Cuba : Comment circuler
Transports à Cuba
Il n’y a pas de liaison intérieure entre les aéroports, sauf via La Havane. Lors de la rédaction de ce guide, ces vols étaient très touchés par les retards et les annulations.
Avion
Cubana de Aviación et sa compagnie régionale Aerocaribbean assurent des vols entre La Havane et 11 aéroports de l'île. La flotte vieillissante de la compagnie est dispersée entre les lignes et nécessite souvent des réparations de dernière minute. Si vous devez prendre une correspondance avec un vol international, prévoyez de la marge au cas où vous devriez voyager en bus.
Les billets aller vous reviendront moitié moins cher que les billets aller retour. Le poids des bagages est très contrôlé et strictement limité (surtout sur les appareils plus petits). On peut acheter les billets dans les hôtels ou les agences de voyages au même prix que dans les agences de la compagnie elle-même.
Aerogaviota (7-203-0668) a des services de charters (bien plus onéreux) vers La Coloma et Cayo Levisa (province de Pinar del Río), Nueva Gerona, Cayo Largo del Sur, Varadero, Cayo Coco, la Playa Santa Lucía, Bayamo, Manzanillo, Baracoa et Santiago de Cuba. La compagnie prévoit aussi d’ajouter des lignes commerciales intérieures à Cuba.
Bateau
Les principaux services de ferry pour les voyageurs sont le catamaran qui relie Surgidero de Batabanó à Nueva Gerona, sur la Isla de la Juventud, et le bateau de passagers qui relie La Havane à Regla et au terminal des ferries de Casablanca (7-867- 3726). Ces ferries sont en général sûrs, même si deux hydrofoils qui desservaient la Isla de la Juventud se sont percutés en 1997. En 1994 et en 2003, le ferry pour Regla et Casablanca a été détourné par des Cubains qui voulaient se rendre en Floride. La sécurité s’est fortement intensifiée car le ferry détourné en 2003 transportait des touristes.
Bus
Le bus est un moyen de transport fiable et pratique pour circuler à Cuba, du moins dans les régions les plus touristiques. Víazul est la seule compagnie de bus longue distance accessible aux non-Cubains : ses véhicules ponctuels et climatisés desservent les destinations intéressantes pour les voyageurs. Víazul vous fera payer votre billet en CUC et vous pourrez être sûr d'arriver à la destination prévue et à l'heure dite. Les bus ont toujours deux chauffeurs et s'arrêtent pour une pause déjeuner/dîner. Apportez un vêtement chaud – la climatisation est ultra efficace. Réservez pour les trajets les plus fréquentés, surtout en haute saison. Une nouvelle ligne pratique depuis Trinidad dessert quotidiennement Santa Clara, Remedios, Caibarién et Cayo Santa María.
En haute saison, il y a plus de passagers que de places disponibles. Si vous n’obtenez pas de siège dans le bus de votre choix, pensez à partager un taxi avec d’autres voyageurs démunis vers la même destination.
Gérée par Cubanacán, Conectando est une compagnie récente visant à désengorger certaines lignes de Víazul. Ses bus circulent entre les hôtels des centres-villes et peuvent être réservés auprès des bureaux Infotur et Cubanacán, mais les horaires sont moins fiables et moins nombreux que ceux de Víazul. Vérifiez que votre bus circule.
Dans de nombreuses régions fréquentées par les touristes existe aussi, maintenant, un service de bus effectuant un circuit entre les principaux sites touristiques ; le pass valable pour toute la journée (5 CUC) permet de monter et descendre à volonté. Ce service dépend de l’agence de transports publics Transtur. À La Havane et à Varadero, ces bus touristiques sont des véhicules à impériale ouverte. À Viñales, Trinidad, Cayo Coco, Guardalavaca, Cayo Santa María et Baracoa, ce service est assuré par des minibus (en saison).
Pour les courtes distances, les Cubains voyagent dans des bus provinciaux. Ces bus, dont les billets s’achètent en moneda nacional, sont beaucoup moins confortables et fiables que ceux de Víazul. Ils partent des gares routières de chaque province. Horaires et tarifs sont habituellement indiqués à la craie sur un tableau à l’intérieur de la gare routière. L’accès à ces bus est parfois refusé aux voyageurs, ou la priorité est donnée aux locaux pour s’asseoir.
