Éthiopie

Éthiopie : santé

S’il est assez facile de bénéficier de soins médicaux corrects à Addis-Abeba, il n’en va pas de même dans le reste du pays. Avant de partir, faites le point sur les vaccinations nécessaires ou recommandées. Une fois sur place, le respect de règles sanitaires simples vous évitera bien des désagréments.

AVANT LE DÉPART

Assurance

Il est conseillé de souscrire une assurance qui vous couvrira en cas d’annulation de votre voyage, de vol, de perte de vos affaires, de maladie ou encore d’accident. Vérifiez notamment que les “sports à risques”, comme la plongée, la moto ou même la randonnée ne sont pas exclus de votre contrat. Sachez également si votre assurance règle directement les médecins et les hôpitaux ou si vous devez avancer les frais (en Éthiopie de nombreux médecins veulent être payés en liquide). Assurez-vous que votre assurance couvre les frais de l’ambulance jusqu’à l’hôpital dans une grande ville ou un centre de soins mieux équipé ailleurs en Afrique et du rapatriement d’urgence en avion avec un accompagnateur médical de préférence. Si vous avez besoin d’aide médicale, votre compagnie d’assurance peut vous aider à localiser l’hôpital ou la clinique la plus proche, sinon demandez à votre hôtel. En cas d’urgence, contactez votre ambassade ou votre consulat. Attention ! Avant de souscrire une police d’assurance, vérifiez bien que vous ne bénéficiez pas déjà d’une assistance par votre carte de crédit, votre mutuelle ou votre assurance automobile. N’oubliez pas de prendre avec vous les documents relatifs à l’assurance ainsi que les numéros à appeler en cas d’urgence.

Quelques conseils Assurez-vous que vous êtes en bonne santé avant de partir. Si vous suivez un traitement de façon régulière, n’oubliez pas votre ordonnance (avec le nom du principe actif).

Vaccins

Plus vous vous éloignez des circuits classiques, plus il faut prendre vos précautions. Faites inscrire vos vaccinations dans un carnet international de vaccination (livret jaune) que vous pourrez vous procurer auprès de votre médecin ou d’un centre. Le ministère des Affaires étrangères effectue une veille sanitaire et met régulièrement en ligne des recommandations sur les vaccinations.

Planifiez vos vaccinations à l’avance (au moins 6 semaines avant le départ), car certaines demandent des rappels ou sont incompatibles entre elles. Les vaccins ont des durées d’efficacité très variables ; certains sont contre-indiqués pour les femmes enceintes. Voici les coordonnées de quelques centres de vaccination :

  • Institut Pasteur (01 45 68 80 88 ; 209-211 rue de Vaugirard, 75015 Paris ; hlunsam, vaccinations sans rdv)
  • Centre de vaccination Air France (01 43 17 22 00; 38 quai de Jemmapes, 75010 Paris ; hlun-sam)
  • Hôpital Saint-Louis – Centre de vaccination internationale et d’information aux voyageurs (01 42 49 46 83 ;; 1 av. Claude-Vellefaux, 75010 Paris ; hlun après-midi sur rdv, sam sans rdv)
  • Centre de vaccinations ISBA (04 72 76 88 66 ; 7 rue Jean-Marie-Chavant, 69007 Lyon ; hlun-ven sur rdv). Autres centres en France. Coordonnées sur le site Web.
  • Groupe Hospitalier Pitié- Salpêtrière – Pavillon Laveran (01 42 16 01 03 ; 47-83 bd de l’Hôpital, 75013 Paris ; hmer-jeu sur rdv)
  • Hôpital Bichat–Claude- Bernard – Service de vaccinations internationales et de conseils aux voyageurs (01 40 25 88 86/92 ; 46 rue Henri-Huchard, 75018 Paris ; hlun-sam sur rdv)
  • Hôpital Nord – Service des maladies infectieuses et tropicales (04 91 96 89 35 ; Pavillon des maladies infectieuses et tropicales, chemin des Bourrely, 13915 Marseille)
  • SOS Vaccinations (SCMGU SOS Medecins ; 01 47 07 10 00 ; 91 bd Port Royal, 75013 Paris ; hsur rdv)

Vous pouvez obtenir la liste complète des centres habilités à vacciner contre la fièvre jaune sur le site www.sante.gouv.fr.

