La géographie de la Guadeloupe
Baignée à l'ouest par la mer des Antilles et à l'est par l'océan Atlantique, la Guadeloupe fait partie d'un archipel qui compte deux îles principales, Basse-Terre et Grande-Terre, séparées par un étroit chenal, la rivière Salée, et six autres îles : Marie-Galante, Saint-Martin (partie française), Désirade, Saint-Barthélemy, les Saintes et Petite-Terre. Si à Grande-Terre s'étire un paysage de plaines sèches dominées par des collines peu élevés (les "mornes"), la Basse-Terre est au contraire une île montagneuse, accidentée, dominée par le volcan de la Soufrière (1 467 m), encore en activité.
La superficie de la Guadeloupe
La Guadeloupe a une forme rappelant un papillon. Les dimensions principales de l'archipel sont d'environ 43 km de largeur et 60 km de longueur pour les deux îles principales, Basse-Terre et Grande-Terre, séparées par un étroit bras de mer appelé la Rivière Salée.
La faune en Guadeloupe
Malgré les ravages de la chasse et du braconnage (responsables de la disparition du lamantin, de l'ara violet ou du flamant rose), la faune guadeloupéenne ravira les amoureux de la nature : elle compte peu de mammifères terrestres, mais les espèces d'oiseaux, d'insectes et de poissons sont très nombreuses. On pourra les observer à loisir dans la nature (et en toute tranquillité puisque aucun animal dangereux n'y vit), les réserves et les parcs animaliers.
Parmi les espèces importées, on trouve la mangouste, petit mammifère carnivore de 30 à 50 cm de long, que les planteurs firent venir de Birmanie et d'Inde pour combattre les rats… sans succès, ces derniers vivant la nuit, à l'inverse des mangoustes qui s'attaquent aux oiseaux et aux iguanes. Ce reptile saurien (Iguana iguana), originaire d'Amérique du Sud et arborant une crête dorsale faite d'écailles pointues, est surtout visible sur la Basse-Terre et aux Saintes. À la Désirade et sur Petite-Terre, on trouve l'espèce plus rare et protégée Iguana delicatissima. Symbole du Parc national de la Guadeloupe, le racoon habite principalement les forêts de la Basse-Terre et peut atteindre 1 m de long. Ce raton laveur masqué, protégé depuis 1954, sort le soir et se laisse domestiquer. L'agouti, présent sur la Basse-Terre et à la Désirade, est un rongeur mesurant jusqu'à 60 cm. Les chauves-souris sont omniprésentes, ainsi que les lézards : l'anoli est le plus commun, le mabouya (ou gecko) est attiré par la lumière des habitations. On trouve aussi 4 espèces de grenouilles, dont le crapaud buffle, et l'hylode de la Martinique au concert nocturne caractéristique. Vous verrez beaucoup de crabes (touloulous et crabes blancs) mais pas de serpent venimeux. Seule la scolopendre (mille-pattes) peut vous infliger une morsure douloureuse.
Les oiseaux rencontrés sont notamment le pélican brun, la frégate, le balbuzard (aigle-pêcheur), le troglodyte de la Guadeloupe, trois espèces de colibris et plusieurs types de hérons. Le pic noir (ou tapeur), endémique et protégé, se signale par des coups de bec sur les arbres morts. Le moqueur corossol est la plus grosse des grives locales. Vous verrez également souvent le sucrier à poitrine jaune, un passereau au comportement familier.
La faune marine est très riche : outre les poissons communément ramenés par les pêcheurs (dorade coryphène, thazard, vivaneau, coulirou, colas, thon, bonite, raie…) et les ouassous (crevette d'eau douce pouvant mesurer jusqu'à 30 cm), les fonds marins sont peuplés de tortues, langoustes, lambis (gastéropode comestible), barracudas, requins bleus, dormeurs et marteaux, requins citrons (essentiellement à Petite-Terre), marlins ou espadons. Les dauphins vivent près des côtes, là où évoluent méduses et autres invertébrés.
Les meilleurs endroits pour observer les animaux
- Parc des Mamelles, route de la Traversée
- Jardin botanique de Deshaies
- Aquarium de la Guadeloupe
- Observation des baleines, à Bouillante (Évasion Tropicale)
- La ferme Tibou, à Petit-Bourg
La flore en Guadeloupe
Bien qu'environ la moitié de la flore indigène de l'archipel guadeloupéen ait aujourd'hui disparu, elle est très diversifiée et ne se limite pas qu'aux cocotiers, flamboyants, arbres du voyageur et bougainvillées ! Sur le littoral, on trouve une végétation adaptée à la salinité et à la sécheresse (patate bord de mer). Sur les côtes basses et vaseuses autour de la rivière Salée, la mangrove est le royaume de l'imputrescible palétuvier jaune, tandis que la forêt marécageuse foisonne de figuiers maudits. Sur les côtes accidentées, rochers et falaises accueillent les frangipaniers. Sur la Grande-Terre, Marie-Galante, la Désirade, les Saintes et la côte sous le Vent, c'est la brousse sèche (ou forêt xérophile) qui prédomine : épineux, cactus, campèche, gaïac, bois d'Inde, mapou, ti-baume, raisinier. Entre 250 m et 1 000 m d'altitude, on traverse une forêt dense, d'abord mésophile (acajou, courbaril, bois de rose), puis hygrophile : c'est cette dernière que l'on appelle communément la forêt de la pluie, ou forêt tropicale, qui recouvre plus de 36 000 ha de la Basse-Terre. Elle comprend 300 espèces d'arbres, dont le gommier, l'acomat, le châtaignier, le résolu, ainsi que d'épaisses forêts de fougères, de lianes et de plantes épiphytes. Au-delà de 1 000 m d'altitude, c'est le domaine de la forêt rabougrie où domine le mangle-montagne, puis celui de la « savane des hauts » (végétation de palmiste-montagne). Enfin, vers 1 450 m d'altitude (sur la Soufrière) s'étendent les tourbières, constituées de mousses.
