Tsang

Monastère de Pelkor Chöde

白居寺 Cet ensemble monastique ceint de hauts murs rouges, à l’extrémité nord de la ville, fut fondé en 1418. La principale salle d’assemblée est la pièce maîtresse du site, qui abrite aussi plusieurs autres chapelles dignes d’intérêt. Un groupe restreint mais bien présent de 80 moines occupe les lieux, ainsi qu’un flot continu de pèlerins venus prier, se prosterner et faire des offrandes.

Le Pelkor Chöde comprenait jadis quinze monastères réunissant en un même lieu trois ordres différents du bouddhisme tibétain. Neuf des monastères étaient Gelugpa, trois étaient Sakyapa et trois appartenaient aux Büton, un sous-ordre obscur rattaché au monastère de Shalu, près de Shigatse. Montez jusqu’au fort de Gyantse voisin, pour voir l’enceinte d’origine dans son ensemble.

La salle d’assemblée se trouve droit devant en entrant dans l’enceinte – c’est d’ici que la plupart des visiteurs commencent leur exploration. L’entrée est ornée de statues des Quatre Rois gardiens – et non des habituelles peintures –, ainsi que d’une grande fresque de la roue de la vie. À gauche de l’entrée, une chapelle protectrice sinistre comporte des masques, une armure et des fresques de funérailles célestes (rite où le cadavre est exposé à l’air libre pour qu’il disparaisse en étant dévoré par les rapaces ou d’autres animaux). Remarquez les immenses torma (sculptures à base de tsampa) dans la boîte devant l’entrée.

L’intérieur de la salle d’assemblée étant assez sombre, mieux vaut se munir d’une lampe de poche pour bien voir les peintures murales et les thangka. La chapelle principale, très impressionnante, se situe à l’arrière. Un itinéraire bordé de fresques permet de faire le tour de la chapelle. L’imposante statue centrale représente Sakyamuni flanqué des bouddhas du Passé et du Futur.

À gauche de la chapelle principale, le Dorjeling Lhakhang comprend un Nampa Namse (Vairocana) à quatre têtes et les quatre autres Dhyani Bouddhas (bouddhas de la Sagesse) encadrés de bois foncé sculpté. Le grand thangka, enveloppé dans le sac en cuir de yak, est exposé durant la fête de Saga Dawa le 18e jour du 4e mois tibétain.

À droite de la chapelle principale, on remarque une ravissante statue de Jampa derrière laquelle sont représentés la trinité de Rigsum Gonpo (les trois bodhisattvas, Chenrezig, Jampelyang et Chana Dorje) et les trois rois du Tibet. Le chorten intérieur fut construit par le prince Rabten Kunzang Phok. Devant la porte se dresse une grande tente utilisée pour les festivals de cham (danse masquée rituelle).

À l’étage, la première chapelle à gauche abrite un mandala en trois dimensions, des fresques représentant les mahasiddha (ascètes bouddhistes indiens, Grands Accomplis du tantrisme) et des images laquées de figures emblématiques de la lignée des Sakyapa. Chacun des 84 ­mahasiddha, tous représentés en posture yogique, est unique. Malheureusement, cette pièce est souvent fermée. Les autres chapelles, ouvertes le matin, sont dédiées à Maitreya, à Tsongkhapa et aux 16 arhat (“méritants”). Dans la chapelle la plus à droite, on peut voir une statue parlante de la Tara verte dans un bel écrin. Comptez 10 à 20 ¥ par chapelle pour prendre des photos.

À gauche du kumbum, la nouvelle chapelle Ganden Lhakhang, qui passe facilement inaperçue, abrite pourtant la plus grande statue de Tsongkhapa du Tibet. Ne manquez pas non plus le Kurba Tratsang de l’école Sakyapa, à côté de la salle d’assemblée.

, Báijū Sì ; 60 ¥ ; 9h-18h30, certaines chapelles fermées entre 13h et 15h
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