Éthiopie

Transport Éthiopie

Comment aller en Ethiopie ?

La grande majorité des voyageurs arrivent par avion Addis-Abeba, mais il est également possible de se

rendre en Éthiopie par voie terrestre en passant par le Soudan, le Kenya, Djibouti ou même le Somaliland. Il n’existe aucune liaison terrestre ou aérienne entre l’Éthiopie et l’Érythrée. Les frontières avec le Soudan du Sud et le reste de la Somalie sont fermées et/ou dangereuses.

Entrer en Éthiopie

Le plus facile est de se rendre en Éthiopie en avion et d’obtenir un visa à l’arrivée à l’aéroport international de Bole à Addis-Abeba. La taxe de départ est incluse dans le prix du billet. Les agents des postesfrontières terrestres sont plus stricts. Si la réglementation officielle laisse entendre que les visas peuvent être obtenus à l’arrivée, dans la pratique, ils sont uniquement délivrés à ceux qui arrivent en avion à l’aéroport international de Bole. Ainsi, sans visa valide, il vous sera impossible d’entrer en Éthiopie par voie terrestre. Si vous traversez la frontière avec un véhicule, vous devez présenter tous les documents nécessaires.

Aller en Ethiopie en avion

Aéroports

L’aéroport international de Bole, à Addis-Abeba, est le seul aéroport international d’Éthiopie. Le hall des arrivées abrite une agence bancaire ouverte 24h/24, un restaurant et quelques cafés ; les chariots à bagages sont gratuits. Le hall des départs comprend un bar et des boutiques détaxées. La compagnie aérienne nationale, Ethiopian Airlines se classe parmi les meilleures compagnies aériennes d’Afrique, avec

une flotte moderne et un bon bilan en matière de sécurité. Elle assure des vols internationaux et tous les vols intérieurs. Si vous réservez un billet avec des compagnies européennes comme Lufthansa ou KLM, vérifiez que vous prendrez effectivement l’un de leurs avions et non ceux d’Ethiopian Airlines. Des partenariats leur permettent en effet de vous faire voyager sur les vols d’Ethiopian Airlines en vous facturant un prix plus élevé que ce que vous auriez payé en réservant directement auprès de la compagnie éthiopienne.

Compagnies aériennes depuis/vers l’Éthiopie

Billets d'avion pour l'Ethiopie

Pour venir au mois d’août ou au moment de Pâques, de Noël ou du Nouvel An, réservez votre vol bien à l’avance. Ce sont des périodes où les Éthiopiens vivant à l’étranger rendent visite à leurs familles et où les groupes en voyage organisé sont les plus nombreux – c’est également là que les billets sont les plus chers.

Depuis la France
  • Au départ de Paris-Charles-de-Gaulle, Ethiopian Airlines propose des vols directs quotidiens, à destination d’Addis-Abeba (7 heures 50 ; aller-retour à partir de 700 euros environ).
  • Air France propose, via son partenaire Kenya Airways, 2 à 3 vols hebdomadaires vers la capitale éthiopienne depuis Paris-Charles-de-Gaulle avec escale à Nairobi.
  • Lufthansa (escale à Francfort)
  • Egypt Air (escale au Caire)
  • Turkish Airlines (escale à Istanbul).

Les tarifs s’échelonnent habituellement entre 500 et 800 euros, mais peuvent grimper bien plus haut au moment des fêtes de Timkat.

Depuis la Belgique
  • Ethiopian Airlines propose des vols directs Bruxelles-Addis-Abeba (9 heures,à partir de 600 euros).

De nombreuses compagnies proposent par ailleurs des vols avec escale vers l’Éthiopie. Citons parmi elles:

  • Lufthansa (escale à Francfort)
  • Egypt Air (escale au Caire)
  • Turkish Airlines (escale à Istanbul).
Depuis la Suisse

À défaut de liaison directe entre la Suisse et l’Éthiopie, vous aurez le choix entre de nombreuses compagnies qui proposent des vols avec escale entre Genève et Addis-Abeba. Citons notamment:

  • Ethiopian Airlines (escale à Rome ou à Francfort)
  • Egypt Air (escale au Caire)
  • Turkish Airlines (escale à Istanbul).

Depuis le Canada

La meilleure option consiste à prendre un vol direct d’Ethiopian Airlines entre Toronto et Addis-Abeba ; comptez environ 900 $C et 13 heures de vol. Prendre un vol avec escale vous reviendra souvent plus cher.

Lufthansa et United Airlines proposent ainsi des vols avec 2 escales entre Montréal et Addis-Abeba pour environ 1800 $C. Vous pourrez consulter notamment.

Aller en Ethiopie par voie terrestre

Gagner l’Éthiopie par voie terrestre constitue une expérience de voyage inoubliable, quels que soient

le moyen de transport et le pays par lequel on passe.

