Basilique Saint-Martin d’Ainay

Cette église romane, style rarissime à Lyon, figurait sur la toute première liste, établie par Mérimée en 1840, des édifices classés monuments historiques en France. Ancien monastère bénédictin consacré par le pape Pascal II en 1107, c’était à l’origine une très grande construction, avec jardins. Les rois de France, d’Henri IV à Louis XIV, y séjournèrent presque tous, mais la Révolution lui coûta une grande partie de ses bâtiments et de son importance au niveau national. Des ajouts néo-romans au XIXe siècle et son classement lui redonnèrent cependant de sa superbe.

La basilique est un bâtiment imposant. Sa façade est composée de quatre niveaux avec, au centre, un clocher-porche du XIe siècle orné de petites pyramides et encadré par des portes latérales du XIXe. Au premier niveau, des arcatures aveugles surmontent trois arcs brisés. Les deux niveaux suivants ne se hissent qu’au-dessus de l’arc central. Entre les deux, on remarque une frise d’animaux en haut de la croix en brique. L’église est soutenue par des colonnes romaines récupérées sur le site archéologique de Fourvière.

En entrant, la chapelle de la Vierge, à droite, et la chapelle Saint-Joseph, à gauche, datent toutes deux du XIXe. La chapelle Sainte-Blandine, au fond à droite, et la chapelle Saint-Michel, au fond à gauche, remontent respectivement au XIe et au XVe siècle. À ne pas manquer, les chapiteaux de part et d’autre de l’autel du chœur, l’un sur la droite représentant Adam et Ève, et l’autre sur la gauche Caïn et Abel. Intéressants également, les bas-reliefs juste à l’entrée du chœur et les peintures murales de l’abside réalisées en 1855 par Flandrin, l’un des peintres lyonnais les plus célèbres.

Le quartier résidentiel d’Ainay, aux abords de la basilique, est habité depuis toujours par la haute bourgeoisie lyonnaise. e