Strasbourg : Si vous aimez
Au-delà des plaisanteries sur la frontière à passer pour venir en Alsace, on constate que Strasbourg est effectivement un pays en soi. Riche à tout point de vue, la ville offre ses trésors aux visiteurs : dans ses assiettes, dans ses verres, sur ses murs et dans ses ruelles. De jour comme de nuit, l'émerveillement et le dépaysement sont au rendez-vous.
Architecture
Les militaires et leurs décisions exclusives, l'évêque et ses démonstrations, les bourgeois et leurs richesses, les artisans et leurs nécessités pratiques, les populations françaises ou allemandes, catholiques ou protestantes, et même l'inévitable Vauban auront tous, à tour de rôle, modulé et modifié la ville selon leurs convenances et le style du moment. Les magnifiques maisons à colombages de la Petite France ne jalousent en rien les deux pignons (l'un gothique et l'autre Renaissance !) de la maison de l'Œuvre Notre-Dame ou le pittoresque de la Grande Boucherie. Eux-mêmes se moquent bien des demeures anciennes du quai des Bateliers ou des délicats oriels que l'on croise ici et là dans la ville. Mais comment ne pas être soufflé par l'austère rigueur de Guillaume II et de son quartier allemand que, finalement, la cité aura englouti comme les autres styles, avec une gourmandise tout à fait alsacienne…
Arts de la scène
Mais des dizaines d'autres festivals, de tous genres et de tous thèmes, proposent leur monde tout au long de l'année. Il ne faut pas pour autant en oublier la très belle programmation des TAPS de Strasbourg (TAPS gare et TAPS Scala, qui donne la part belle à des créations originales de qualité, en théâtre, musique et danse. Dans un autre genre, la Choucrouterie et le Kafteur de leur côté, proposent des spectacles colorés d'humour.
Gastronomie
Si votre tour de taille est un problème, rassurez-vous : à côté de cette cuisine quitient au corps, on trouve quantité d'autres établissements qui servent des mets plus légers. Il paraît qu'il y a même des végétariens en Alsace à présent !
À signaler : pendant la période du marché de Noël, une bonne partie des restaurants sont ouverts tous les jours, dimanche inclus.
La véritable terre du foie gras
Le foie gras est toujours associé au Sud-Ouest, mais c'est à Strasbourg, où la tradition est au moins aussi ancienne, qu'il trouve toute sa succulence. Vers 1780, Jean-Pierre Clause, le cuisinier lorrain du maréchal de Contades, alors gouverneur militaire de Strasbourg, invente le « pâté de foie gras en croûte ». Le mets est tellement savoureux que le maréchal le fait goûter à Louis XIV. Le roi apprécie au point qu'il offre au marquis de Contades une terre en Picardie et au cuisinier Clause 20 pistoles ! C'est également en Alsace à la même époque qu'est inventé le mariage du foie gras et de la truffe du Périgord. Aujourd'hui, plusieurs artisans strasbourgeois de renom (Georges Bruck, Édouard Artzner, Jean Lutz) perpétuent la tradition, en travaillant selon des méthodes ancestrales des foies d'oie ou de canard (parfois importés). Un joli cadeau à rapporter de Strasbourg, accompagné d'une bonne bouteille de vendanges tardives ou d'un gewurztraminer.
Guide culinaire de survie pour non-initiés
- Baeckehoffe : potée comprenant plusieurs viandes (porc, agneau, bœuf) marinées et cuites dans un plat en terre, accompagnées de pommes de terre, de carottes et d'oignons. Plat paysan traditionnel que l'on faisait cuire chez le boulanger (d'où son nom « four du boulanger ») avec les restes de viande de la semaine.
- Bibeleskaes : fromage blanc fermier assaisonné de ciboulette, poivre et sel, que l'on accompagne de pommes de terre, et parfois de jambon cru de pays et d'oignons blancs.
