Comment aller en Corse ?
Aller en Corse en avion
Aéroports et compagnies aériennes
L’île compte 4 aéroports récents et bien équipés : Bastia, Ajaccio, Calvi et Figari. Celui d’Ajaccio a été renommé récemment aéroport d’Ajaccio-Napoléon Bonaparte (mais il est encore souvent désigné sous son ancien nom de Campo dell’Oro). Les compagnies, Air France et Air Corsica, assurent des dessertes régulières. Deux compagnies low cost, easyJet (pour Bastia et Ajaccio), Volotea (Ajaccio, Bastia, Calvi et Figari) et Transavia viennent compléter cette offre, parfois enrichie ponctuellement par d’autres d’autres services.
Depuis/vers la Belgique
L’option la moins chère est de recourir à la compagnie low cost Ryanair, qui effectue des vols saisonniers directs entre Bruxelles et Figari. Les tarifs peuvent être très intéressants si vous réservez plusieurs mois à l’avance.
Air France propose des allers-retours Bruxelles-Corse avec une escale à Lyon, Nice ou Paris. Comptez 3 heures 30 pour le trajet Bruxelles-Ajaccio et 4 heures 40 vers Bastia. Le prix moyen dépasse souvent 400 €, à moins de réserver longtemps à l’avance. En haute saison, il existe des vols charters directs.
Depuis/vers la Suisse
Pour une solution bon marché, optez pour la compagnie low cost easyJet, qui relie du printemps à l’automne Genève et Ajaccio. Air France propose des vols vers la Corse au départ de Suisse (Genève), avec une ou deux escales. Comptez au moins 400 € pour un aller-retour sur un vol régulier, à moins de réserver longtemps à l’avance. En été, il existe également des liaisons charters et des vols directs, plus avantageux.
Surveillez également les propositions des compagnies low cost qui peuvent ouvrir des lignes entre Genève et la Corse, durant l’été.
Aller en Corse en ferry
Six ports corses sont desservis par mer depuis le continent : Bastia et Porto-Vecchio sur la côte est ; L’Île-Rousse, Calvi, Ajaccio et Propriano sur la côte ouest. Les navires partent de France ou d’Italie. La Corse est la plus proche de cette dernière, tant en temps de trajet qu’en nombre de kilomètres (90 km séparent Piombino de Bastia). Le trajet Livourne/Bastia ne dure ainsi pas plus de 2 heures 30 en navire à grande vitesse (NGV). Second avantage, qui découle du premier, le prix de la traversée est souvent moins élevé, d’autant qu’il existe davantage de jours “basse saison” au départ des ports italiens.
La tarification des transporteurs étant particulièrement complexe, choisissez bien votre date de départ et profitez au maximum des jours “basse saison”. En raison de la saisonnalité du tourisme en Corse, il est recommandé de réserver son billet plusieurs semaines à l’avance. La réservation est même impérative plusieurs mois à l’avance si vous décidez de partir avec votre véhicule au cœur de la haute saison.
Les tarifs varient selon la période, à plus forte raison pour les véhicules. De nombreuses réductions (familles, enfants, etc.) et promotions sont régulièrement proposées. Renseignez-vous auprès de chaque transporteur. Tous les tarifs sont disponibles sur les sites Internet des compagnies maritimes.
Des taxes et droits de port, variables selon la destination, s’ajoutent au prix du billet, tant pour les passagers que pour les véhicules. Le tarif de la traversée est calculé sur la base d’un billet passager avec fauteuil. À cela peut s’ajouter une “installation” : cabine (1, 2 ou 4 passagers) ou fauteuil en salon confortable (pour les traversées nocturnes).
La durée de la traversée varie selon le type de navire (NGV ou car-ferry) et les ports d’embarquement et de débarquement. S’il faut 6 heures pour relier Bastia au port de Nice en car-ferry, 3 heures 30 suffisent pour faire le même trajet en NGV.
Trois principales compagnies desservent la Corse :
- Corsica Ferries : De Nice, de Savone et de Livourne, liaisons avec Bastia, L’Île-Rousse, Ajaccio et Calvi.
- La Compagnie méridionale de navigation : Au départ de Marseille, traversées de nuit vers Ajaccio, Bastia et Propriano. La CMN assure également des rotations estivales entre Propriano et Porto Torres, en Sardaigne.
- Moby Lines : Liaisons avec Bastia depuis Gênes et Livourne, et avec Bonifacio depuis Santa Teresa di Gallura (Sardaigne).
Comment circuler en Corse ?
La voiture et la moto sont les meilleurs moyens de circuler sur l’île, car les transports en commun sont quelque peu aléatoires. Si vous êtes courageux, vous pouvez également vous y déplacer à vélo.
