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Publié le 11/05/2020 2 minutes de lecture
Certains gouvernements réfléchissent en ce moment à la possibilité de fournir à leurs citoyens des passeports d’immunité qui pourraient leur permettre de repartir en voyage. Les autorités grecques ont dit pouvoir ouvrir les frontières du pays aux touristes qui se présenteraient avec des passeports de santé: des documents électroniques garantissant l’état de santé de la personne et confirmant qu’elle a bien été testée négative au Covid-19. Les voyageurs présenteraient ce document sur leur smartphone avant de monter à bord d’un avion ou d’un ferry, puis on vérifierait leur température une fois arrivés sur place. Des destinations prisées comme la Sardaigne, Capri et l’île d’Ischia en Italie, ou encore les îles Baléares en Espagne, sont en train de réfléchir à des mesures similaires.
De ce fait, les gouvernements français, allemands et britanniques continuent à échanger avec les chercheurs et les entreprises technologiques sur la possibilité de développer ces passeports de santé ou passeports immunitaires, pour permettre à leurs citoyens de se déplacer librement dans leur pays, alors que les stratégies de déconfinement sont en cours. Similaires au système de santé chinois se basant sur des QR codes de couleurs afin de vérifier si un individu présente un risque de contagion, ces passeports utiliseraient les données des tests sérologiques (qui permettent de détecter les anticorps créés à la suite d’une infection au coronavirus) pour déterminer si les voyageurs sont malades au moment du contrôle ou non. Cependant, les spécialistes ont encore quelques doutes quant à l’efficacité de ces documents s’ils devaient être mis en place.La raison? L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirme qu’il n’y a pour l’instant aucune certitude permettant de prouver que les gens ayant développé des anticorps après avoir guéri du Covid-19 soient immunisés contre une seconde infection. Dans un rapport publié le 24 avril dernier, l’OMS précisait: «A ce stade de la pandémie, nous n’avons pas assez de preuves quant à l’efficacité de l’immunité via des anticorps qui permettraient de garantir l’exactitude de ce «passeport d’immunité» ou «certificatde risque zéro». Les personnes qui pensent être immunisées contre une seconde infection uniquement parce qu’elles sont positives au test sérologique pourraient ignorer les recommandations de santé publique».Pour le moment, des recherches plus poussées sont nécessaires avant que ces passeports de santé ne soient possibles. Mais il est très probable qu’effectuer des tests avant de prendre l’avion devienne une norme. En avril, Emirates est par exemple devenue la première compagnie aérienne à effectuer des tests rapides avant d’embarquer ses passagers. En collaboration avec les autorités sanitaires de Dubaï, elle avait testé des passagers à destination de la Tunisie avant qu’ils ne montent à bord, à l’aide de tests sanguins dont les résultats sont connus en 10 minutes. La compagnie a expliqué que les résultats de ces tests pourraient être utilisés pour renseigner des certificats de santé.Traduit par : Elodie Lécadieu