- Bredele : gâteaux secs typiques de Noël. Les recettes sont nombreuses : meringues, macarons, biscuits au beurre, aromatisés à l'anis, à la cannelle, aux noix, au chocolat, etc.
- Choucroute : « Sauerkrut » (chou aigre), la choucroute est le chou blanc émincé fermenté (originaire de Chine). Il faut l'apprécier sous sa forme « garnie », c'est-à-dire accompagnée de viandes (salées et fumées), de saucisses, parfois de cuisse de canard, et toujours avec des pommes de terre. Les petits joueurs demanderont la version « aux poissons ». Une invention du chef Baumann du restaurant Kammertzel, considérée par les puristes comme une véritable hérésie, vu le peu de calories qu'elle comporte !
- Flammekueche (tarte flambée ou flamme's) : plat traditionnel, composé de pâte à pain garnie de lardons, d'oignons, de fromage blanc et de crème fraîche, cuite au feu de bois et servie sur une planche de bois. Elle peut être déclinée (au munster, gratinée, forestière, etc.), mais les puristes la préfèrent simple. Se mange chaude, avec les doigts.
- Fleischkiechele : galette de viande hachée.
- Fleischschnacka (« escargot de viande ») : pâte à nouille farcie de restes de viande cuite et roulée en escargot.
- Grumbeerekiechle : galettes de pommes de terre grillées dans une poêle (jamais nettoyée de préférence).
- Käsknepfle : quenelle de fromage.
- Knack : saucisse de Strasbourg.
- Kouglof (kougelhopf) : brioche à la levure de bière, garnie de raisins secs. Idéal au petit-déjeuner ou en apéritif.
- Lewerknepfle : quenelle de foie.
- Maennele : brioche en forme de bonhomme, typique de la fête de Saint-Nicolas, ancêtre du Père Noël. Appréciée des enfants.
- Presskopf : star des winstubs. Fromage de tête de porc en gelée, dégusté en vinaigrette.
- Raifort : plante apparentée à la moutarde, préparée sous forme de condiment. Accompagne tout plat de charcuterie.
- Schieffele : palette de porc fumée.
- Schnaps : eau-de-vie d'un ou plusieurs fruits (mirabelles, quetsches, reines-claudes…). Idéal après une choucroute.
- Spätzle : pâtes préparées à base de farine, de lait et d'œufs, puis pochées.
- Strudel : pâtisserie composée de pommes roulées à l'intérieur d'une pâte fine.
- Streussel : sorte de crumble.
- Waedele : petit jambonneau ou jarret de porc.
Winstub, kézako ?
Symboles de l'art de vivre à l'alsacienne, les winstubs, autrefois cantonnées au commerce du vin (winstub signifie « pièce où l'on consomme du vin »), jouent aujourd'hui le rôle de tavernes gourmandes, spécialisées dans la cuisine de terroir. Allez-y pour déguster une choucroute, un presskopf, un bibeleskaes ou encore un waedele, accompagnés d'un vin d'Alsace. Les intérieurs, extrêmement chaleureux, valent à eux seuls la visite : ils se composent de boiseries, de poutres, de bibelots, de fresques, de gravures, de mobilier ancien, de ferronneries, de vitraux, d'incontournables nappes à carreaux… et de serveuses parfois souriantes ! Certaines winstubs occupent des demeures vieilles de plusieurs siècles. N'y allez pas pour un rendez-vous galant ; l'atmosphère, conviviale, limite bruyante, est plus propice aux agapes entre amis qu'à des confidences amoureuses. Les tables sont rapprochées (voire serrées), et certaines grandes tables sont complétées au fur et à mesure.
Dans ce guide, nous avons sélectionné les meilleures winstubs de la ville. Bien que touristiques, la plupart ont gardé leur cachet et conservent une clientèle d'habitués.
Tout feu, tout flamme's
Pour déguster une bonne flammekueche, spécialité bas-rhinoise par excellence, les bonnes adresses sont rares en ville ! En effet, les tartes flambées se savourent traditionnellement à la campagne, ce qui explique le nombre restreint de restaurants du centre-ville les ayant inscrites sur leur carte.