VACCINS RECOMMANDÉS

Un certificat de vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire pour entrer en Éthiopie. En fonction de votre pays de départ, on pourra vous demander d’être vacciné contre le choléra. Les vaccins suivants sont recommandés :

  • Rougeole, oreillons, rubéole Toutes les personnes de 2 ans et plus, nées depuis 1980, devraient avoir reçu deux doses du vaccin trivalent (pour les enfants : dès 6 mois ; validité : toute la vie).
  • Diphtérie, tétanos, poliomyélite À mettre à jour systématiquement (pour les adultes, rappels recommandés à 25, 45 et 65 ans, puis tous les 10 ans).
  • Fièvre jaune Obligatoire en Éthiopie. À éviter en début de grossesse.
  • Hépatite A À faire pratiquer systématiquement (validité 5 ans) ; il existe un vaccin combiné hépatites A et B.
  • Hépatite B Pour des séjours longs ou répétés (2 injections espacées d’un mois, 1 rappel 6 mois plus tard ; schéma vaccinal accéléré également possible ; validité 10 ans).
  • Méningite Une vaccination à jour est conseillée.
  • Rage En cas de séjour prolongé, en situation d’isolement. Un traitement reste obligatoire en cas de contact avec un animal enragé ou dont le comportement paraît suspect (rappel : 1 an après les 3 premières injections, puis 5 ans).
  • Typhoïde En cas de séjour prolongé, dans des conditions d’hygiène précaires (validité 3 ans).

Santé sur Internet

Il existe de très bons sites Internet consacrés à la santé en voyage. Avant de partir, vous pouvez consulter les conseils en ligne des sites ci-dessous. Vous trouverez, d’autre part, plusieurs liens sur le site de Lonely Planet, à la rubrique “Ressources”.

Trousse médicale de voyage

Veillez à emporter avec vous une petite trousse à pharmacie contenant quelques produits indispensables. Certains ne sont délivrés que sur ordonnance médicale. Attention, les liquides et les objets coupants sont interdits en cabine.

  • des antibiotiques, à utiliser uniquement aux doses et aux périodes prescrites. Il n’est pas absurde de demander à votre médecin traitant de vous en prescrire pour le voyage
  • un antidiarrhéique, en cas de forte diarrhée, surtout si vous voyagez avec des enfants
  • un antihistaminique en cas de rhumes, allergies, piqûres d’insectes, mal des transports
  • un antiseptique ou un désinfectant pour les coupures, les égratignures superficielles et les brûlures, ainsi que des pansements gras pour les brûlures
  • de l’aspirine ou du paracétamol (douleurs, fièvre)
  • une bande Velpeau et des pansements pour les petites blessures
  • une paire de lunettes de secours (si vous portez des lunettes ou des lentilles de contact) et la copie de votre ordonnance
  • un produit contre les moustiques, de l’écran total
  • ​une pommade pour soigner les piqûres et les coupures et des comprimés pour stériliser l’eau
  • une paire de ciseaux à bouts ronds, une pince à épiler et un thermomètre à alcool
  • une petite trousse de matériel stérile comprenant une seringue, des aiguilles, du fil à suture, une lame de scalpel et des compresses
  • des préservatifs (norme CE)
  • Un thermomètre

PENDANT LE VOYAGE

Vols long-courriers

Les trajets en avion, principalement du fait d’une immobilité prolongée, peuvent favoriser la formation de caillots sanguins dans les jambes (par exemple une phlébite). Le risque est d’autant plus élevé que le vol est plus long. Généralement, l’un des premiers symptômes est un gonflement ou une douleur du pied, de la cheville ou du mollet.

