Le bouddha d'or à Bangkok.

Bangkok

Ko Ratanakosin et Thonburi

© Alessio Barsotti - iStock

Guide des quartiers de Ko Ratanakosin et Thonburi à Bangkok !

C’est sur l’île artificielle de Ko Ratanakosin, berceau de Bangkok, que s’élèvent les temples bouddhiques et les palais qui comptent parmi les sites les plus importants (et les plus visités) de la capitale. Sur l’autre rive du fleuve Chao Phraya (Mae Nam Chao Phraya), Thonburi offre un contraste marqué : ce quartier calme, composé de zones résidentielles reliées par des khlong (ou klorng, canaux), mérite largement la visite.

Que faire dans les quartiers de Ko Ratanakosin et Thonburi ?

Dès potron-minet, profitez de la fraîcheur matinale et devancez les foules au Wat Phra Kaew et au Grand Palais, qui forment le site incontournable de Bangkok. Il vous suffira ensuite de faire quelques pas pour aller admirer l’immense bouddha couché du Wat Pho.

La faim, la fatigue et la chaleur vous imposeront probablement une pause : allez vous ragaillardir dans l’air climatisé du Coconut Palm. Pour la digestion rien de tel qu’un massage à l’École de massage traditionnel de Chetawan. Si vous préférez une stimulation plus intellectuelle, rendez-vous dans les passionnantes galeries du musée du Siam ou devant les trésors anciens du Musée national.

N La fin d’après-midi approchant, vous pourrez traverser le Mae Nam Chao Phraya et découvrir l’imposant Wat Arun. Tâchez de regagner Ko Ratanakosin à temps pour siroter un cocktail au coucher du soleil au Roof avant d’aller dîner dans un restaurant au bord du fleuve : Sala Rattanakosin ou Khunkung.

La visite du Wat Phra Kaew à Bangkok

Le Bouddha d’Émeraude

Trônant sur un piédestal au milieu des décors fantastiques du bòht (salle des ordinations) du Wat Phra Kaew, le Bouddha d’Émeraude - taillé dans un bloc de néphrite, un type de jade - constitue l’attrait majeur du temple. Cette statuette haute de seulement 66 cm est parée de trois tenues princières au gré des saisons (saisons des pluies, saisons chaude et froide).

Selon la légende, le Bouddha d’Émeraude fut au XVe siècle couvert de plâtre et de feuille d’or et placé dans un autre Wat Phra Kaew, celui de Chiang Rai. Il était courant, en des temps troublés, de déguiser ainsi les précieuses représentations du Bouddha afin de ne pas susciter la convoitise des voleurs ; souvent, leur vraie nature s’en trouvait oubliée, jusqu’à ce que quelque “divine surprise” ne vînt dévoiler leur valeur. Le Bouddha d’Émeraude connut précisément ce sort : lors d’un transfert vers une nouvelle “résidence”, une heureuse chute fit voler sa carapace en éclats, révélant ses précieuses entrailles.

Au milieu du XVIe siècle, lors d’affrontements territoriaux, la statuette tomba aux mains des Laotiens. Il fallut attendre près de 200 ans et la prise de Vientiane par l’armée siamoise pour que les Thaïlandais récupèrent le Bouddha d’Émeraude. Il fut précieusement conservé dans la capitale d’alors, Thonburi, avant que le général qui avait mené le sac de Vientiane n’accède au trône et ne l’installe à son emplacement actuel.

Le bòht, lui-même, offre un remarquable exemple de l’école d’architecture Ratanakosin qui réunit des survivances stylistiques d’Ayuthaya avec des touches modernes venues de Chine et d’Occident.

Fresques du “Ramakien”

Peintes sous le règne de Rama Ier (roi Phraphutthayotfa ; 1782-1809) et restaurées de fraîche date, des fresques retracent le Ramakien (la version thaïlandaise du Ramayana indien) sur l’intérieur des murs qui entourent le Wat Phra Kaew. Commençant à la porte nord et se déroulant dans le sens des aiguilles d’une montre, elles racontent en 178 tableaux l’épopée de Rama pour récupérer son épouse Sita, enlevée par le démon Ravana.

Gardiens du Wat Phra Kaew

Impossibles à manquer, à l’entrée du Wat Phra Kaew, les deux yakcha de 5 m de haut sont des géants – ou des ogres –, issus de la mythologie hindouiste/bouddhiste. Les autres bâtiments renferment bien d’autres créatures mythologiques, tels le kinnari, mi-homme mi-oiseau ou le garuda, créature ailée et sacrée.

Phra Mondop

Cet édifice fut construit sur l’ordre de Rama Ier pour accueillir des manuscrits sacrés du bouddhisme : son toit à sept étages, son sol recouvert de nattes d’argent et ses portes incrustées de nacre en font la plus somptueuse des bibliothèques au monde. Le Phra Mondop est fermé au public. Avec son voisin de style khmer, le Prasat Phra Thep Bidon, et le chedi (stupa) doré du Phra Si Ratana, il est le plus haut édifice de l’ensemble.

Chakri Mahaprasat

Achevé en 1882, sur des plans conçus par des architectes britanniques, le Chakri Mahaprasat (ou Grand Palace Hall) est le plus vaste édifice du Grand Palais. Sa façade qui mêle style Renaissance italienne et tradition architecturale thaïlandaise lui a valu le surnom de fa·ràng sài chá·dah (l’Occidental dans une couronne thaïlandaise). La flèche centrale abrite les cendres des rois de la dynastie Chakri, et les latérales celles des princes n’ayant jamais accédé au trône.

Amarindra Hall

Vaste et presque vide, cet ancien palais de justice est aujourd’hui le théâtre des cérémonies du couronnement, la dernière en date remontant à 1950. Le trône doré, en forme de bateau, impressionne par son opulence…

Borombhiman Hall

Cette ancienne résidence de Rama VI (ou Vajiravudh ; 1910-1925), d’inspiration française, fut en 1946 le théâtre de l’assassinat de Rama VIII (ou Ananda Mahidol ; 1935-1946), et en avril 1981 le quartier général du coup d’État manqué mené par le général San Chitpatima. Il n’est aujourd’hui visible que depuis ses grilles d’enceinte.

Dusit Hall

À l’extrémité ouest de l’ensemble architectural, cette construction de style Ratanakosin, qui accueillit d’abord les audiences royales, fut ensuite réservée aux obsèques des monarques.

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