Djibouti

Le passage de la frontière entre Djibouti et l’Éthiopie ne pose généralement aucun problème si vous êtes en possession d’un visa (aucun visa n’est délivré aux frontières terrestres).

  • Ethiopie - Djibouti : postes-frontières à Gelille et ) Galafi
  • Ethiopie - Somaliland : postes- frontières à Togo-Wuchale/Wajaale
  • Somaliland - Djibouti : postes-frontières à Loyaada
Route

Par la route, on compte deux itinéraires possibles entre Djibouti et l’Éthiopie : l’un via Diré-Daoua et Gelille, l’autre via Awash et Galafi.

Les voyageurs n’ayant pas leur propre véhicule opteront pour le premier, des bus reliant quotidiennement la ville de Djibouti à Diré-Daoua. Le trajet dure 10 à 12 heures, mais il faut changer de bus à la frontière. À Djibouti, des bus de la Société Bus Assajog (77671404 ; parc à Bétail, Balbala) partent à l’aube de l’Ave Gamel Abdel Nasser pour Gelille ; achetez votre billet (1 500 FDJ) au moins un jour à l’avance pour être sûr d’avoir une place. Arrivé à Gelille, achetez un billet pour Diré-Daoua (185 birrs). Dans l’autre sens, au départ de Diré-Daoua, prenez votre billet (185 birrs) le jour du départ au bureau de Tibuuti Ee City (092 281 3751), situé au nord de la “vieille ville” de Megala, à côté du marché Ashawa ; les bus partent vers midi à proximité de ce bureau.

En cours de travaux au moment de la rédaction de ce guide, la route entre Diré-Daoua et Gelille devrait être bientôt entièrement asphaltée.

En attendant, les voyageurs disposant d’un véhicule préféreront la route de Galafi, certes plus longue mais asphaltée dans son intégralité. En venant du nord de l’Éthiopie, on peut la rejoindre depuis Woldia en empruntant un raccourci asphalté.

Il est aussi possible pour les voyageurs à pied de passer par Galafi, mais l’itinéraire est moins direct. Depuis Djibouti-Ville, il faut prendre un minibus pour Galafi, à 5 km de la frontière, puis emprunter l’un des rares minibus qui partent le matin pour Logiya (60 birrs, 3 heures) ou monter à bord de l’un des nombreux camions faisant route vers l’Éthiopie. Dans l’autre sens, des camions font le trajet direct jusqu’à Djibouti. Comptez entre 400 et 500 birrs le trajet de 6 heures en camion depuis Logiya (à négocier).

Train

La construction de la nouvelle ligne ferroviaire entre Diré-Daoua et Djibouti est achevée, mais les trains de passagers n’étaient pas encore en service lors de la publication de cet ouvrage. Cette ligne relie Djibouti à Addis-Abeba en passant par Diré-Daoua.

Érythrée

Les trois points d’entrée traditionnels entre l’Érythrée et l’Éthiopie sont Asmara-Adoua (et Aksoum) via Adi Quala, Asmara-Adigrat via Senafe et Assab-Addis- Abeba via Serdo et Dessie. Toutefois, toutes ces frontières sont fermées. Au vu de l’état actuel desrelations entre les deuxpays, il semble peu probable que les frontières rouvrent prochainement.

Le seul moyen de se rendre d’Éthiopie en Érythrée est par avion via un pays tiers (par exemple via Le Caire, en Égypte).

Kenya

On peut généralement circuler entre l’Éthiopie et le Kenya sans trop de problèmes. Unique frontière accessible, la ville de Moyale, à 772 km au sud d’Addis- Abeba par la route, est à cheval sur les deux pays.

La partie éthiopienne de Moyale est bien reliée à Addis-Abeba par bus, via une route asphaltée plutôt bonne mais souvent criblée de nids-de-poule. L’axe nord-sud, ainsi que Moyale et ses environs, sont en temps normal sûrs, mais des conflits ethniques éclatent de temps à autre dans le secteur.

Il peut être difficile d’obtenir des informations fiables sur la situation lors de votre passage de la frontière. Les sites Internet des tour-opérateurs et des ministères des Affaires étrangères vous donneront des informations sur les éventuels problèmes dans la région. 

La partie kenyane de Moyale est très isolée du reste du pays (Nairobi est à 800 km au sud). Un bus quotidien relie Moyale à Marsabit, d’où vous pourrez continuer ver Isiolo, puis Nairobi. Les camions à destination de ces villes prennent des passagers (postez-vous près du carrefour principal).

