Le Duomo à Florence.

Florence

Le Duomo et la Piazza della Signoria

© nicolamargaret - iStock

Guide du Duomo et de la Piazza della Signoria !

Creuset de la Renaissance qui reste aujourd’hui le cœur de la Florence cosmopolite et moderne, les étroites ruelles qui serpentent autour du Duomo (cathédrale) et de la Piazza della Signoria offrent un étourdissant condensé d’histoire et de culture. C’est dans ce quartier qui conserve de nombreuses traces du passé, de l’époque romaine à celle de Dante, que se trouvent les sites les plus incontournables – et la plupart des touristes.

Que faire dans le quartier du Duomo et de la Piazza della Signoria ?

Commencez la journée Piazza della Repubblica par un petit-déjeuner rapide au bar Art nouveau du Gilli, et mettez le cap sur les Offices en admirant au passage la sublime façade sculptée de la Chiesa e Museo Orsanmichele. Une matinée entière ne sera pas de trop pour découvrir les trésors artistiques de la Galerie des Offices.

Rejoignez à pied la Piazza della Signoria pour un déjeuner léger en terrasse au Gucci Museo Caffè. Si la mode vous passionne, enchaînez avec le Gucci Museo, sinon rendez-vous au Palazzo Vecchio, dont la tour offre une vue envoûtante sur Florence. Consacrez la fin de l’après-midi à ce monument phare qu’est le Duomo.

À l’heure de l’aperitivo, descendez sur les berges de l’Arno pour admirer la lumière déclinante sur le fleuve et ses ponts photogéniques. Il sera encore temps d’aller voir le soleil se coucher depuis le toit-terrasse très chic de La Terrazza. Longez ensuite le Lungarno degli Acciaiuoli vers l’ouest jusqu’à l’opulente Via de’ Tornabuoni pour vous attabler chez Obikà.

La magnifique Cattedrale di Santa Maria del Fiore (cathédrale Sainte-Marie-de-la-Fleur), de son petit nom le Duomo (synonyme en italien de “cathédrale”), est le monument emblématique de Florence. Sa conception fut confiée à l’architecte siennois Arnolfo di Cambio, et les travaux, débutés en 1296, durèrent près de 150 ans. Mais qui s’en plaindrait aujourd’hui, devant la gracieuse coupole de tuiles rouges, l’élégant campanile et la somptueuse façade de marbre rose, blanc et vert ? Entrée libre.

La visite du Duomo de Florence

Façade du Duomo

C’est au XIXe siècle que cette façade néogothique réalisée par l’architecte Emilio de Fabris est venue remplacer l’originale, restée inachevée. La partie la plus ancienne et la plus clairement gothique du monument est sa façade sud, que perce la Porta dei Canonici (porte des Chanoines), du milieu du XIVe siècle et de style gothique rayonnant (c’est par ici que vous monterez à la coupole).

L'intérieur du Duomo

Après les flamboiements de la façade, on est surpris par le dépouillement et l’immensité de l’intérieur du Duomo (155 m de long par 90 m de large). La plupart de ses richesses artistiques ont été déplacées, et celles qui demeurent étonnent par leur caractère profane, qui rappelle que l’édifice, classé chiesa di stato (église d’État), a été bâti grâce à des fonds publics.

Horloge

En entrant dans le Duomo, levez les yeux sur la gigantesque horloge peinte par le Florentin Paolo Ucello entre 1440 et 1443, qui fut l’un des premiers cadrans monumentaux d’Europe. Elle a la particularité de tourner à l’envers : la première des 24 heures de la journée, indiquée au bas du cadran, commence au coucher du soleil.

Monument funéraire de Sir John Hawkwood

Ucello est aussi l’auteur de l’une des deux monumentales peintures équestres du bas-côté gauche : elle célèbre le condottiere anglais John Hawkwood (1320-1394), qui conduisit les troupes florentines à la victoire contre Pise lors de la bataille de Cascina (1364).

Dante et la Divine Comédie

Près du guichet pour la coupole (collatéral gauche) trône Dante expliquant la Divine Comédie (1465), de Domenico di Michelino. Le tableau représente le poète entouré des trois mondes de l’au-delà qu’il décrit dans son magistral poème : le purgatoire derrière lui, l’enfer qu’il montre de sa main droite, et Florence, dépeinte en paradis.

Sacristie des messes

Entre le transept gauche et l’abside se trouve la Sagrestia delle Messe (sacristie des messes), dotée de merveilleuses boiseries marquetées réalisées par Benedetto et Giuliano da Maiano. Luca Della Robbia y est l’auteur des magnifiques portes en bronze – ce sont d’ailleurs ses seules réalisations connues dans ce métal – et du tympan de la Resurrezione en céramique vernissée.

