-
Publié le 17/06/2025 5 minutes de lecture
Avec ses chaînes de montagnes spectaculaires, sa culture millénaire et son héritage soviétique, la Géorgie a longtemps été perçue comme une destination réservée aux voyageurs intrépides. Aujourd’hui, le pays est plus accessible que jamais et ce n’est pas un hasard si le tourisme y joue désormais un rôle clé dans l’économie locale.
Je voyage en Géorgie depuis plus de vingt ans. J’ai vu le pays évoluer à un rythme impressionnant, tout en conservant son authenticité et son charme si particulier. Peu de destinations laissent une telle impression aux visiteurs, qui repartent souvent conquis. Voici donc quelques conseils utiles pour bien préparer votre aventure en Géorgie, que les locaux appellent Saqartvelo.

1. Ne sous-estimez pas les distances : prévoyez du temps
La Géorgie peut sembler compacte sur une carte, ce qui pousse certains voyageurs à croire qu’un court séjour suffit pour en faire le tour. En réalité, les distances sont trompeuses : le relief montagneux et les infrastructures encore perfectibles rendent les temps de trajet souvent longs et imprévisibles. Pour profiter pleinement de votre voyage, prévoyez au minimum trois jours complets à Tbilissi, la capitale. Idéalement, comptez au moins une semaine pour explorer les autres incontournables du pays. Si votre emploi du temps est serré, sachez que des vols intérieurs vers certaines régions montagneuses permettent de gagner un temps précieux.
2. Prévoyez des vêtements pour tous les climats
L’été peut être accablant de chaleur dans les plaines, mais dès que vous prenez de l’altitude, et plus encore dans le Haut Caucase, les températures chutent drastiquement. Même en juillet, une polaire et une veste chaude sont indispensables pour les régions montagneuses. Côté tenue vestimentaire, la Géorgie est globalement très décontractée, sauf dans les églises où des règles vestimentaires s’appliquent : il est préférable de couvrir les épaules et les jambes, et les femmes doivent se couvrir la tête.
3. Conduire en Géorgie demande de la vigilance
Si vous êtes un conducteur expérimenté habitué à rouler à l’étranger, vous ne devriez pas rencontrer de difficulté majeure en Géorgie. Le réseau routier s’est nettement amélioré au cours des vingt dernières années, et la grande majorité des routes sont désormais goudronnées. Cela dit, elles sont souvent à une seule voie, parsemées de nids-de-poule, et dépourvues de marquage au sol ou d’éclairage la nuit, ce qui peut compliquer la conduite, surtout en dehors des grandes villes. Enfin, la route de Tusheti, célèbre pour ses virages vertigineux et ses falaises abruptes, ne doit être empruntée que par des conducteurs expérimentés.
4. Demandez des conseils aux locaux plutôt qu’à vos applications de conduite
Chez vous, vous laissez peut-être Google Maps ou Waze décider de la meilleure route à suivre. En Géorgie, ce réflexe peut vous jouer des tours. Bien que les applications de navigation soient souvent utiles, elles ne tiennent pas compte de l’état réel des routes. Avant d’entreprendre un long trajet, demandez toujours conseil aux habitants : leur connaissance du terrain vaut bien mieux qu’un algorithme. Dans le sud du Caucase en particulier, les itinéraires les plus sûrs sont parfois les plus détournés et seul un local saura vous orienter vers la bonne option.

5. Attention aux chiens de berger
Les imposants chiens de berger du Caucase sont dressés pour protéger les troupeaux et peuvent se montrer agressifs envers les randonneurs. Ne vous approchez jamais des troupeaux et, si possible, munissez-vous d’un bâton de marche pour dissuader les chiens trop curieux.
6. Soyez attentif aux sensibilités politiques
Parler russe peut s’avérer utile pour communiquer avec les personnes âgées, qui ne parlent souvent ni l’anglais ni le géorgien. Mais attention : pour une grande partie de la jeunesse géorgienne, le russe est perçu comme une langue imposée par un empire colonisateur. Les régions séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, toujours sous contrôle russe, sont des sujets extrêmement sensibles. Si vous souhaitez évoquer ces questions, faites-le avec tact et respect.
7. N’abusez pas du chacha
Version géorgienne, bien plus puissante que la grappa en Italie, le chacha est considéré comme la boisson nationale – et il y a fort à parier que vous y serez confronté au moins une fois pendant votre séjour. Les versions industrielles tournent autour de 40 % d’alcool, mais les variétés artisanales, faites maison, peuvent être deux fois plus fortes. Inutile de dire qu’il vaut mieux rester prudent lorsque l’on vous tend un verre…
8. Ne trinquez pas avec de la bière
En Géorgie, on ne trinque avec de la bière qu’avec ses ennemis. Si vous avez la chance d’être invité à un festin traditionnel, un supra, comme on l’appelle ici, veillez à avoir un verre de vin ou de chacha à portée de main. Les toasts, qui ponctuent le repas, sont souvent longs et prononcés par un "tamada", un maître de cérémonie spécialement désigné. Chaque toast a ses codes, mais ne vous inquiétez pas : il suffit de suivre le mouvement et de lever son verre au bon moment.

9. Les campagnes restent très conservatrices
Passer un week-end à Tbilissi peut donner l’impression que la Géorgie est un pays très moderne et libéral. Mais un séjour dans une région plus isolée, notamment dans les zones montagneuses, permet de nuancer ce tableau. Si les habitants sont chaleureux et hospitaliers, le patriarcat reste profondément ancré dans les campagnes, et certaines attitudes, perçues ailleurs comme dépassées, y sont encore la norme. Si vous n’êtes pas marié ou n’avez pas d’enfants, attendez-vous à des questions très directes sur les raisons de votre situation, souvent posées sans malice, mais avec une franchise déconcertante.
10. Privilégiez l’eau en bouteille
L’eau des montagnes est généralement pure, mais dans les villes, mieux vaut consommer de l’eau en bouteille. Elle est bon marché et disponible partout. Profitez-en pour goûter à la célèbre eau minérale Borjomi, au goût unique et aux vertus réputées.
11. À Tbilissi, privilégiez les passages souterrains pour traverser
Tbilissi n’est pas réputée pour être piéton-friendly, et traverser ses grandes artères peut vite devenir périlleux, en particulier sur l’avenue Rustaveli, l’axe principal de la ville, où la circulation est souvent dense. Heureusement, des dizaines de passages souterrains sont aménagés tout au long des grands boulevards. Utilisez-les systématiquement : un simple regard vers la circulation suffit à comprendre pourquoi les locaux y ont recours sans hésiter.
12. Dans les grandes villes, un petit pourboire sera toujours apprécié
Avec l’essor du tourisme international, le pourboire a commencé à se généraliser en Géorgie, même s’il reste principalement pratiqué à Tbilissi, Batoumi et Koutaïssi. Dans les restaurants de gamme moyenne à supérieure, il est de laisser environ 10 % en espèces si le service a été bon. Évitez de laisser un pourboire par carte bancaire : dans bien des cas, il n’arrivera tout simplement pas jusqu’au serveur.
Cet article publié sur Lonelyplanet.com, a été traduit avec l’aide d’outils d’intelligence artificielle, sous la supervision de nos auteurs, puis édité par la rédaction.
