Corse

Corse : environnement, nature et animaux

Géographie

Si la Corse est bien française, c'est pourtant d'Italie que l'on peut la rejoindre le plus rapidement. L'île est en effet distante de 90 km du port italien de Piombino, alors qu'elle se trouve à 170 km au nord-ouest de Nice. La Sardaigne n'est qu'à 12 km en direction du sud.

Allongée sur un axe nord-sud, l'île s'étend sur 183 km et 85 km de large. Le Cap Corse, l'étroite péninsule d'une quarantaine de kilomètres qui pointe au nord de l'île vers le golfe de Gênes, donne à ses contours leur caractère le plus remarquable.

La montagne est omniprésente sur l'île. Avec une altitude moyenne de 568 m, elle culmine au Monte Cinto, à 2 710 m. Ces cimes surplombent plus de 1 000 km de rivages. La côte ouest, exposée aux vents dominants, est la plus découpée. Elle est creusée de golfes profonds. Le rivage, plus monotone, est occupé par la longue et plate étendue littorale de la plaine d'Aléria, ou plaine orientale.

Faune et flore

Comment ne pas évoquer en premier lieu le maquis ? Couvrant près de 200 000 ha, il mêle des dizaines d'essences, odorantes pour la plupart. La plus répandue est le ciste, qui sécrète une résine collante. La myrte est appréciée pour ses baies bleu-noir, dont on fait d'excellentes liqueurs. Les fleurs blanches des bruyères arborescentes exhalent un parfum proche du miel, tandis que les arbousiers sont reconnaissables à leurs fruits rouges et ronds. Les longues tiges des asphodèles forment pour leur part des groupes de petites fleurs blanches aux pétales étroits. Les chênes-verts se mêlent au maquis dès qu'il prend un peu d'altitude. Cet arbre, qui peut atteindre une quinzaine de mètres de haut, fournit les glands dont se nourrissent les célèbres porcs coureurs. Le chêne-liège se distingue par ses branches basses et tordues. Son épaisse écorce est retirée tous les 8 à 10 ans, notamment pour la fabrication des bouchons. Il vit à la même altitude que les oliviers, qui sont présents sur le littoral jusqu'à 600 m. Le châtaignier est sans conteste l'arbre qui a le plus profondément marqué la Corse. Développée sous les Génois, sa culture a rapidement pris des proportions considérables dans la région à laquelle il a donné son nom : la Castagniccia. La châtaigne fut même utilisée comme monnaie d'échange au XIXe siècle. Le pin laricio est la principale essence des forêts entre 700 et 1 500 m d'altitude. Géant des forêts corses, il peut atteindre une cinquantaine de mètres de haut. Le laricio est plus résistant que le pin maritime, également présent sur l'île.

La faune insulaire est plus réduite. Le mouflon était naguère le roi de la montagne corse. L'île compte maintenant entre 400 et 600 bêtes, principalement cantonnées dans les réserves de Bavella et d'Asco. Le cerf de Corse, disparu dans les années 1960, a été réintroduit en 1985 à partir de spécimens sardes. Vigoureux cousin sauvage du porc, le sanglier arbore une robe couverte de soies sombres. Seigneur du maquis et des forêts, cet omnivore vorace se nourrit de glands, de châtaignes, de racines, de fruits. La tortue d'Hermann, l'un des reptiles les plus rares de France, est relativement bien représentée dans le maquis.

La Corse, enfin, est le lieu de rendez-vous de quelques espèces rares d'oiseaux. Premier d'entre eux, le gypaète barbu est un charognard pouvant atteindre 3 m d'envergure. Quelques balbuzards pêcheurs sont présents dans la réserve de Scandola, qui en compterait une vingtaine de couples. L'un des rares oiseaux endémiques de l'île, la sittelle corse ne mesure guère plus de 12 cm de longueur. Très légère, elle peut s'accrocher aux ramures les plus frêles. Le goéland d'Audouin et le cormoran huppé fréquentent le littoral.

Voir aussi

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