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Les plus belles choses à faire à Istanbul en fonction de vos envies
Istanbul compte autant de bons hôtels que de restaurants, bars, lieux de sortie et boutiques de premier ordre. Ajoutez à cela une architecture exceptionnelle, un riche héritage culturel et une scène artistique dynamique, et vous aurez tous les ingrédients d'un séjour aussi inoubliable que reposant.
L'architecture d'Istanbul
En termes de conception urbaine, İstanbul est un exemple à suivre. Oubliez Chicago et New York avec leurs gratte-ciel, ou Londres avec sa grande roue et sa tour de l'horloge trapue. À İstanbul, vous contemplerez des minarets délicats s'élançant vers le ciel, des coupoles couronnant des collines, des tours médiévales élégantes et austères offrant une vue imprenable sur l'eau.
La ville présente une gamme architecturale des plus riches : des cathédrales et des églises byzantines côtoient des mosquées, des medreseler (écoles coraniques) et des hamamlar (hammams) ; de superbes yali du XIXe siècle ornent les deux rives du Bosphore ; et les bâtiments néoclassiques des ambassades ponctuent les boulevards de Beyoğlu. Les bâtiments de la deuxième moitié du XXe siècle n'ayant guère d'intérêt, İstanbul mise tout sur l'ancien. Ainsi, la municipalité a mis en place un programme de restauration destiné à préserver le patrimoine urbain et tente de promulguer des lois visant à protéger son magnifique panorama. Pour autant ce décor historique n'a rien d'un parc à thème : les Stambouliotes continuent de prier dans les mosquées anciennes, d'habiter les maisons en bois, d'installer des restaurants dans les medreseler, d'oublier leurs soucis dans les hamamlar et d'assister à des cocktails dans les ambassades.
L'actuelle İstanbul est un hommage vivant aux architectes et aux mécènes qui ont contribué à sa forme contemporaine. Elle témoigne également que les gens d'autrefois avaient l'art d'ériger des constructions grandioses.
Les plus anciens bâtiments encore debout se situent dans la vieille ville, qui compte notamment un certain nombre d'églises, citernes, forteresses et remparts byzantins. De cette période datent aussi des places comme l'hippodrome et des avenues cérémonielles à l'image de Divan Yolu. Beyoğlu conserve des traces de la présence génoise remontant aux dernières années de l'Empire byzantin, ainsi que des monuments ottomans d'époques diverses. Enfin, les tentatives de développer un mouvement d'architecture nationale au début du XXe siècle sont visibles de part et d'autre de la Corne d'Or (Haliç). Si ces quartiers attirent la plupart des touristes, İstanbul réserve bien d'autres trésors, disséminés un peu partout. Ce sont toutes les témoins visibles de son histoire, déposées en strates successives, qui la rendent fascinante. Le visiteur se prend ainsi à jouer à l'archéologue amateur à chaque fois qu'il quitte sa chambre d'hôtel.
Le meilleur de l'architecture byzantine
- Aqueduc de Valens
- Sainte-Sophie
- Citerne-Basilique
- Petite Aya Sofya
- Murs de Théodose
Le meilleur de l'architecture ottomane
- Mosquée Atik Valide
- Palais de Beylerbeyi
- Mosquée bleue
- Mosquée de Soliman
- Palais de Topkapi
Les boissons locales
Bien qu'İstanbul soit la plus grande ville d'un pays majoritairement musulman, ses habitants n'aiment rien tant que de boire un verre ou deux – surtout lorsqu'il s'agit de la boisson locale, le raki (eau-de-vie à l'anis). Si l'atmosphère alcoolisée des meyhaneler (tavernes) n'en est pas une preuve suffisante, une incursion dans la scène florissante des bars de Beyoğlu vous convaincra.
Le goût du raki doit être apprivoisé, mais son parfum anisé n'est pas désagréable. Semblable à l'ouzo grec, il se boit dans des verres hauts et étroits, pur ou avec de l'eau. Si vous prenez des glaçons, ajoutez-les après l'eau pour ne pas altérer sa saveur. À consommer avec modération, toutefois, car il s'agit d'un alcool fort et les Stambouliotes n'apprécient guère l'ivresse publique.
Si vous préférez les breuvages plus classiques, le vin turc (jarap) s'améliore d'année en année. Les bons crus comprennent du chardonnay Sarafin, le cabernet sauvignon de Karma et le Doluca Kav Tuğra rouge. Pour commander un verre de blanc, de rouge ou de rosé, demandez bir bardak beyaz/kirmizi/pembe jarap.
