Madrid : Les Incontournables
Plaza Mayor
Observer le Flot Ininterrompu des Passants sur la Plaza Mayor
Centre de l'animation madrilène pendant des siècles, la majestueuse Plaza Mayor allie une architecture raffinée à une histoire dominée par des événements tragiques. Asseyez-vous à une terrasse, ou à même les pavés, comme les jeunes Madrilènes, et contemplez le spectacle de la foule déambulant sur la place : vous comprendrez pourquoi les gens tombent amoureux de Madrid.
Conçue en 1619, la place conquit les Madrilènes en accueillant la béatification du saint patron de la ville, San Isidro Labrador. Jusqu'en 1790, elle fut le théâtre des macabres rituels de l'Inquisition espagnole (condamnations par le bûcher et supplice du garrot au nord de la place, pendaisons au sud), avant d’être détruite par un incendie. Jusqu'en 1878, près de 50 000 personnes s'y réunissaient régulièrement pour les courses de taureaux.
Vous en conclurez sûrement qu'il s'agit de l'une des plus belles places d'Espagne, avec ses flèches en ardoise et ses harmonieuses façades parées d'ocre et de fer forgé. La Real Casa de la Panadería (boulangerie royale) est particulièrement intéressante. Les extraordinaires fresques (créées dans les années 1990 pendant les travaux de restauration) ornant sa façade, sur le flanc nord de la place, brillent au soleil et scintillent magiquement lorsqu'elles sont éclairées la nuit.
El Rastro
Dénicher des Trésors au Marché Dominical D'el Rastro
Dire que le Rastro est le plus grand marché aux puces d'Europe, c'est ne dire que la moitié de son histoire. Il s'agit de l'une des plus anciennes traditions madrilènes, un lieu où des gens de tous les horizons se retrouvent pour se frayer un chemin à travers la foule, marchander des vêtements bon marché ou des appareils ménagers d'un autre temps, et dénicher un trésor au milieu du bric-à-brac (et pourquoi pas une toile de maître ?). Même son nom, le « Rastro » (la « trace » : c’était autrefois la principale halle aux viandes de Madrid et ce nom fait référence à la trace de sang laissée par les animaux que l'on traînait en bas de la colline), lui donne une note pittoresque. Descendre à la queue leu leu la Ribera de los Curtidores (allée des tanneurs) est parfois épuisant, parfois grisant, mais le charme d'El Rastro dépasse les vastes frontières du marché. Si vous êtes un vrai Madrilène, une matinée au Rastro est le prélude à une journée passée dans l'un de ses nombreux bars à tapas, à manger et à boire tout votre soûl.
Musée du Prado
S'initier À la Peinture de Goya et de Velázquez au Musée du Prado
Le Prado abrite des collections si riches que vous pourriez venir à Madrid uniquement pour le visiter. Quelque 3 000 tableaux (moins de la moitié de la collection complète) signés des plus grands maîtres espagnols et européens ornent les murs du néoclassique Palacio de Villanueva, datant du XVIIIe siècle. Les récentes rénovations ont permis la création d'une nouvelle aile, l'Edificio Jerónimos, qui comporte de superbes cloîtres du XVIIe siècle, un espace d'expositions temporaires, une boutique et un café.
Pour éviter de vous perdre au milieu d'une telle profusion, vous pouvez axer votre visite sur deux peintres espagnols : l'impérieux Velázquez et le troublant Goya, tous deux exceptionnels à leur manière. Les portraits royaux qui firent la renommée de Diego de Silva Velázquez (1599–1660) sont situés salles 12, 14, 15 et 16. Tous semblent jeter des regards si pénétrants qu'ils donnent l'impression d’être vivants. Les Ménines (Las Meninas), le chef-d’œuvre du maître, est exposé salle 36. Achevé en 1656, ce tableau a pour titre officiel La Família de Felipe IV (La Famille de Philippe IV). Ce grand tableau représente Velázquez lui-même (à gauche) peignant le roi Philippe IV et Marianne d'Autriche, que l'on distingue dans le miroir du fond de l'atelier, en présence de l'infante Marguerite et de ses meninas (dames d'honneur). L'harmonie des couleurs, la lumière, la composition hors pair de l’œuvre et le mélange optique de la perspective effacent la séparation entre tableau et spectateur : nous voyons exactement ce que voient le roi et la reine, devenant à notre tour, et le temps d'un regard, sujet du tableau.
