République Dominicaine : Comment circuler

Se déplacer en République Dominicaine

La République dominicaine étant un pays d’une superficie assez restreinte, il est en théorie facile d’aller d’un bout à l’autre du pays en voiture ou en transports en commun. En pratique cependant, du fait de l’insuffisance du réseau routier, ceux qui disposent de peu de temps et dont le budget le permet, feront bien de choisir l’avion.

Avion

Utile pour ceux qui ont peu de temps, c’est aussi le moyen le plus cher de circuler. Il est parfois peu fiable selon la période de l’année.

Bus

Les deux principales compagnies, Caribe Tours et Metro, assurent des liaisons fréquentes à bord de bus confortables entre les principales localités du pays.

Voiture

C’est un choix adapté à ceux qui souhaitent être mobiles, notamment pour se rendre dans les régions montagneuses ou rurales.

Guaguas

Ces petits bus ou minivans, omniprésents, sont les moyens les moins onéreux, mais aussi les moins confortables, de se déplacer. Souvent le seul mode de transport en commun disponible.

Avion

Si vous prenez une correspondance à Saint- Domingue (Santo Domingo), ayez à l’esprit qu’il y a une heure de route entre l’Aeropuerto Internacional Las Américas et celui de La Isabela. Les principales compagnies intérieures et d’avions-taxis sont

Bateau

L’unique ligne maritime assurant des liaisons régulières est le ferry entre Samaná et Sabana de la Mar, de part et d’autre de la Bahía de Samaná, dans la partie nord-est du pays. La traversée subit les aléas des conditions météorologiques et les départs annulés ne sont pas rares. Il n’existe pas de service de car-ferry. Aussi, si vous arrivez à Sabana de la Mar avec un véhicule de location, vous devrez le laisser sur place et emprunter le même itinéraire au retour pour le récupérer.

Bus

Le réseau des bus est excellent. Les bus dominicains sont semblables aux autocars Greyhound que l’on trouve en Amérique du Nord, et les liaisons sont fréquentes dans tout le pays. Quasiment tous les bus de 1re classe sont équipés de toilettes à l’arrière et d’écrans TV dans l’allée centrale qui diffusent des films (le volume sonore est fort) pendant le trajet. La climatisation est parfois glaciale. Les tarifs sont bas – le billet de 1re classe le plus onéreux coûte moins de 10 $US. Il faut acheter son billet avant de monter à bord. Hélas, il n’y a pas de gare routière centrale dans la majorité des villes ; chaque compagnie possède son propre terminal. Les bus ne s’arrêtent presque jamais en route pour prendre des passagers, en revanche, les chauffeurs acceptent volontiers de déposer leurs passagers à divers endroits en cours de route. Mais sachez qu’ils n’ouvrent la soute à bagages qu’à la gare routière de destination. En général, il n’est pas nécessaire de réserver. Seules exceptions : les bus internationaux de Caribe Tours et Capital Coach Lines à destination de Port-au-Prince, en Haïti. Pendant les vacances dominicaines, on peut parfois acheter son billet un ou deux jours à l’avance, ce qui garantit d’avoir une place et évite le désagrément d’une longue file d’attente, avec des bagages, dans une gare routière surpeuplée. Parmi les bus 1re classe, citons :

  • Capital Coach Lines (809-530-8266 ; Av. 27 de Febrero 455). Liaisons quotidiennes en bus depuis/vers Port-au-Prince à bord de bus confortables et climatisés.
  • Caribe Tours (809-221-4422 ; angle Av. 27 de Febrero et Av. Leopoldo Navarro). L’une des deux grandes compagnies du pays ; assure le plus grand nombre de départs et dessert le plus de destinations.
  • Metro (809-544-4580 ; Francisco Prats Ramírez). Cette compagnie dessert 9 villes, principalement le long de l’axe Saint-Domingue/Puerto Plata. Tarifs un peu plus chers que ceux de Caribe Tours.