En prévention, buvez en abondance des boissons non alcoolisées, faites jouer les muscles de vos jambes lorsque vous êtes assis et levez-vous de temps à autre pour marcher dans la cabine.

Décalage horaire et mal des transports

Le décalage horaire est fréquent dans le cas de trajet traversant plus de trois fuseaux horaires. Il se manifeste par des insomnies, de la fatigue, des malaises ou des nausées. En prévention, buvez abondamment (des boissons non alcoolisées) et mangez léger. En arrivant, exposez- vous à la lumière naturelle et adoptez les horaires locaux aussi vite que possible (pour les repas, le coucher et le lever).

Pour réduire les risques d’avoir le mal des transports, mangez légèrement avant et pendant le voyage. Si vous êtes sujet à ces malaises, essayez de trouver un siège dans une partie du véhicule où les oscillations sont moindres : près de l’aile dans un avion, au centre sur un bateau et dans un bus. Les antihistaminiques préviennent efficacement le mal des transports, qui se caractérise principalement par une envie de vomir, mais ils peuvent provoquer une somnolence. EN ÉTHIOPIE

Précautions élémentaires

Faire attention à ce que l’on mange et à ce que l’on boit est la première des précautions à prendre. Les troubles gastriques et intestinaux sont fréquents, même si la plupart du temps ils restent sans gravité. Ne soyez cependant pas paranoïaque et ne vous privez pas de goûter la cuisine locale, cela fait partie du voyage. N’hésitez pas également à vous laver les mains fréquemment.

Eau

Règle d’or : ne buvez jamais l’eau du robinet (même sous forme de glaçons). Préférez les eaux minérales et les boissons gazeuses, tout en vous assurant que les bouteilles sont décapsulées devant vous. Évitez les jus de fruits, souvent allongés à l’eau. Attention au lait, rarement pasteurisé. Pas de problème pour le lait bouilli et les yaourts. Thé et café, en principe, sont sûrs, puisque l’eau doit bouillir. Par prudence, évitez également les crudités, qui sont bien souvent lavées avec de l’eau.

Pour stériliser l’eau, la meilleure solution est de la faire bouillir durant 15 minutes. N’oubliez pas qu’à haute altitude elle bout à une température plus basse et que les germes ont plus de chance de survivre.

Si vous ne pouvez faire bouillir l’eau, traitez-la chimiquement avec des comprimés ou des gouttes, comme le Micropur (vendu en pharmacie) très efficace. Vous éviterez bien des problèmes de santé en vous lavant souvent les mains. Brossez-vous les dents avec de l’eau traitée.

Problèmes de santé et traitement

L’autodiagnostic et l’autotraitement sont risqués ; aussi, chaque fois que cela est possible, adressez-vous à un médecin. Ambassades et consulats pourront en général vous en recommander un. Les grands hôtels également, mais les honoraires risquent d’être très élevés.

Disponibilité et coût des soins médicaux

Le système de santé en Éthiopie est de qualité variable : si Addis-Abeba dispose de bons hôpitaux et de médecins et infirmières compétents, les soins de santé dans le reste du pays laisse à désirer. Les médicaments et même les pansements stériles et solutés intraveineux doivent parfois être achetés dans la pharmacie locale. Les soins dentaires sont également de qualité variable et font courir le risque de contracter des affections graves par l’intermédiaire d’un matériel mal stérilisé. D’une manière générale, les hôpitaux publics offrent les services les moins chers, mais manquent de matériel et de médicaments de pointe ; les hôpitaux de mission (où le paiement s’effectue habituellement sous forme de don) proposent des prestations plus correctes ; les cliniques et hôpitaux privés, plus coûteux, disposent aussi de médicaments et d’équipements plus sophistiqués et d’un personnel mieux formé.

