Mausolée de Skanderbeg

À sa mort en janvier 1468, Skanderbeg fut enterré dans la cathédrale Saint-Nicolas, à Lezhë, là où avait commencé sa carrière de chef de guerre. Mais la ville fut presque immédiatement prise par les Ottomans et l’église convertie en mosquée. Bien des années plus tard, à la fin du XIX^e siècle, elle devint un lieu de culte (tekke) des Bektachi. Ces religieux vénéraient Skanderbeg, soutenant qu’il s’était converti au bektachisme lorsqu’il était étudiant à Constantinople. La loi sur l’athéisme de l’État a fait du mausolée de Skanderbeg un lieu de culte laïc du héros. En effet, en 1967, la cathédrale-­mosquée-tekke fut réquisitionnée par les pouvoirs publics, son minaret démoli, et le bâtiment, en mauvais état, coiffé d’une verrière soutenue par des piliers en béton. Une fois passée la porte en bois marqueté, vous verrez le buste en bronze du héros, une mosaïque représentant l’aigle albanaise et des copies des armes utilisées par Skanderbeg (les originales sont à Vienne).