Les bières locales (Efes Pilsen et Tuborg) bien fraîches constituent la boisson de prédilection des repaires bobos de Beyoğlu, tandis que les cocktails préparés avec art et nonchalance ont la faveur des bars installés sur les toits en terrasse du quartier et des discothèques du Bosphore fréquentées par la jet-set.
Autrement, les pittoresques çay bahçesiler (jardins de thé) de la vieille ville servent du thé dans des verres délicats en forme de tulipe. Le çay ne se prend qu'avec du sucre – bien utile pour contrer les effets d'une longue infusion, même si vous pouvez toujours tenter de demander le vôtre açik (moins fort). Mais pas question de demander du lait sous peine de susciter la perplexité, voire l'hilarité, du garçon.
Curieusement, le café turc (turk kahve) n'est pas très répandu. Épais et corsé, il s'avale en deux gorgées. Vous pouvez le choisir çok jekerli (très sucré), orta jekerli (moyennement sucré), az jekerli (légèrement sucré) ou sade (sans sucre). Le verre d'eau qui l'accompagne sert à rincer le palais pour mieux apprécier l'arôme. De son côté, le café à l'italienne connaît un engouement impressionnant, au point que nous avons recensé lors de notre enquête sept chaînes multinationales spécialisées, rien que dans istiklal Caddesi.
Les meilleurs cafés et jardins de thé typiques
- Derviş Aile Çay Bahçesi
- Haco Pulo
- Şark Kahvesi
- Set Üstü Çay Bahçesi
- Yeni Marmara
Les plus beaux panoramas
- 5 Kat
- 360
- Hotel Nomade Terrace Bar
- Leb-i Derya
- Mikla
- X Bar
La cuisine à Istanbul
Plus que tout au monde, les Stambouliotes adorent manger. Loin d'être un simple apport énergétique, la nourriture est une célébration de la communauté. Joyeux, agités et presque toujours collectifs, les repas se déroulent en grande pompe.
Améliorée au fil des siècles, la gastronomie turque est plus révérée que n'importe quelle collection de musée, sans pour autant être prétentieuse. En effet, ce qui la distingue des autres cuisines nationales, c'est son côté rustique et franc. les mezze (hors-d'œuvre) et les kebabs sont simples, les salades nature et les fruits de mer sans sauce. les saveurs explosent dans la bouche car les plats mettent à l'honneur des ingrédients locaux toujours de saison. Un vrai bonheur pour les papilles.
Les spécialités servies dans les restaurants d'İstanbul sont les mêmes que dans le reste du pays, en mieux. La ville attire en effet les meilleurs chefs de Turquie désireux de perfectionner leur art et l'on y trouve le plus grand choix de cuisines régionales et étrangères. À Beyoğlu, chacun peut satisfaire ses goûts les plus variés, qu'il s'agisse de pâtes italiennes revisitées, d'un assortiment de mezze classique, de poisson frais grillé, de sushis ou de curry thaï. Et pour surprendre votre palais, rien de tel que la cuisine fusion innovante mitonnée par des chefs formés en Europe.
Les tables les plus réputées se situent à Beyoğlu, où les meyhane (tavernes) proposent une succession de mezze chauds et froids, et les lokanta de délicieux plats anatoliens préparés d'avance. Le quartier abrite également les deux grands restaurants de style occidental d'İstanbul : Mikla et Changa.
Ailleurs, vous pourrez goûter le célèbre kebab national à Eminönü ou dîner dans un balık restoran (restaurant de poisson) le long du Bosphore. Les possibilités ne manquent pas.
Afiyet olsun ! (Bon appétit !)
Les meilleures Meyhaneler
- Demeti
- Despina
- Karaköy Lokantasi
- Sofyali 9
Les meilleures tables de poisson
- Balikçi Sabahattin
- Doğa Balik
- Tarihi Karaköy Balik Lokantasi
Les meilleures Lokanta
- Çiya Sofrasi
- Haci Abdullah
- Hünkar
Les meilleurs restaurants de Kebabs
- Beyti
- Develi
- Hamdi Et Lokantasi
- Köşebaşi
- Zübeyir Ocakbaşi
Où faire son Shopping
Les accros du shopping se régaleront à İstanbul. S'il est impossible de parcourir chaque bazar et chaque galerie marchande, quelques jours suffisent pour succomber à la tentation et revenir avec un excédent de bagages.
