Pays-Bas

Pays-Bas : environnement, nature et animaux

Les Pays-Bas ont été patiemment façonnés par la main de l’homme. Partout où le regard se pose, des digues aux polders, tout semble admirablement bien planifié et organisé. René Descartes ne disait-il pas lui-même “Dieu créa le monde, mais les Hollandais créèrent la Hollande” ? Cet “arrangement” avec la nature résulte en grande partie d’une nécessité : il est difficile de vivre sous le niveau de l’eau. En aménageant ainsi le territoire néerlandais, l’écosystème est mis à rude épreuve.

Faune et flore

La mainmise de l’homme a grandement influé sur la faune et la flore aux Pays-Bas. L’habitat naturel a rarement été laissé intact et plus de 10% des espèces sont importés. Si la faune et la flore ne cessent et ne cesseront d’évoluer, on relève une constante : les oiseaux s’y plaisent.Il arrive en effet que l’activité humaine soit favorable à certaines espèces. Ainsi, dans la Gueldre, la section de la Waal traversant le Gelderse Poort (une zone de lacs, d’étangs, de marécages et de saules) a été élargie pour permettre le passage d’un flux plus important, attirant de nouvelles espèces d’oiseaux telles les avocettes.D’autres espèces reviennent aussi, comme la grande aigrette, qui peuplait la zone frontalière entre l’Autriche et la Hongrie jusqu’en 1988 et s’installa dans le Flevoland après la création de nouveaux polders, ou le pygargue à queue blanche dans le parc national du Biesbosch. D’autres espèces sont introduites dans des réserves naturelles ; c’est le cas du bison d’Europe et des vaches Highland et Galloway dont le comportement, à l’instar de certaines espèces disparues, permet à l’environnement de retrouver son état d’origine.Les zones humides constituent une halte majeure pour les oiseaux migrateurs européens, en particulier le parc national Duinen van Texel sur l’île de Texel, la réserve naturelle Oostvaardersplassen dans le Flevoland et la région du Delta. Ainsi, une douzaine d’espèces d’oies (rieuse, à bec court, etc.) y passent l’hiver. En ville, nombre de colverts, foulques, cygnes ainsi que de beaux grèbes à la calotte majestueuse fréquentent les canaux. Le gracile héron bleu pêche grenouilles et petits poissons dans les rigoles des polders. On l’aperçoit aussi aux abords de péniches en ville et à la campagne.Divers poissons évoluent dans les canaux et les estuaires. L’un des plus intéressants, l’anguille, prospère aussi bien dans l’eau douce que dans l’eau salée. Ces créatures se reproduisent dans la mer des Sargasses, au large des Bermudes, avant d’entreprendre leur périple jusqu’à la mer du Nord. Des colonies de phoques peuplent des bancs de sable autour de l’île de Texel ou au large de Groningue, où un centre d’accueil soigne les individus malades.Il existe des milliers de variétés sauvages comme l’orchidée des marais (couronnée de petites fleurs roses) ou l’impératoire (aux gros bouquets de fleurs compacts). Les marécages plaisent à la salicaire, la massette et la stratiote, espèce rare de lys à fleurs blanches. Des prés, principalement utilisés pour le pâturage, recouvrent une grande partie des terres non cultivées. Le climat tempéré permet à l’herbe de pousser et de rester verte la majorité de l’année dans les dunes comme dans les vasières et autour des lacs et des deltas marécageux. Les marais, la lande et les tourbières constituent l’autre paysage le pluscommun. Les reliquats de forêts de chênes, de hêtres, de frênes et de pins font l’objet d’une gestion soigneuse. La tulipe, fleur emblématique des Pays-Bas, a été importée puis exploitée à des fins commerciales, comme la majeure partie de l’horticulture du pays.

Ecologie

La population néerlandaise est largement sensibilisée aux problèmes environnementaux. La densité de population, le nombre de voitures en circulation, l’industrialisation, l’agriculture intensive et plus d’un quart du pays sous le niveau de la mer l’imposent. Dès les années 1980, les gouvernements néerlandais successifs ont commencé à entériner des programmes de réduction de la pollution industrielle et agricole. Ils ont aussi familiarisé les foyers avec le recyclage. Tout le monde s’accorde sur la nécessité du recyclage, mais pas sur les méthodes ou les responsables de la tâche. Une solution de financement consiste à faire payer pour les déchets non triés.Par ailleurs, il a été prouvé que le forage du gaz naturel dans la province du Groningue entraînait une augmentation de l’activité sismique dans la région (un séisme de magnitude 3,4 sur l’échelle de Richter a secoué certaines villes du nord-est du pays début 2018), poussant le gouvernement à plafonner de façon drastique la production de gaz dans la région, avec, pour ambition, l’arrêt complet du forage d’ici 2022. Actuellement, 40% de l’énergie du pays provient du gaz.

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