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Art et architecture à Bangkok
Bangkok est le cœur artistique du pays, où les créateurs modernes vivent du mécénat royal et où sont préservées des formes d'art autrefois réservées à la cour. Bangkok s'impose ainsi comme la capitale des arts traditionnels thaïlandais, des peintures religieuses aux spectacles dansés, mais aussi des arts contemporains, comme les graffitis ou la photographie.
Les plus beaux exemples de peinture et de sculpture traditionnelles sont de nature religieuse. Dans les temples, des fresques aux couleurs éclatantes retracent des scènes de la vie du Bouddha ou représentent les personnages mythologiques du Ramakian, une épopée adaptée du Ramayana indien. La sculpture, aux différentes périodes de son histoire, réunit certaines des statues bouddhiques les plus belles du monde.
La Thaïlande a commencé à adopter les principes artistiques modernes au XXe siècle grâce à l'artiste italien Corrado Feroci, fondateur de Silpakorn, la première école des beaux-arts du royaume. Aujourd'hui, peintures et photographies continuent d'exprimer une essence typiquement « thaïlandaise » : les thèmes religieux sont souvent explorés par le biais d'images modernes et de scènes abstraites aux couleurs vives. Les galeries qui se sont multipliées ces 10 dernières années, surtout dans les quartiers de Sukhumvit et de Silom, présentent des artistes prometteurs ou déjà établis.
Drame dansé avec masques représentant des scènes du Ramakian, le khon est une forme d'expression théâtrale jadis réservée aux cours royales. Aujourd'hui, des spectacles sont parfois donnés au Théâtre national et au Théâtre royal de Chalermkrung.
La poterie et l'art décoratif témoignent de l'influence chinoise, mais les techniques traditionnelles du céladon (porcelaine revêtue d'un émail vert) et du benjarong (porcelaine à cinq couleurs) présentent des couleurs et une élégance caractéristiques de l'esthétique thaïlandaise. La poterie et l'ébénisterie modernes rencontrent un grand succès commercial, de même que la haute couture qui fait appel aux soieries et à une palette de coloris typiquement thaïlandais.
Au milieu des gratte-ciel souillés par la pollution, on peut voir des temples et des palais royaux à la symbolique très élaborée, mais aussi d'anciennes maisons en bois où vivaient les familles thaïlandaises avant l'apparition des habitations modernes.
Temples et autels
Bien que célèbre pour son hédonisme, Bangkok est une ville pieuse. Elle abrite la figure la plus importante du bouddhisme thaïlandais, le roi, ainsi que les principaux temples et représentations du Bouddha associés au dieu incarné. La pratique de la religion passe aussi par des temples de quartier, des sanctuaires et des autels érigés dans les maisons.
Les quartiers anciens de Ko Ratanakosin, Thonburi et Banglamphu sont des zones privilégiées pour découvrir les sites religieux, où les stupas couverts de mosaïque sont souvent les structures les plus hautes des alentours. Il y a bien sûr les temples célèbres – le Wat Phra Kaew, le Wat Arun et le Wat Pho – mais d'autres, moins connus, témoignent du rôle de la religion dans la vie quotidienne, avec leurs cordes à linge où sèchent des robes de moines, leurs cours poussiéreuses peuplées de chiens errants et de poulets et leurs matrones venues faire leurs dévotions dans leurs plus belles soieries. Au petit matin, les moines novices se promènent pieds nus aux alentours en recueillant des aumônes pour le repas de la journée.
La pratique religieuse ne se limite pas aux temples. Le bouddhisme thaïlandais est saupoudré d'une bonne dose d'animisme, dont les esprits sont présents partout. Ils possèdent souvent leur propre demeure, sous la forme d'autels érigés dans les habitations et les magasins. Capables d'influencer sur le destin et la fortune, ils sont souvent apaisés par des offrandes de nourriture et de boissons déposées devant les portes ou sur des autels à l'intérieur des maisons.
Même les corps font office d'autels ambulants, car la plupart des Thaïlandais portent des amulettes censées les protéger et leur porter chance. Les taxis et les bus sont couverts de guirlandes de fleurs et d'autocollants de moines célèbres : le respect dû aux forces du destin semble plus important que le code de la route.
Chinatown offre un intéressant contrepoint au bouddhisme thaïlandais. Le culte des ancêtres tient davantage de place dans le bouddhisme chinois, et les rituels du matin comprennent des offrandes de papier qu'on brûle dans les rues en l'honneur des défunts.