Réservations
Réserver son voyage avec Víazul n'est pas toujours indispensable, mais vivement conseillé durant les périodes de pointe (de juin à août, à Noël et à Pâques) et pour les trajets les plus fréquentés (La Havane-Trinidad, Trinidad-Santa Clara et Santiago de Cuba-Baracoa). Il est généralement possible de réserver 1 ou 2 jours à l'avance.
Au départ de Baracoa, les bus Víazul sont presque toujours complets, aussi pensez à réserver votre place très en avance. Il est désormais possible de réserver en ligne sur www.viazul.com, si vous vous enregistrez sur le site. Cependant, comme tous les sites Web cubains, il est susceptible de planter.
Camion
Les camiones (camions) sont des moyens de transport rapides et peu onéreux pour se déplacer à l'intérieur d'une province ou d'une province à une autre. Chaque ville possède des arrêts de bus municipaux et provinciaux qui proposent des départs de camiones. Ils circulent selon des horaires variables. Pour monter dans un camion, prenez place dans la file après avoir demandé qui est « el último » (« le dernier »). Le paiement s'effectue lors de la montée dans le camion. Une place dans un camion de Santiago de Cuba à Guantánamo coûte 5 pesos (0,20 CUC), alors que le même trajet en bus Víazul revient à 6 CUC.
Les camiones sont des moyens de transport à la fois bondés, inconfortables et où il fait particulièrement chaud, mais ils sont formidables pour rencontrer les gens du pays, encore plus si on parle un peu l'espagnol.
Aux arrêts, des employés vous diront peut-être que les étrangers ne sont pas autorisés à voyager en camion. Comme pour tout à Cuba, un « non » n'est jamais définitif. Entrer en conversation avec le chauffeur, demander de l'aide aux autres passagers ou insister peut parfois vous sauver la mise.
En stop et covoiturage
L'auto-stop, vu la crise des transports à Cuba, ressemble plus à du covoiturage et est encadré légalement. Les feux de circulation, les passages à niveau et les carrefours des nationales sont les principaux endroits où s'installent les auto-stoppeurs. Dans les provinces et dans les environs de La Havane, los amarillos (préposés à la circulation payés par l'État, habillés autrefois en jaune et désormais en bleu) organisent les files d'attente. Vous pouvez vous joindre à ces files. Les trajets reviennent entre 5 à 20 pesos en fonction de la distance. Les voyageurs qui font du stop devront être équipés d'une carte et avoir un bon niveau d'espagnol. Sachez que vous risquez d'attendre 2 à 3 heures avant de pouvoir monter dans une voiture. Faire du stop n'est jamais sûr à 100% dans quelque pays que ce soit, nous ne le recommandons pas. Pour plus de sécurité, voyagez à deux et informez quelqu'un de vos déplacements.
Train
Les chemins de fer gérés par Ferrocarriles de Cuba desservent toutes les capitales de province et permettent de faire connaissance avec l’île, tant que vous avez la patience d’un saint et l’endurance d’un boxeur.
Entre les vieux trains et les pannes de carburant, les retards sont assurés. Les voyageurs témoignent de longs retards, de toilettes hors d’usage, de passagers sortis du train par la police pour des infractions à bord et d’autres passagers faisant des crises ou forcés à descendre. Âmes sensibles s’abstenir. Les Cubains qui en ont les moyens utilisent d’autres moyens de transport.
Les informations de ce guide sont données à titre indicatif. L’obtention des billets ne pose généralement aucun problème car les touristes payant en CUC (en espèces) ont un certain nombre de places réservées. Les tarifs sont raisonnables, et les wagons, malgré leur vétusté, sont assez confortables. Les toilettes sont abominables – prenez du papier avec vous. La nuit, mettez vos bagages à l’abri et prévoyez d’emporter votre propre nourriture. Le Tren Francés est le seul à offrir un service d’en-cas, mais des marchands ambulants circulent souvent dans le couloir en proposant du café (si vous avez une tasse). Pour connaître les horaires et les caractéristiques des trains cubains, consultez The Man in Seat Sixty-One (www.seat61.com), site en anglais géré par Mark Smith au Royaume-Uni. Au moment de la rédaction, l’Estación Central de La Havane était fermée pour rénovation jusqu’à mi-2018. Entre-temps, la majorité des trains partaient de la gare de La Coubre.