Francisco de Goya y Lucientes (1746–1828) est l'autre figure incontournable du Prado, avec des peintures qui illustrent l’âme espagnole torturée et indignée du début du XIXe siècle. Dans la salle 22, La Maja vestida et La Maja desnuda évoquent la liaison supposée (et scandaleuse) de Goya avec la duchesse d'Albe. Salle 39, vous pourrez voir El Dos de Mayo et El Tres de Mayo (Le 2 mai et Le 3 mai) qui évoquent la révolte madrilène de 1808 contre les agissements des troupes françaises et leurs sinistres conséquences. Bien entendu, vous ne devez pas manquer d'aller voir les œuvres déroutantes de la maturité de Goya, les Pinturas Negras (peintures noires, salles 67), dont le fameux et troublant Saturne dévorant son fils inquiète autant qu'il fascine.
Le musée expose aussi d'autres artistes majeurs comme Rembrandt, Dürer, Titien, Tintoret, Greco, Zurbarán, Raphaël, Murillo, Rubens, Van Dyck, Botticelli et Véronèse, pour ne citer qu'eux. Ne manquez surtout pas Le Jardin des délices de Jérome Bosch (1450–1516), salle 56A, l'une des œuvres picturales les plus étranges au monde.
Plaza de Oriente
Admirer les Symboles de la Couronne Espagnole sur la Plaza de Oriente
Imaginez : un palais royal ayant autrefois l'ambition de devenir le Versailles espagnol, des cafés élégants dominés par des appartements fort coûteux, le Teatro Real (opéra de Madrid) temple de la culture, et l'une des plus belles vues de la ville au soleil couchant… Bienvenue sur la Plaza de Oriente, véritable monument du Madrid impérial !
Quand un château, construit par les fondateurs de la ville, brûla en 1734, Philippe V fit édifier le Palacio Real (palais royal), espérant damer le pion aux résidences royales d'Europe. Ce palais colossal de 2 800 pièces, de style baroque italianisant, n'atteignit jamais une telle grandeur, mais sa façade blanche frappe par sa majesté. Quelque 50 pièces sont ouvertes au public, dont la Farmacia Real (pharmacie royale), l'Armería Real (armurerie royale), les appartements royaux, la Sala de Porcelana (salle de porcelaine), le Salón de Gasparini tapissé de soie et le Salón del Trono (salle du trône) avec ses murs tendus de velours rouge foncé et dont le plafond peint est l’œuvre de Tiepolo.
La famille royale espagnole (peut-être intimidée par une telle extravagance !) occupe une résidence plus « modeste », et ne vient ici que pour les cérémonies officielles.
Au centre de la place, dominée par le palais, s’élève la statue équestre de Philippe IV, conçue par Velázquez. De là, on jouit d'une vue magnifique alentour. Non loin, vous trouverez une vingtaine de statues en marbre, figurant essentiellement d'anciens monarques qui, dit-on, une fois la nuit venue, descendent de leur piédestal pour aller se dégourdir un peu les jambes.
Le palais, et les autres insignes de la royauté, confèrent sa grandeur à la Plaza de Oriente ; les artistes de rue et le flot de passants le jour, comme la nuit, lui donnent sa personnalité. Des violonistes interprètent du Bach ou du Mozart. La relève de la garde à midi, le premier mercredi du mois (sauf en juillet et en août), offre un spectacle pittoresque entre le palais et la Catedral de Nuestra Señora de la Almudena, plus au sud. Par beau temps, une foule nombreuse se rend aux charmants Jardines Cabo Naval, au nord de la place, pour regarder le soleil se coucher sur les impeccables Jardines de Sabatini ; un moment de plaisir comme Madrid seule peut en offrir.
Centro de Arte Reina Sofía
Admirer « Guernica », L’œuvre Majeure de Picasso, au Centro de Arte Reina Sofía
Salvador Dalí, Joan Miró, Vassily Kandinsky, Federico García Lorca, Francis Bacon, Henry Moore et Eduardo Chillida, pour ne citer qu'eux, devraient être une raison suffisante pour se rendre au Centro de Arte Reina Sofía. Mais c'est avant tout pour Guernica, de Picasso que viennent les visiteurs.
Cette œuvre majeure et imposante (3,5 m × 7,8 m) de l'art mondial, accompagnée ici de nombreuses esquisses préparatoires, était une commande pour le pavillon de la République espagnole à l'Exposition universelle de Paris de 1937. Cette même année, la petite ville basque de Gernika (Guernica) fut détruite, par les bombardements allemands de la légion Condor, au début de la guerre civile. On déplora alors près de 2 000 morts. Pablo Picasso (1881–1973) exécuta son œuvre dénonciatrice en quelques semaines, marquant ainsi le début de son engagement politique. Cette toile d'envergure, que Picasso souhaitait hors d'Espagne tant que durerait la dictature de Franco, n'est revenue des États-Unis qu'en 1981. Cette œuvre est bien plus qu'un tableau, c'est une condamnation sans appel de la barbarie et du fascisme.