Si vous voyagez avec votre propre véhicule, le trajet entre Moyale et Marsabit est long mais la route est désormais asphaltée. Les problèmes de sécurité qui autrefois empoisonnaient la vie des voyageurs semblent aujourd’hui en grande partie maîtrisés. Certes, les actes de banditisme et les conflits ethniques n’ont pas disparu, mais ils se produisent bien à l’écart de la route Marsabit- Moyale (de graves conflits ethniques ont néanmoins eu lieu à Moyale et dans ses environs). En période d’extrême tension, des convois armés patrouillent parfois sur cet axe. La route de Wajir vers le sud est toujours considéréecomme dangereuse.

Quel que soit l’itinéraire choisi, renseignez-vous sur le niveau de sécurité avant de quitter Moyale. Par ailleurs, faites le plein avant de quitter l’Éthiopie, l’essence étant deux fois moins chère au nord de la frontière.

Les postes-frontières éthiopien et kenyan à Moyale sont ouverts tous les jours. On peut facilement obtenir un visa de 3 mois pour le Kenya auprès des services de l’immigration kényans (h6h30-18h) moyennant 50 $US (les euros sont parfois acceptés mais pas les birrs). Les visas de transit, valables 7 jours, coûtent 20 $US. Les services de l’immigration éthiopiens (Moyale ; h8h-12h et 14h-18h lun-ven, 9h-11h et 15h-17h sam-dim) ne délivrent pas de visa ; vous devrez vous procurer un visa auprès d’une ambassade éthiopienne avant de passer cette frontière.

En direction du sud, il est possible de traverser la frontière près d’Omorate, le long du lac Turkana, à

condition d’avoir un bon 4x4. L’itinéraire “principal” (tout est relatif) suit une vague piste sableuse

partant de la route de Turmi, à environ 15 km d’Omorate. Attendez-vous à un trajet éprouvant dans une région dépourvue de toute infrastructure. Il est recommandé de faire appel à un guide. Comptez environ deux jours pour atteindre Loyangalani. L’itinéraire est impraticable pendant la saison des pluies.

Un pont sur l’Omo ayant été construit à Omorate, il est plus facile de passer par Namoruputh, à l’ouest de la rivière, car la route est en meilleur état. Les services de l’immigration kenyans se trouvent à Todonyang, à 7km après la frontière.Les conflits ethniques étantfréquents dans ce secteur, renseignez-vous avant de partir.

On trouve à Omorate un poste d’immigration éthiopien (Omorate ; h7h30-17h) qui peut tamponner votre visa de sortie, mais toujours aucun poste kenyan pour vous délivrer un visa d’entrée ; vous devrez en demander un à l’avance à l’ambassade du Kenya à Addis-Abeba. Une fois à Nairobi, il faudra le faire tamponner sur votre passeport par les agents de l’immigration. Prévoyez beaucoup d’essence et faites preuve d’un esprit d’aventure avant d’entreprendre un tel voyage.

Somaliland

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, se rendre à Hargeisa, la capitale du Somaliland, est très facile.

Des bus et des minibus circulent entre Jijiga et la ville frontalière de Togo- Wuchale (32 birrs, 1 heure à 1 heure 30), sur une route asphaltée en bon état. Faites tamponner votre visa de sortie au bureau de l’immigration éthiopien (le bâtiment blanc doté d’un drapeau et d’une parabole), puis marchez 100 m dans le no man’s land jusqu’au bureau de l’immigration du Somaliland (bien indiqué), dans le village de Wajaale. La demande de visa pour le Somaliland doit avoir été effectuée avant l’arrivée par l’intermédiaire d’un hôtel ou d’un prestataire à Hargeisa.

Des taxis attendent dans la zone de stationnement proche du bureau de l’immigration. Pour Hargeisa, à 90 km au sud-est, ils demandent 140 birrs, (2 heures), avec un supplément pour les bagages.

Soudan

Le principal poste-frontière est à Métemma, à 180 km à l’ouest de Gondar. La route entre Gondar et Khartoum est aujourd’hui entièrement asphaltée. Il est impératif d’obtenir son visa pour le Soudan à Addis-Abeba ou ailleurs avant d’emprunter cet itinéraire.

De Gondar, des minibus partent chaque jour pour Métemma (105 birrs, 3 heures). Il existe également un bus direct au départ d’Addis-Abeba (375 birrs, 2 jours).

Arrivé à Métemma, traversez la frontière à pied pour entrer dans la ville soudanaise de Gallabat. Il est prévu que les deux postes-frontières soient regroupés, ce qui simplifierait les démarches. De Gallabat, vous pourrez rejoindre Gedaref (3 heures), puis Khartoum, par les transports en commun. En partant très tôt, vous devriez pouvoir faire le trajet Gondar-Khartoum en une journée. Si vous êtes bloqué en

route, passez la nuit à Gedaref.

