Tokyo change de visage au rythme des saisons. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il n’existe vraiment aucun mauvais moment pour s’y rendre.
Au printemps et en automne, la capitale se prête à merveille aux balades : le climat est doux et la nature se transforme en un spectacle éblouissant. Les Tokyoïtes célèbrent le hanami, l’art de contempler les cerisiers en fleurs, puis le momijigari, l’admiration des feuillages d’automne, avec un enthousiasme communicatif.
En été, le ciel nocturne s’embrase lors d’impressionnants feux d’artifice qui attirent des foules émerveillées. En hiver, Tokyo retrouve son calme : les visiteurs se font plus rares, les illuminations de saison apportent une touche magique, et rien ne vaut un bol fumant de ramen pour se réchauffer.
Que vous rêviez de découvrir la capitale japonaise dans toute son effervescence ou que vous cherchiez à éviter la cohue touristique, voici notre guide pour savoir quand partir à Tokyo.
Les hautes et basses saisons à Tokyo
À mesure que le Japon a gagné en popularité auprès des voyageurs – battant des records d’affluence chaque année de 2012 à 2019, puis de nouveau en 2024 avec 36,9 millions de visiteurs – les périodes de haute saison se sont allongées. Ce phénomène est particulièrement visible dans les grandes métropoles, et nulle part autant qu’à Tokyo et Kyoto.
La capitale, tentaculaire et toujours en effervescence, a beau avoir l’espace nécessaire pour accueillir ces foules, ses sites emblématiques connaissent désormais une affluence marquée sur de longs mois. Une fréquentation qui peut sembler écrasante, mais qui s’explique toujours par une bonne raison : Tokyo, à ces périodes, est à son apogée.
De mars à avril : la saison des cerisiers en fleurs, puis en mai la Golden Week
De mars à mai, Tokyo entre dans sa période de haute saison : le climat est idéal et les parcs de la ville s’embrasent de couleurs avec la floraison des cerisiers. Habitants et visiteurs se retrouvent pour pique-niquer et faire la fête en plein air lors du hanami, une tradition joyeuse qui célèbre la beauté éphémère de la nature.
En mars, la capitale accueille le marathon de Tokyo et la parade de la Saint-Patrick, tandis que le Hina Matsuri (la fête des petites filles) voit maisons et espaces publics se parer de poupées o-hina-sama, vêtues de costumes impériaux traditionnels.
Avril est sans doute l’un des plus beaux mois pour visiter Tokyo : les températures sont douces, les fleurs abondent – des pétales de sakura aux cascades de glycine – et l’ambiance est résolument printanière. Les parcs comme Ueno-kōen, Yoyogi-kōen ou Inokashira-kōen accueillent des foules enthousiastes venues célébrer le hanami. Pour profiter d’une belle place sur les vastes pelouses, mieux vaut arriver tôt !
En mai, c’est la Golden Week, une série de jours fériés qui met tout le pays en effervescence. Attendez-vous à des foules considérables, des trains bondés et une hausse des prix des hébergements. Mais le jeu en vaut la chandelle : côté météo, le mois de mai est radieux, ensoleillé et agréable. C’est le moment idéal pour flâner dans les rues, se promener dans les espaces verts de la ville ou encore louer un vélo afin d’explorer les quartiers plus calmes, loin des circuits touristiques les plus fréquentés.
Fin juillet : l’ouverture de la saison du mont Fuji et le début des festivals d’été
Malgré les pluies tardives de l’été, l’humidité accablante d’août et les typhons rugissants de l’automne, une deuxième haute saison touristique s’ouvre fin juillet et se poursuit quasiment sans interruption jusqu’en décembre.
Symbole incontournable du Japon, le mont Fuji est l’une des excursions favorites au départ de Tokyo : comptez environ 2 h 30 de bus pour rejoindre le point de départ des sentiers. La saison officielle de l’ascension, de juillet à septembre, attire aussi bien les pèlerins que les randonneurs avides de conquérir ses 3776 m, tandis qu’à Tokyo, les festivals d’été battent leur plein, rythmés par des feux d’artifice spectaculaires.
À la mi-juillet, la fin de la saison des pluies marque le véritable lancement de l’été tokyoïte, avec ses foires de rue animées et ses hanabi taikai (spectacles de feux d’artifice). Le plus grandiose se tient le dernier samedi de juillet : près de 20 000 fusées illuminent le ciel au-dessus du quartier d’Asakusa, attirant jusqu’à un million de spectateurs.
Août est le cœur brûlant de l’été japonais, humide et collant – une chaleur que les habitants aiment à commenter par l’inévitable atsui desu ne (« qu’est-ce qu’il fait chaud ! »). Les vacances nationales de l’O-Bon entraînent une forte affluence dans les sites prisés des familles et des étudiants, et les tarifs des hébergements s’envolent.
