Guadeloupe

Les aires marines protégées

La Guadeloupe, consciente de la richesse et de la fragilité de son patrimoine naturel, a instauré plusieurs aires marines protégées: les réserves naturelles de Grand Cul-de-Sac Marin et de Petite-Terre, ainsi que les îlets Pigeon, Kahouanne et Tête à l'Anglais, sont désormais soumis à des mesures de protection élaborées par le Parc national.

Grand Cul-de-Sac marin

Délimité à l'est par Vieux-Bourg (Grande-Terre) et à l'ouest par Sainte-Rose (Basse-Terre), parsemé d'îlets, le magnifique lagon du Grand Cul-de-Sac Marin mesure 15 000 ha et abrite depuis 1987 une réserve naturelle. Divers écosystèmes s'y côtoient: récif de corail, forêt marécageuse, prairie humide, marais herbacé ou encore mangrove composée principalement de palétuviers, hébergeant oiseaux (grand héron, balbuzard, sternes, frégates, pélicans), crustacés et tortues marines. Le Parc national œuvre à la réintroduction du lamantin dans la réserve, classée depuis 1993 par la convention RAMSAR en «zone humide d'intérêt international». Toutes les activités y sont strictement réglementées.

Petite-Terre

Petite-Terre est un archipel de 200 ha perdu au large de la pointe des Châteaux et de la Désirade, protégé depuis 1998. Constitué de deux îlots inhabités (Terre-de-Bas et Terre-de-Haut) et d'un lagon poissonneux, il est le territoire de 10 000 iguanes des Petites Antilles, d'agoutis et d'oiseaux migrateurs qui s'y reproduisent. De la plage à la mangrove, de la forêt à la lagune, on goûte ici une enivrante sérénité. Le phare, aujourd'hui automatisé, est le plus ancien de Guadeloupe, et abrite un musée de la Faune et de la Flore. L'ONF (Office national des forêts) et le Conservatoire du littoral, qui en sont propriétaires, contrôlent le nombre de visiteurs. On ne peut y dormir ou faire du feu, et les mouillages, très fréquentés le week-end, sont réglementés.

Îlets pigeon ou «Réserve Cousteau»

La «Réserve Cousteau», qui englobe les îlets Pigeon, à un kilomètre au large de la plage de Malendure, sur la côte ouest de la Basse-Terre, est une appellation abusive car il ne s'agit en aucun cas d'un statut officiel ou d'un label apposé par l'illustre commandant. Cependant, ce haut lieu de la plongée guadeloupéenne est devenu le premier parc naturel sous-marin de France (400 ha), et fait partie du Parc national depuis 2009. Les fonds coralliens, les tombants rocheux et les sources chaudes sous-marines des îlets recèlent mille trésors: éponges, gorgones, cerveaux de Neptune, tortues, langoustes, poissons (demoiselles, pagres, mérous, gorettes, balistes…). La pêche sous-marine et le mouillage des bateaux y sont prohibés.

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