Algérie : Comment circuler
Se déplacer en Algérie
prendre l'Avion en algérie
Étant donné l'importance des distances à parcourir quand on visite l'Algérie, l'avion est un mode de déplacement bien pratique, d'autant que le réseau d'aéroports régionaux du pays se révèle excellent. Sur les lignes les plus fréquentées et les moins desservies, comme Tamanrasset-Alger et Djanet-Alger, mieux vaut réserver longtemps à l'avance (à condition que cela soit possible !). Avant de monter à bord de l'avion, les passagers doivent identifier leurs bagages sur le tarmac ; les bagages non reconnus ne sont pas embarqués.
Compagnies aériennes en Algérie
Air Algérie (021 653340 ; www.airalgerie.dz), la compagnie nationale, est actuellement la seule à assurer les vols intérieurs. Les petits transporteurs comme Tassili Airlines n'opèrent pas encore de lignes commerciales.
En tant que voyageur individuel, vous prendrez sans doute tôt ou tard une ligne intérieure pour gagner du temps. Sachez que les billets coûtent cher et que le service clientèle d'Air Algérie se montre parfois d'une rare inefficacité. Vous pouvez théoriquement acheter vos billets sur Internet ou auprès des bureaux de la compagnie à l'étranger avant votre départ, mais l'opération risque de virer au cauchemar : il est en effet impossible de réserver sur de nombreux vols (l'émission des places ne se faisant parfois que quelques jours avant le départ) et, pire, il arrive souvent que les horaires s'avèrent inexacts.
Sur place, de fréquents retards, annulations ou changements d'horaires se produisent et sont souvent annoncés à la dernière minute. Les bureaux locaux d'Air Algérie exigent presque toujours un règlement en espèces, mais ils acceptent aussi bien les euros que les dinars.
prendre le bus en algérie
La compagnie nationale SNTV n'existe plus, mise sur la touche par la concurrence privée. Des compagnies privées assurent les trajets entre les grandes villes. Si ces derniers sont venus à un coût raisonnable, le confort varie énormément : vous pouvez aussi bien avoir affaire à un bus vieux et lent qu'à un véhicule moderne et climatisé. La taille des bus diffère également, certains n'ayant que 30 places.
Bien que les compagnies couvrent le territoire jusqu'à Tamanrasset, le Sud est doté d'un réseau moins dense ; Djanet, par exemple, n'est desservie que par des taxis collectifs. Les compagnies opèrent depuis les gares routières des villes principales où elles possèdent de petits bureaux. La majorité des bus effectuant un trajet longue distance partent très tôt le matin ou la nuit afin d'éviter de rouler en pleine chaleur. Pensez à réserver pour les lignes les plus fréquentées ou longue distance et arrivez à la gare au moins une demi-heure à l'avance.
Le bus est le meilleur moyen de circuler sans se ruiner. À titre d'exemple, comptez environ 650 DA pour Alger-Ghardaïa, 1 500 DA pour Ghardaïa-Tamanrasset.
A Alger, les bus partent de la gare du Caroubier.
prendre la Voiture et la moto en algérie
Le principal itinéraire coupant à travers le Sahara algérien est la route du Hoggar, qui va de Ghardaïa à Tamanrasset, puis continue jusqu'à In Guezzam et la frontière nigérienne. Il est goudronné jusqu'à Tamanrasset mais le revêtement est dans un état inégal à partir d'In Salah. La route du Tanezrouft, moins empruntée, relie Adrar à Borj Mokhtar, près de la frontière malienne, et comprend des tronçons de piste.
Il n'est plus nécessaire aux véhicules de rouler en convoi dans le sud de l'Algérie. Tous les voyageurs individuels doivent en revanche être accompagnés d'un guide, dès le passage de la frontière. Votre guide montera à bord de votre véhicule ou, si vous circulez à moto ou vélo, vous suivra avec son propre véhicule. Dans le premier cas, comptez environ 80 €/jour. Vous devrez communiquer à l'avance les dates auxquelles vous aurez besoin de ses services. Les agences de voyages de Tamanrasset et de Djanet peuvent vous aider à organiser cette partie de votre voyage.