Au fıl des siècles, les Stambouliotes sont passés maîtres dans l'art du commerce. En entrant dans n'importe quel magasin de tapis, vous devrez vous soumettre à tout un cérémonial de discussion et de marchandage autour d'un verre de thé avant de conclure, éventuellement, l'achat.
Souvenirs bon marché ou véritables antiquités, il y en a pour toutes les bourses. Tapis, textiles, épices, savons à l'huile d'olive et bijoux abondent, mais on trouve aussi de la mode et des articles pour la maison qui n'ont rien à envier à ceux des « concept stores » de Paris ou de Londres.
Le Grand Bazar (Kapali Çarsi) jouit d'une célébrité mondiale. Qu'il s'agisse de bijoux, maroquinerie, textiles ou céramiques, vous devrez toutefois fouiller parmi les babioles touristiques pour dénicher des articles de qualité. Et n'espérez pas faire des affaires, car les commerçants paient des loyers élevés et fixent leurs prix en conséquence.
Le bazar de l'Arasta, derrière la Mosquée bleue à Sultanahmet, ne manque pas de boutiques de tapis, de textiles et de céramiques haut de gamme – ses marchands se montrant peu insistants, allez-y pour faire du lèche-vitrines tranquillement.
Entre le Grand Bazar et Eminönü, Tahtakale renferme le marché aux épices (Misir Çarsi). Avec Hasircilar Caddesi, non loin, c'est l'endroit idéal pour acheter des fruits secs, des épices et des lotions.
À Beyoğlu, istiklal Caddesi est bordée de chaînes d'habillement et de chaussures. À quelques pas, Çukurcuma abrite nombre des meilleurs antiquaires et magasins de bibelots de la ville. Les enclaves voisines de Galata et de Cihangir sont le repère des jeunes stylistes de mode et des créateurs de bijoux.
Les grands noms de la mode turque et les marques étrangères sont présents à Nişantasi et dans les centres commerciaux de Kanyon et d'istinye Park.
Les plus beaux textiles, vêtements et tapis
- Les kilims contemporains (tapis tissés) de Dhoku
- La mode turque actuelle de Gönül Paksoy et de Doors
- Les tapis de Cocoon et de la Mehmet Çetinkaya Gallery
- Les suzani ouzbeks de Muhlis Günbatti
Les plus beaux bijoux, antiquités et œuvres d'art
- Les bijoux en or de Sofa et de Phebus
- Les colliers et boucles d'oreilles en forme de tulipe de Design Zone
- Les miniatures ottomanes d'Artrium
- Les icônes russes et les calligraphies turques de Khaftan
Le meilleur de l'artisanat
- Les peştemal (serviettes de bain) en lin et coton d'Abdulla Natural Products, de Derviş, d'Yılmaz İpekçilik ou de Jennifer's Hamam
- Les bijoux, poupées et chapeaux en feutre de Cocoon et d'Ak Gümüş
- Les plats et coupes en céramique peints à la main d'İznik Classics & Tiles et SIR
- Le savon à l'huile d'olive d'Abdulla Natural Products et Derviş
Les meilleurs produits alimentaires
- Les baklavas de Karaköy Güllüoğlu
- Les fruits secs du Malatya Pazarı
- Les loukoums d'Ali Muhiddin Hacı Bekir et d'Hafız Mustafa Şekerlemeleri
- Les épices du marché aux épices
Istanbul Gays et lesbiennes
Il n'y a pas longtemps, la scène gay et lesbienne d'İstanbul était qualifiée de furtive et ennuyeuse. Elle a heureusement évolué ces dernières années, devenant mieux acceptée et gagnant en dynamisme. la seule différence avec la plupart des grandes capitales européennes réside dans le grand nombre de bars de travestis et la moindre présence des clubs cuir et fétichistes. Consultez le site Istanbul gay pour un aperçu général.
Un nouveau bar ou boîte à la mode semble ouvrir presque chaque semaine à Beyoğlu, principalement autour de la place de Taksim et dans istiklal Caddesi. Le Club 17 et le Love Dance Point font partie des lieux de prédilection de la communauté, mais de nombreux autres figurent dans la rubrique Gay & Lesbian du mensuel Time Out Istanbul.
