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Toulouse : Les Incontournables

Le capitole

C'est la plus belle et de la plus grande place de Toulouse, considérée à la fois comme le cœur et le symbole de la ville. C'est sous Louis XIV que les capitouls, plus hauts dignitaires en charge de la ville, obtinrent du roi l'autorisation de détruire un pâté de maisons pour ouvrir une place devant l'hôtel de ville. Le centre de l'actuelle place est marqué d'une grande croix occitane métallique dessinée par Raymond Moretti. Construites entre 1851 et 1854, les arcades qui se trouvent en face du Capitole possèdent un plafond en caissons de bois entièrement décorés par des fresques du même artiste.
Le bâtiment du Capitole, dont la grande façade du XVIIIe siècle, dessinée par Guillaume Cammas (1688–1777), symétrique et trompeuse, cache un ensemble de constructions plus anciennes. Les 8 colonnes supportant le fronton triangulaire sont une évocation des 8 capitouls qui dirigeaient la cité au Moyen Âge. La plupart des aménagements intérieurs datent du XVIIe siècle. Un grand escalier en pierre permet d'accéder aux salles du 1er étage dont les murs sont couverts de tableaux de maîtres. Citons la salle Gervais, du nom du peintre Paul Gervais, la salle du conseil municipal, décorée de tableaux de Paul Gervais et d'André Roucolle, la salle Henri-Martin recouverte de 10 toiles géantes de cet artiste et la salle des Illustres, longue de 60 m, qui se distingue par sa décoration de stuc, peint par Paul Pujol, et son plafond décoré.
La longue façade du Capitole est percée, en son centre, d'un porche donnant sur la cour Henri IV. On peut y observer, dans une niche au-dessus de la porte, une statue du roi en armure. Une dalle scellée dans le sol de la cour porte une inscription gravée qui rappelle qu'Henri II de Montmorency y fut décapité en 1632, sur ordre de Richelieu et de Louis XIII.
En traversant la cour Henri IV, on débouche sur le square Charles-de-Gaulle où se dresse l'imposant donjon du Capitole. Le rez-de-chaussée de ce puissant bâtiment du XVIe siècle, aujourd'hui siège de l'office du tourisme, servit autrefois de salle de réunion pour les capitouls, le 1er étage étant réservé à la conservation des archives. L'aspect actuel de l'édifice est le résultat d'une campagne de restauration entreprise par Viollet-le-Duc à la fin du XIXe siècle. On lui doit l'ajout du beffroi de style flamand couvert en ardoises et le clocheton.

La Basilique Saint-Sernin

Aux environs de l'an 250, Saturnin, premier évêque de Toulouse, refusant de rendre le culte aux dieux païens romains, fut attaché à un taureau rendu fou et traîné dans les rues de la ville. La légende raconte que le taureau aurait remonté la rue Saint-Rome (le Cardo), puis une partie de la rue du Taur (« pour taureau »), avant de s'arrêter aux environs de l'emplacement actuel de l'église du Taur où le cadavre du supplicié, recueilli par des fidèles, aurait été enterré. Ce n'est qu'au début du XIe siècle, que débuta la construction de la basilique Saint-Sernin, nom populaire donné à Saturnin. À cette époque, la ferveur religieuse était à son comble. Les chanoines de Saint-Sernin, contraints à la pauvreté pour leur propre compte, possèdaient cependant une richesse considérable qu'ils pouvaient dépenser dans la construction d'églises d'exception. Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle drainait sur Toulouse un nombre croissant de croyants. Pour accueillir ces pèlerins, les chanoines élevèrent une basilique sur l'emplacement de l'ancienne église devenue trop petite. Les reliques de l'évêque Saturnin y furent transférées. L'essentiel des travaux fut achevé avant la fin du XIe siècle mais se poursuivirent jusqu'au XVIe siècle, certains éléments restant inachevés.
L'alternance de la pierre et de la brique, mais aussi les dimensions impressionnantes caractérisent cette superbe église romane, la plus grande conservée en France. À l'extérieur, on admirera le clocher octogonal, et la porte de Miègeville, juste en face de la rue du Taur, au tympan illustré de splendides sculptures du XIe siècle. Ce foisonnement de détails tranche avec la sobriété et l'immensité de l'intérieur. La largeur des collatéraux et des travées devait permettre aux foules de pèlerins de circuler aisément. Outre les superbes peintures qui ornent ses murs et son plafond, on ne manquera pas la visite du déambulatoire et de la crypte, appelée le Tour des corps saints (oct-juin, tlj sauf dim matin, 10h-11h30 et 14h30-17h, juil-sept lun-sam 10h-18h, dim 11h30-18h ; 2 €). On y admire notamment des bas reliefs du XIe siècle en marbre et reliquaire.