Soudan du Sud

Lors de nos recherches, le poste-frontière de Jikawo était fermé aux étrangers (mais ouvert aux citoyens éthiopiens et sud-soudanais). Si la situation change, prenez un bus pour Jikawo (98 birrs, 4 heures 30) à Gambela, puis un taxi collectif pour Adora (Soudan du Sud).

Une autre solution, parfois utilisée par les habitants de Gambela, consiste à attendre au bord du Baro dans l’espoir d’embarquer sur l’un des petits bateaux qui font de temps en temps route vers Akobe. Nous n’avons jamais entendu parler de voyageurs ayant tenté l’expérience, mais cela peut être un moyen original de traverser la frontière entre l’Éthiopie et le Soudan du Sud si les agents de l’immigration laissent passer les étrangers.

Quel que soit l’itinéraire choisi, renseignez-vous bien sur la sécurité au Soudan du Sud, pays en proie à d’extrêmes difficultés lors de la rédaction de cet ouvrage.

Voyages organisés

Tour-opérateurs

Participer à un circuit organisé présente l’avantage d’accéder à des régions mal ou pas desservies par les transports en commun, comme la basse vallée de l’Omo et le désert Danakil. Pour ceux qui disposent de peu de temps, c’est aussi un moyen d’optimiser son séjour. Les tour-opérateurs proposent une grande diversité de circuits en Éthiopie : route historique du Nord pendant la fête de Timkat, circuits autour des lacs de la vallée du Rift, excursions dans la vallée de l’Omo, treks dans le Simien et le massif du Balé, etc. 

Tour-opérateurs locaux

Les agences locales proposent en général les prestations suivantes : services d’un guide, location de 4x4 et/ou de matériel de camping... Certaines possèdent des antennes en dehors de la capitale. En réservant assez tôt, vous pourrez louer un 4x4, réserver une excursion ou embaucher un guide pour votre périple.

Bien qu’officiellement les prix soient fixes, il est possible de négocier, surtout en basse saison. Certaines agences acceptent aujourd’hui les cartes bancaires (moyennant une commission de 2 à 3%). Loin d’être exhaustive, la liste suivante comprend des agences recommandées par des voyageurs et des Éthiopiens travaillant dans l’industrie du tourisme.

  • Ethiopian Quadrants Cette agence sérieuse emploie un personnel compétent. Organise tous les circuits classiques, ainsi que des excursions pour observer les oiseaux, les papillons et les fleurs, et des visites dans les plantations de café.
  • Mandril Wenni Tour & Travel. Cette agence sérieuse fait appel à de bons chauffeurs et à des guides expérimentés. Elle propose des circuits sur mesure dans tout le pays.
  • Red Jackal Tour Operator. Une agence bien connue des voyageurs indépendants. Bon rapport qualité/prix.

Comment se déplacer en Ethiopie ?

Avion

Compagnies aériennes en Éthiopie

La compagnie nationale, Ethiopian Airlines, est le seul transporteur intérieur, avec de nombreuses lignes et un bon niveau de sécurité.

Même si vous voyagez avec un petit budget, il peut être intéressant de prévoir certains déplacements en avion. Les billets ne sont pas vraiment bon marché (un aller entre Addis-Abeba et Bahar Dar coûte environ 150$US s’il est acheté à l’étranger et 59$US en l’achetant en Éthiopie), mais cela permet d’éviter de long trajets inconfortables en bus. Les avions volant relativement bas et le ciel étant généralement dégagé, vous pourrez quand même profiter des splendides paysages. Pour avoir un siège près d’un hublot, présentez-vous tôt à l’embarquement.

Les procédures standard de sécurité s’appliquent dans tous les aéroports, même si les contrôles s’avèrent assez peu poussés dans les villes les plus reculées. Le poids maximal autorisé pour les bagages est de 20kg sur les vols intérieurs. Ne prenez pas de bagage à main trop volumineux car les cabines sont relativement exiguës.

La plupart des vols partent d’Addis-Abeba mais tous ne sont pas directs, ce qui vous permet de vous déplacer d’une ville à l’autre. Ainsi, la majorité des liaisons quotidiennes entre Addis-Abeba et Aksoum font escale à Bahar Dar, Gondar ou Lalibela.

Attendre d’être arrivé en Éthiopie pour acheter un billet sur un vol intérieur dans une agence locale vous coûtera toujours moins cher que de l’acheter en ligne à l’étranger.

Il est particulièrement recommandé de réserver au moment des grandes fêtes et pour le circuit sur la Route historique.

Normalement, vous êtes censé reconfirmer tous les vols intérieurs 72heuresavant le départ. Nous ne l'avons jamais fait et nous n'avons jamais eu de problèmes, mais il est préférable de se plier à cette règle, par précaution.