Méfiez-vous des petites officines et des revendeurs ruraux et adressez-vous plutôt à une pharmacie où vous trouverez des pharmaciens diplômés à même de vous prodiguer des conseils professionnels. Les médicaments vendus en Afrique sont souvent inefficaces, soit parce qu’il s’agit de contrefaçons, soit n’ont pas été stockés dans de bonnes conditions. Les contrefaçons les plus répandus sont les antipaludéens et les antibiotiques comme la ciprofloxacine. La plupart des médicaments sont disponibles dans les grandes villes mais dans les villages les plus reculés vous aurez de la chance de trouver ne serait-ce que du paracétamol. Si vous souffrez d’une maladie chronique, emportez votre traitement dans votre bagage.

Bien que les préservatifs soient très faciles à se procurer (on en trouve parfois même dans les chambres d’hôtel), leur efficacité est aléatoire. Si vous pensez en avoir besoin, apportez-les avec vous. Les préservatifs achetés en Afrique ne sont pas toujours de la même qualité qu’en Europe.

Si vous recevez une transfusion sanguine, vous courez un risque d’être contaminé par le VIH. La BloodCare Foundationpeut envoyer partout dans le monde, en 24 heures, des poches de sang soigneusement contrôlées.

Affections liées à l’environnement

Les températures élevées obligent à surveiller étroitement la quantité de liquide que vous buvez. Pensez également à vous protéger du soleil.

Coup de soleil et insolation

Dans le désert ou en altitude, les coups de soleil sont plus fréquents, même par temps couvert. Utilisez un écran solaire haute protection et pensez à couvrir les endroits habituellement protégés, les pieds par exemple. Les lunettes de soleil sont indispensables. Une exposition prolongée au soleil peut provoquer une insolation. Symptômes : nausées, peau chaude, maux de tête. Dans ce cas, il faut rester dans le noir, appliquer une compresse d’eau froide sur les yeux et prendre de l’aspirine.

Coup de chaleur

De longues périodes d’exposition à des températures élevées peuvent vous rendre vulnérable au coup de chaleur. Cet état grave survient quand le mécanisme de régulation thermique du corps ne fonctionne plus : la température s’élève alors de façon dangereuse. Évitez l’alcool et les activités fatigantes lorsque vous arrivez dans un pays à climat chaud. Symptômes : malaise général, transpiration faible ou inexistante et forte fièvre (39 à 41°C) et céphalée lancinante, difficultés à coordonner ses mouvements, signes de confusion mentale ou d’agressivité. Il faut absolument hospitaliser le malade. En attendant les secours, installez-le à l’ombre, ôtez-lui ses vêtements, couvrez-le d’un drap ou d’une serviette mouillés et éventez-le continuellement.

Épuisement dû à la chaleur

Transpiration excessive et déshydratation (la soif indique le début de la déshydration) provoquent cet état qui est fréquent dans les pays chauds après un effort inhabituel et avant l’acclimatation du corps aux nouvelles conditions. Les symptômes : mal de tête, vertiges et fatigue. Buvez suffisamment d’eau de façon à produire de l’urine de couleur pâle. Faites particulièrement attention dans le désert Danakil. Buvez beaucoup d’eau et/ou des jus de fruits et mettez-vous au frais. N’hésitez pas à saler plus que d’habitude pour récupérer le sel perdu.

Maladies infectieuses et parasitaires

Voici une liste des maladies susceptibles de sévir en Éthiopie, il est peu probable que vous attrapiez l’une d’entre elles, néanmoins, prenez vos précautions !

Bilharzioses

Les bilharzioses sont des maladies dues à des vers. On se contamine en se baignant dans les eaux douces (rivières, ruisseaux, lacs et retenues de barrage) où vivent les mollusques qui hébergent la forme larvaire des bilharzies. Juste après le bain infestant, on peut noter des picotements ou une légère éruption cutanée à l’endroit où le parasite est passé à travers la peau. Quatre à douze semaines plus tard, apparaissent une fièvre et des manifestations allergiques.

Si par mégarde ou par accident, vous vous baignez dans une eau infectée, séchez-vous vite et séchez aussi vos vêtements. Consultez un médecin si vous êtes inquiet.

