16 choses à savoir avant de voyager en Ouzbékistan
L’Ouzbékistan, c’est un peu la star de l’Asie centrale. Imaginez : des mosquées aux coupoles turquoise, des minarets qui transpercent le ciel, des villes mythiques de la Route de la Soie, des bazars parfumés d’épices… Ce pays regorge de trésors historiques ! Ajoutez à cela des hébergements de charme, un réseau de transport efficace et des prix doux : vous comprendrez pourquoi l’Ouzbékistan est la destination la plus prisée de la région.
Et bonne nouvelle : s’y rendre n’a jamais été aussi facile. Si vous rêvez d’y voyager, voici tous les conseils indispensables pour organiser au mieux votre séjour.
1. L’été peut être étouffant : choisissez bien votre saison
L’Ouzbékistan bénéficie d’un climat continental marqué, avec des hivers rigoureux et des étés particulièrement chauds et secs. Le pays se visite toute l’année, mais les périodes les plus agréables, tant pour les températures que pour les visites, s’étendent de mars à mai et de septembre à novembre.
En juillet et en août, les températures dépassent fréquemment les 40 °C, ce qui peut rendre la visite des villes éprouvante. Mieux vaut donc éviter cette période si vous comptez explorer les cités historiques. En revanche, si vous prévoyez une escapade vers les montagnes voisines du Kirghizistan ou du Tadjikistan, cette saison reste tout à fait envisageable.
2. Vous n’avez plus besoin d’un visa
Bonne nouvelle : les ressortissants français peuvent désormais entrer en Ouzbékistan munis d’un passeport en cours de validité, sans visa, pour un séjour de moins de 30 jours. Fini les lettres d’invitation compliquées et les rendez-vous dans des ambassades obscures !
3. Réservez vos billets de train à l’avance
Pour parcourir la Route de la Soie moderne entre Tachkent, Samarcande, Boukhara et la vallée de Fergana, le moyen le plus confortable est sans conteste le train à grande vitesse Afrosiyob. Ce train ultramoderne relie Tachkent à Samarcande en un peu plus de deux heures, et il faut un temps similaire pour rejoindre Boukhara depuis Samarcande.
Pour les trajets plus longs, les trains-couchettes de style russe offrent une option agréable et pratique pour voyager de nuit, notamment entre Tachkent et les villes plus éloignées comme Nukus, Khiva ou Termiz.
Attention cependant : les places sur ces trajets très prisés partent vite. Il est donc conseillé de réserver vos billets au moins une semaine à l’avance. Vous pouvez le faire en ligne via le portail officiel Uzbekistan Railway, utiliser l’application mobile Uzrailway, ou passer par une agence de voyage locale (qui appliquera parfois un petit supplément).
4. Réservez vos chambres d'hôtes bien à l’avance si vous voyagez en haute saison
Les villes historiques de Samarcande, Khiva et Boukhara regorgent de maisons d’hôtes charmantes, souvent élégantes et accueillantes, tenues par des familles locales.
Très demandés, surtout à partir de la fin du printemps et pendant l’été, ces établissements authentiques se remplissent rapidement. Pour éviter toute déception, mieux vaut réserver plusieurs semaines à l’avance, en contactant directement les propriétaires ou via des sites comme Booking.com.
5. Demandez une prise en charge à l'aéroport de Tachkent
De nombreux vols internationaux arrivent à Tachkent en pleine nuit. Après un long voyage de sept heures, il est souvent pénible de devoir négocier avec une foule de chauffeurs de taxi parfois trop insistants. Pour éviter ce désagrément, il est conseillé de réserver à l’avance une prise en charge auprès de votre hébergement.
Si vous préférez prendre un taxi sur place, sachez que les chauffeurs peuvent pratiquer des tarifs excessifs. Il est donc conseillé de vous renseigner à l’avance sur le coût approximatif de la course. Le moyen le plus simple et fiable de réserver un taxi reste l’application de covoiturage Yandex Go, à condition de disposer d’une carte SIM locale.
6. Parler quelques mots d’ouzbek ou de russe facilite grandement votre voyage
L’anglais reste peu courant en Ouzbékistan, excepté dans les hôtels destinés aux touristes. Il est donc très utile d’apprendre quelques notions d’ouzbek ou de russe, qui demeure la lingua franca pour les générations plus âgées.
La plupart des panneaux de signalisation sont rédigés en caractères latins ouzbeks, mais vous croiserez également des inscriptions en alphabet cyrillique. Savoir lire les deux alphabets vous permettra de mieux vous repérer, notamment pour identifier les noms de lieux et les destinations des bus.
Maîtriser les chiffres en ouzbek ou en russe sera particulièrement précieux lors des négociations avec les chauffeurs de taxis collectifs. L’application Google Translate peut vous aider, à condition d’avoir accès à une connexion internet.
Pour éviter les frais d’itinérance, sachez que des cartes SIM touristiques valables un mois sont proposées par plusieurs opérateurs locaux, notamment Beeline et Ucell.
7. Renseignez-vous sur les règles et les lois locales
L’Ouzbékistan accueille aujourd’hui chaleureusement les touristes, mais quelques règles essentielles doivent être respectées. L’importation de médicaments contenant de la codéine (comme certains analgésiques) est interdite. Il se peut également que l’on vous demande de déclarer les devises étrangères que vous transportez. Si ce contrôle est rare pour les arrivées par avion à Tachkent, il reste plus fréquent aux postes frontières terrestres.
Lors de votre arrivée à l’hôtel ou dans une maison d’hôtes, on vous remettra généralement un formulaire d’enregistrement. Bien que le système papier ait été en grande partie remplacé par une procédure en ligne et que ces documents soient rarement vérifiés, il est prudent de conserver le bordereau qui vous sera remis.