Parque del Buen Retiro
Se Mêler à la Foule Dominicale au Parque del Buen Retiro
Le dimanche, par beau temps, tous les Madrilènes se donnent rendez-vous au parc del Buen Retiro. « El Retiro » est agréable tous les jours de la semaine, mais, le dimanche, il se métamorphose en un lieu animé grâce aux artistes de rue, aux spectacles impromptus de percussions et de danse, aux familles venues pique-niquer et aux amoureux s'essayant à canoter sur le lac. Le parc est heureusement assez grand pour que chacun y trouve son petit carré de pelouse ombragé.
Cet extraordinaire espace de verdure implanté au cœur de Madrid, était autrefois réservé uniquement aux rois et aux reines, qui laissèrent derrière eux des chefs-d’œuvre architecturaux. Le lac est dominé par le mausolée d'Alphonse XII, sur la rive est, et ses lions de marbre, tandis que le Palacio de Cristal (palais de verre, 1887) est un bel édifice, caché au milieu des arbres, qui avait pour vocation d’être un jardin d'hiver. Au nord-est du parc s’élèvent les ruines romanes du XIIIe siècle de l'Ermita de San Isidro, et à l'angle sud-ouest se trouve l’émouvant Bosque de los Ausentes (bois des absents), mémorial d'oliviers et de cyprès des 191 victimes des attentats du 11 mars 2004. Près de La Rosaleda (jardins de la rose), à l'extrémité sud du parc, la statue d'El Ángel Caído (l'ange déchu) est l'une des rares sculptures représentant l'image que l'on se fait du diable.
Chueca
Faire la Fête Toute la Nuit Dans le Quartier Gay de Chueca
Il n'y a pas longtemps, Chueca était un barrio (quartier) miséreux et délaissé, hérissé d'immeubles délabrés, et connu pour sa délinquance et sa pauvreté. Voyant le potentiel de Chueca, de jeunes homosexuels s'y sont installés et l'ont tiré de sa torpeur. Des appartements, des immeubles puis des rues entières furent rénovés, toujours avec le drapeau arc-en-ciel du mouvement gay accroché aux balcons. La Calle de la Libertad devint (et est restée) célèbre pour ses restaurants branchés. Les bars et les discothèques qui occupent un cercle toujours plus grand de rues autour de la Plaza de Chueca étaient (et sont toujours) le point de départ d'une vie nocturne trépidante s’étendant à toute la ville. En bas de la Calle de Piamonte, les boutiques dernière mode, comme de nombreuses adresses spécialisées de Salamanca, ont également prouvé qu'elles étaient là pour durer. Chueca est aujourd'hui un quartier de plus en plus huppé, bien placé pour devenir le centre de la vie nocturne, et aussi joyeux que le reste de la ville. Chueca est un Madrid miniature : sophistiqué, tolérant, ouvert et profitant de l'instant présent.
Calle de Serrano
Débusquer les Dernières Tendances de la Mode dans la Calle de Serrano
La Calle de Serrano de Madrid est peut-être la rue la plus glamour d'Espagne. Dévalant le cœur de Salamanca telle une rivière, cette calle majestueuse a attiré la fine fleur des créateurs espagnols sur ses rives : de l'icône de la couleur, Agatha Ruiz de la Prada, à Loewe (version espagnole de Louis Vuitton), des chaussures originales de Camper à Manolo Blahnik, dont les créations sont considérées comme des œuvres d'art. Ceux qui n'ont pu se trouver une place dans cette rue se sont installés à proximité. La Calle de Claudio Coello ou le Callejón de Jorge Juan sont en train de devenir des adresses tout aussi prestigieuses. Revêtez vos plus beaux atours, montrez-vous, et surtout, paradez comme une vraie « fashion victim ». Bientôt, la Calle de Serrano sera plus belle encore : d'importants travaux (qui devraient s'achever en 2011) vont permettre d’élargir les zones piétonnes et de planter plus d'arbres.
Estadio Santiago Bernabéu
Assister à un Match de Foot au Stade Santiago Bernabéu
Si le sport a ses lieux cultes, alors l'Estadio Santiago Bernabéu de Madrid est l'un des temples du football. Le Real Madrid, élu meilleur club de football de tous les temps par la FIFA en 1998, a remporté rien moins que neuf Coupes d'Europe et Ligues des champions (notamment en 1998, 2000 et 2002), ainsi que 31 titres de Liga espagnole et une série d'autres trophées. En conséquence, l'Exposición de Trofeos (exposition de trophées) du club est particulièrement impressionnante. Mais le Real Madrid est autant une histoire de succès sportifs que de paillettes. Encourager les dernières recrues des galácticos (grands joueurs internationaux) au milieu de 80 000 Madridistas (nom donné aux supporters du Real Madrid) est sans conteste une expérience forte que vous devriez tenter car elle restera gravé dans votre mémoire. Après une saison sans titre en 2008–2009, l'arrivée d'un nouveau cru de galácticos pendant l’été 2009 a fait souffler un vent d'excitation sur le club, et il est clair que ce mélange de célébrités, ainsi que la renommée du maillot et du stade du Real Madrid, continuent à fasciner la planète football.