Diarrhée du voyageur

En dépit de toute vos précautions, il est probable que vous ayez la turista en Éthiopie. Le changement de nourriture en est souvent la cause. Évitez de boire l’eau du robinet, ne mangez que des fruits et légumes épluchés ou cuits, et méfiez-vous des produits au lait cru. Si les plats cuisinés sont un choix sûr, les assiettes ou les couverts peuvent être sales, ouvrez l’oeil quand vous les achetez dans la rue (la nourriture doit rester brûlante tout le long du processus).

Le premier traitement consiste à boire beaucoup, de préférence une solution de réhydratation. Quelques visites aux toilettes sans aucun autre symptôme n’ont rien d’alarmant. Il est fortement recommandé d’emmener avec soi un antidiarrhéique et un antiseptique intestinal (de type Ercefuryl). Demandez conseil à votre pharmacien et à votre médecin. La déshydratation est le danger principal lié à toute diarrhée, particulièrement chez les enfants. Ainsi le premier traitement consiste à boire beaucoup. Quand vous irez mieux, continuez à manger légèrement. Lorsque la diarrhée persiste au-delà de 48 heures ou s’il y a présence de sang dans les selles, il est préférable de consulter un médecin.

Dysenterie amibienne

Transmise par des aliments et de l’eau contaminés, la dysenterie amibienne provoque la présence de sang et de mucus dans les selles. Elle peut être relativement bénigne et à tendance à se développer lentement, mais allez consulter un médecin si vous pensez l’avoir contractée car elle ne disparaîtra pas sans traitement (qui consiste en des antibiotiques précis).

Hépatites

L’hépatite est un terme général qui désigne une inflammation du foie. Elle est le plus souvent due à un virus. Les formes les plus habituelles se manifestent par une fièvre, une fatigue qui peut être intense, des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, associés à la présence d’urines très foncées et de selles décolorées presque blanches. La peau et le blanc des yeux prennent une teinte jaune (ictère). L’hépatite peut parfois se résumer à un simple épisode de fatigue sur quelques jours ou semaines.

HÉPATITE A

C’est la plus répandue, mais il existe un vaccin, recommandé en cas de fort risque d’exposition. La contamination est alimentaire : l’hépatite A se transmet par l’eau, les coquillages et, d’une manière générale, tous les produits manipulés à mains nues. Il n’y a pas de traitement médical ; il faut simplement se reposer, boire beaucoup, manger légèrement et s’abstenir totalement de toute boisson alcoolisée pendant au moins six mois.

HÉPATITE B

Elle est très répandue, mais la vaccination est très efficace. Elle se transmet par voie sexuelle ou sanguine (piqûre, transfusion). Évitez de vous faire percer les oreilles, tatouer, raser ou de vous faire soigner par piqûres si vous avez des doutes quant à l’hygiène des lieux. Les symptômes de l’hépatite B sont les mêmes que ceux de l’hépatite A.

Leptospirose

Cette maladie infectieuse, due à une bactérie (le leptospire) qui se développe dans les mares et les ruisseaux, se transmet par des animaux comme le rat et la mangouste.

On peut attraper cette maladie en se baignant dans des nappes d’eau douce, contaminées par de l’urine animale. La bactérie pénètre dans le corps humain par le nez, les yeux, la bouche ou les petites coupures cutanées. Les symptômes, similaires à ceux de la grippe, peuvent survenir 2 à 20 jours suivant la date d’exposition.

Les symptômes durent habituellement quelques jours voire quelques semaines. La maladie est rarement mortelle. Évitez donc de nager et de vous baigner dans tout plan d’eau douce, notamment si vous avez des plaies ouvertes ou des coupures.

Vers solitaires

Ce parasite est relativement commun en Éthiopie et dans la corne de l’Afrique. Les plats traditionnels comme le kifto ou le tere sega (préparés à partir de viande crue) en sont généralement la cause dans les zones rurales. Faites examiner vos selles une fois revenu chez vous pour éviter tout problème de santé ultérieur.

