L’hôtel de ville, bel édifice georgien d’origine, construit par Thomas Cooley pour le Royal Exchange (Bourse du commerce) entre 1769 et 1779, fut défiguré au milieu du XIXe siècle lorsqu’il accueillit les bureaux de la municipalité (d’où son nom). Heureusement, une rénovation lui rendit sa splendeur georgienne en l’an 2000. Un musée sur l’histoire de la ville occupe le sous-sol.
La rotonde et son déambulatoire composent un intérieur saisissant, que les immenses fenêtres orientées est baignent de lumière naturelle. Une imposante statue de marbre de Daniel O’Connell, ancien maire et émancipateur des catholiques, rappelle les liens de l’édifice avec le nationalisme irlandais (on y célébra les funérailles de Charles Stewart Parnell et de Michael Collins). Le Dublin City Council se réunit toujours ici le premier lundi du mois pour discuter des affaires de la ville, dans la Chambre du Conseil, qui était à l’origine une salle de pause.
Sur le site de l’hôtel de ville, se tenaient jadis la Lucas Coffee House et l’Eagle Tavern, où Richard Parsons, comte de Rosse, fonda le tristement célèbre Hellfire Club (“club du feu de l’enfer”) en 1735. Parmi les nombreux gentlemen’s clubs que comptait Dublin à l’époque, celui-ci était réputé pour s’adonner à la débauche et au satanisme, alimentant les rumeurs au sein de la population.
Aménagé dans l’impressionnant sous-sol voûté, le musée multimédia The Story of the Capital décrit l’histoire de la ville de ses débuts à nos jours et ses aspirations pour l’avenir. Les données présentées et les textes explicatifs sont certes un peu trop exhaustifs, mais cela reste un beau musée, aux installations audiovisuelles intéressantes.
www.dublincity.ie/dublincityhall ; Dame St ; 10h-17h15 lun-sam ; ts ceux du centre-villeLe catalogue des éditions Lonely Planet
L’évasion commence ici, découvrez nos guides et livres de voyage.