Les Phéniciens furent les premiers à s’installer sur les pentes dominant l’oued Bouregreg, avant que les Romains n’en prennent le contrôle vers l’an 40, renommant le site Sala Colonia. Il ne reste de leur colonie que quelques vestiges éparpillés, qui ne permettent pas de se faire une idée de la ville de l’époque. Abandonné en 1154, le site demeura inoccupé jusqu’au XIVe siècle, lorsque le sultan mérénide Abou al-Hassan Ali y fit bâtir une nécropole entourée de remparts toujours debout.

Depuis l’imposante porte principale (en cours de restauration), un chemin descend la colline jusqu’à un point de vue sur ce qui reste de la cité romaine. Plus bas se dressent les vestiges des constructions islamiques, avec un élégant minaret en pierre et carreaux de céramique (actuellement coiffé d’un nid de cigogne), qui faisait partie d’une grandiose mosquée aujourd’hui disparue. Plus loin, on découvre les ruines du tombeau d’Abou al-Hassan et de son épouse, orné de gravures sur pierre et de zelliges. À sa droite (à l’est) se trouvent des tombeaux de saints et le bassin aux Anguilles, où les femmes jettent des œufs durs aux poissons dans l’espoir d’enfanter sans douleur.

Au pied du minaret s’étend une petite médersa dont subsistent colonnes, cellules d’étudiants, un mihrab (alcôve de prière) et un bassin ornemental. La médersa était fermée pour restauration au moment de notre dernière visite. Une allée ombragée, bordée de fleurs, de palmiers et de bambous, longe le site en contrebas du tombeau d’Abu al-Hassan et de son épouse.

Le Chellah constitue un décor de rêve pour le festival Jazz au Chellah , qui a lieu tous les ans au mois de septembre.

angle av. Yacoub el-Mansour et bd Moussa ibn Nassair ; 8h30-17h30
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