ses paysages secoués par les manifestations de l’activité géothermique et ses formations rocheuses à couper le souffle.

Depuis Reykjavik, la capitale du pays, vous pouvez assez facilement effectuer une randonnée de plusieurs jours et faire du camping sauvage sur la mousse des champs de lave pluricentenaires, vous approcher des geysers du champ géothermique de Geysir ou vous aventurer au bord des failles qui traversent les paysages du parc national de Þingvellir, que ce soit sur les terres ou sous l’eau. Si vous aimez le froid, procurez-vous des crampons et assistez au vêlage des glaciers ou admirez les spectaculaires calottes glaciaires du parc national de Vatnajökull, ou optez pour un thème moins glacial et descendez dans la chambre magmatique du volcan endormi de Thrihnukagigur.
Allez skier sur la Hlíðarfjall, montagne qui surplombe l’océan, plongez dans l’eau et surfez les vagues de l’océan Atlantique qui s’écrasent sur la péninsule de Reykjanes, à l’ouest. Ensuite, lorsque vous serez épuisé, rendez-vous à l’une des sources chaudes naturelles de Reykholt, dans l’Ouest du pays, pour détendre vos jambes endolories dans le “nouveau” lagon bleu.

1. Spéléologie

Des anciens tunnels de lave aux tunnels de glace, les grottes jouèrent autrefois un rôle vital pour la survie des habitants de l’Islande, car elles étaient utilisées par les fermiers (et parfois leur bétail) qui s’y abritaient des éléments, notamment l’hiver. En témoigne la grotte de Víðgelmir, surnommée "The Cave", près de la ville de Reykholt. Mesurant à peine 1 600 m de long sur 16,5 m de large pour une hauteur de 15,8 m, c’est la grotte la plus vaste du pays, et elle renferme des preuves montrant qu’elle fut habitée à l’époque des Vikings. Une excursion guidée à pied est organisée à l’intérieur de la grotte, mais il est possible, pour les plus audacieux, de la poursuivre en grimpant entre les stalactites et les roches volcaniques pour trouver le fond de la grotte. D’autres excursions spéléologiques s’offrent à vous dans le champ de lave de Tvibollahraun (à 25 minutes de Reykjavik) ainsi que dans le parc national de Þingvellir, où se trouve la grotte de Gjábakkahellir (“grotte de la petite fille ”) formée il y a quelque 9 000 ans.

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Plongeur en apnée explorant la faille de Silfra, qui sépare les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine

2. Plongée dans le rift continental

N’oubliez pas votre combinaison de plongée pour partir à la découverte de la faille de Silfra, dans le parc national de Þingvellir. Ce site qui semble n’être qu’un canal rocheux est en réalité la fracture entre deux plaques tectoniques, ce qui vous permettra de toucher d’une main le continent nord-américain et de l’autre le continent européen tout en admirant l’incroyable limpidité de l’eau (avec une visibilité à plus de 100 m), entouré d’algues vertes fluorescentes, parfois qualifiées de “cheveux de trolls”.

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Surfer l’océan Arctique est possible depuis les plages de sable noir de Sandvik, dans le Sud de l’Islande

3. Surf dans l’océan Arctique

La péninsule de Reykjanes se jette dans l’océan à seulement 1 heure de route de Reykjavik (tout près de l’aéroport de Keflavik). Entourées par les récifs volcaniques, les plages sont protégées et constituent de magnifiques spots de surf. Étonnamment, l’eau n’est pas beaucoup plus froide (au moins en été) qu’en Écosse (prévoyez toutefois une combinaison humide épaisse et de bonne qualité avec capuche, gants et chaussons). Les débutants préfèreront la plage de sable noir de Sandvik, à moins qu’ils ne préfèrent s’inscrire à un surf camp. Les circuits organisés spécialisés surf passent aussi par les fjords de l’Ouest, Ólafsfjörður et la péninsule et parc national de Snæfellsjökull.