VIH/sida

Le VIH constitue un problème majeur de santé publique tant en Éthiopie qu’à Djibouti. La transmission de cette infection se fait : par rapport sexuel (hétérosexuel ou homosexuel – anal, vaginal ou oral), d’où l’impérieuse nécessité d’utiliser des préservatifs à titre préventif ; par le sang, les produits sanguins et les aiguilles contaminées. Il est impossible de détecter la présence du VIH chez un individu apparemment en parfaite santé sans procéder à un examen sanguin. Évitez, s’ils ne sont pas stérilisés, tous les instruments de chirurgie, les aiguilles d’acupuncture et de tatouage, ainsi que les instruments utilisés pour percer les oreilles ou le nez. Toute demande de certificat attestant la séronégativité pour le VIH est contraire au Règlement sanitaire international (article 81).

Affections transmises par les insectes

Dengue

La dengue se transmet par les moustiques de la famille Aedes, qui piquent la journée et se trouvent souvent près des habitations, ou à l’intérieur. Ils pondent dans les réserves d’eau artificielles (citernes, barils, tonneaux, pots à eau, conteneurs en plastique ou pneus jetés aux ordures).

En conséquence, la dengue est surtout répandue dans les environnements urbains densément peuplés. Il n’existe pas de traitement prophylactique contre cette maladie. Poussée de fièvre, maux de tête, douleurs articulaires et musculaires précèdent une éruption cutanée sur le tronc qui s’étend ensuite aux membres puis au visage. Au bout de quelques jours, la fièvre régresse, et la convalescence commence. Les complications graves sont rares et les cas les plus sévères touchent généralement les enfants de moins de 15 ans qui contractent la dengue pour la deuxième fois. La meilleure prévention est de suivre les protections d’usage contre le paludisme.

En cas de fièvre à votre retour en France, signalez à votre médecin votre voyage en Éthiopie.

Fièvre jaune

La fièvre jaune est une maladie infectieuse grave transmise par des moustiques vivant dans des régions boisées. Les premiers symptômes ressemblent à ceux de la grippe, tels que fièvre, frissons, maux de tête, douleurs musculaires, douleurs dorsales, perte d’appétit, nausées ou vomissements.

Généralement, ces symptômes régressent au bout de quelques jours. Cependant, environ une personne sur six entre dans une deuxième phase, caractérisée par une fièvre récurrente,des vomissements, de l’apathie, une jaunisse, une défaillance rénale et des hémorragies pouvant entraîner la mort dans la moitié des cas.

Un certificat de vaccination est exigé pour tous les voyageurs entrant en Éthiopie. Le vaccin contre la fièvre jaune ne peut être effectué que dans des centres spécialisés, autorisés à valider les certificats internationaux de vaccination (liste sur www.sante.gouv.fr). La vaccination doit être pratiquée au moins dix jours avant toute exposition potentielle au virus de la fièvre jaune. Elle assure une protection durant une dizaine d’années. Les réactions provoquées par le vaccin restent généralement légères.

Les mesures de protection contre les piqûres de moustiques (voir l’encadré ci-dessus) jouent un rôle essentiel dans la prévention.

Paludisme

Le paludisme est un réel problème en Éthiopie où l’on recense entre un et deux millions de nouveaux cas chaque année. Bien que la maladie soit en général absente à des altitudes supérieures à 1 800 m, il est arrivé que des épidémies éclatent dans des zones situées à plus de 2 000 m. Le plateau central, Addis-Abeba, les montagnes du Simien et le massif du Balé ainsi que la plus grande partie de la Route historique nord sont généralement considérés comme sûr, mais le risque n’y est pas inexistant pour autant.

Le paludisme, ou malaria, est transmis par un moustique, l’anophèle, dont la femelle pique surtout la nuit, entre le coucher et le lever du soleil. Le paludisme survient généralement dans le mois suivant le retour de la zone d’endémie.

Symptômes : maux de tête, fièvre et troubles digestifs. Non traité, il peut avoir des suites graves, parfois mortelles. Il existe différentes espèces de paludisme et le traitement devient de plus en plus difficile à mesure que la résistance du parasite aux médicaments gagne en intensité.