Malasaña
Retrouver L'hédonisme de la Movida à Malasaña
Si l'esprit des longues nuits de fête de la movida madrileña (mouvement socioculturel né dans les années qui ont suivi la mort de Franco, qui a engendré une explosion de créativité et de mouvement d'idées) des années 1980 subsiste, c'est à Malasaña que vous le trouverez. Dans ce dédale d’étroites ruelles, une foule rétro déborde des bars et de la Plaza del Dos de Mayo, des DJ et des groupes de rock rendent hommage aux années 1980 et au « si tu ne fais de mal à personne, fais ce que tu veux » qui caractérisait la movida. Oubliez le temps d'une nuit la house et les bars dédiés au chic minimaliste qui font la renommée de la vie nocturne de la capitale. Malasaña est l’âme vive de la nuit madrilène avec des lieux comme La Vía Láctea, où les rouflaquettes et les cheveux gominés sont de mise, dans cette inimitable bonne ambiance propre à Madrid.
Huertas
Se Passionner pour le Flamenco ou le Jazz à Huertas
Huertas est l'un des quartiers emblématiques de la vie nocturne madrilène, illuminant la nuit avec son éventail de bars, restaurants et discothèques, aussi vivants que la foule qui déambule dans les rues. La Plaza de Santa Ana est le centre névralgique du barrio. Sa popularité a donné aux soirées de Huertas une ambiance internationale : c'est un endroit où le monde entier vient faire la fête aux côtés des Madrilènes. Huertas a un secret niché dans les ruelles du barrio : c'est l'une des scènes musicales les plus réputées et les plus intimes de Madrid.
Le flamenco a beau être originaire d'Andalousie, Madrid devient la ville de prédilection des espoirs du flamenco et des artistes confirmés, désireux de se faire un nom au-delà de Séville ou de Jerez de la Frontera. On y trouve des tablaos (restaurants avec spectacle de flamenco) partout, et le Festival Flamenco se déroule dans des lieux réputés de la capitale. Mais c'est à Huertas qu'on joue le meilleur flamenco, dans des bars enfumés fréquentés par un public nombreux et avisé. Cardamomo, dans la Calle de Echegaray, est considéré par les connaisseurs comme l'une des adresses les plus authentiques de Madrid. En soirée, des cantaores (chanteurs de flamenco) et des guitaristes livrent un spectacle spontané devant une foule massée sur la minuscule scène. L’émotion sera au rendez-vous et vous repartirez enrichi d'une musique qui parle directement à l’âme. Il existe d'autres adresses comme la Villa Rosa, sur la Plaza de Santa Ana où le flamenco a aussi les faveurs du public.
Le jazz est également très présent. L'offre est telle qu'il est difficile de faire un choix, mais le Café Central, dans la Calle de las Huertas, est l'une des meilleures adresses au monde pour le jazz, et accueille régulièrement les stars du genre en tournée en Europe ; l'intérieur Art déco est sensationnel. Non loin, Populart organise également des concerts de renommée internationale qui ajoutent à l’éclectisme rythmique du quartier, tous les soirs. Au pied de la colline de Huertas, les mélomanes profiteront d'une ambiance plus calme au Jazz Bar, après la fermeture des salles de concerts. La meilleure solution consiste sans doute à profiter de l'instant présent – comme souvent à Madrid – et de faire connaissance avec vos voisins de table ! Ils vous initieront peut-être à la spécialité de Huertas : les nuits qui semblent ne jamais finir.
Calle de la Cava Baja
Déguster des Tapas Autour D'un Verre dans la Calle de la Cava Baja
Vous avez visité la Plaza Mayor et fait le plein d’émotion en admirant les œuvres d'art au musée du Prado ? Il est temps d'explorer le monde des restaurants et des bars à la madrilène. Aucune rue ne peut rivaliser avec la Calle de la Cava Baja, dont les façades médiévales marquent l'emplacement des murs entourant autrefois le vieux Madrid. Bordée de bars à tapas, de restaurants et de lieux proposant toutes sortes de boissons, cette rue en arrondi est un pont entre le charme pittoresque d'El Rastro, le marché aux puces dominical, et la grandeur de la Plaza Mayor. C'est un parcours très prisé, surtout le dimanche, pour déguster quelques tapas autour d'un verre, chez Txakolina ou chez Casa Lucas. Tous les bars, et les restaurants, jalonnant la rue sont des institutions.
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Lonely Planet : un guide de référence, à la fois pratique et culturel, pour découvrir Madrid et le centre de l'Espagne