Éthiopie : Sécurité

Désagréments et dangers en Éthiopie

Comparé à beaucoup de nations africaines, l’Éthiopie est un pays remarquablement sûr. Les crimes graves ou violents sont rares, a fortiori à l’encontre des touristes. En dehors de la capitale, le risque d’être victime d’un petit délit diminue encore plus.
Le conseil le plus simple à suivre est de toujours avoir l’air de savoir où vous allez. Si vous paraissez hésitant ou incertain, les voleurs et les escrocs vous repèreront en quelques secondes.
La liste ci-dessous peut sembler démoralisante et inquiétante mais il est très peu probable que vous rencontriez des difficultés sérieuses – surtout si vous y êtes préparé.

Rébellions

Si le pays est généralement calme, des troubles éclatent avec une régularité inquiétante dans certaines régions, notamment dans l’Ogaden, les régions frontalières (comprenant parfois le désert Danakil), le territoire oromo et certaines zones du sud du pays. Il s’agit en général de guérilla rebelle et de violences ethniques. Même s’il est hautement improbable que vous vous retrouviez pris dans ces conflits, tenez-vous au courant des derniers développements.
En 2016, de vastes mouvements d’opposition au gouvernement, en particulier dans les régions Oromia et Amhara du centre du pays, ont conduit les gouvernements étrangers à déconseiller aux voyageurs de se rendre en Éthiopie sauf nécessité. Nombre de manifestants ont été tués dans les affrontements avec les forces gouvernementales ; si les touristes ne semblent jamais être pris pour cibles, certains commerces tenus par des étrangers ont été attaqués et brûlés. En dehors de ces troubles, le pays est généralement sûr. Consultez toujours les conseils aux voyageurs émis par le ministère des Affaires étrangères de votre pays. Ne sombrez toutefois pas dans la paranoïa ; les gouvernements étrangers ont tendance à faire preuve d’excès de prudence (il se peut néanmoins que votre assurance voyage ne soit pas valide dans les zones déconseillées). Avant de décider de vous rendre dans telle ou telle région, informez-vous sur place.

Harcèlement

Le harcèlement envers les faranji, qui consiste pour les enfants à assaillir les touristes en leur criant "you, you, you, you, YOU !"  se fait heureusement de plus en plus rare, du moins dans les régions touristiques. Hors des sentiers battus, ces sollicitations bruyantes continueront d’accompagner vos déplacements.
Si cela vous agace, tâchez de ne pas y prêter attention ou mieux encore, d’y répondre avec humour. La colère ne fera qu’exciter encore plus les enfants (quoi de plus amusant qu’un faranji ronchon ?). Vous pouvez essayer de les disperser en les tançant d’un "hid !" ("va-t’en" en amharique) pour un garçon, "hiji !" pour une fille ou "hidu !" pour un groupe, mais cette réaction pourrait avoir l’effet inverse et elle paraît de plus assez brutale de la part d’un étranger.
Sur une note moins sympathique, plusieurs voyageurs nous ont signalé avoir essuyé des jets de pierres de la part d’enfants dans plusieurs parties du pays.

Escroqueries

Comparé à d’autres pays d’Afrique, les escroqueries et les vols sont peu répandus. Les petites escroqueries ordinaires, comme celles du cahier (où des enfants vous supplient de leur acheter des cahiers et des stylos pour l’école puis filent droit au magasin pour les rendre et se faire rembourser) sont assez transparentes et faciles à éviter.
À Addis-Abeba en particulier, une nouvelle pratique aurait récemment vu le jour : de jeunes garçons entourent de près des visiteurs pour leur vendre du chewing-gum ou tout autre objet et, dans la confusion, leur vident les poches. Nous avons également entendu parler de la tactique du crachat : des passants crachent “par accident” sur la jambe d’un touriste, puis font sembler de vouloir le nettoyer pour lui faire les poches.
On essaiera souvent de vous apitoyer avec des récits larmoyants ou encore on vous sollicitera pour financer un voyage ou des études en Éthiopie ou à l’étranger. Si la plupart de ces histoires sont fausses, certaines sont hélas authentiques ; restez poli.
Faites par ailleurs attention aux fausses antiquités dans les magasins.

Faux guides

Le taux de chômage élevé a provoqué l’apparition de nombreux guides improvisés qui vous proposeront leurs services, vous accompagneront, vous donneront des informations que vous ne leur avez pas demandées puis vous réclameront de l’argent. Méfiez-vous si on vient engager spontanément la conversation avec vous, surtout à la sortie des gares routières. Soyez poli mais ferme, sans pour autant céder à la paranoïa !

Shiftas (bandits)

Dans certaines régions isolées, comme l’Ogaden (sud-est du pays), les alentours de la frontière kényane, la route entre Awash et Mille la nuit, l’extrême ouest du pays et, plus couramment, le Danakil, on signale parfois la présence de shiftas (bandits). Les touristes sont très rarement visés mais cela arrive : début 2012, cinq touristes étrangers ont été tués et quatre personnes kidnappées non loin du volcan Erta Ale dans la dépression du Danakil. Les autorités éthiopiennes ont accusé l’Érythrée d’être responsable de ces attaques mais personne n’a jamais été traduit en justice.
Tenez-vous informé des zones à éviter en consultant les avertissements émis par le ministère des Affaires étrangères de votre pays. Les tour-opérateurs sont aussi une bonne source d’informations ; méfiez-vous cependant car, pour s’assurer votre clientèle, certains n’hésiteront pas à vous affirmer qu’une région est sûre même si ce n’est pas le cas.

Vols

Les pickpockets seront votre principal problème mais essentiellement à Addis-Abeba et dans d’autres grandes villes, notamment Shashemene, Adama (Nazreth) et Dessié.
Surveillez vos affaires aux arrêts de bus et méfiez-vous si quelqu’un vous propose de porter vos bagages sur le toit du véhicule. Sachez également que des voleurs professionnels sévissent lors des grandes fêtes et sur les marchés, en prenant pour cible aussi bien les Éthiopiens que les étrangers.

Mis à jour le : 6 février 2018

Articles récents