Les médicaments antipaludéens n’empêchent pas la contamination mais ils suppriment les symptômes de la maladie. Si vous voyagez dans des régions où la maladie est endémique, il faut absolument suivre un traitement préventif (uniquement sur ordonnance), qu’il faut en général poursuivre après le retour. Renseignez-vous impérativement auprès d’un médecin spécialisé.

Indispensable également : vous protéger des moustiques (voir l’encadré page ci-contre). Si néanmoins, vous décidez de ne pas prendre d’antipaludéens, vous devez en comprendre les risques et

évitez à tout prix les piqûres de moustiques. Certaines personnes recommandent des préparations homéopathiques pour se protéger du paludisme ; non seulement aucune étude à ce sujet ne s’est révélée concluante, mais les homéopathes eux-mêmes le déconseillent.

Tout voyageur atteint de fièvre ou montrant les symptômes de la grippe doit se faire examiner. Il suffit d’une analyse de sang pour établir le diagnostic. Contrairement à certaines croyances, une crise de paludisme ne signifie pas que l’on est touché à vie.

TRAITEMENT DE RÉSERVE

Si vous circulez dans une zone à risque éloignée de toute structure médicale et où prédomine Plasmodium falciparum (type de paludisme le plus dangereux, qui concerne 70% des cas en Éthiopie), vous pouvez envisager de vous équiper d’un traitement de réserve. Réservé aux cas d’extrême urgence, ce traitement doit être pris seulement si vous savez vous en servir, s’il n’y a aucun hôpital dans les environs et si vous savez reconnaître les symptômes du paludisme. Consultez un médecin aussi rapidement que possible après la prise du médicament pour vous assurer que le traitement a été efficace.

Le type de traitement de réserve utilisé dépendra des conditions sur place comme de votre résistance aux médicaments et du médicament antipaludéen que vous avez utilisé avant le traitement de réserve. Mais il peut vous éviter de contracter une forme particulièrement dangereuse comme le paludisme cérébral qui affecte le système nerveux. Vous pouvez également achetez un kit d’autodiagnostic.

Coupures, piqûres et morsures

Coupures et égratignures

Les blessures s’infectent très facilement dans les climats chauds et cicatrisent difficilement. Coupures et égratignures doivent être traitées avec un antiseptique et du désinfectant cutané. Évitez si possible bandages et pansements, qui empêchent la plaie de sécher.

Piqûres et morsures d’insectes

Les moustiques ne sont pas toujours porteurs du paludisme ou de la dengue, mais leurs piqûres et celles des autres insectes peuvent provoquer des irritations et des infections à l’endroit de la plaie. Prenez les mêmes précautions que pour la malaria. Utilisez des répulsifs à base de DEET. Il est également possible de traiter les vêtements. En se posant sur un tissu traité, le moustique meurt. Les abeilles et les guêpes posent essentiellement un problème aux personnes allergiques. Si c’est votre cas, ayez toujours sur vous un médicament de type antihistaminique.

Les scorpions vivent dans les zones où le climat est sec et aride. Ils peuvent causer des piqûres très douloureuses, parfois mortelles. Prenez un antidouleur en cas de piqûre et consultez un médecin si les effets de la piqûre n’ont pas disparus après 24 heures.

Les puces et les punaises affectionnent la literie douteuse de certains hôtels petits budgets, les bus locaux et longue distance et les tapis des églises isolées. Les piqûres apparaissent sous forme de papules et provoquent des démangeaisons.

Vaporisez le matelas avec un insecticide pour puces et larves pour vous en débarrasser.

L’acarien responsable de la gale est également présent dans les hébergements bon marché. Ces minuscules parasites vivent sur la peau, surtout entre les doigts. Ils causent une éruption cutanée et de vives démangeaisons que l’on traite rapidement avec du malathion et de la perméthrine (vendus en pharmacie). Tout l’entourage de la personne affectée doit être traité, même si elle ne présente aucun symptôme.