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Randonneurs en pleine ascension, sur le sentier de Laugavegur, dans la région du Landmannalaugar

4. Randonnée

L’Islande est sillonnée d’innombrables sentiers de randonnée. Dans le Sud-Est, l’immense parc national de Vatnajökull abrite le glacier éponyme, qui, avec ses 3 000 milliards de tonnes, est le plus vaste d’Europe. Le champ de glace de Vatnajökull recouvre partiellement ou totalement plusieurs volcans. C’est le cas de l’Öræfajökull, dont le cratère émerge de la couverture de glace pour tenter les marcheurs qui viennent faire l’ascension du Hvannadalshnjúkur (2 110 m d’altitude), le point culminant du pays.
À l’ouest, le parc national de Snæfellsjökull protège un immense volcan de 1 446 m d’altitude, connu pour être recouvert d’un vaste glacier qui obstrue sont évent. Dans le Sud-Ouest se trouve le parc national de Þingvellir, qui offre aux visiteurs la possibilité de randonnée sur des roches volcaniques erratiques et d’anciens champs de lave. Réputé, le sentier de la Laugavegur (55 km) qui va des sources chaudes de Landmannalaugar à la vallée glaciaire de Þórsmörk est désormais très fréquenté, mais le sentier de randonnée allant de Sveinstindur à Eldgja, assez semblable, est relativement peu emprunté et les refuges de montagne qui la ponctuent sont plus propres.
Dans l’Est, région peu visitée, se trouve Borgarfjörður, où les Víknaslóðir (sentiers des criques désertes) sinuent entre villages abandonnés et montagnes de rhyolithe, permettant aux randonneurs des marches de plusieurs jours. Des treks plus difficiles peuvent être entrepris dans la région reculée des Vestfirðir – au départ de l’extrémité de la route, à Krossnes, il faut une semaine pour rejoindre Hornstrandir et la réserve naturelle, son terminus. Les trekkeurs doivent être totalement autonomes, mais les superbes plages de sable rouge à la fin de l’expédition récompensent amplement leurs efforts.

5. Parapente

À moins d’une heure de la capitale, vous pourrez découvrir les paysages volcaniques sous un angle nouveau en faisant du parapente en tandem. Accrochez-vous à un instructeur et lancez-vous depuis la côte sud pour voler au-dessus des cascades (alors que les randonneurs se contentent de passer derrière), des glaciers et des plages de sable noir, en compagnie des sternes arctiques et des labbes.

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Cavaliers descendant de la montagne, dans la vallée de la Jökulgíl

6. Randonnée équestre

Autre preuve de son caractère unique, l’Islande possède sa propre race de chevaux. Toujours utilisés lors des transhumances et pour les loisirs, ces équidés musclés et robustes, au pelage épais, ont même une allure supplémentaire, entre la marche et la course, appelée le tolt. Faites une randonnée dans les vallées de la Víðidalur ou de la Langadalur, suivez la piste de Kjölur, route historique qui file entre deux calottes glaciaires du nord au sud, puis part vers le nord-ouest, où l’automne, vous pouvez vous joindre à la population locale qui rassemble plus de 2 000 chevaux dans les hauts plateaux et les font redescendre en plaine pour l’hiver. Après la vente aux enchères, vous pourrez participer aux festivités avec soupe à l’agneau et chants traditionnels.

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L’exploration des lagons glaciaires en stand up est une expérience hors du commun

7. Stand-up paddle

Sillonnée d’une myriade de rivières, émaillée de lacs, creusée par les fjords et ourlée d’une côte superbement déchiquetée, l’Islande se prête idéalement à la pratique du Stand-up paddle, qui connaît un véritable engouement sur place. Parmi les spots les plus prisés, citons le lagon glaciaire de Jökulsárlón, dans le Sud-Est, qui est apparu dans deux films de James Bond et dans Tomb Raider. En suivant le bord du glacier Breiðamerkurjökull, vous glisserez entre les icebergs sur les eaux du lac le plus profond du pays (et qui ne cesse de s’agrandir à mesure que le glacier continue de fondre).

8. Ski et snowboard

En dépit de la situation géographique du pays, les chutes de neige y sont moins importantes que ce que l’on pourrait attendre et les stations de ski sont à la fois peu nombreuses et relativement petites. La plus importante est Hlíðarfjall, sur la côte nord. Dominant Akureyri, la seconde ville du pays, elle compte 23 pistes desservies par sept remontées mécaniques et quelques agréables zones non aménagées. En dépit de sa taille modeste, Hlíðarfjall mérite la visite pour ses paysages exceptionnels et la possibilité de skier avec vue sur l’océan. Rappelons tout de même que le ski en plein hiver n’est pas une activité commune en Islande en raison des nuits qui durent presque 24 heures. Cela dit, vous aurez de grandes chances de voir des aurores boréales.
Si vous attrapez le virus (ce qui est fort probable) et que vous décidez de découvrir d’autres coins de ce beau pays à ski, les randonnées à ski et l’héliski sur la péninsule de Tröllaskagi (péninsule du Troll), au nord-ouest et le long de la côte, entre Akureyri et Húsavík, sont des activités de plus en plus prisées, à juste titre, puisque la région offre les paysages hivernaux les plus sauvages et les plus mémorables au monde.


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