C’est aussi la saison des festivals : le Tanabata d’Asagaya transforme l’arcade commerçante Pearl Centre en un océan de lanternes colorées et de décorations en papier mâché, souvent pleines d’humour et de clins d’œil à la pop culture. En parallèle, les amateurs de manga attendent avec impatience le Comiket (Comic Market), organisé deux fois par an. Cet immense rendez-vous met à l’honneur les dōjinshi, des mangas auto-édités et des créations de fans, faisant le bonheur des passionnés.
D’octobre à novembre : festivals, Halloween et splendeur des feuillages d’automne
L’automne est l’une des plus belles saisons pour découvrir Tokyo : les journées restent agréablement douces, les soirées fraîchissent, et l’agenda culturel bat son plein. Parmi les grands rendez-vous, on retrouve le Tokyo International Film Festival, qui met à l’honneur des œuvres de réalisateurs japonais et internationaux, ainsi que les célébrations extravagantes d’Halloween. Le 31 octobre, des milliers de fêtards costumés se retrouvent au carrefour de Shibuya pour une immense fête de rue, joyeusement chaotique. Fidèle à sa réputation, le quartier d’Ikebukuro accueille lui aussi fin octobre l’Ikebukuro Halloween Street Party, l’un des plus grands événements cosplay du pays.
Au fil de l’automne, la météo se fait plus clémente encore, ouvrant la voie au spectacle du kōyō, la flamboyance des feuillages rougis. Dans les sanctuaires O-tori, comme le Hanazono-jinja, les foires Tori-no-ichi rassemblent les foules : on y vend des kumade, ces râteaux décoratifs censés apporter la fortune.
Dans toute la ville, habitants et visiteurs se pressent pour admirer la transformation des parcs et jardins. Parmi les lieux les plus prisés pour contempler le kōyō, citons le Rikugi-en, le Koishikawa Kōrakuen ou encore le Hama-rikyū Onshi-teien. En novembre, Tokyo s’embrase littéralement : les ginkgos, érables momiji, zelkovas et autres arbres caducs peignent la capitale de nuances dorées et écarlates. Certains jardins, comme le Rikugi-en, prolongent la magie en illuminant les feuillages après la tombée de la nuit.
Décembre à février (et juin-juillet) : les meilleures saisons pour voyager pas cher et éviter la foule
L’hiver, Tokyo retrouve son calme. Seule exception : la seconde moitié de décembre, quand les habitants se retrouvent pour les traditionnelles fêtes de fin d’année et les soirées d’entreprise.
C’est toutefois une période idéale pour admirer la ville illuminée par de spectaculaires décorations hivernales, et assister aux cérémonies religieuses du Shōgatsu, le Nouvel An japonais, dans les temples et sanctuaires début janvier. Les prix des hébergements sont généralement bas et les foules clairsemées. À noter cependant que de nombreux commerces ferment pendant les congés du Nouvel An.
Côté météo, les températures peuvent être froides, mais le ciel est souvent d’un bleu limpide, offrant une vue splendide sur le mont Fuji enneigé – l’un des panoramas les plus mémorables de l’année.
Une autre basse saison se situe entre mi-juin et mi-juillet, période de la tsuyu (saison des pluies). Les conditions humides ne sont pas idéales pour les visites, mais elles s’accompagnent d’une baisse sensible des tarifs hôteliers après la flambée d’avril-mai. Le début juin reste toutefois agréable, avant l’arrivée des pluies.
Pour compenser le ciel gris, Tokyo propose aussi ses propres réjouissances. Le premier week-end de juin, le BeerFes Tokyo s’installe au Yebisu Garden Place, avec plus de 100 bières artisanales venues du Japon et du monde entier. En années paires, la ville accueille également le Sannō Matsuri, un festival vieux de plusieurs siècles qui s’étend sur onze jours à la mi-juin au sanctuaire Hie-jinja, avec processions et musiques traditionnelles.
Cet article de David McElhinney publié sur Lonelyplanet.com, a été traduit avec l’aide d’outils d’intelligence artificielle, sous la supervision de nos auteurs, puis édité par la rédaction.
La météo à Tokyo mois par mois
- Janvier : Température moyenne : 9°C Jours de pluie : 3
- Février : Température moyenne : 10°C Jours de pluie : 5
- Mars: Température moyenne : 13°C Jours de pluie : 8
- Avril: Température moyenne : 18°C Jours de pluie : 9
- Mai: Température moyenne : 23°C Jours de pluie : 8
- Juin: Température moyenne : 25°C Jours de pluie : 11
- Juillet: Température moyenne : 29°C Jours de pluie : 10
- Aout: Température moyenne : 31°C Jours de pluie : 8
- Septembre: Température moyenne : 27°C Jours de pluie : 12
- Octobre: Température moyenne : 22°C Jours de pluie : 8
- Novembre: Température moyenne : 17°C Jours de pluie : 6
- Décembre: Température moyenne : 11°C Jours de pluie : 3
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