En stop

Nous vous déconseillons l’auto-stop et ceux qui tentent l’expérience doivent garder en tête le risque potentiel encouru. Celà dit, les Dominicains, hommes et femmes, circulent couramment de cette manière, en particulier dans les zones rurales où les gens qui possèdent une voiture sont moins nombreux, et où les guaguas sont rares. L’auto-stop est également fréquent dans les zones balnéaires comme Bávaro, où beaucoup de travailleurs effectuent chaque jour le trajet aller-retour avec Higüey et d’autres villes à proximité. Il est toutefois rare de voir des étrangers faire de l’auto-stop. Ils courent un plus grand risque que les habitants, en particulier s’ils ont des sacs avec eux.

Guaguas

Toutes les destinations desservies par les bus longue distance le sont aussi nécessairement par des guaguas (prononcez “goua-gouas”). Les guaguas sont des minibus d’environ 25 à 30 passagers. Ils portent rarement des pancartes indiquant leur destination, mais l’assistant du chauffeur (appelé cobrador, ou “contrôleur” car il est notamment chargé de percevoir le prix du trajet auprès des passagers), posté à côté de la route, l’annonce d’une voix forte. N’hésitez pas à demander à une personne locale si vous hésitez sur le véhicule à prendre.

Les guaguas prennent et déposent leurs passagers n’importe où sur leur itinéraire. Il suffit de tendre la main pour en héler un. Les habitants ont l’habitude de pointer le trottoir devant eux, mais n’importe quel geste fait l’affaire. La plupart des guaguas passent toutes les 15 à 30 minutes, et le trajet coûte de 35 à 70 RD$. Attention : si vous n’avez pas la somme exacte, certains cobradores empochent parfois la monnaie des passagers peu méfiants. Tâchez de transporter des petites coupures et de déterminer le coût exact du trajet à l’avance. Pour descendre, frappez sur le toit ou sur le côté du véhicule.

Les guaguas sont divisées en deux catégories : en majorité, elles sont calientes (littéralement “chaudes”), c’est-à-dire non climatisées. On dénombre environ un expreso (véhicule climatisé, marquant moins d’arrêts et un peu plus cher) pour 4 ou 5 minibus calientes. Au sein même de ces deux catégories, il existe de nombreuses différences en termes de qualité et de fiabilité.

Vélo

Les routes principales et secondaires de la capitale, Saint-Domingue, ne sont pas adaptées au cyclotourisme, et les conducteurs dominicains ne se montrent pas particulièrement conciliants avec les cyclistes. En clair, la conduite est pour le moins frénétique. En revanche, faire du VTT sur les petites routes de campagne et d’autres routes peu fréquentées est agréable. Plusieurs tour-opérateurs réputés sont installés à Jarabacoa et Cabarete. Pour vous lancer dans une expédition de plusieurs jours, pensez à venir avec votre propre vélo. Si vous participez à un circuit organisé, la plupart des tour-opérateurs vous en fourniront un.

Voiture et moto

Bien que le réseau des bus et des guaguas soit excellent, se déplacer avec son propre véhicule est toujours plus rapide et plus pratique. Si la location d’une voiture pour la totalité du séjour n’entre pas dans votre budget, cela peut valoir la peine d’en louer une quelques jours afin d’atteindre des lieux reculés ou mal desservis. Dans la partie sud-ouest, c’est même une nécessité.

Assurance

Les agences de location internationales proposent le plus souvent une assurance exhaustive, sans franchise, couvrant les collisions et la responsabilité civile moyennant une somme journalière modique. Les agences plus modestes proposent une couverture partielle, avec une franchise allant de 100 à 2 000 $US. La plupart des sociétés émettrices de cartes bancaires proposent une couverture partielle ou intégrale sur les locations de voiture. Vérifiez les termes de votre propre assurance avant de décliner celle de l’agence de location.

Carburant et pièces détachées

La plupart des villes disposent d’au moins une station-service, habituellement installée le long de la route aux abords de la ville même. Il existe plusieurs enseignes, qui pratiquent toutes les mêmes tarifs. Lors de nos recherches, le prix du carburant était d’environ 212 $RD le gallon (3,8 litres). Nombre de stations-service acceptent les cartes de crédit et beaucoup sont également pourvues de DAB. Toutes sont tenues par des pompistes qui se chargent de remplir les réservoirs. Le prix du carburant est très élevé et de plus en plus de véhicules sont “bricolés” de manière à pouvoir rouler au propane, moins cher (100 RD$ le gallon). En principe, on voit souvent des stations-service Unigas, Propagas ou Tropigas à la sortie ou à l’entrée de toute ville de taille moyenne. Jouez la carte de la prudence et veillez toujours à ce que le réservoir soit à moitié plein, au minimum. Nombre de bombas (stations-service) ferment à 19h, et même lorsqu’elles sont en activité, elles ne sont pas toujours approvisionnées en carburant. Si vous circulez sur les petites routes de campagne ou dans une région reculée, le mieux est d’acheter du carburant aux particuliers qui en vendent sur le pas de leur porte. Repérez les grands bidons roses installés sur des tables au bord des routes.

