Blottie entre des montagnes ténébreuses et les eaux changeantes d’un recoin de la baie, la ville de Kotor est aussi belle que son écrin. Édifiés à partir du IX^e siècle – et remaniés jusqu’au XVIII^e –, ses remparts massifs grimpent à l’assaut des parois rocheuses abruptes en surplomb, se fondant pratiquement avec le gris de la montagne lorsqu’on les regarde de loin. Superbement éclairés la nuit, ils viennent alors se refléter dans l’eau et plongent la ville dans un halo doré. À l’intérieur des murailles, un dédale de ruelles pavées entraîne le visiteur vers des places cachées et bordées d’églises, de boutiques, de bars et de restaurants.

Même au plus fort de l’affluence touristique, en juillet-août, lorsque les voiliers et les yachts opulents envahissent le port, Kotor ne sombre pas dans le “bling-bling” qui imprègne d’autres sites de la côte. La raison en est que ce petit recoin de la baie ne rivalise pas avec certaines stations côté plage et baignade. Mais question ambiance de charme, histoire vivante et architecture, Kotor est l’un des chapitres essentiels du carnet de route des voyageurs au Monténégro.