Les horaires doivent parfois être modifiés du fait des conditions météo ou en raison de difficultés mécaniques. Programmez votre itinéraire en prévoyant large pour ne pas être gêné par des changements éventuels.

Vélo

Le vélo est une manière fabuleuse d’explorer l’Éthiopie. Si vous voulez découvrir le pays en pédalant, prévoyez un vélo solide, une bonne quantité de pièces de rechange, un kit de réparation et de quoi transporter suffisamment d’eau. On trouve des vélos neufs ou d’occasion en vente à Addis-Abeba, mais ils ne conviennent généralement pas à un long périple à travers le pays.

Par le passé, le terrain accidenté et les routes en mauvais état représentaient des obstacles trop importants pour la plupart des cyclotouristes. Aujourd’hui, l’amélioration sensible du réseau routier a changé la donne, alors pourquoi ne pas tenter l’aventure ?

Observez les conseils de prudence habituels: ne vous déplacez pas à la nuit tombée, faites attention aux voleurs et entretenez soigneusement votre bicyclette. Les routes de montagne exigent des freins en parfait état de marche.

Méfiez-vous des chiens; il est parfois plus prudent de descendre de son vélo et de s’éloigner lentement en marchant.

Faire du vélo à la saison des pluies peut être éprouvant.

Les crevaisons se réparent facilement. Rendez-vous simplement chez un gommista (réparateur de pneus) ou dans un garage. Beaucoup de mécaniciens vous donneront volontiers un coup de main et font souvent preuve d’une grande ingéniosité.

Des règles de douane s’appliquent à l’importation d’un vélo. Une caution (représentant la valeur de la bicyclette) doit être versée au bureau des douanes à l’entrée dans le pays. Elle vous sera rendue à votre départ. Le but est de faire obstacle au marché noir.

Les vélos sont acceptés sur les vols internationaux d’Ethiopian Airlines. Sur les vols intérieurs, vous devrez vous renseigner car cela dépend du type d’avion qui assure la liaison ce jour-là.

Enfin, quelques conseils de la part d’un cycliste africain chevronné: vérifiez et resserrez régulièrement les vis et les écrous, emportez une chaîne de rechange, prévoyez un porte-sacoches à l’avant et à l’arrièreet prenez un filtre à eau au cas où vous seriez bloqué dans une région reculée.

Bus

Un bon réseau de bus longue distance dessert la plupart des grandes villes du pays.

Il existe une compagnie publique de bus et une douzaine de compagnies privées, toutes similaires. La principale différence entre les bus publics et les bus privés réside dans les procédures qui précèdent le départ.

Récemment, on a vu apparaître sur les routes éthiopiennes des bus d’un genre nouveau, relativement luxueux (climatisation, sièges inclinables, toilettes, TV et même en-cas gratuits). Selam Bus et Sky Bus ont les compagnies les plus fiables. Nous vous recommandons vivement de voyager à bord de ces nouveaux bus privés, certes plus chers mais bien plus confortables et généralement plus sûrs (ils circulent rarement de nuit).

Vous devrez autrement vous tourner vers les bus de la compagnie publique ou ceux de la douzaine de compagnies privées, toutes semblables.

La principale différence entre les bus gouvernementaux et les bus privés réside dans les procédures

d’embarquement. Les premiers vendent à l’avance des billets portant un numéro de siège et les passagers font la queue pendant que les bagages sont chargés dans le véhicule. Ensuite, la file d’attente s’ébranle lentement autour du bus pendant qu’on vérifie les billets et qu’on fait embarquer les voyageurs. Dans les bus privés, on se contente d’ouvrir la porte du véhicule et de vendre directement les billets aux passagers qui se bousculent en montant. Inutile de préciser que les bus privés sont les premiers à partir. En général, ils s’avèrent aussi plus confortables que les bus publics.

Contrairement à beaucoup de pays africains, il est interdit de se tenir debout dans l’allée centrale des bus, ce qui les rend plus confortables (ou plus exactement, moins inconfortables) et plus sûrs. Sur les longs trajets, des pauses de 20 minutes sont généralement prévues pour les repas.

Dans la plupart des cas, quand vous arriverez à une gare routière, il n’y aura qu’un bus desservant votre destination. Vous n’aurez donc pas à vous poser la question de savoir s’il s’agit d’un bus privé ou public. Si vous n’avez pas réservé auprès de l’une des compagnies privées, vous devrez attendre le prochain bus.

Les bus roulent en moyenne à 50 km/h sur les routes bitumées et à 30 km/h sur les pistes. À la saison des pluies, les trajets sont particulièrement difficiles. De nouvelles routes sont construites un peu partout dans le pays et beaucoup de pistes en terre sont remplacées par des routes asphaltées (avec pour conséquence malheureuse une hausse du nombre d’accidents de la route dus la vitesse).

