Comme toutes les communes du Cap Corse, Morsiglia est éclatée en plusieurs hameaux, dont Pecorile, qui abrite quelques maisons d’“Américains”, dont certaines sont de véritables palais, mais qui ne se visitent hélas pas. Allez admirer la façade de style néogrec de l’église Saint-Cyprien, juchée sur une colline verdoyante du hameau de Muchieta. Le clocher, coiffé d’une coupole, est séparé de l’édifice principal.
D’imposantes tours carrées, maisons fortes construites au XVIe siècle (à ne pas confondre avec les tours de guet dites “génoises”), sont disséminées sur le territoire de la commune. Faites la balade intitulée Tours et détours (1 heure), au départ du hameau de Pecorile, qui permet d’en observer sept. La plus impressionnante est celle de la Pianasca, qui s’élève à 16 m en hauteur, et la plus “moderne” est la tour de Camorsiglia (1592) bâtie au mortier de chaux.
Si vous êtes amateur de vins, une halte s’impose au Domaine de Pietri, qui continue à élaborer des vins comme autrefois, sans mutage à l’alcool, selon la technique du “passerillage sur lauze” : en septembre, les raisins sont séchés sur des terrasses de lauze visibles depuis la route juste à côté de la cave pour donner le rappu (vin doux rouge), l’impassitu (vin liquoreux issu du malvoisie) et un muscat au léger goût d’abricot sec.
De Morsiglia, une route étroite et peu fréquentée, la D35, vous mène en 5 km à la chapelle Notre-Dame-des-Grâces, du XVIIIe siècle. Haut lieu d’un pèlerinage séculaire (le 8 septembre), elle s’inscrit dans le cadre enchanteur d’un plateau sauvage. La D35 continue ensuite jusqu’à Meria, sur la côte est du Cap.
Prenez la direction du sud pour atteindre, avant Pino, la jolie plage d’Aliso, la seule du secteur. Un mélange de sable gris et de galets tapisse ici une magnifique crique aux eaux limpides. Une paillote s’y installe en été.
@lonelyplanetfr