Classes
Il existe plusieurs sortes de trains : le especial (climatisé, plus rapide et moins fréquent) ; le regular (train lent, départ quotidien) ; et le lechero (qui s'arrête dans toutes les petites localités qui bordent la ligne). Seuls le especial et le regular empruntent les lignes principales telles que La Havane-Santiago de Cuba.
Gares ferroviaires
En dépit de leurs façades parfois grandioses, les gares de Cuba sont invariablement des lieux peu reluisants et plutôt anarchiques où la signalisation fait défaut. Ici, pas de panneaux électroniques ni d'imprimés, mais des horaires de départ figurant à la craie sur des tableaux noirs ou sous forme de notices écrites à la main. Mieux vaut vérifier les informations ferroviaires deux ou trois jours avant la date du voyage.
Lignes
De nombreux autres trains locaux circulent au moins une fois par jour. Signalons aussi des trains plus petits couvrant les lignes Las Tunas-Holguín, Holguín-Santiago de Cuba, Santa Clara-Nuevitas, Cienfuegos-Sancti Spíritus et Santa Clara-Caibarién.
Le Hershey, train à propulsion électrique construit par la Hershey Chocolate Company au début du XXème siècle, permet un agréable voyage entre La Havane et Matanzas.
Réseau ferré
Cuba possède un réseau ferré étendu qui dessert l'île sur presque toute sa longueur, de Guane, dans la province de Pinar del Río, à Caimanera, juste au sud de la ville de Guantánamo. Des lignes partent également vers le nord et le sud, ralliant entre autres Manzanillo, Nuevitas, Morón et Cienfuegos. Baracoa compte parmi les rares villes dépourvues de liaison ferroviaire. C'est aussi le cas de la Isla de la Juventud, l'extrême ouest de la province de Pinar del Río et les cayes du Nord. Trinidad n'est plus rattachée à l'axe principal depuis la destruction d'un pont par une tempête en 1992, mais à une ligne secondaire qui longe la Valle de los Ingenios était en cours de travaux au moment de la rédaction.
Réservations
Dans la plupart des gares ferroviaires, adressez-vous à un guichet pour acheter votre billet. À La Havane, la gare de La Coubre dispose d'une salle d'attente et d'un guichet dédiés aux passagers qui paient en CUC (il faut présenter son passeport). Il est toujours plus prudent de vérifier les départs existant à la gare avant d'acheter votre billet car des changements ont lieu régulièrement.
Tarifs
Les trajets en regular coûtent moins de 3 CUC pour 100 km, alors qu'en especial, ils reviennent à près de 5,50 CUC pour 100 km. Les tarifs du Hershey (entre La Havane et Matanzas) sont les mêmes que ceux en regular.
Transports urbains
Bateau
Certaines villes, notamment La Havane, Cienfuegos, Gibara et Santiago de Cuba, disposent d'un service de ferry acceptant la moneda nacional.
Bici-taxi
Très fréquents à La Havane, Camagüey, Holguín et dans quelques autres villes, les bici-taxis sont des vélos à 3 roues munis de 2 sièges derrière le conducteur. À La Havane, vous devrez payer en CUC, le minimum étant de 2 CUC (les Cubains paient entre 5 et 10 pesos). Certains n'hésitant pas à demander des sommes exorbitantes, convenez du prix de la course avant de monter.
Bus
Les bus locaux, appelés les guaguas, généralement bondés, s'avèrent utiles dans les villes les plus importantes. Ils suivent des itinéraires fixes, et ne s'arrêtent qu'aux paradas (arrêts prévus) où il y a toujours une queue, même si le sens de la file peut vous échapper. En arrivant, demandez qui est ¿el último ? » et indiquez que vous êtes le dernier à la personne qui arrive après vous. Vous marquez ainsi votre rang dans cette file d'attente invisible.