Le musée des augustins

Débutée en 1310, la construction de la majeure partie de l'ensemble conventuel des Augustins se termina en 1396 avec l'achèvement du cloître. Ravagé par un incendie en 1463, il ne fut restauré entièrement qu'en 1504. Très prospère et influent jusqu'au XVe siècle, il déclina ensuite jusqu'à son démantèlement au lendemain de la Révolution. Devenu bien national, on lui attribua la destination de Muséum provisoire du Midi de la République puis, plus tard, d'École des beaux-arts. Le musée, qui ouvrit ses portes au public en 1795, peut être qualifié aujourd'hui de musée des Beaux-Arts.
L'église et le couvent des Augustins abritent l'une des plus riches collections lapidaires romanes du monde, œuvres en parfaite harmonie avec les bâtiments eux-mêmes. Le musée est organisé de façon à utiliser les coursives du cloître, ainsi que l'église, comme des couloirs guidant le visiteur d'une salle à l'autre. On peut y admirer les vestiges émouvants, rescapés de destructions partielles ou totales qui eurent lieu à Toulouse à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, des églises romanes (XIIe siècle) et gothiques (fin XIIIe-début XVIe siècle) les plus importantes de la ville. Outre ces œuvres médiévales, des sculptures datant du XVIe au XIXe siècle sont exposées, dans le couvent même. Les plus grands maîtres y sont représentés, tels Alexandre Falguière, Antonin Mercié et Auguste Rodin.
Le musée reçut à son ouverture un nombre considérable d'œuvres provenant de saisies révolutionnaires, ainsi que des fonds de l'Académie royale de peinture et de sculpture qui ont depuis été complétés par des ouvrages plus récents. Les écoles italienne, française et flamande y sont représentées au travers des peintures d'artistes tels que Jean-Baptiste Oudry, Jean-Pierre Rivalz, Toulouse-Lautrec, Ingres, Delacroix, Le Pérugin, Crespi ou encore Rubens ou Van Haarleem. Les dimensions généreuses des salles, longues et hautes, permettent l'exposition de toiles de très grande envergure.

L'hôtel d'assézat et la fondation bemberg

Parmi les 74 hôtels particuliers construits au XVIe siècle à Toulouse, l'hôtel d'Assézat fait partie des plus beaux. Pierre d'Assézat, richissime commerçant ayant bâti sa fortune sur l'exploitation du bleu de pastel (teinture bleue), capitoul de Toulouse au milieu du XVIe siècle, commanda, en 1555, la construction de ce somptueux palais à l'architecte le plus en vue de l'époque : Nicolas Bachelier (1487–1556). Quel moyen plus ostentatoire aurait-on pu employer pour afficher sa puissance et son appartenance à une élite sociale et culturelle ? Le projet de Pierre d'Assézat était beaucoup plus imposant au départ mais, ne pouvant acquérir les terrains nécessaires à sa réalisation, il dut revoir ses prétentions à la baisse. Ironie du sort, un revers de fortune l'empêchant de terminer les travaux, la légende raconte qu'il mourut ruiné dans son palais toujours en chantier.
Deux des bâtiments, qui forment un angle de la splendide cour carrée, s'élèvent sur trois étages, formant une superposition de trois styles classiques (ionique, dorique et corinthien) particulièrement réussie. Ils valent à eux seuls le déplacement. Cependant, il serait dommage de ne pas entrer. Ce serait se priver de la visite de l'un des plus beaux musées de Toulouse. L'hôtel d'Assézat, propriété de la Ville, fut entièrement remis en état en 1994, afin de mettre en valeur l'inestimable collection de la Fondation Bemberg. La visite vaut autant pour les collections de peinture de la Renaissance, des XVIIe et XVIIIe siècles, que pour des toiles de courants plus modernes, comme l'impressionnisme, le pointillisme ou le fauvisme, ainsi que les bronzes.
Le 1er étage, aménagé dans un style qui tend à conserver l'aspect originel de l'hôtel, est consacré à l'exposition permanente de tableaux anciens, de livres et de bronzes. Le second étage intègre dans une déco contemporaine des toiles modernes. Les caves du sous-sol, aux plafonds voûtés en briques, accueillent des expositions temporaires.
L'hôtel d'Assézat est également, depuis le XIXe siècle, le siège de l'Union des Académies et Sociétés savantes qui compte, parmi les plus importantes, l'Académie archéologique du Midi et l'Académie des Jeux floraux.