Parmi les bonnes adresses fréquemment citées par les Strasbourgeois : Le Marronnier (03 88 69 84 30 ; 18 route de Saverne, Stutzheim ; 18h30-23h tlj et dim midi à partir de 12h), à environ 11 km au nord de Strasbourg, et À l'Aigle (03 88 20 17 80 ; 22 rue Principale, Pfulgriesheim ; fermé dim-lun), à 10 km au nord-ouest de Strasbourg par la D31.
Le parler alscacien
L'alsacien a cependant été bien plus décrié que les autres langues régionales. En cause : son cousinage direct avec la langue allemande, la langue de « l'ennemi » des deux dernières guerres. Heureusement qu'à Strasbourg, la proximité de Kehl et de l'Allemagne a permis d'entretenir, plus qu'ailleurs, la pratique de l'alsacien et l'on peut encore aisément entendre cette langue dans les winstubs, les bierstube, les marchés et même dans la rue… Ne soyez pas rétrograde comme les élus de l'Académie française qui ont sursauté à la signature par la France du traité européen reconnaissant les cultures régionales, et appréciez la différence : immergez-vous dans le magnifique marché de Neudorf (tous les mardis et samedis matin) ou dans une bierstube et laissez-vous bercer par la musique à la fois archaïque et contemporaine de cette langue magnifique. Prenez une bière ou une glace dans le petit parc du Kurgarten (accès par la rue d'Altkirch, dans le quartier de Neudorf) où se trouve un petit bistrot très populaire, dans le plus beau sens du terme. L'expérience sera belle et vous apportera beaucoup : vous rirez d'autant plus lorsque vous croiserez le chemin de parlementaires huppés qui se la jouent chic en parlant british dans les rues de Strossbüri !
Et souvenez-vous que cette langue a bercé les oreilles de Jacques Higelin, d'Alain Bashung, du mime Marceau, des Groucho Marx, de William Wyler, de Max Linder, Pierre Fresnay, Abd al Malik et de tant d'autres…
Le vin
S'y ajoutent deux inclassables : le crémant d'Alsace, un vin effervescent, élaboré à partir de plusieurs cépages, dont certains tiennent largement la comparaison avec des champagnes ; et le klevener, qui est produit uniquement à Heiligenstein. Quant à la mention edelzwicker, elle désigne un mélange de vins blancs d'Alsace : simple, populaire et souvent excellent en pichet dans une winstub.
On trouve aussi les mentions « vendanges tardives » et « sélections de grains nobles », pour les vins obtenus à partir de raisins « surmûris », récoltés après les vendanges officielles. Riches en sucre et en arômes, ils donnent des vins moelleux, liquoreux, de très haute qualité souvent d'excellente harmonie avec les foies gras.
Les cépages alsaciens
- Riesling : le cépage roi. Donne un vin de gastronomie. Parfait avec une choucroute !
- Gewurztraminer : un peu moins prestigieux que le riesling. Très parfumé. Bien pour l'apéritif, ou avec un munster.
- Muscat : rien à voir avec les muscats du sud de la France. Celui-ci est sec et aromatique.
- Pinot gris (tokay) : donne un vin charpenté, qui s'harmonise avec les gibiers.
- Pinot blanc : donne un vin souple, fruité, qui se marie avec de nombreux plats.
- Pinot noir : le seul cépage alsacien donnant des rosés et des rouges. Accompagne fort bien les viandes ou les fromages.
- Sylvaner : un vin du quotidien, frais et léger, facile à boire.
