La promenade antique à Athènes.

Athènes

Quartier de l’Acropole

© SimonSkafar - iStock

Guide du quartier de l'Acropole !

Dominant fièrement la capitale, l’Acropole est le joyau d’Athènes. Sur son versant sud, le remarquable musée de l’Acropole met habilement en valeur les innombrables trésors découverts lors des fouilles. Si la promenade piétonne reliant les deux sites voit défiler un monde fou, le paisible quartier de Makrygianni, juste au sud du cœur antique de la ville, échappe au tourisme de masse.

Que faire dans le quartier de l'Acropole à Athènes ?

Rejoignez l’Acropole tôt dans la journée pour éviter la foule et la chaleur en été. Arpentez le sommet de la colline, du Parthénon aux resplendissantes caryatides de l’Érechthéion et au délicat temple d’Athéna Nikè. Descendez le flanc sud de l’Acropole pour admirer l’odéon d’Hérode Atticus, le portique d’Eumène et le théâtre de Dionysos.

Grignotez un morceau au café-restaurant panoramique du musée de l’Acropole installé dans un bâtiment moderne et climatisé. Puis prenez votre temps pour découvrir les milliers de pièces des collections, toutes parfaitement mises en valeur, des minuscules pièces de monnaie aux superbes sculptures. Le film projeté au dernier niveau est l’occasion d’une agréable pause.

S’il vous reste du temps avant le dîner, faites le tour des boutiques du quartier, dont El.Marneri Galerie, ou empruntez brièvement la Promenade antique, au son des musiciens ambulants. Prévoyez de dîner dans l’une des bonnes tables du quartier, comme Mani Mani, Strofi ou Dionysos, puis direction le Duende, Sfika ou Tiki Athens pour un dernier verre.

La visite de l'Acropole d'Athènes

Parthénon

Le Parthénon symbolise la gloire de la Grèce antique. Il est dédié à Athéna Parthénos, déesse incarnant le pouvoir et le prestige de la cité. C’est le plus grand temple dorique en Grèce, et le seul construit presque entièrement en marbre pentélique. Créé par les architectes Ictinos et Callicratès pour être le fleuron de l’Acropole, il fut achevé pour les Grandes Panathénées de 438av.J.-C., les fêtes célébrées tous les quatre ans en l’honneur de la déesse de la cité.

Colonnes du Parthénon

Le temple comporte des colonnades doriques comptant huit colonnes cannelées sur ses côtés étroits et dix-sept sur ses côtés longs. Pour donner à l’ensemble une forme parfaite, les lignes étaient incurvées, créant une illusion d’optique : les fondations (comme toutes les surfaces horizontales de l’édifice) sont légèrement concaves et les colonnes légèrement convexes pour que l’ensemble paraisse droit. Sous la direction de Phidias, Agoracrite et Alcamène sculptèrent les frontons, les frises et les métopes, alors rehaussés d’or et de couleurs vives.

Frontons du Parthénon

Des sculptures délicates ornaient à l’origine les deux frontons du temple. Le fronton ouest représentait la dispute d’Athéna et de Poséidon pour la possession de la cité, et le fronton est la naissance d’Athéna, sortie de la tête de Zeus. On peut voir les vestiges des frontons et les autres sculptures du site au musée de l’Acropole.

Métopes et frises

Conçues par Phidias, les métopes sont des panneaux sculptés placés entre des triglyphes cannelés. Les métopes du côté est représentent les combats des géants et les dieux de l’Olympe. À l’ouest, on y voit Thésée menant les jeunes Athéniens à la bataille contre les Amazones. Ceux du sud illustrent la compétition entre les Lapithes et les Centaures lors d’un banquet de noces, et ceux du nord, la guerre de Troie. La cella (salle abritant la statue de la déesse) était surmontée d’une frise ionique dépeignant la procession des Panathénées.

La statue d’Athéna Polias

La statue qui inspira l’érection du temple –l’Athéna Polias (Athéna de la cité)– est considérée comme l’une des merveilles du monde antique. Conçue par Phidias et achevée en 432 av.J.-C., elle se dressait à presque 12m sur son piédestal et était recouverte d’or. Son visage, ses mains et ses pieds étaient en ivoire, et ses yeux en pierres précieuses. En 426, la statue fut transportée à Constantinople, où elle disparut.

Érechthéion

Achevé vers 406 av.J.-C., ce sanctuaire fut édifié sur la partie la plus sacrée de l’Acropole, où Poséidon avait frappé le sol de son trident, et où Athéna avait fait naître l’olivier. Le temple était consacré au culte d’Athéna, de Poséidon et d’Érechthée, roi mythique d’Athènes. Ce magnifique exemple d’architecture ionique a été construit sur plusieurs niveaux pour compenser l’irrégularité du terrain.