Notez que le Ministère des affaires étrangères déconseille les séjours dans le Grand Sud algérien, y compris la région de Tamanrasset, en raison du risque terroriste.
Les Algériens n'ont pas la réputation d'être des conducteurs très prudents ; ils ne respectent pas toujours les règles de conduite élémentaires et le nombre d'accidents mortels ne cesse de croître en Algérie année après année.
Des barrages policiers et militaires jalonnent régulièrement les routes, surtout dans le Sud. Ralentissez à leur approche et attendez qu'on vous fasse signe de passer avant de continuer à avancer. Si l'on vous arrête, vous devrez produire les papiers du véhicule ainsi que votre passeport. On peut aussi vous demander d'indiquer l'adresse où vous résidez en Algérie, la durée de votre séjour et d'autres renseignements du même genre. Bien que ces contrôles soient parfois un peu longs, il importe de se montrer coopératif.
Venir avec son véhicule
Avant de vous rendre en Algérie avec votre véhicule, renseignez-vous d'abord sur les facilités d'approvisionnement en carburant et en pièces détachées sur place. À votre arrivée, on vous demandera simplement les papiers de votre véhicule. Pas besoin de présenter, comme dans certains pays, de carnet de passage en douane. Une fois que vous aurez rempli les formulaires de police et la déclaration de douane, on vous délivrera une autorisation de circuler de trois mois renouvelable. Gardez bien ce document sur vous, il vous sera demandé en cas de contrôle. La carte verte européenne n'étant pas reconnue en Algérie, vous devrez souscrire une assurance à la frontière (voiture/moto 5 000/2 000 DA environ pour 30 jours).
De nombreux ferries desservent différentes villes d'Algérie au départ de Marseille, d'Alicante et d'Almeria (Espagne). Le transport d'une voiture coûte à partir de 386 € l'aller simple, un passager adulte inclus. Il est aussi possible d'arriver par la Tunisie en franchissant la frontière à Nefta.
Permis de conduire
Si vous souhaitez conduire votre voiture ou en louer une sur place, vous devrez vous munir d'un permis de conduire international (IDP) en plus de votre permis national. En France, vous l'obtiendrez gratuitement auprès de votre préfecture.
Carburant et pièces détachées
Le carburant revient assez peu cher en Algérie. Actuellement, l'essence coûte environ 20 DA le litre et le diesel 14 DA. L'approvisionnement ne pose normalement pas de problème car même les petites localités possèdent au moins une pompe à essence. La situation est un peu différente dans le Sud, notamment en raison des grandes distances qui séparent les villes : n'oubliez pas que vous devrez parfois parcourir plusieurs centaines de kilomètres entre deux stations-service. Des pénuries d'essence surviennent de temps en temps en Algérie.
On trouve des pièces détachées dans toutes les grandes agglomérations. Cependant, si votre véhicule est d'un modèle très récent, prévoyez votre propre stock ou demandez à votre concessionnaire la liste des fournisseurs agréés en Algérie.
Location
Vous trouverez de nombreuses agences de location dans les principaux aéroports du nord du pays et dans les grands centres urbains. Il faut en général avoir au minimum 24 ans pour louer une voiture en Algérie et avoir son permis depuis au moins deux ans. Ces conditions varient toutefois selon l'enseigne. Vous devrez dans tous les cas présenter une pièce d'identité et votre permis de conduire et déposer une caution. Examinez soigneusement le contrat pour savoir ce qui est compris dans l'assurance. Dans le Sud, vous devrez opter pour un véhicule avec chauffeur ; la plupart des agences de voyages mentionnées dans notre guide assurent ce service. Le prix d'un 4×4 avec chauffeur s'échelonne de 100 à 150 € par jour selon la saison.
- Love Tour (021 637111 ; http://lovetouralgerie.com) ; présent à Alger, Hassi-Messaoud, Oran, Tlemcen. À partir de 2 500 DA/jour. Âge minimum : 30 ans.