Le plus vieux vin du monde…
Dans le sous-sol des Hospices civils de Strasbourg, se cache une cave extraordinaire créée en 1395 pour participer à l'autosuffisance alimentaire de cet établissement caritatif… et soigner certains patients ! Au XIVe siècle, les malades avaient pris l'habitude de payer en nature les soins qu'ils recevaient. De fait, les Hôpitaux universitaires de Strasbourg, auxquels appartiennent les Hospices civils, sont devenus les plus importants propriétaires fonciers d'Alsace ! Et sur ces terres, souvent il y avait des vignes…
Ce sont des viticulteurs alsaciens de renom qui ont choisi de restaurer les chais de la cave historique des Hospices de Strasbourg (73, B4 03 88 11 64 50 ; 1 place de l'Hôpital ; 8h30-12h et 13h30-17h30 lun-ven, 9h-12h30 sam) pour y élever une sélection prestigieuse de vins d'Alsace issus de leurs domaines respectifs. Les meilleurs vins y sont déposés ; ils vieillissent et grandissent dans ces foudres multiséculaires profitant de l'âme de leurs prestigieux prédécesseurs…
Ces trésors en bouteille servent ainsi de référence à la tradition vinicole de la région. La merveilleuse cave voutée abrite 80 foudres et fûts très impressionnants, dont le plus volumineux peut contenir 26 700 litres du précieux nectar. Ce fût date de 1881 et a été présenté à l'Exposition universelle de 1900. Les cinq fûts les plus anciens contiennent encore du vin des XVe et XVIe siècles ! Le plus vieux vin du monde se cache là, dans l'écrin secret d'un foudre. Il date de 1475 : impossible de le goûter (le dernier à en boire fut le général Leclerc à la libération de Strasbourg), la maison vous fera sentir le bouchon imbibé de ses parfums merveilleux…
Vie nocturne
On peut danser jusqu'à 4 heures du matin sur les musiques du moment au Living-Room ou façon plus électro et trip-hop à La Salamandre, un haut lieu des soirées étudiantes, tout comme La Java. Les vrais rockers apprécieront l'ambiance du Rock City Café et de son coin billard, mais ils devront se coucher plus tôt ! Au Café des Anges, salle mythique de la ville, on goûtera les expériences nouvelles de concerts, de spectacles et la dextérité des nouveaux DJ régionaux. Les mystiques iront se perdre dans les élixirs de l'Alchimiste, tandis que les rustiques préfèreront l'ambiance simple et chaleureuse de La Hache. Les néobobos se réfugieront dans le bistrot-galerie L'Artichaut, et les exotiques se réchaufferont au rhum du Waikiki. Le Trolleybus et le Zanzibar mettront tout le monde d'accord, comme les terrasses de la place du Marché-Gayot, surpeuplées à la belle saison, et les bars-péniches amarrés quai des Pêcheurs. Yo ! (expression typiquement alsacienne) Il y en a vraiment pour tous les goûts…
Live et dj : Rock ou pop ?
- Bars-concerts : Café des Anges (5 rue Sainte-Catherine) ; Krutenau
- Électro/trip-hop : La Salamandre
- Musiques actuelles : Living-Room, La Java, La Laiterie, Le Molodoi
- Rock : Rock City Café, Zanzibar, Le Korrigan
Bars : Branché ou cosy ?
- Bobo : L'Artichaut
- Cocktails : l'Alchimiste (3 rue des Sœurs), Le Saxo
- Exotique : Waikiki (6 Place de l'Homme-de-Fer), Perestroïka
- Nautique : quai des Pêcheurs
- Rustique : La Hache (11 rue de la Douane)
- Terrasse : Trolleybus, Marché Bar, place du Marché-Gayot
Au fil de l'eau
À Strasbourg, l'Ill se sépare en deux bras navigables, formant une île où se pose la vieille cité, aujourd'hui classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Plus de 800 000 personnes visitent chaque année Strasbourg en empruntant l'un des nombreux bateaux touristiques. Le tour de l'île se fait en 1 heure 15 : toutes les langues sont au programme d'un commentaire très bien documenté, disponible dans des casques individuels. Toute l'histoire de Strasbourg défile ainsi paisiblement devant vos yeux, le long de l'Ill. On peut aussi s'amuser à naviguer vers le port autonome avec un autre circuit aquatique qui poussera jusqu'au Rhin. Les bords de l'Ill offrent également de très agréables promenades, à pied ou à vélo – attention toutefois aux crottes de chiens et aux joggeurs fougueux – et il n'est pas rare de croiser des barques et des canoës sur ses eaux revêtues d'atours romantiques… Au pays du vin et de la bière, qui a dit que l'eau n'a pas sa place ?