N’oubliez pas que les Éthiopiens utilisent leur propre système horaire (ajoutez 6 heures pour avoir l’heure occidentale). Dans les régions reculées, l’attente est souvent longue avant que le bus ne soit plein ; il arrive même que le bus ne parte pas du tout. En général, plus vous arrivez tôt à la gare routière, plus vous avez de chances de partir. Le principal inconvénient des voyages en bus est la durée des trajets, vu l’immensité du pays. Pour la Route historique, dans le Nord, on passe dix jours au total dans le bus pour couvrir les 2 500 km du circuit.

Quand le trajet dure plus d’une journée, une halte est en principe prévue pour la nuit (la loi éthiopienne stipule que les bus longue distance n’ont pas le droit de circuler après 18h, ce qui n’est souvent pas respecté dans la pratique). Vous ne serez généralement pas autorisé à récupérer vos bagages sur le toit ; prévoyez de mettre vos affaires de toilette et les objets dont vous aurez besoin pour la nuit dans un petit sac que vous garderez avec vous dans le bus.

Les localités les plus petites et les plus isolées sont habituellement desservies par des minibus ou des camions Isuzu. Ils sont en général plus rapides et moins chers, mais présentent plus de risques.

Prix des billets

Le bus est très peu cher en Éthiopie. Comptez entre 1.40 et 1.70 euros les 100km. Les bus des compagnies privées coûtent le double, voir le triple, mais les tarifs sont justifiés.

Réservations

Les billets pour la plupart des liaisons longue distance (plus de 250km) peuvent généralement s’acheter à l’avance. Si vous en avez la possibilité, faites-le : cela vous garantit d’avoir une place et vous permet de court-cuiter les rabatteurs qui mettent parfois la main sur les billets restants pour les revendre le double aux retardataires. La plupart des guichets de vente pour les bus gouvernementaux sont ouverts tous les jours de 4h30 à 18h. Pour les courts trajets (moins de 250km), on ne peut généralement acheter son billet que le jour même. Si vous voulez prendre un bus Sky ou Selam, réservez le plus tôt possible (au moins une semaine à l’avance).

Si vous voulez respirez un peu d’air frais pendant le voyage, prenez un siège derrière le chauffeur: il roule généralement avec sa vitre légèrement ouverte, à l’inverse de l’habitude éthiopienne consistant à garder les fenêtres bien fermées. L’inconvénient de ces sièges est qu’en cas d’accident, vous serez particulièrement exposé…

Voiture et moto

Transport de véhicule

Pour entrer en Éthiopie avec votre 4x4 ou votre moto, vous devrez présenter un carnet de passage en douane (document émis par l’automobile club de votre pays garantissant que vous ne vendrez pas votre véhicule lors de votre séjour), la carte grise et un contrat d’assurance vous couvrant dans le pays.

Permis de conduire

Les touristes peuvent conduire pendant trois mois avec leur permis international. Au-delà de ce délai, il leur faut un permis éthiopien.

Cette règle est rarement appliquée et la plupart des touristes motorisés ne prennent pas la peine de se soumettre aux formalités compliquées régissant l’obtention d’un permis éthiopien. À vous de décider si le risque en vaut la peine.

Essence et pièces détachées

L’essence et le diesel se trouvent facilement, sauf dans les régions les plus reculées comme le sud-ouest. Le diesel coûte environ 17birrs le litre et l’essence (appelée benzène en Éthiopie) environ 19birrs. Ces prix sont ceux pratiqués à Addis-Abeba; ils sont généralement plus élevés dans les zones isolées. Notez que votre véhicule consommera 25% de plus sur les hauts plateaux par rapport au niveau de la mer en raison de l’altitude.

Si les garages abondent dans tout le pays (demandez à votre hôtel de vous en recommander un), les pièces détachées se trouvent plus difficilement en dehors d’Addis-Abeba. Faites-en provision dans la capitale avant de partir. Les Toyota Land Cruiser étant particulièrement appréciées des tour-opérateurs, leurs pièces détachées sont plus faciles à obtenir et moins chères que celles des Land Rover.

Location de voiture en Ethiopie

La plupart des voyageurs louent des 4x4. Avec l’amélioration récente de l’état des routes, ces véhicules ne s’imposent pas forcément mais ce sont souvent les seuls proposés par les tour-opérateurs.

Malgré la concurrence que se livrent les nombreux tour-opérateurs d’Addis-Abeba offrant des locations de 4x4, les prix sont élevés et s’échelonnent de 160$US/jour pour un véhicule ancien à 180$US/jour pour un luxueux modèle récent. La plupart du temps, ce tarif comprend le kilométrage illimité, les services d’un chauffeur, les frais de bouche et d’hébergement de ce dernier, l’essence, l’assurance-collision sans franchise et les taxes gouvernementales; vérifiez tous ces détails et demandez si on vous facturera en sus les frais d’entretien et si le chauffeur a des horaires fixés. Certaines sociétés vous permettent de payer l’essence à part, ce qui revient moins cher que d’opter pour le tarif tout compris.