Portique des caryatides

L’Érechthéion se reconnaît d’emblée aux six caryatides (415 av.J.-C.) qui soutenaient son portique sud. Ces jeunes filles ont été inspirées par des femmes de Caryes (l’actuelle ville de Karyès, en Laconie). On pense que chacune devait porter un bol de libation dans une main et retenir son drapé de l’autre. Celles que l’on voit sont des reproductions en plâtre, les originaux (sauf celle emportée par lord Elgin et exposée au British Museum) se trouvent au musée de l’Acropole.

Temple de Poséidon

Sur le côté nord de l’Érechthéion, un temple était dédié à Poséidon, bien qu’il n’ait pas obtenu la cité. Le portique sculpté à caissons, qui présente encore la trace de son trident, était autrefois orné de couleurs vives.

Mur de Thémistocle

Le général Thémistocle (524-459av.J.-C.) s’empressa d’édifier un mur de protection autour de l’Acropole, intégrant au passage des vestiges de temples plus anciens présents sur le site. Repérez les tambours de colonne dans l’enceinte, du côté nord de l’Érechthéion.

Propylées

Les Propylées formaient l’entrée de l’Acropole. Construites par Mnésiclès entre 437 et 432 av.J.-C., ces portes monumentales se composent d’un corps central flanqué de deux ailes et constituaient les seules entrées vers la “ville supérieure”. La porte du milieu s’ouvrait sur la voie des Panathénées. Le plafond de la salle centrale s’ornait d’un plafond étoilé. L’aile nord servait de pinacothèque.

Temple d’Athéna Nikè

Restauré récemment, ce petit temple en marbre pentélique, aux proportions exquises, fut conçu par Callicratès et érigé vers 425 av.J.-C. Sa cella abritait une statue en bois d’Athéna Victorieuse (Nikè) et sa frise extérieure dépeignait des scènes de la mythologie, de la bataille de Platée (479 av.J.-C.) et des Athéniens luttant contre les Béotiens et les Perses. Des fragments de cette dernière se trouvent au musée de l’Acropole, de même qu’une superbe représentation de la déesse dénouant sa sandale et d’autres reliefs.

Porte Beulé et monument d’Agrippa

La porte Beulé (du nom de l’archéologue français qui la découvrit en 1852) se dresse au pied du grand escalier qui menait aux Propylées. À mi-parcours de la rampe, le socle de 8m de hauteur supportait le monument d’Agrippa, une statue en bronze érigée en 27 av.J.-C. pour commémorer la victoire du général romain lors des Panathénées.

Théâtre de Dionysos

Un théâtre en bois fut construit au VIe siècle av. J.-C. sur le site où se déroulaient les Grandes Dionysies. Reconstruit en pierre et en marbre entre 342 et 326 av. J.-C., il avait une capacité de 17000places sur 64niveaux, dont une vingtaine existent encore. Un autel à Dionysos se dressait au milieu de la fosse d’orchestre.

Trônes et sculptures du théâtre de Dionysos

Sur les trônes en marbre pentélique du premier rang siégeaient les dignitaires et les prêtres. Le plus majestueux, orné de pattes de lion, de satyres et de griffons, était réservé au prêtre de Dionysos. À l’arrière de la scène, des bas-reliefs du IIe siècle av. J.-C. dépeignent les exploits du dieu. On distingue deux adorateurs de Silène (les personnages imposants qui ont conservé leur tête), satyre et père adoptif de Dionysos, qui n’aimait rien tant que poursuivre les nymphes de ses assiduités.

Asclépiéion et portique d’Eumène

Au-dessus du théâtre de Dionysos, des marches mènent à l’Asclépiéion, temple érigé autour d’une source sacrée. Le culte d’Esculape, médecin et fils d’Apollon, naquit à Épidaure et fut introduit à Athènes en 429 av. J.-C., alors qu’une épidémie de peste ravageait la ville. Sous l’Asclépiéion se dresse le portique édifié par EumèneII, roi de Pergame (197-159 av. J.-C.), pour servir d’abri et de promenade aux spectateurs.

Odéon d’Hérode Atticus

Le sentier se poursuit à l’ouest de l’Asclépiéion jusqu’au superbe odéon d’Hérode Atticus, érigé en 161 par le riche Romain Hérode Atticus en mémoire de son épouse, Regilla. Représentations théâtrales, concerts et spectacles de danse y sont donnés pendant le Festival d’Athènes.

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