Morsures de serpent

Portez toujours bottes, chaussettes et pantalons longs pour marcher dans la végétation à risque. Ne hasardez pas la main dans les trous et les anfractuosités, et faites attention lorsque vous ramassez du bois pour faire du feu. Les morsures de serpent ne provoquent pas instantanément la mort, et il existe généralement des antivenins. Il faut calmer la victime, lui interdire de bouger, bander étroitement le membre comme pour une foulure et l’immobiliser avec une attelle. Trouvez ensuite un médecin, et essayez de lui apporter le serpent mort. N’essayez en aucun cas d’attraper le serpent s’il y a le moindre risque qu’il morde à nouveau. Il ne faut absolument pas sucer le venin ou poser un garrot.

Rage

Cette maladie est transmise par un animal contaminé. Morsures, griffures ou même simples coups de langue d’un mammifère doivent être nettoyés immédiatement et à fond. Frottez avec du savon et de l’eau, puis nettoyez avec de l’alcool. S’il y a le moindre risque que l’animal soit contaminé, allez immédiatement voir un médecin. Même si l’animal n’est pas enragé, toutes les morsures doivent être surveillées de près pour éviter les risques d’infection et de tétanos. Un vaccin antirabique est disponible. Il faut y songer si vous comptez séjourner longtemps dans des zones rurales, travailler avec des animaux ou pratiquer la spéléologie (les morsures de chauves-souris peuvent être dangereuses). La vaccination préventive ne dispense pas de la nécessité d’un traitement antirabique immédiatement après un contact avec un animal enragé ou dont le comportement peut paraître suspect.

Voyager avec des enfants

Les personnes voyageant avec des enfants doivent pouvoir soigner des affections mineures, et savoir quand avoir recours aux services médicaux. Bien avant le départ, assurez-vous que les vaccinations des enfants sont à jour, et sachez que certains vaccins ne conviennent pas aux enfants de moins de 1 an. Dans les zones chaudes et humides, la moindre égratignure peut s’infecter. Toute blessure doit être parfaitement nettoyée et tenue au sec. Soyez particulièrement vigilant en évitant de boire l’eau du robinet et en ne prenant aucun risque concernant la nourriture et les boissons. Pensez à emporter des poudres réhydratantes à utiliser avec de l’eau bouillie si votre enfant est sujet à des vomissements ou à des diarrhées. Demandez conseil à votre médecin. Afin d’éviter les risques de rage ou d’autres maladies, les enfants doivent être tenus à l’écart des chiens et des mammifères en général.

Les morsures, griffures ou coups de langue d’un animal à sang chaud et à fourrure doivent être immédiatement et soigneusement nettoyés. S’il y a un risque, même infime, que l’animal soit contaminé, il convient de chercher immédiatement une assistance médicale.

Santé au féminin

Grossesse

La plupart des fausses couches ont lieu pendant les trois premiers mois de la grossesse. C’est donc la période la plus risquée pour voyager. Pendant les trois derniers mois, il vaut mieux rester à distance raisonnable de bonnes infrastructures médicales. Les femmes enceintes doivent éviter de prendre inutilement des médicaments. Cependant, certains vaccins et traitements préventifs contre le paludisme restent nécessaires. Mieux vaut consulter un médecin avant de prendre quoi que ce soit.

Problèmes gynécologiques

Une nourriture pauvre, une résistance amoindrie par l’utilisation d’antibiotiques contre des problèmes intestinaux peuvent favoriser les infections vaginales lorsqu’on voyage dans des pays à climat chaud.

Respectez une hygiène intime scrupuleuse, et portez jupes ou pantalons amples et sous-vêtements en coton. Les champignons, caractérisés par une éruption cutanée, des démangeaisons et des pertes, peuvent se soigner facilement. En revanche, les trichomonas sont plus graves ; perte blanches et sensation de brûlure lors de la miction en sont les symptômes. Le partenaire masculin doit également être soigné.

Il n’est pas rare que le cycle menstruel soit perturbé lors d’un voyage.

Voir aussi

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