Sainte-Lucie : Histoire

Des fouilles archéologiques ont révélé que Sainte-Lucie était peuplée d'Arawaks entre 1000 et 500 av. J.-C.

Vers l'an 800, ils passèrent sous la domination de peuplades caraïbes qui s'installèrent sur l'île.

Sainte-Lucie, qui se trouvait à l'écart des routes maritimes empruntées par Christophe Colomb lors de ses quatre voyages vers le Nouveau Monde, fut probablement découverte au début du XVIème siècle par des explorateurs espagnols.

La première tentative de colonisation anglaise n'eut lieu qu'en 1605, mais elle ne put se concrétiser, face à l'hostilité des peuples Caraïbes. En 1638, 400 colons britanniques essayèrent à nouveau de s'installer, mais la plupart durent abandonner l'île dans les deux années qui suivirent.

Ce fut ensuite le tour des Français de revendiquer l'île, en jouant la carte de la négociation avec les Indiens. Ils fondèrent la première ville de l'île, Soufrière, en 1746, puis développèrent des plantations. S'ensuivit une longue période de conflits entre Français et Anglais.

En 1778, les Britanniques parvinrent à établir leur mainmise sur Sainte-Lucie. Ils bâtirent une base navale à Gros Islet et fortifièrent Pigeon Island, d'où ils lancèrent des attaques contre les possessions françaises au nord. En 1782, ils remportèrent la célèbre bataille des Saintes.

En 1783, le traité de Versailles restitua Sainte-Lucie à la France. Mais à partir de 1793, l'Angleterre entra en guerre contre la France révolutionnaire, et s'empara de la Martinique et de Sainte-Lucie en 1794. C'est alors que commença la "guerre des Brigands", qui fit 6 000 victimes parmi la population noire de Sainte-Lucie. Révolutionnaires français, Saint-Luciens libres et esclaves en fuite s'étaient organisés en armée de guérilla depuis la déclaration de février 1794 de la Convention nationale émancipant les esclaves. Grâce au renfort d'esclaves et de républicains français venus de la Guadeloupe, les "Brigands" parvinrent à chasser les Anglais de Sainte-Lucie en 1795. Mais un an plus tard, les troupes anglaises envahirent l'île et rétablirent l'esclavage. La résistance des "Brigands" ne fut brisée qu'en 1797.

Sainte-Lucie changea de mains une dizaine de fois avant de tomber dans l'escarcelle des Anglais, par le Traité de Paris en 1814, qui mit fin à 150 années d'hostilités franco-britanniques. L'influence anglaise fut longue à s'imposer dans l'île. Ce n'est qu'en 1842 que l'anglais supplanta le français en tant que langue officielle. La culture française n'a pas complètement disparu ; la majorité des insulaires parlent un patois issus du français, la religion catholique est prédominante et les toponymes sont à consonance française.

L'autonomie de Sainte-Lucie fut reconnue en 1967, avant que l'île n'accède à l'indépendance au sein du Commonwealth, le 22 février 1979 ; la Couronne britannique est représentée par un gouverneur général désigné. Le Premier ministre, issus de la majorité à la Chambre basse, détient le pouvoir exécutif.

Mis à jour le : 11 novembre 2012

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