Les bus coûtent exactement 0.40 MN ou 5 centavos si vous utilisez les convertibles. La Havane et Santiago de Cuba ont été récemment équipées d'une nouvelle flotte de MetroBus chinois flambant neufs. Avancez le plus possible vers le fond du bus pour pouvoir sortir, à l'arrière du véhicule ; demandez à passer en disant « permiso ». Portez toujours votre sac devant vous et surveillez votre portefeuille.
Colectivo
Les colectivos sont des taxis qui suivent de longs itinéraires fixes et qui partent dès qu'ils sont pleins. Ce sont généralement de vieilles voitures américaines d'avant 1959 qui crachent des nuages de fumée de diesel et peuvent entasser au moins trois personnes sur le siège avant. Les taxis d'État payables en CUC, qui attendent près des gares routières sont plus rapides et habituellement moins chers que le bus.
Taxi
Les compteurs des taxis sont réglés pour prendre 1 CUC au départ puis 1 CUC/km. Cependant, les chauffeurs de taxi proposent régulièrement aux étrangers un tarif fixe, sans passer par le taximètre, qui revient à peu près au prix qu'aurait coûté la course en utilisant le compteur. La seule différence est que le prix de la course sans taximètre va directement dans la poche du chauffeur, et que l'État ne perçoit rien.
Voitures à cheval
De nombreuses villes provinciales proposent des voitures à cheval (coches de caballo) qui effectuent des trajets fixes (souvent entre la gare routière/ferroviaire et le centre-ville pour 1 peso de Moneda Nacional). De nombreux chevaux sont épuisés et en état pitoyable. Mieux vaut choisir ceux en bonne santé s'il y en a (ou mieux, opter pour un vélo-taxi!).
Vélo
Les pistes cyclables, les ateliers de réparation et les conducteurs habitués à partager la route avec les vélos font presque de Cuba un paradis pour les cyclistes. Emportez avec vous les pièces détachées utiles car ont les trouve difficilement à Cuba. Rappelons toutefois que les Cubains sont les rois des réparations de fortune et qu'ils pourront sans doute vous aider. Vous trouverez un ponchero qui réparera vos pneus crevés ou les regonflera dans chaque ville, même petite.
Les Cubains ne portent pas de casque de protection, hormis dans les complexes hôteliers haut de gamme, alors emportez le vôtre. Pensez aussi à prendre un antivol car le vol de vélos est courant. Il y a des parkings pour vélos, parqueos, dans les endroits très fréquentés (comme les marchés, les gares routières, les centres-villes…) qui reviennent à 1 peso.
Toutes les routes de Cuba, même les autoroutes, sont bordées, sur la droite, d'une piste cyclable de 1 m de large. En revanche, il est interdit de rouler sur les trottoirs et vous encourez une amende si vous êtes surpris à contresens dans les rues à sens unique. L'éclairage des routes est déplorable, aussi il vaut mieux éviter de rouler de nuit (plus du tiers des accidents de la circulation à Cuba concernent des cyclistes). Ayez toujours des lumières sur vous en cas de nécessité.
Les trains dotés de wagons à bagages (coches de equipaje ou bagones) acceptent, en principe, les vélos moyennant environ 10 CUC le trajet. Ces wagons sont surveillés, mais il est préférable de ne pas laisser les sacoches et de vérifier l'état du vélo en arrivant à destination. Les bus Víazul acceptent également les bicyclettes.
Achat
Acheter une bicyclette dans les magasins officiels cubains présente vriament peu d'intérêt en raison du choix limité et des tarifs élevés. Mieux vaut demander autour de vous et acheter son chivo (argot cubain pour vélo) à un particulier, puis l'échanger ou le revendre à votre départ. En négociant correctement, vous pourrez en trouver pour 40 CUC environ.
La meilleure solution, si vous avez décidé de voyager en deux-roues, est d'emporter votre propre vélo (renseignez-vous auprès de votre compagnie aérienne avant de partir) et de le donner ou de le vendre avant de repartir.
Location
Peu d'endroits à Cuba louent des vélo, mais cela pourrait changer. On peut se procurer un engin correct moyennant 5 CUC/heure ou 20 CUC/jour. Le prêt de vélos figure souvent dans les forfaits « tout compris » des hôtels. Attention toutefois aux mauvais freins et à l'absence de vitesses.