Avec des enfants
Le Vaisseau (03 88 44 44 00 ; www.levaisseau.com ; 1 bis rue Philippe-Dollinger ; adulte/enfant 3–18 ans 8/7 € ; 10h-18h mar-dim et jours fériés), un centre de découverte des sciences et techniques pour enfants de 3 à 15 ans et ados, créé par le conseil général du Bas-Rhin, vaut aussi le détour. On y vient de partout pour s'initier dans ces 5 200 m2, à la magie du savoir grâce à des centaines d'éléments interactifs avec des animations en français et en allemand. Explorer un chantier, observer une fourmilière, tester le pouvoir de l'eau, analyser les images… En plus de l'expo permanente, des expositions thématiques viennent animer cet endroit finalement fait pour les petits et les grands. Côté scène, le Théâtre Jeune Public et d'autres lieux strasbourgeois proposent toute l'année une programmation dédiée aux enfants. Côté nature, le jardin botanique, l'Observatoire, les nombreuses pistes cyclables, les bords de l'Ill, ainsi que l'Orangerie et le jardin des Deux-Rives (les jeux d'eau côté allemand ont beaucoup de succès en été) sont autant de lieux où les enfants trouveront leur bonheur. Le parcours en bateau touristique sur l'Ill est également à faire : branchez le casque audio de vos enfants sur le commentaire fait spécialement pour eux et ils découvriront pleinement la ville. Et quand vient Noël et ses fêtes, plus aucun doute, à Strasbourg, l'enfant devient roi…
Noël
Fête de tous les excès culinaires et commerciaux, Noël peut en agacer plus d'un, notamment devant l'afflux de touristes. Mais d'un autre côté, comment se priver de ce plaisir et de ce merveilleux qui se déclinent dans les yeux des enfants et de ceux qui en ont gardé l'âme. Lorsque Noël se déballe sur les places de Strasbourg, ce sont des rivières de pains d'épices et de bredele, des montagnes de marrons grillés (trop chers) et de chocolats, des océans de vins chauds (plus ou moins réussis) et de thé à l'orange, qui jouent aux sirènes et vous attirent de leurs mille parfums. La ville est en fête : des pieds à la tête, ses illuminations extraordinaires, ses petites baraques en bois, ses pays invités (Roumanie, Russie…) viendront finalement combler petits et grands, touristes et Strasbourgeois, qui sauront tous apprécier ces instants féériques. Durant tout le mois de décembre, ils patineront sous la cathédrale, ou feront des vœux sous le plus grand sapin de Noël d'Europe. La tradition est d'autant plus belle lorsqu'elle s'orne des contes et légendes alsaciennes qui finiront de séduire tout le monde. Noël est un diamant dont Strasbourg est l'écrin doré…
La bière
Les véritables alchimistes se cachent dans des microbrasseries, où ils continuent à faire honneur au savoir-faire alsacien. Goûtez la Uberach ou la Storig, vous sentirez alors le fantôme d'Arnoldus le cervoisier qui offiçiait à Strasbourg en 1259, derrière la cathédrale, dans la ruelle… de la Bière ! Cet art largement pratiqué dans la cité (mention particulière pour le quartier de Cronenbourg et la commune de Schiltigheim) comptait à la fin du XVIIIe siècle 33 brasseurs (tous protestants) !