Sachez que les prix sont toujours négociables et varient fortement en fonction de la saison et de la durée de la location. Trouver une location par vous-même une fois arrivé en Éthiopie vous demandera plus d'efforts que de passer par une agence dans votre pays avant votre départ, mais vous coûtera aussi nettement moins cher.

Aucune agence n’accepte actuellement de louer des 4x4 sans chauffeur pour des circuits en dehors d’Addis-Abeba. Le chauffeur peut vous être très utile car il sert à la fois de guide, d’interprète et de mécanicien. Il est d’usage de lui laisser un pourboire à la fin du voyage mais partager vos repas avec lui (la nourriture coûte très peu cher) sera un geste également apprécié.

Bien qu’onéreuse, la location d’un 4x4 a pour principal avantage de vous faire gagner du temps par rapport aux voyages en bus. Cela vous permet de diviser par deux la durée des trajets et de ne pas devoir faire le pied de grue dans un coin perdu en attendant un bus aux horaires aléatoires. Notez aussi que certains parcs nationaux ne sont accessibles qu’en 4x4.

Certaines agences d’Addis-Abeba possèdent des antennes dans des villes régionales qui peuvent louer des 4x4 mais uniquement si vous en faites la demande préalable. De plus en plus de particuliers louent leurs voitures aux touristes. Soyez conscient des risques, surtout en ce qui concerne l’assurance et l’état du véhicule.

Les voitures sans chauffeur ne peuvent se louer que pour conduire à Addis-Abeba et les environs proches. Si vous êtes intéressé (même s’il paraît bien plus pratique de vous déplacer simplement en taxi), vous devrez détenir un permis de conduire international et être âgé de 25 à 70ans. Comptez à partir de 120$US/jour avec 50 à 70km gratuits.

Il n’est pas possible à l’heure actuelle de louer des motos.

Assurance

Une assurance au tiers est obligatoire.

Heureusement, contrairement à d’autres pays d’Afrique qui exigent que les véhicules soient couverts par une compagnie d’assurance implantée sur leur sol, vous pouvez conduire en Éthiopie avec une assurance contractée à l’étranger.

Bien que cela ne soit pas obligatoire, nous vous recommandons de prendre une assurance tous risques.

Si vous n’en avez pas, les nombreuses agences de l’Ethiopian Insurance Corporation (www.eic.com.et) pourront vous en vendre une.

État des routes

Même si les routes éthiopiennes continuent de s’améliorer à un rythme rapide, beaucoup restent encore non bitumées.

Les routes dans le sud du pays se sont considérablement améliorées au cours des dernières années et on peut désormais accéder toute l’année sans 4x4 à de nombreuses zones de la vallée de l’Omo. Toutefois, certains tronçons encore truffés de nids-de-poule continuent de rendre les trajets quelque peu inconfortables.

D’Addis-Abeba, des routes bitumées conduisent vers l’ouest jusqu’à Ambo et Jimma. Dans les plaines, les routes peuvent s’avérer très difficilement praticables sous la pluie (celle menant de Metu à Gambela est cependant excellente). Les hauts plateaux de l’ouest faisaient l’objet d’un vaste programme de rénovation routière au moment où nous rédigions ces lignes, ce qui provoquait par contrecoup des retards considérables.

De bonnes routes bitumées relient Addis-Abeba à presque toutes les grandes villes du nord, mais avec parfois des tronçons en mauvais état.

Harar et Dire Dawa, à 525km à l’est de la capitale, sont également accessibles par de bonnes routes goudronnées.

Sécurité

Aux abords des villes et des villages, faites attention aux piétons, particulièrement aux enfants susceptibles de jouer sur le bord de la route. Les ralentisseurs peuvent aussi vous réserver de mauvaises surprises quand ils ne sont pas indiqués par des panneaux.

Évitez de conduire la nuit. Des shiftas (bandits) sévissent dans les régions reculées. De plus, il arrive que des camions se garent pour la nuit au milieu de la route, tous feux éteints.

Dans la campagne, le principal danger vient des animaux; dans les plaines, les chameaux qui s’aventurent sur les routes peuvent provoquer d’importants accidents. Beaucoup d’animaux, dont les ânes, n’ont pas l’habitude des voitures et peuvent avoir des réactions imprévisibles: approchez doucement et prudemment.

Durant la saison des pluies, quelques routes, en particulier dans l’ouest et le sud-ouest, deviennent impraticables. Renseignez-vous auprès des autorités locales avant de prendre le volant.