Enfin, veillez à toujours avoir sur vous votre passeport, ou à défaut une photocopie, car la police est en droit de vous demander une preuve d’identité à tout moment.
8. Retirez de l’argent auprès des banques ou distributeurs automatiques
Il est aujourd’hui simple et sûr de retirer des soms, la monnaie locale, aux distributeurs automatiques en Ouzbékistan. Les frais appliqués lors des retraits par carte étrangère sont généralement comparables aux taux des bureaux de change officiels. Inutile donc d’échanger vos euros.
Les distributeurs automatiques dans les grandes villes acceptent les cartes étrangères et sont nombreux. En revanche, dans les zones rurales, les DAB sont quasiment inexistants. Il est donc conseillé de prévoir des espèces en soms avant de quitter les centres urbains.
9. Initiez-vous à l’art du thé dans une chaikhana
Le thé, ou chai, est le ciment social en Asie centrale. Pour éviter les impairs dans une chaikhana (maison de thé) locale, il est important de connaitre quelques règles. Par exemple, avant de commencer à boire, il est d’usage de verser les deux premiers bols de thé dans la théière pour bien mélanger l’infusion. Vous aurez le choix entre deux types de thé : le kara (thé noir à la russe) ou le kok (thé vert à l’asiatique). Connaître ces subtilités vous permettra de mieux apprécier cette tradition.
10. Soyez attentif au langage corporel
Les Ouzbeks accordent une grande importance à la poignée de main. Il est donc recommandé de serrer la main de tous les hommes que vous rencontrez, en particulier des aînés, appelés aksakal en Asie centrale. Un autre geste de courtoisie très apprécié, tant chez les Ouzbeks que chez les Tadjiks, consiste à poser la main sur le cœur pour saluer quelqu’un. Lorsqu’ils rencontrent des femmes, ils préfèrent s’incliner légèrement plutôt que de leur serrer la main.
À la fin d’un repas, il est courant chez les Ouzbeks et les Tadjiks de porter leurs mains ouvertes, paumes vers le haut et légèrement creusées, comme une petite coupe, devant leur visage. Ils glissent ensuite doucement leurs mains, du haut du front vers le bas du visage. Ce geste, symbole de gratitude, sera très bien perçu si vous le reproduisez.
11. Marchandez, mais avec le sourire
En Ouzbékistan, le marchandage fait partie des usages, notamment pour négocier le prix d’un taxi ou faire des achats sur les marchés. Les tarifs étant généralement raisonnables, n’attendez pas des réductions spectaculaires. L’essentiel est d’aborder la négociation avec bonne humeur : un ton trop insistant ou agressif risque d’être mal perçu. En dehors de la haute saison, vous pourrez également tenter d’obtenir une petite remise sur le prix de votre hébergement.
12. Les bazars, un allié précieux pour les végétariens
La cuisine ouzbèke fait la part belle à la viande. Les plats les plus emblématiques sont le shashlik (brochettes d’agneau), le plov (riz pilaf), le shurpa (ragoût) et le laghman (nouilles). Généreux et souvent très gras, ces mets peuvent dérouter les voyageurs peu habitués
Les végétariens trouveront également leur bonheur dans les nombreux bazars du pays. Vous y trouverez une profusion de fruits secs, de noix, de fruits frais (les melons et les pêches du pays sont célèbres), des salades épicées, du miel de montagne en pot et du pain non (naan) encore chaud. Autant d’options savoureuses pour manger sain et local.
13. L’Ouzbékistan est un pays globalement sûr
L’Ouzbékistan est considéré comme l’un des pays les plus sûrs d’Asie centrale. Bien qu’il partage une frontière avec l’Afghanistan, le pays connaît peu d’extrémisme religieux et les actes criminels visant les étrangers sont rares.
Comme partout ailleurs, une certaine vigilance s’impose dans les grandes villes : méfiez-vous des pickpockets, en particulier dans les bus bondés ou les bazars animés.
14. Les voyageuses rencontrent peu de problèmes
L’Ouzbékistan est un pays à majorité musulmane, mais la population se montre généralement très ouverte et détendue. Les femmes peuvent y voyager seules sans rencontrer de difficultés majeures.
En matière d’habillement, il n’y a pas de règles strictes, mais il est conseillé d’éviter les jupes courtes et les débardeurs, par respect pour les sensibilités locales. Dans certaines régions plus conservatrices, comme la vallée de Fergana, il peut être nécessaire de couvrir ses bras et ses jambes.
Pensez également à emporter un foulard, utile pour couvrir vos cheveux lors de la visite des mosquées.
15. Préservez votre santé pendant le voyage
En Ouzbékistan, les désagréments les plus fréquents chez les voyageurs sont liés à la chaleur accablante de l’été et, plus rarement, à des troubles digestifs causés par une alimentation trop riche, notamment le plov ou le shashlik.
Pour éviter tout souci, lavez-vous régulièrement les mains, ne buvez pas l’eau du robinet et veillez à bien rincer les fruits et les crudités avant de les consommer. Quelques précautions simples qui vous permettront de profiter pleinement de votre séjour.
16. Profitez pleinement des sites touristiques
Pour tirer le meilleur parti de votre voyage, voici quelques conseils pratiques : à Samarcande, pensez à revenir voir les principaux monuments à la nuit tombée — leur mise en lumière spectaculaire offre une toute autre perspective sur leur beauté architecturale.
Par ailleurs, évitez si possible de planifier votre visite de Tachkent un lundi : la plupart des musées y sont fermés ce jour-là.
@lonelyplanetfr