La crevaison, due aux ornières, aux dos-d’âne, aux cailloux et autres débris encombrant les routes, est le problème le plus courant. Le mot goma (littéralement “caoutchouc”) signifie pneu. Un magasin qui vend des pneus s’appelle un gomero. Les employés pourront y regonfler un pneu abîmé, coller une rustine ou remplacer un pneu, selon les cas.

Cartes

Si vous louez une voiture, cela vaut la peine d’acheter une bonne carte de la région que vous prévoyez de sillonner. À Saint-Domingue, Mapas GAAR (809-688-8004 ; 3e ét, angle El Conde et Espaillat ; h8h- 17h30 lun-ven, 9h-13h sam) édite et vend les cartes les plus complètes des villes, grandes et moyennes, du pays. À recommander également : la National Geographic Adventure Map et les cartes Boch de la République dominicaine.

Code de la route

En théorie, le code de la route en République dominicaine est le même que celui de la plupart des pays du continent américain. La signalisation est la même qu’en Amérique du Nord (les limitations de vitesse sont indiquées en km/h comme au Canada). On conduit à droite, et le port de la ceinture de sécurité est obligatoire. Cela dit, tout le monde prend des libertés par rapport à la règle. En 2013, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé la République dominicaine comme l’un des “pays les plus dangereux au monde pour les conducteurs”, juste avant la Thaïlande. Les piétons, tout aussi indifférents aux précautions les plus élémentaires, sont aussi victimes de leur imprudence et de celle des conducteurs. La puissance des syndicats des transports en commun conjuguée à l’opposition générale, au sein de l’opinion publique, qui entravent la mise en place de règlementations concernant l’apprentissage de la conduite et l’octroi du permis sont des obstacles à l’amélioration de la sécurité routière.

Dans les petites villes, on ignore fréquemment les feux de signalisation (quand ils fonctionnent). Pensez tout de même à vous arrêter. Regardez ce que font les autres conducteurs : si tout le monde passe, allez-y également, car il peut être encore plus dangereux de s’arrêter si les voitures qui arrivent derrière ne s’y attendent pas. Nombre de rues sont à sens unique, et souvent mal indiquées, ce qui constitue un risque supplémentaire. Souvent, en lieu et place des panneaux “Stop”, ce sont des sortes de creux dans la chaussée (l’exact inverse du dosd’âne) qui indiquent qu’il faut s’arrêter. Elles peuvent être assez profondes pour endommager les voitures à faible garde au sol, à moins de rouler lentement. Les interdictions frappant la conduite en état d’ivresse sont amplement bafouées, et il n’est pas rare de voir un motard rouler à toute allure en buvant du rhum.

État des routes

Les routes de République dominicaine peut aussi bien être excellentes qu’en piteux état, et cela vaut parfois pour la même route sur une très courte distance. L’autopista (autoroute) entre Saint-Domingue et Santiago compte 8 voies. On y roule vite et elle est globalement en bon état. Pour autant, restez vigilant à cause des ornières, des dos-d’âne et des gens qui circulent au bord de la route, en particulier près des zones peuplées. Sur toutes les routes, grandes ou petites, faites attention aux véhicules lents, et surtout aux motos. Soyez particulièrement prudent si vous conduisez de nuit. Mieux encore, ne conduisez jamais la nuit. Même le conducteur chevronné ayant les meilleurs réflexes risque alors de se retrouver dans le fossé.

Certaines autoroutes, dont la Rte 3 qui part de Saint-Domingue vers l’est, et la Rte 2 qui part de la ville vers l’ouest, ont un péage modique (35 RD$). Celui de la route Saint- Domingue/Samaná (DR-7) en revanche est relativement onéreux (412 RD$). Pour les premières, le mieux est d’avoir la somme exacte que l’on jette dans un automate de paiement avant de se remettre rapidement en route.

