Rabat

Médina de Rabat

À l’arrivée des Français, au début du XXe siècle, Rabat se résumait à sa médina fortifiée, construite en damier au XVIIe siècle. Sa taille modeste permet de l’explorer en une demi-journée, ce qui ne vous empêchera pas de vous perdre. La rue Souika est la principale artère commerçante, avec des boutiques locales dans sa partie ouest et des magasins destinés aux touristes dans le souk as-Sebbat, à l’est.

À l’entrée du souk se dresse la Grande Mosquée mérénide, datant du XIVe siècle et reconstruite depuis. Dépassez la rue des Consuls (où vivaient les diplomates jusqu’en 1912) pour atteindre le mellah (quartier juif), qui s’étend jusqu’à Bab el-Bahr et au fleuve. En prenant vers le nord la rue des Consuls, bordée de nombreuses bijouteries, vous arriverez dans l’une des parties les plus intéressantes de la médina, jalonnée de fondouks (caravansérails) et de quelques majestueuses résidences diplomatiques. La rue débouche enfin sur un espace ouvert qui servait de marché aux esclaves à l’époque des corsaires de Salé. De là, vous pouvez grimper la colline jusqu’à la Kasbah des Oudaïas.

La plupart des restaurants sont situés sur l’avenue Mohammed V, l’artère piétonne principale reliant l’arrêt de tramway de la médina et l’avenue Lalou, qui marque la frontière nord de la médina. Pour manger sur le pouce en terrasse, essayez le Bidawai ou l’Inza  ; autrement, d’innombrables vendeurs tiennent des stands de babouches (petits escargots) baignant dans une soupe épicée, de jus de canne à sucre fraîchement pressée, de bisara (soupe épaisse à base de fèves séchées), de pâtisseries luisant de sirop, de pain frais et de fruits de saison.

L’entrée la plus impressionnante est la gigantesque arche almohade au pourtour finement ouvragé de Bab Oudaïa, érigée en 1195. Elle se dresse face au cœur de la ville juste devant le palais d’origine, ce qui en fait une structure plus cérémonielle que défensive. Elle est rarement ouverte de nos jours.

La petite mosquée El-Atiqa, dans la kasbah, est la plus ancienne de Rabat. Elle fut construite au Xe siècle et restaurée au XVIIIe siècle grâce à une donation de l’un des redoutables corsaires de Salé, un Anglais du nom d’Ahmed el-Inglizi. Elle est interdite d’accès aux non-musulmans.

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