Prendre le train en Corse
Le réseau des Chemins de fer de la Corse assure 4 liaisons en toutes saisons : Ajaccio-Bastia, Bastia-Corte, Ajaccio-Calvi et Calvi-Bastia. Effectués par des versions modernes des anciennes michelines, climatisées et panoramiques, ces itinéraires sont l’occasion de découvrir les paysages exceptionnels de l’intérieur de l’île. Le train est également un très bon moyen de voyager à prix raisonnable en Corse. L’arrivée en 2012 des nouveaux matériels a légèrement réduit les temps de parcours. Le trajet Bastia-Ajaccio dure dorénavant 3 heures 30 (21,60€).
Une réduction de 25% est appliquée sur les allers-retours de plus de 200 km effectués le jour même ou le lendemain.
Les vélos sont interdits à bord des trains.
Les principales gares desservies sont les suivantes (pour les horaires, variables, le mieux est de consulter le site Internet de la CFC) :
Bastia-Ajaccio
- Itinéraire: Bastia/Biguglia/Casamozza/Ponte-Novo/Ponte-Leccia/Francardo/Corte/Venaco/Vivario/Vizzavona/Bocognano/Ajaccio - Quatre liaisons quotidiennes (cinq liaisons pour Bastia-Corte).
Ajaccio-Calvi
- Itinéraire: Ajaccio/Ponte-Leccia/'Île-Rousse/Algajola/Calvi - Deux liaisons quotidiennes (changement en correspondance à Ponte-Leccia).
Bastia-Calvi
- Itinéraire: Bastia/Biguglia/Casamozza/Ponte-Novo/Ponte-Leccia/l'Île-Rousse/Algajola/Calvi - Deux liaisons quotidiennes (changement en correspondance à Ponte-Leccia).
Le train des plages de la Balagne
Des michelines relient Calvi à L’Île-Rousse par la côte, desservant au passage une quinzaine de plages, dont Lumio, Sant’Ambroggio, Algajola, Davia et Bodri.
Les départs ont lieu une dizaine de fois par jour dans chaque sens, entre avril et octobre. L’aller simple Calvi/L’Île-Rousse coûte 6€.
Circuler en bus en Corse
D'innombrables compagnies de bus sillonnent la Corse. Cela ne signifie pas pour autant qu'il soit aisé de se déplacer sur l'île par ce moyen de transport. D'une part parce qu'il est difficile de s'y retrouver: connaître l'intégralité des liaisons desservant tel ou tel lieu relève parfois de la gageure, un grand nombre de compagnies n'assurant qu'une seule ligne. D'autre part parce que beaucoup de liaisons sont rares (1 ou 2/j, souvent tôt le matin) ou saisonnières.
Vous devriez cependant pouvoir rejoindre en bus la majorité des localités de l'île en été, à l'exception des villages de montagne les plus reculés. Le réseau est nettement moins complet hors saison. En hiver, certains services sont regroupés avec le ramassage scolaire et l'acheminement du courrier.
Les bus circulant sur les grands axes sont généralement modernes et confortables. Ceux qui desservent les localités de moindre taille sont plus petits et moins rapides.
Les tarifs sont relativement élevés compte tenu des faibles distances parcourues (un trajet revient en moyenne à 0,15€/km). Ils s'expliquent par la saisonnalité de la demande.
Les billets doivent en général être achetés directement auprès du chauffeur, à bord du bus. Il est néanmoins préférable de vérifier les horaires et de réserver vos billets dans les villes qui disposent de gares routières.
Circuler en voiture et moto en Corse
La voiture et la moto sont sans conteste les meilleurs moyens de circuler sur l'île. Certains choisissent de venir en Corse avec leur propre véhicule. Si tel n'est pas votre cas, vous pourrez avoir recours aux multiples sociétés de location implantées sur place. Plus rares sont les compagnies proposant des locations de motos ou de scooters.
Pour des raisons d'assurance, il est souvent impossible de louer un véhicule à Nice ou à Marseille et de l'embarquer sur un ferry à destination de la Corse. Cette formule s'avère de toute façon peu intéressante compte tenu des tarifs pratiqués sur l'île.
La location de voiture en Corse
C’est dans les aéroports, où sont représentées les sociétés de location les plus importantes, que vous aurez le plus grand choix. Elles proposent en général des véhicules neufs ou récents. Leurs tarifs incluent une assurance tous risques et un kilométrage illimité, ou du moins suffisant pour la taille de l’île.
L’empreinte de votre carte de crédit (indispensable en cas de location) fait office de caution. Si votre responsabilité est engagée dans un accident, c’est à votre retour seulement que le montant de la franchise sera débité (en partie ou entièrement, généralement entre 600 et 1 000 €). Une assurance supplémentaire de 10 à 25€ par jour vous permet d’annuler la franchise. Certaines cartes de crédit permettent de bénéficier automatiquement d’une telle assurance. Renseignez-vous bien sur ce point avant de partir, car vous emprunterez sans doute des pistes en mauvais état et les accrocs ou petites rayures sur un pare-choc arrivent vite sur ce genre de routes. Lors de la remise du véhicule, on risque de vous facturer des frais de réparations qui pourraient un peu gâcher votre retour.