- Magi Car (021 549393 ; www.magi-car.com). Deux bureaux à Alger même, un à l'aéroport. À partir de 2 900 DA/jour pour un modèle bas de gamme, en général une Peugeot 206. Une voiture avec chauffeur revient à 6 500 DA/jour.
- Rapide Car Aéroport international d'Alger (021 509512 ; www.rapidecar.com) ; Bejaïa (034 201048). À partir de 3 300 DA/jour. Âge minimum : 26 ans.
Assurance
Il est fortement conseillé de souscrire une assurance tous risques, étant donné le nombre d'accidents de la route qui se produisent chaque année en Algérie. Vérifiez bien que votre police couvre les trajets hors piste et que vous restez assuré si vous franchissez la frontière et circulez dans des pays frontaliers. En cas d'accident, veillez à remettre la déclaration à votre assureur le plus rapidement possible.
Une assurance responsabilité civile valable un mois peut être souscrite à la frontière pour 50 €. La carte verte ne fonctionne pas en Algérie.
État des routes
L'état du réseau routier algérien se révèle dans l'ensemble satisfaisant, avec une chaussée lisse et asphaltée sur la plupart des grands axes. Le tronçon entre In Salah et In Guezzam, irrégulier, fait cependant exception à la règle, de même que celui entre Reggane et Bordj Mokhtar, à la frontière du Mali. La situation est tout à fait différente hors piste.
Sécurité
Les chauffards sont à l'origine de la majorité des accidents. Le code de la route étant lettre morte dans le pays, soyez toujours sur vos gardes. Évitez de conduire de nuit car les routes sont mal éclairées, voire pas du tout, et beaucoup de voitures roulent sans phares. En zone rurale, attention aussi aux animaux qui circulent sur la chaussée.
Dans le désert, il est parfois difficile de distinguer les chameaux, camouflés dans les sables, ce qui peut être dangereux. Après une tempête de sable, repérez les monticules qui se forment sur la route ; des tronçons entiers d'asphalte sont parfois ensevelis.
Code de la route
Les Algériens conduisent à droite. Si des ceintures de sécurité équipent le véhicule, celles-ci doivent être attachées même à l'arrière. L'utilisation du téléphone portable est interdite au volant.
En cas de problème, il est courant d'attendre longtemps l'aide des dépanneurs. C'est pourquoi les Algériens ont l'habitude de faire signe à une voiture de s'arrêter quand une panne se produit. La solidarité fonctionne bien sur la route.
se déplacer En stop en algérie
Dans tous les pays du monde, l'auto-stop présente toujours un danger potentiel. Si vous optez pour ce mode de déplacement, il est plus prudent de partir à deux et d'informer un tiers de sa destination.
Le Sahara a longtemps été la destination privilégiée des aventuriers motorisés et, donc, des auto-stoppeurs. Très peu de touristes se déplacent en Algérie au volant de leur propre véhicule, ce qui réduit considérablement les possibilités de stop. Avec beaucoup de chance, vous rencontrerez peut-être un voyageur solitaire qui vous offrira un siège libre en échange de votre aide lorsqu'il sera nécessaire de désensabler la voiture et d'une participation aux frais de carburant, mais ne rêvez pas trop.
prendre les Transports urbains en algérie
Bus
Les bus de ville, vieux et pas toujours très fiables, ont l'avantage de pratiquer des tarifs raisonnables. Dans les villes importantes, on peut acheter des carnets de dix tickets ainsi que des cartes de transport valables une journée, une semaine ou plus. Si vous séjournez peu de temps sur place, mieux vaut utiliser les minibus, souvent plus rapides, qui circulent dans les métropoles comme Alger et Oran et qui partent quand ils ont fait le plein de passagers.
Métro et tramway
La première ligne de métro du pays et la deuxième du continent africain (après Le Caire) est en service à Alger depuis le 1er novembre 2011. Elle dessert dix stations, de la Grande Poste au centre-ville, à Haï El Badr à l'est. Des projets d'extensions et de nouvelles lignes sont en cours d'étude ou de construction.
