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Publié le 01/12/2020 2 minutes de lecture
Une nouvelle étude a révélé qu'à peine 1 % de la population mondiale était responsable de la moitié des émissions de carbone du secteur aérien en 2018. Elle a également dévoilé que le transport aérien privé est le type de transport qui consomme le plus, et que les utilisateurs de jets privés peuvent contribuer à des émissions allant jusqu'à 7500 tonnes de CO2 par an.Selon l'étude de Stefan Gössling et Andreas Humpe, la part de la population mondiale empruntant l’avion en 2018 était de 11 %, avec au maximum 4 % sur des vols internationaux. Leur analyse suggère qu'une part mineure des voyageurs aériens - tout au plus 1 % de la population mondiale - serait responsable d'une grande partie du réchauffement climatique, ces grands voyageurs représentant plus de la moitié des émissions totales dues au transport aérien de passagers.
De plus, ces très grands émetteurs de CO2 proviennent de seulement quelques pays. L'étude révèle que les compagnies aériennes ont produit un milliard de tonnes de CO2 en 2018, et que les émissions des passagers aériens américains étaient supérieures à celles des dix pays suivants combinés. Elle indique que ces voyageurs aériens réguliers sont des individus souvent fortunés, et que l'effet des mesures prises dans le secteur pour viser à réduire les émissions est discutable, en particulier lorsque l’on regarde les efforts du secteur notamment en ce qui concerne les plans pour appuyer cette diminution.Selon les auteurs, les conclusions de l’étude soulignent la nécessité d'une gouvernance climatique de l'aérien, éventuellement aux niveaux nationaux et régionaux, afin de s'attaquer aux émissions de ce secteur. D’après eux, «la pandémie de Covid-19 en cours représente une opportunité de repenser l'aviation en termes de répartition de la demande, de souhaits et de besoins du transport aérien (avions privés, première classe, etc.). Cela permettra aussi de surveiller la courbe croissante des émissions une fois que le secteur pourra reprendre une activité "normale" et de discuter de son interférence toujours plus importante dans les objectifs de réduction des émissions».Traduit par : Niels Murawsky