Marrakech

Tombeaux saadiens

Revivre l'âge d'or de Marrakech

On dit que l'on n'emporte pas ses richesses dans sa tombe. Pourtant, le sultan saadien du XVIe siècle Ahmed el-Mansour el-Dahbi a fait mentir l'adage. Surnommé «le Victorieux», en raison de ses succès militaires contre le Portugal et le Soudan, et «le Doré» pour les richesses qu'il tirait du commerce du sucre, il fit couvrir d'or le plafond de la salle des Douze Colonnes, au somptueux décor de stuc et de marbre, afin que son futur tombeau soit digne de sa gloire.

Le sultan possédait une nombreuse famille et tenait à ce que ses innombrables femmes, enfants, proches et serviteurs l'entourent même dans la mort, d'où la présence de plus de 170 tombes dans son mausolée. Dans le jardin, les petites sépultures ornées de zelliges sont celles de ses épouses, de ses fidèles conseillers juifs et d'autres relations. Les princes saadiens les plus importants sont enterrés dans la salle des Trois Niches et dans la cour. La mère du sultan possède son propre mausolée, étroitement gardé par des chats errants.

El-Mansour mourut au milieu de ce faste en 1603. Le sultan alaouite Moulay Ismaïl décida de faire murer les tombeaux afin d'éloigner des esprits le souvenir de ses prédécesseurs. Accessibles par un petit passage depuis la mosquée de la casbah, ils tombèrent dans l'oubli avant d'être redécouverts en 1917.

#ExperienceLonely