La Coupole du Duomo

“J’érigerai une coupole plus grande, mais certainement pas une plus belle”, aurait déclaré Michel-Ange en s’attelant à la basilique Saint-Pierre de Rome après avoir vu le Duomo de Florence. Coiffant de briques rouges la cathédrale de Florence, cette imposante mais gracieuse coupole  fut construite entre 1420 et 1436 sur des plans de Filippo Brunelleschi.

Le Jugement dernier

Il faut lever les yeux vers la coupole pour découvrir l’œuvre la plus époustouflante à l’intérieur du Duomo : cette gigantesque fresque de la fin du XVIe siècle, réalisée par Giorgio Vasari et Federico Zuccari sur quelque 3 600 mètres carrés, représente le Giudizio Universale (Jugement dernier). On y reconnaît une Dame Nature aux seins flétris, les quatre saisons endormies à ses pieds.

Cripta di Santa Reparata

Dans la nef, des escaliers descendent à la crypte, située dans les vestiges mis au jour d’une basilique érigée ici au Ve siècle. Vous y trouverez la sépulture bien cachée de Filippo Brunelleschi, mais aussi – étonnamment – la boutique avec ses ombrelles et autres souvenirs estampillés du Duomo.

Le Campanile du Duomo

Le Duomo est flanqué d’un élégant campanile, un fleuron de l’architecture gothique florentine conçu par Giotto, génie souvent présenté comme le fondateur de la Renaissance artistique. En haut des 414 marches de cette tour carrée de 85 m, le panorama est presque aussi impressionnant que depuis la coupole.

Bas-reliefs

À la base du campanile, les bas-reliefs du registre inférieur (copies), exécutés par Pisano, représentent la Genèse et les attività umane (travaux humains), tandis que ceux du second registre évoquent les planètes, les vertus cardinales, les arts et les sacrements. Les niches supérieures accueillent 16 statues représentant des sibylles, des patriarches, des prophètes et des rois d’Israël grandeur nature.

Battistero di San Giovanni

En face de l’entrée principale du Duomo se tient le baptistère, édifice octogonal du XIe siècle, revêtu de marbre vert et blanc et flanqué de trois ensembles de portes retraçant l’histoire de l’humanité et la Rédemption. C’est dans ses fonts que fut baptisé l’illustre Dante.

Portes du baptistère

Les portes sud, illustrant la vie de saint Jean-Baptiste, furent réalisées par Andrea Pisano dans les années 1330. Lorenzo Ghiberti, lui, remporta par un concours public en 1401 la réalisation des portes nord évoquant la vie du Christ. Les portes que vous voyez sont des copies, les originales faisant l’objet de restaurations.

La Porta del Paradiso du baptistère

Ghiberti œuvra sur les portes en bronze doré de l’entrée orientale de 1425 à 1450. Elles doivent à Michel-Ange leur surnom de Porta del Paradiso (Porte du Paradis) et représentent des scènes de l’Ancien Testament. Ce sont des copies : les somptueuses portes originales sont une pièce maîtresse du Grande Museo del Duomo.

Mosaïques du baptistère

L’intérieur du baptistère arbore d’opulentes mosaïques de style byzantin qui ornent le dôme sur cinq registres. On y voit représentées d’un côté des scènes de la vie de saint Jean-Baptiste, du Christ et de Joseph, et de l’autre une représentation du Jugement dernier. Tout en haut veille un chœur angélique.

Museo dell’Opera del Duomo

Derrière le Duomo, ce Musée de l’Œuvre de la Cathédrale sert d’écrin aux trésors artistiques autrefois installés au Duomo et au baptistère. Vous y verrez notamment les panneaux originaux de la Porte du Paradis et les sculptures qui ornaient à l’origine la Porta della Mandorla (Porte à la Mandorle) qui perce le flanc nord du Duomo.

La Pietà de Michel-Ange

À l’entresol du musée se trouve cette pièce magnifique, que Michel-Ange sculpta à l’orée de ses 80 ans et qu’il destinait à sa propre sépulture. Mécontent de son travail et de la qualité du marbre, l’artiste brisa son œuvre inachevée, qui fut plus tard restaurée et terminée par l’un de ses disciples.

Les collections des Uffizi couvrent un large pan de l’histoire de l’art, mais ce sont les chefs-d’œuvre de la Renaissance qui y tiennent la vedette – comptez une matinée rien que pour admirer l’inégalable collection de Botticelli. Projet à 65 millions d’euros, les travaux des Nuovi Uffizi ont permis l’inauguration en 2012 de 1 800 m² de salles supplémentaires et se poursuivront en 2014. Ces “Nouveaux Offices” achevés (à une date encore inconnue) compteront plus de 100 salles et une sortie minimaliste confiée à l’architecte japonais Arato Isozaki.

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