Location

Les grandes agences de location internationales, comme Hertz, Avis, Europcar, Alamo et Dollar ont des bureaux dans les grands aéroports internationaux (ou un service de récupération des véhicules, à Punta Cana, par exemple), ainsi qu’à Saint-Domingue et dans d’autres villes. Leurs tarifs en ligne sont parfois beaucoup moins chers que ceux des agences locales et nationales. En outre, leurs véhicules sont de meilleure qualité, et elles fournissent un service et une assurance, pour la plupart, fiables (notez qu’un supplément de “frais d’aéroport” d’environ 8% s’ajoute à la facture). Si vous prévoyez de sillonner les routes secondaires le long du littoral et dans les montagnes, il est recommandé de louer un 4x4. Généralement, il faut compter de 30 $US (voiture standard) à 120 $US (4x4) par jour. On peut aussi louer une moto, mais vu le mauvais état des routes, mieux vaut être un motard aguerri.

Permis de conduire

En principe, le permis de conduire français ou de conducteurs d’autres pays est valable en République dominicaine.

Transports locaux

Bus

Les grandes villes comme Saint-Domingue et Santiago sont dotées de réseaux de bus publics qui fonctionnent de la même façon qu’ailleurs dans le monde. Nombre des grands bus qui circulent en ville sont importés du Brésil : on monte à l’arrière et l’on paie son passage au préposé assis à côté du tourniquet. D’autres bus municipaux ressemblent plus ou moins à des guaguas : on monte rapidement à bord et l’on paie le prix du trajet au cobrador lors de son passage. Dans l’ensemble, vous ne prendrez pas souvent les bus municipaux car les públicos empruntent peu ou prou les mêmes itinéraires et passent plus fréquemment.

Métro

Le métro de Saint-Domingue est pratique et continue à s’agrandir.

Motoconcho

Plus économiques et plus faciles à dénicher que les taxis, les motoconchos (motos-taxis) sont souvent le meilleur moyen de transport, et parfois le seul, dans de nombreuses villes. La course type ne coûte pas plus de 30 RD$. Toutefois, vous devrez peut-être négocier pour obtenir un tarif correct. On nous a également rapporté que des voyageurs ont été déposés sans le savoir très loin de la destination prévue. Les accidents causant des blessures, voire des décès, ne sont pas rares. Si vous trouvez que votre chauffeur conduit trop vite, demandezlui de ralentir en disant “Más despacio por favor!”. Évitez de monter à 2 passagers sur un engin : d’une part, le prix est le même qu’avec un seul passager par véhicule, en outre, le surpoids rend les motoconchos plus difficiles à manoeuvrer. Pour les longs trajets, ou bien si vous avez des sacs ou des bagages, les motoconchos ne sont pas pratiques et beaucoup moins confortables que d’autres moyens de transport. La loi, qui exige que les conducteurs portent un casque, est largement ignorée. De même, les amendes sont inexistantes.

Públicos

Il s’agit de voitures, minibus ou petites camionnettes (souvent retapés) qui prennent des passagers le long d’itinéraires fixes, généralement les principaux boulevards. Les públicos (aussi appelés conchos ou carros) ne portent pas de pancarte. Leurs conducteurs tendent généralement la main par la vitre baissée pour solliciter les clients. On les reconnaît également à ce qu’ils transportent plusieurs personnes entassées les unes sur les autres – jusqu’à sept dans une voiture de taille moyenne ! Pour en héler un, il suffit de lui faire un signe de la main. Le tarif est d’environ 12 RD$. S’il n’y a personne d’autre dans le véhicule, pensez bien à spécifier au conducteur que vous voulez un servicio público (service public) afin de ne pas avoir à payer le prix d’une course en taxi.

Taxi

Les taxis dominicains maraudent rarement pour trouver des clients. Ils attendent à des sitios (arrêts) aménagés devant les hôtels, les gares routières, les zones touristiques et les principaux parcs publics. On peut aussi commander un taxi par téléphone (ou demander à la réception de l’hôtel de s’en charger). Les taxis n’ont pas de compteur. Il faut tomber d’accord sur le prix de la course au préalable.

Mis à jour le : 26 février 2018

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