Côté fleurs, admirez les pétales jaunes, rouges ou orange en épi du balisier ; les odorantes fleurs blanches du jasmin-bois ; les orchidées sauvages d'altitude ; l'amaryllis ou lis rouge, qui se rencontre en zone pluvieuse ; l'ananas rouge montagne qui forme un bouquet au ras du sol. Sans oublier l'anthurium, la rose de porcelaine, l'allamanda, l'alpinia…
Attention toxique !
Attention aux mancenilliers : ces arbres que l'on trouve en bord de mer peuvent être dangereux, car le latex qui s'en écoule lorsque vous cassez une feuille, une tige ou un fruit est une sève extrêmement toxique qui provoque de graves brûlures. Ne vous frottez pas les yeux si vous avez touché l'arbre car vous risquez une cécité temporaire. L'ingestion de ses fruits peut être mortelle. De même, il est vivement déconseillé de s'abriter sous un mancenillier en cas de pluie, car l'eau qui ruisselle sur les feuilles est corrosive. Sur les lieux les plus fréquentés, le tronc gris des mancenilliers porte une trace rouge.
Les parcs et jardins botaniques
Les arbres, plantes et fleurs des Antilles sont d'une exubérante beauté. Leur variété est immense, et il n'est pas toujours facile d'identifier toutes ces espèces tropicales. Heureusement, l'archipel guadeloupéen compte plusieurs jardins botaniques et parcs floraux qui vous permettront de les apprivoiser. Le jardin botanique de Deshaies est le plus célèbre; celui du fort Napoléon est habité d'iguanes et domine la mer. À Petit-Bourg, le parc floral de Valombreuse est spécialement aménagé pour les enfants. Quant au jardin de Cantamerle, à Capesterre-Belle-Eau, il vous apprendra tout sur les arbres fruitiers et les épices. Le parc aux orchidées de Pointe-Noire est un enchantement; et vous aimerez l'approche ludique de la canopée au parc des Mamelles, sur la route de la Traversée. Le Jardin d'eau à Goyave, avec ses papyrus et nénuphars, est dédié à la déesse créole de l'eau douce. Le parc paysager de Petit-Canal et l'Habitation Murat à Marie-Galante, possèdent des jardins médicinaux où l'on apprend les us et vertus des plantes. Sur Terre-de-Bas, aux Saintes, l'association Le Mapou a créé un jardin créole pédagogique. La visite guidée du parc des Roches Gravées à Trois-Rivières permet de comprendre comment les Amérindiens utilisaient le roucou ou le manioc. Enfin, les exploitations de la Grivelière, de Vanibel ou de la Bonifierie vous immergent dans la culture du café, du cacao, de la vanille et de la banane.
Les paysages grandioses de la côte
Le paysage maritime guadeloupéen ne se résume pas qu'à des plages de rêve, des lagons ou de la mangrove… La côte est de la Grande-Terre offre des sites naturels sauvages et majestueux, continuellement ciselés par la mer et les alizés. La pointe des Châteaux, cap le plus oriental de l'île, est violemment balayée par la houle de l'océan Atlantique. La vue sur la Désirade y est imprenable, et on ne se lasse pas d'admirer les vagues explosant sur les rochers. Même spectacle enivrant plus au nord, à la Porte d'Enfer du Moul e; dans le secteur des Portlands, voici la Grande Falaise, ponctuée des trous du Souffleur et de Man Coco, où la mer souffle en geyser. Tout près surgit une nouvelle Porte d'Enfer, adorable anse enchâssée dans de hautes parois calcaires, où la baignade est possible. À l'extrémité septentrionale de la Grande-Terre, les falaises escarpées de la pointe de la Grande Vigie sont d'une beauté époustouflante. On y jouit d'un panorama exceptionnel.
Sur la côte nord de Marie-Galante, la Gueule Grand Gouffre et Caye-Plate offrent elles aussi des points de vue vertigineux. La Désirade est également prodigue en paysages indomptables: une côte nord abrupte, la pointe des Colibris – sorte de pointe des Châteaux miniature – et la pointe Doublé aux accents quasi irlandais, ou encore la solitaire pointe du Grand-Abaque, au nord-ouest.
Tourisme et environnement
En Guadeloupe, comme dans la plupart des îles, le casse-tête de l'élimination des déchets a longtemps été occulté. Bien que quelques déchetteries aient vu le jour ces dernières années, le tri sélectif est encore timide, et la pollution due aux activités humaines (marine, automobile…) continue de poser problème. Heureusement, la Guadeloupe est championne en matière d'énergies renouvelables puisqu'elle concilie les énergies solaire, éolienne (à la Désirade et Marie-Galante) et géothermique (grâce à la vapeur fournie par la Soufrière). Elle s'oriente aussi depuis une quinzaine d'années vers l'écotourisme.
Voir aussi
Le catalogue des éditions Lonely Planet
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