Les hôtels particuliers

Des demeures aux dimensions de palais

À Toulouse, dans un secteur géographique aussi restreint que la surface comprise entre la place du Capitole au nord, les allées Jules-Guesde au sud, les allées François-Verdier à l'est et la Garonne à l'ouest, on dénombre plus de 70 hôtels particuliers. Ces édifices furent érigés au XVIe siècle durant une incroyable période de prospérité dont bénéficièrent Toulouse et sa région. Un certain nombre de bourgeois locaux, habilement enrichis dans le commerce d'une teinture bleue, le bleu de pastel, rivalisèrent dans la démesure en commandant aux plus prestigieux architectes de la ville, Nicolas Bachelier et Louis Privat entre autres, des demeures magnifiques. Certaines de ces constructions, une quinzaine environ, peuvent être qualifiées de palais au regard de leurs dimensions et de leur richesse architecturale. L'hôtel de Bernuy et surtout l'hôtel d'Assézat, en sont deux des plus beaux exemples. On y constate une utilisation en grande quantité de pierres de taille, souvent ouvragées, pour les encadrements, les linteaux et les escaliers, à une époque où ce matériau était fort coûteux. La pierre et la brique s'y marient d'une façon très harmonieuse. Pourtant, à l'origine, cette seconde disparaissait sous une couche d'enduit blanc.

Les abattoirs

En 1828, l'architecte Urbain Vitry, qui deviendra plus tard l'architecte en chef de la ville de Toulouse, se vit confier un projet de construction pour un grand bâtiment en bordure de la Garonne. Sa fonction était de réunir en un seul lieu les abattoirs disséminés dans la cité, fonction qu'il remplit jusqu'en 1989. L'actuel musée d'Art contemporain, qui a ouvert ses portes en 2000, utilise au mieux les vastes volumes offerts par cette construction de type néoclassique industrielle. Le bâtiment, revisité par des architectes modernes qui ont eu le souci de respecter ses formes hautes et rationnelles et ses espaces ouverts, constitue un lieu qui se prête à l'exposition d'œuvres monumentales. Les points de vue que l'on peut avoir des étages, depuis la hauteur des coursives, sont vertigineux.
Même si la vocation de ce musée est la conservation d'une collection et son enrichissement permanent, son point fort réside dans ses expositions temporaires régulièrement renouvelées. S'ajoute à cela l'organisation, par des artistes contemporains, d'événements artistiques parfois éphémères créés pour le lieu. Surprendre le visiteur, et parfois le choquer, semble être l'ambition de la maison. Ce but est souvent atteint en confrontant le regard du public à des œuvres originales issues de toutes les formes d'art (sculpture, peinture, montage audiovisuel…).
Le musée dispose d'une bibliothèque avec salle de lecture où l'on peut consulter toutes sortes d'ouvrages traitant de l'histoire de l'art, ainsi que des archives audiovisuelles et des CD-Rom.

Le canal du midi

Le canal du Midi est une voie d'eau artificielle reliant Toulouse à la Méditerranée, près de Sète. Il fut considéré, à l'époque de sa construction, au XVIIe siècle, comme le plus grand chantier du siècle. Son creusement sur 240 km et l'édification des 382 ouvrages d'art qui le jalonnent nécessitèrent l'emploi de 12 000 ouvriers pendant 20 ans. Après son passage à Toulouse, il est prolongé jusqu'à l'océan Atlantique par le canal latéral à la Garonne.
Dès l'Antiquité, l'idée du creusement d'un canal navigable reliant l'océan Atlantique à la Méditerranée, permettant à la marine marchande d'éviter de contourner l'Espagne, avait germé dans l'esprit des dirigeants. Mais il fallut attendre le XVIIe siècle pour qu'un ingénieur, Pierre-Paul Riquet, présente au roi Louis XIV un projet convaincant. Il réussit le tour de force de résoudre le problème de l'alimentation en eau du canal en son point le plus élevé, le Seuil de Naurouze, à mi-chemin entre Toulouse et Sète. Longtemps encombré de bateaux et de gabarres chargés de marchandises, le canal du Midi n'est plus aujourd'hui qu'un paisible cours d'eau sur lequel naviguent quelques péniches.
À partir du port de l'Embouchure, situé au nord-ouest de la ville, tout près de la Garonne, le canal du Midi décrit une large boucle contournant les plus anciens quartiers de la ville. Il file ensuite vers le sud-ouest pour rejoindre Ramonville puis, beaucoup plus loin, la Méditerranée.
À partir du port Saint-Sauveur, une piste goudronnée étroite, interdite aux véhicules à moteur, a été aménagée pour permettre aux vélos, aux rollers et aux piétons de sortir de la ville en échappant à la circulation. Aussi bien dans la ville qu'un peu plus loin en campagne, ce sont des lieux de promenade incontournables pour les citadins. Il suffit, pour s'en convaincre, d'aller y flâner un jour de fin de semaine. Le chemin de halage, légèrement en contrebas, serrant au plus près le canal, fait la joie des vététistes.