Code de la route

La conduite se fait à droite et la vitesse maximale autorisée est de 60km/h dans les villes et villages et de 100km/h en dehors des agglomérations. Le comportement au volant n’est pas le point fort des Éthiopiens, pour qui des accessoires tels que les rétroviseurs et les clignotants ont une fonction plus décorative que fonctionnelle. Sur les hauts plateaux, soyez très prudent et méfiez-vous des camions roulant en sens inverse. Faites attention aux rangées de pierres ou de cailloux en travers de la route: elles servent à indiquer des travaux ou un accident. Bien que la ceinture de sécurité soit obligatoire pour le conducteur (mais pas pour les passagers), bon nombre de voiture en sont dépourvues.

En stop

Par le passé, quand vous faisiez du stop en Éthiopie, on supposait généralement que vous n’aviez pas les moyens de payer le bus et on ne faisait guère preuve de compassion à votre égard. Beaucoup de gens imaginaient également que vous nourrissiez des intentions malhonnêtes, comme le vol.

Aujourd’hui, pour certaines villes difficiles d’accès en bus ou en véhicule léger, le stop est devenu chose courante et les conducteurs s’attendent à être rémunérés. Négociez le prix à l’avance. Les meilleurs endroits où trouver quelqu’un pour vous emmener sont les hôtels, les bars et les cafés en centre-ville.

Attention : la circulation reste encore très clairsemée sur de nombreuses routes; sur les plus isolées, vous aurez de la chance si vous voyez un voiture.

L’auto-stop n’est jamais totalement sûr et nous le déconseillons à nos lecteurs. Les voyageurs qui décident d’opter pour cette solution doivent bien comprendre qu’ils prennent un risque, minime, certes mais bien réel. Dans ce cas, il est plus sûr de se déplacer à deux et de faire connaître à un tiers sa destination. Il est recommandé aux femmes seules de ne jamais faire de stop.

Transports locaux

Dans beaucoup de grandes villes, les minibus constituent un moyen rapide, pratique et peu coûteux pour se déplacer (à partir de 1birr environ pour les petits trajets). Les chauffeurs annoncent généralement à voix haute la destination du véhicule.

Des taxis circulent dans bon nombre de grandes agglomérations, notamment Addis-Abeba. Les prix sont raisonnables, mais les étrangers et les Éthiopiens aisés se voient toujours facturer des "frais de contrat" en sus. Demandez à votre hôtel de vous indiquer un tarif correct.

Les bajaj (triporteurs à moteur) sont courant dans de nombreuses villes; un trajet en ville dans un bajaj collectif ne devrait pas coûter plus de 2birrs. Si vous louez le véhicule entier, comptez environ 10birrs.

Les gari (carrioles à cheval) servent aujourd’hui plus souvent à transporter des marchandises que des passagers.

Minibus et camions

Les minibus sont couramment utilisés pour circuler entre des villes reliées par des routes bitumées ou pour couvrir de courtes distances. Légalement, il leur est interdit de faire des trajets de plus de 150km mais beaucoup de chauffeurs font fi de cette règle. Certains circulent donc de nuit pour éviter une rencontre avec la police ou, s’ils roulent en journée, échangent leurs papiers à mi-parcours pour brouiller les traces. Les minibus coûtent légèrement plus cher que les bus mais partent plus souvent et vous mènent à destination plus rapidement - toutefois, le risque d’accident est plus élevé. Vous les trouverez généralement aux gares routières, mais évitez ceux qui circulent durant la nuit.

Certains touristes se déplaçaient autrefois dans les régions reculées en prenant place à l’arrière des camions, en particulier dans la basse vallée de l’Omo. C’est aujourd’hui interdit. Malgré les rumeurs affirmant que le but est d’obliger les voyageurs à payer en s’inscrivant à des circuits organisés, il s’agit en réalité d’une question de sécurité – même si effectivement, cette interdiction ne semble s’appliquer qu’aux touristes…

Taxi

Aussi bien en ville qu’à la campagne, on trouve deux types de taxis : les “taxis affrétés” et les “taxis collectifs”. Les taxis collectifs suivent des itinéraires fixes et s’arrêtent pour prendre des passagers, comme les bus. Ils deviennent des “taxis affrétés” lorsqu’ils sont privatisés par une personne ou un groupe (le prix est alors divisé entre les passagers). Négociez toujours le prix avant de monter.

Train

De grands projets d’infrastructure ferroviaire sont en cours de réalisation. Les lignes suivantes sont achevées ou en construction :

  • Diré-Daoua–Djibouti Achevée mais peu utile.
  • Addis-Abeba–Diré-Daoua En grande partie achevée.
  • Addis-Abeba–Mékélé En construction

Voir aussi

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