N’hésitez pas à faire jouer la concurrence entre les loueurs. En fonction de la demande, vous pourrez alors obtenir un siège enfant, un véhicule de taille supérieure, voire une journée de location même prix. Il est également possible d’éviter de payer la taxe s’appliquant à toute location dans les aéroports. Il est difficile de donner des indications tarifaires. Les prix dépendent de la saison, de la catégorie du véhicule, du nombre de jours de location, des promotions ponctuelles, et il n’est pas rare que dans une même semaine les prix évoluent chez un même loueur. En règle générale, attendez-vous à payer entre 35 et 50€ par jour pour la location d’un véhicule de catégorie A (3 portes, 4 places).
La conduite en Corse
En Corse, les routes sont sinueuses et dangereuses. Associées à la chaleur, elles peuvent occasionner le mal des transports, surtout chez les enfants. Les automobilistes corses perdent souvent patience lorsqu’ils sont ralentis par des visiteurs admirant le paysage à 40 km/h (on peut les comprendre…). En montagne, du bétail peut surgir à tout moment. Ne quittez pas la route des yeux et ne vous arrêtez pas n’importe où pour prendre en photo les animaux. Avant un virage difficile, donnez un coup de klaxon pour prévenir un cycliste ou une voiture arrivant en sens inverse ou pour éloigner une vache. Le passage à deux étant parfois difficile, anticipez les risques. Enfin, prévoyez large pour vos déplacements. Ici, les distances s’évaluent en heures de route, pas en kilomètres. Quand un Corse vous indique un temps de trajet, surtout en montagne, multipliez ce temps par 1,5 pour éviter toute déconvenue !
Faire le plein en Corse
Surveillez également votre jauge de carburant. Certaines routes sont mal approvisionnées : des petites routes bien sûr, telles que celles de la Castagniccia ou des montagnes du Centre, mais aussi certains tronçons de route nationale. Ainsi, celui qui relie Ajaccio et Porto (80 km) ne comporte qu’une seule station à essence à Cargèse.
Prendre le bateau en Corse
À moins d'être arrivé en bateau ou d'en louer un sur place, ce mode de transport reste peu développé sur l'île. Seuls certains sites avant tout accessibles par mer, comme la plage du Lodo (près de Saint-Florent), le village de Girolata ou les îles Lavezzi, sont desservis en saison par des services touristiques. S'y ajoutent les excursions estivales, à la journée ou demi-journée, entre Porto-Vecchio et Bonifacio, entre Porto et Calvi, ou encore entre Ajaccio et la réserve de Scandola.
Les voyageurs trouvent parfois un arrangement avec les bateaux effectuant ces excursions pour ne faire qu'un aller simple. Il est ainsi théoriquement possible de joindre par mer Calvi et Porto (Girolata), Calvi et Ajaccio, ou encore Bonifacio et Porto-Vecchio. Les tarifs proposés, basés sur les prix des sorties en mer «touristiques», sont malheureusement souvent décourageants.
Louer une embarcation légère, gonflable ou semi-rigide est un bon moyen pour découvrir certaines portions du littoral de l'île. Les plaisanciers trouveront des informations sur les services proposés dans les principaux ports de l’île dans les pages régionales de ce guide.
La Corse en stop
Le stop fonctionne assez bien en été sur le littoral, mais est plus aléatoire sur les routes de montagne. Cependant, si vous êtes randonneur et chargé comme un mulet, les habitants ne manqueront pas de vous avancer de quelques kilomètres, par respect pour l’effort fourni. Si vous séjournez en refuge, demandez aux gérants si vous pouvez profiter d’un de leurs voyages jusqu’à la ville la plus proche. En Corse, comme ailleurs, ce moyen de transport comporte des risques. Il est fortement déconseillé aux femmes voyageant seules.
Taxi
Particulièrement onéreux pour les voyageurs en solo, le taxi est parfois le seul moyen de transport disponible, notamment vers certains aéroports. On peut éventuellement se regrouper (les taxis acceptent jusqu’à 4 passagers) afin de réduire la note.
Voyager en vélo en Corse
La chaleur estivale et le relief font du cyclisme une activité assez difficile à pratiquer en Corse. Néanmoins, les “grimpeurs” connaîtront de véritables joies à se retrouver dans la montagne corse. Plusieurs prestataires louent des VTT entre 12 et 20€par jour (les tarifs sont généralement dégressifs à partir de 3 jours).
Voir aussi
Le catalogue des éditions Lonely Planet
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