La cité de l'espace

Créé en 1997, par la municipalité et le Centre national d'études spatiales, la Cité de l'Espace, accessible à tous les publics, propose un ensemble d'expositions interactives, des jeux, un planétarium géant, des répliques de vaisseaux ou de stations spatiales tels la fusée Ariane, le satellite d'observation ERS, la station Mir ou le vaisseau Soyouz. Une salle de projection en 3 dimensions est également aménagée, où l'on peut visionner des films tournés dans l'espace. Plongé dans l'univers interstellaire d'une manière très réaliste, le visiteur en saisit toute la beauté, la complexité et l'agencement. Du big-bang jusqu'au dernières avancées en matière de conquête spatiale, c'est toute l'histoire de l'Univers telle qu'on la connaît et de sa découverte par les homme qui est abordée.

Les marchés toulousains

Les couleurs du sud-ouest

Sur la trentaine de marchés qui se déroulent dans l'agglomération toulousaine, plus de 10 se tiennent dans le centre-ville, dont 3 sous une halle. Le marché Victor-Hugo ( ; mar-sam matin), qui a lieu sous une halle moderne, ne s'intéresse qu'aux produits de bouche, comme celui de la place des Carmes et celui de Saint-Cyprien. Soumis aux intempéries, c'est sur la place du Capitole (mer) que se tient le plus coloré des marchés. On y trouve de tout, sauf de la nourriture. Ici, sous leurs parasols, des vendeurs ivoiriens et sénégalais vendent toutes sortes de bibelots. À côté, des disques, des objets décoratifs et des vêtements s'étalent d'un bout à l'autre des allées bien alignées. Le week-end, à Saint-Sernin, le tour de la basilique romane est dédié au traditionnel marché aux puces (sam et dim matin). Sur le parking des allées Jules Guesde, ce sont les brocanteurs (1er week-end du mois) qui se réunissent pour une grande bourse au meuble et au bibelot ancien. Dans le même quartier, les bouquinistes (sam) prennent possession de la place Saint-Étienne et les marchands de livres anciens (jeu) s'installent sur la place Arnaud-Bernard. Sur cette même place, a lieu un (sam matin) qui viennent y proposer leurs fruits et légumes, volailles et charcuterie en partie bio. Près de là, la rue Gatien-Arnoult est consacrée à la vente de plantes aromatiques et médicinales (dim matin). Si l'on trouve chaque matin, le long du bd d'Arcole, le plus grand et le plus régulier des marchés maraîchers, c'est sur la place Saint-Aubin (dim matin), aux alentours de l'église, que se tient le plus grand marché de produits frais.

Une ville festive

Il règne à Toulouse une chaleur et une atmosphère de fiesta espagnole que même les rigueurs hivernales ne parviennent pas à calmer ! Un tiers de la population urbaine toulousaine est agée de 18 à 29 ans. Selon le magasine l'Étudiant, les jeunes classent Toulouse première au hit parade de leurs villes préférées. Certaines rues leur sont presque totalement dédiées. Parmi elles, citons la rue de la Colombette avec ses bars et ses restaurant, la rue Gambetta bordée de petits commerces et de cafés animés et surtout la rue du Taur qui rassemble un nombre important de points de vente de nourriture à emporter. La rue Saint-Rome est chaque jour envahie de milliers de jeunes venus fureter dans ses boutiques de mode, de bijoux fantaisie et d'accessoires à prix modiques. Au moindre rayon de soleil, les Quais de la Daurade et les pelouses qui jalonnent la promenade Henri-Martin sont envahis par des centaines de filles et de garçons venus se détendre, se promener en amoureux, s'exercer aux arts du cirque ou faire de la musique. Le soir venu, tout au long de la semaine, les endroits attrayants pour ceux qui veulent faire la fête sont nombreux. On peut cependant noter l'animation particulière qui se développe autour de la place Saint-Pierre. Toulouse, qui se place au troisième rang du classement des villes étudiantes de France derrière Paris et Lyon, compte plus de 90 000 étudiants attirés chaque année par les universités et le réseau d'écoles d'ingénieurs toulousaines. La région Midi-Pyrénées, et en particulier le département de la Haute Garonne, gagne chaque année 2% d'étudiants de plus que la région Île-de-France.

Mis à jour le : 8 avril 2014

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