Il existe un excellent hôtel tenu par un propriétaire gay, l'Eklektik Guesthouse (212-243 7446 ; www.eklektikgalata.com ; Kadribey Cikmazi 4, Galata ; ch 95–125 € ; ), à Beyoğlu et un tour-opérateur spécialisé, Pride Travel (212-527 0671 ; www.turkey-gay-travel.com ; 2e étage, Ateş Pasaji, incili Cavus Sokak 33, Sultanahmet ; 10h-18h lun-sam), à Sultanahmet.
Les hammams, naguère repaires gays, évoluent depuis quelques années. Selon René Ames, auteur de la rubrique gay et lesbienne du magazine Time Out, la répression policière s'est récemment renforcée dans les hammams ; il affirme même que l'atmosphère homoérotique y a considérablement changé. Il recommande Yeşildirek Hamami, l'un des derniers hammams gays ayant résisté au climat actuel, mais il invite les visiteurs à la discrétion.
Les Hammams
Il serait dommage de quitter İstanbul sans avoir fait l'expérience du fameux hammam ou bain turc.
Si vous comptez n'en fréquenter qu'un seul, nous vous conseillons les deux plus célèbres – le Cağaloğlu Hamami et le Çemberlitaş Hamami. Ce sont certes des lieux touristiques, mais ils occupent de magnifiques bâtiments ottomans, et vous ne vous y sentirez pas mal à l'aise, puisque la plupart des clients découvrent également les joies du hammam pour la première fois.
Une fois le seuil franchi, à quoi devez-vous vous attendre ? D'abord, vous entrez dans le camekan (vestiaire), où vous pouvez vous déshabiller, ranger vos affaires, nouer autour de vos hanches le peştemal (serviette de bain) et enfiler une paire de nalin (sandales). Ensuite, un employé vous conduit jusqu'à la sicaklik (salle de vapeur), le cœur du hammam.
Le plus économique consiste à utiliser le savon, le shampooing et la serviette que vous aurez apportés. Il est toutefois beaucoup plus agréable de s'étendre sur la göbektaşi (plate-forme en marbre chaude) où un employé vous aspergera d'eau chaude et vous frottera avec un kese (gant de crin). Après, il vous savonnera, vous rincera et vous lavera les cheveux. Une fois le récurage terminé, vous pourrez passer au massage.
La règle veut que les hommes gardent en permanence leur peçtemal. Dans la section réservée aux femmes, la pudeur attendue varie considérablement – dans les hammams touristiques, vous pouvez conserver vos sous-vêtements, porter un maillot de bain ou vous dénuder entièrement.
Le Keyif
İstanbul est le théâtre d'un culte particulier. Les adeptes du keyif, le farniente à la turque, deviennent chaque année plus nombreux et ont le don étrange de faire des émules parmi les visiteurs sans méfiance.
Remarquez les vieux messieurs assis devant les boutiques, sur le pas des portes ou sur les bancs des parcs : ils profitent du soleil et observent le monde sans même lire le journal, parler politique ou écouter de la musique. En un mot, ils pratiquent le keyif.
Idem pour les joueurs de backgammon, qui boivent du thé et saluent leurs connaissances d'un signe de tête mais n'émettent aucun son en-dehors du cliquetis des pions déplacés sur le plateau.
Pour voir les adeptes du keyif à l'œuvre, il suffit de se rendre dans l'un des çay bahçesi (jardins de thé) où les Stambouliotes s'adonnent au narghilé, forme extrême du keyif. Méfiez-vous en particulier des fauteuils profonds des cafés de Tophane et du cadre ombragé des çay bahçesiler de la vieille ville.
En commandant un narghilé, vous devez indiquer le tabac de votre choix. Beaucoup optent pour l'elma (mélange de tabac, de mélasse et de pomme), mais il est possible d'obtenir un tabac tömbeki (naturel). La pipe sera apportée à votre table et du charbon de bois incandescent placé au sommet pour la faire démarrer. On vous remettra aussi un embout jetable en plastique que vous enfilerez à l'extrémité du tuyau. Inhalez doucement – si l'eau bouillonne dans le gövde (corps de la pipe), c'est bon signe ! Attention, car vous pourriez bien y prendre goût.
Les meilleurs cafés à narghilé de la vieille ville
- Derviş Aile Çay Bahçesi
- Erenler Aile Çay Bahçesi
- Lale Bahçesi
- Yeni Marmara
Les meilleurs cafés à narghilé de beyoğlu
- Perla Kallâvi Nargileh Cafe
- Tophane Nargileh