Voiture et moto
Louer une voiture à Cuba est facile, mais représente tout de même un budget si l’on prend en compte l’essence, l’assurance et la location elle-même. Les prix varient en fonction du type de voiture, de la saison et de la durée de la location. Comptez environ 70 CUC par jour pour une voiture de catégorie moyenne. Pour les distances inférieures à 150 km, il est en réalité plus économique de prendre un taxi; au moment où nous écrivons ces lignes, les chauffeurs demandent 0,55 CUC du kilomètre pour les trajets d’une ville à l’autre.
Assurance
Les voitures sont louées avec une assurance obligatoire (15-30 CUC/jour) qui couvre tous les incidents sauf le vol de l’autoradio (que vous devrez ranger dans le coffre de votre auto la nuit) et des pneus. En cas d’accident, conservez une copie du rapport de police (denuncia) afin d’être couvert par l’assurance (ces démarches peuvent prendre une journée entière). Si la police estime que vous êtes responsable de l’accident, vous pouvez dire adíos à votre dépôt de garantie.
Code de la route
Les Cubains conduisent comme ils l'entendent. Vous aurez l'impression que le chaos règne, mais en réalité la circulation suit des règles propres et est assez fluide. En principe, les ceintures de sécurité sont obligatoires et la vitesse est limitée à 50 km/h en zone urbaine, 90 km/h sur les routes goudronnées et 100 km/h sur l'autoroute. Cependant, certaines voitures semblent ne pas pouvoir atteindre une telle vitesse et d'autres dépassent allègrement cette limite.
Le peu de trafic incite à accélérer. Méfiez-vous, les nids-de-poule sont aussi imprévus que les contrôles de police. L'autoroute est parsemée de pièges pour contrôler la vitesse. L'amende pour excès de vitesse la moins élevée revient à 30 CUC. Si vous en recevez une, elle sera notée sur votre contrat de location et son montant sera déduit de votre dépôt de garantie lorsque vous rendrez la voiture. Quand vous vous faites arrêter, vous devez descendre de votre véhicule et vous approcher des agents avec vos papiers. Si vous croisez un véhicule qui vous fait des appels de phares, il peut vous signaler la présence de la police ou d'un danger.
En raison de la crise des transports, de nombreuses personnes attendent le long des routes pour se faire prendre en stop (botella). Faire monter des auto-stoppeurs cubains peut se révéler un excellent moyen de ne pas se perdre, de découvrir des coins que les guides n'indiquent pas ou de se faire des amis cubains, mais le stop peut être risqué, surtout si vos affaires personnelles sont visibles ou posées sur les sièges. Dans les provinces, los amarillos (employés de la circulation en uniforme jaune) alignent les auto-stoppeurs et font passer en premier ceux qui sont le plus pressés : les personnes âgées et les femmes enceintes, en général.
Carburant
On peut facilement se procurer de l’essence payable en CUC (contrairement à l’essence en pesos) dans les stationsservice réparties dans tout le pays (à l’exception de la partie de la côte nord à l’ouest de La Havane). Elles sont généralement ouvertes 24h/24 et ont parfois de petites boutiques. L’essence est vendue au litre et coûte 1 CUC le litre pour l’ordinaire (regular) et 1,20 CUC le litre pour le super (especial). Elles sont toutes deux de bonne qualité. Les voitures de location roulent au especial.
État des routes
Premier problème : l'absence de signalisation à peu près partout. Les principaux carrefours et embranchements vers les grandes villes et les stations balnéaires ne sont souvent pas indiqués du tout. Idem pour les indications sur les autoroutes, pour les rues à sens unique et les limitations de vitesse, rarement clairement signalées. Ceci, en plus d'être gênant, représente une énorme perte de temps et peut provoquer des problèmes avec la police (qui, elle, ne comprend pas comment vous n'avez pas « deviné » toutes les données nécessaires). Enfin, pour ce qui est des marquages au sol, n'y comptez même pas.