Le tramway d'Alger a été mis en circulation le 8 mai 2011. La première ligne part du quartier du Ruisseau pour rejoindre la ville de Dergana, via l'Université et la gare routière. Le ticket unique métro/tramway, mis en place en juillet 2012 vous coûtera 70 DA par trajet (600 DA pour un carnet de 10).
Taxi
Les taxis pullulent dans les grandes villes, mais ils sont pris d'assaut en début de soirée. Beaucoup de gens rentrent en effet du travail de cette façon. Il est courant de partager un taxi à plusieurs. S'il n'y a pas de compteur, mettez-vous d'accord sur le prix avant de partir. Pour un trajet urbain de courte distance, comptez autour de 50 DA.
prendre les Taxis collectifs en algérie
Les taxis collectifs, d'ordinaire des Peugeot de couleur jaune, constituent un mode de transport pratique pour circuler dans le pays. Ils partent généralement de la gare routière ou, dans les petites localités, de la station de bus et de taxis ou de la place principale.
Marquant moins d'arrêts que les bus, ils ont souvent l'avantage d'être plus rapides. Ils disposent par contre d'un espace plus réduit pour les bagages. Les taxis collectifs sillonnent tous les grands axes du pays. Ils attendent d'avoir fait le plein de passagers pour démarrer. Mieux vaut se rendre à la gare très tôt le matin pour en attraper un. Chaque véhicule peut contenir jusqu'à six passagers avec leurs bagages. Les tarifs sont supérieurs à ceux des bus, mais vous bénéficierez d'un plus grand confort et ferez plus facilement connaissance avec vos compagnons de voyage.
Des taxis 4×4 un peu plus chers assurent les trajets de Tamanrasset à la frontière du Niger et d'Adrar à Reggane.
utilisé les Circuits organisés locaux en algérie
De nombreux tour-opérateurs algériens proposent des itinéraires en 4×4, des méharées et des treks, ainsi que des circuits œnologiques, culturels ou historiques. Voici une liste d'agences sérieuses établies dans les principales villes du pays.
- M'Zab Tours (029 880002 ; http://mzabtours.com ; av. du 1er-Novembre, Ghardaïa). Un tour-opérateur très pro qui organise des formules sur mesure dans la vallée du M'zab et les Grands Ergs. Autre agence à Tamanrassset.
- Nebka Voyages (049 900049, 071 369683 ; www.nebkavoyages.com ; Timimoun). Méharées dans le Gourara, bivouacs dans le désert et randonnées en 4×4 figurent au programme de cette agence de Timimoun.
- Zenata Voyages (041 391227 ; www.zenatavoyages.com ; 24 rue de Tripoli, Oran). Des formules basées sur l'histoire et la culture d'Oran et de Tlemcen, ainsi que des circuits œnologiques. Cette agence peut aussi s'occuper de vous réserver une chambre d'hôtel ou une voiture de location.
prendre le Train en algérie
La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF ; 021 711510 ; www.sntf.dz) gère dans le nord du pays un réseau de 4 500 km de rails qui n'a pas changé depuis l'époque coloniale. Les lignes vont jusqu'à Touggourt, au sud-est, et Béchar, au sud-ouest. Cependant, seuls des trains de marchandises se rendent jusque-là. La desserte de Béchar devrait néanmoins reprendre fin 2007 ou début 2008. Le gouvernement algérien a également lancé un projet de modernisation des voies et des rames, ainsi que le prolongement des lignes vers le sud-est jusqu'à Hassi-Messaoud.
Des trains relient Alger à Annaba, Constantine, Bejaia, Oran et Skikda. Ils sont assez fiables malgré leur vétusté et leur lenteur. Il existe des compartiments de 1re et de 2e classe, des wagons familiaux et des couchettes pour les trajets de nuit. Sur les longues distances, les usagers bénéficient de la climatisation. Les prix sont très raisonnables ; Alger-Annaba en couchette de 1re classe ne coûte par exemple que 1 650 DA.
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