Comme la viticulture, la fabrication de la bière n'a cessé de s'améliorer et les breuvages obtenus se marient parfaitement avec la cuisine alsacienne. Les propriétés naturelles de la bière allègent les mets excellents, mais parfois trop riches, des tables alsaciennes. En Alsace, il est donc conseillé de boire pour sa santé…
Les meilleures brasseries
- L'Académie de la bière (195, A3 03 88 22 38 88 ; 17 rue Adolphe-Seyboth ; 11h-4h lun-dim). Un lieu très apprécié des étudiants. Carte très complète mais un peu trop figée, alors que certaines bières ne se boivent qu'en certaines saisons !
- Brasserie Kohler-Rehm (184, B2 03 88 32 15 93 ; 13 rue des Grandes-Arcades ; 9h-minuit lun-sam,10h-minuit dim et jours fériés). On y sert les bières de marque Storig (la cigogne), une microbrasserie de Schiltigheim (banlieue strasbourgeoise).
- La Lanterne (199, B3 03 88 32 10 10 ; 5 rue de la Lanterne ; 16h-1h30 lun-dim). Dans la même salle (souvent bondée), on brasse et on sert les bières produites sur place : blonde, ambrée, blanche et bières de saison. Packs à emporter en vente également.
- Fischerstub (03 88 18 19 19 ; 5 route de Bischwiller, Schiltigheim – banlieue nord de Strasbourg, par la place de Haguenau ; fermé sam midi). Adossée à la brasserie Fischer (qui a récemment fermé ses portes, la production ayant en partie été rapatriée sur le site Heineken de Schiltigheim), cette brasserie propose un grand choix de spécialités alsaciennes (copieuses) à tarifs raisonnables et, bien sûr, les bières à la pression de marque Fischer. L'établissement, de grande capacité, sert jusqu'à minuit et accueille ainsi de nombreux groupes sportifs après leur entraînement et, à midi, une clientèle d'habitués. Ambiance authentique.
- Brasseries Kronenbourg (03 88 27 41 59 ; 68 route d'Oberhausbergen, Strasbourg-Cronenbourg ; adulte/étudiant/18-12 ans/-12 ans 6/4/4,50 €/gratuit ; 9h-17h lun-sam sur réservation, plus les dim en août et déc). En activité depuis 1664, ces brasseries proposent un « voyage au cœur de la bière » qui vous familiarisera avec les principales étapes de fabrication du breuvage à base de houblon. La visite se termine par une dégustation. Également une galerie d'exposition où sont rassemblées des chopes, des plaques émaillées, des affiches, etc. Ouverture de la galerie industrielle datant de la révolution industrielle.
- Brasseries Heineken (03 88 19 57 55 ; www.brasseriesheineken.fr ; 4 rue Saint-Charles, Schiltigheim ; entrée libre ; lun-ven sur rdv). À Schiltigheim, la cité des brasseurs, à environ 4 km au nord de Strasbourg. La marque Heineken a repris l'ancienne brasserie de l'Espérance, créée en 1963. On peut encore visiter la salle de brassage de 1932. Visite découverte, ou visite à thème.
- Brasserie La Scala (185, C4 03 90 41 24 45 ; 96 route du Polygone, quartier de Neudorf ; 12h-1h mar-dim). La bière servie est brassée sur place. Bon accueil et le restaurant propose une carte traditionnelle de bonne tenue. La Scala est aussi une salle théâtre.
- Les Brasseurs (214, C2 03 88 36 12 13 ; 22 rue des Veaux ; 11h30-1h lun-sam, jusqu'à minuit dim). Là aussi on brasse les bières sur place, et elles sont de très bonne tenue. On peut y aller sans soif et y apprécier des tartes flambées (correctes, sans plus) avec une bonne bière.
- Les Douze Apôtres (7 rue Mercière ; 11h-1h lun-dim). Ici la bière est une culture (quasi élitiste), un savoir-vivre. Rigolez de l'accueil ultrarustique et appréciez ce pour quoi vous êtes venus : une bonne bière fraîche, au pied de la cathédrale. La carte change régulièrement.
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