L'Autopista, la Vía Blanca et la Carretera Central sont généralement en bon état. Restez cependant sur vos gardes car les routes sont abîmées par endroits ou croisent partout des passages à niveau (surtout dans l'Est). La traversée de ces derniers est particulièrement dangereuse car il y en a des centaines et jamais aucune barrière. Attention, même si la végétation envahit les rails, la ligne est peut-être quand même en service.
La circulation est fluide, ce qui est agréable, mais les cyclistes, les piétons, les chars à bœufs, les voitures à cheval et le bétail constituent de réels dangers. Roulez prudemment et prenez l'habitude de klaxonner en amorçant un virage sans visibilité ou en doublant, car nombre de camions et de vieilles automobiles roulent sans rétroviseur. Prenez également garde aux enfants qui déboulent de toutes parts.
Conduire la nuit est fortement déconseillé en raison des routes en piteux état, des conducteurs ivres, des vaches en liberté et du mauvais éclairage. La conduite en état d'ivresse reste un des problèmes majeurs, malgré la campagne d'information du gouvernement. Conduire en pleine nuit dans La Havane est particulièrement dangereux, car les conducteurs locaux semblent suivre des règles bien à eux.
La signalisation s'améliore petit à petit, mais demeure défaillante. Les feux rouges sont souvent en panne et le code de la route largement ignoré.
Location
Louer une voiture à Cuba est très simple. Il vous suffit de présenter votre passeport et votre permis de conduire et de laisser un dépôt de garantie entre 150 et 250 CUC (en liquide ou avec une carte bancaire). Il est possible de louer une voiture dans une ville et de la rendre dans une autre ville moyennant des frais raisonnables. Dans certaines agences, on peut louer des véhicules diesel pour économiser sur le carburant
Les contrats de location pour moins de 3 jours imposent un kilométrage limité tandis que pour plus de 3 jours, il est illimité. Lorsque vous louez une voiture à Cuba, vous payez le premier plein d'essence à la location (1,10 CUC le litre) et rendez le véhicule réservoir vide (beaucoup de touristes cherchant à faire des économies tombent en panne à un kilomètre du lieu de restitution de la voiture). Ne faites pas le plein avant de la restituer : les agences ne remboursent pas l'essence restant dans le réservoir. Le vol des rétroviseurs, de l'antenne, des feux arrière… étant fréquent, cela peut valoir le coup de faire surveiller sa voiture la nuit (1 ou 2 CUC). Si vous perdez votre contrat de location, vous devrez payer une pénalité de 50 CUC. Les conducteurs de moins de 25 ans doivent payer des frais s'élevant à 5 CUC, et les conducteurs ajoutés au contrat reviendront à 3 CUC supplémentaires chacun.
Examinez soigneusement la voiture avec l'agent avant de l'accepter : vous serez responsable des dégâts et des morceaux manquants repérés à la restitution. Vérifiez qu'elle a une roue de secours de la bonne taille, un cric et une clef en croix. Contrôlez également les ceintures de sécurité, la roue de secours et la bonne fermeture des portes.
Nous avons reçu de nombreuses lettres faisant état, entre autres problèmes rencontrés dans les agences de location, d'un service clients pratiquement inexistant, de mauvaises roues de secours, de réservations perdues. Les réservations sont admises, sans garantie, 15 jours à l'avance uniquement. Les agents sont souvent conciliants, mais vous risquez fort de finir par débourser plus que prévu ou d'avoir à attendre qu'un autre client rapporte une voiture. Vous réglerez plus facilement les problèmes si vous maîtrisez l'espagnol et si vous restez aimable (donner un pourboire peut être utile). Quoi qu'il en soit, n'hésitez pas à modifier vos plans si besoin est.
Permis de conduire
Le permis de conduire de votre pays de résidence suffit pour louer une voiture et conduire à Cuba.
Pièces détachées
Il est difficile de trouver des pièces détachées, mais les Cubains ont une grande expérience dans la réparation de fortune et ils peuvent faire des merveilles. Pour faire regonfler vos pneus ou pour les réparer s'ils sont crevés, dirigez-vous vers une station-service ou la ponchera locale. Attention, vous y verrez rarement de manomètre. Aussi, assurez-vous qu'on ne les gonfle pas trop.
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