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Publié le 25/02/2013 5 minutes de lecture
Voici quelques lieux qui vous permettront de rapporter un souvenir vraiment indélébile de vos vacances.
1. Wat Bang Phra, Thaïlande
Vous êtes en quête de pouvoirs surnaturels, comme la capacité d’arrêter une balle ? Les moines bouddhistes du Wat Bang Phra en Thaïlande sont réputés pour leurs tatouages yantra qui vous promettent pouvoir magique, protection et chance. Une aiguille de 45 cm de long leur sert à orner votre peau de tigres, de singes et de motifs khmers traditionnels. Si cette perspective vous effraie, sachez qu’Angelina Jolie, elle, n’a pas hésité. Début mars, le temple accueille un festival durant lequel les participants entrent en transe et “deviennent” l’esprit des animaux gravés sur leur corps.
Le Wat Bang Phra se trouve dans le district de Nakhon Chai Si, dans la province de Nakhon Pathom, à environ 60 km à l’ouest de Bangkok.
2. Île du Nord, Nouvelle-Zélande
L’image du guerrier maoride Nouvelle-Zélande est celui d’un homme farouche au visage couvert d’un tourbillon de tatouages bleus. Dans la culture traditionnelle néo-zélandaise, ces motifs, appelés ta moko, représentent l’identité, l’origine et la bravoure de leur propriétaire et permettent à ceux qui savent les lire de retracer son histoire. Aujourd’hui, les tatoueurs ont délaissé les outils en os pour des techniques plus modernes. Les vrais ta moko étant sacrés, les non-Maoris peuvent se tourner vers des motifs similaires appelés kirituhi. Cette forme d’art est surtout présente à Auckland et à Rotorua.
Te Uhi a Mataora est un collectif national de tatoueurs de ta moko ; beaucoup sont recensés sur www.maoriart.org.nz (à la rubrique ”Profiles“).

Tatoueur maori, Nouvelle-Zélande. RaviGogna
3. Souk du henné, Fez, Maroc
Idéal pour les plus douillets, le henné est une pâte de couleur brun rouge qui s’estompe en quelques semaines et qu’on applique sans percer la peau. Au Maroc, on s’en sert pour décorer les mains et les pieds des femmes lors des mariages, et ceux des garçons avant les cérémonies de la circoncision afin de les protéger contre les mauvais esprits. Au cœur de la médina de Fez, après le marché aux ceintures de mariage et juste à côté de celui dédié aux trônes de mariés, un souk est entièrement consacré à cet art. Regardez les épices, les aphrodisiaques, le henné et les pochoirs à vendre, puis faites-vous peindre les mains dans la cour ombragée.
Le souk du henné, situé près de Tala’a Kebira, est généralement ouvert de 9h à 18h (fermé le vendredi matin).
4. Musée du tatouage de Yokohama, Japon
C’est ici qu’officie le célèbre maître tatoueur Horiyoshi III, spécialisé dans les tatouages japonais mêlant dragons, pivoines, carpes koï et autres images sacrées sur l’ensemble du corps. Le processus peut prendre jusqu’à 5 ans à raison d’une séance par semaine et coûter 25 000 €. Les yakuzas de Tokyo en sont les adeptes les plus célèbres. Le musée présente des photos de la pègre japonaise, des instruments traditionnels et des curiosités comme des têtes réduites, des tigres empaillés ou des lettres de Charles Manson. L’atelier de Horiyoshi se trouve à l’étage, mais le maître ne prend plus de nouveaux clients.
Le musée est situé près de la gare de Yokohama dans le bâtiment Imai, Hiranuma 1-11-7 (ouvert tous les jours de 13h à 18h30).

Tatouages japonais, Japon. Dean Marchand
5. “The Biggest Tattoo Show on Earth”, Las Vegas, USA
Figurant dans le Livre Guinness des records, le plus grand Salon du tatouage au monde, qui réunit plus de 40 000 personnes tous les ans à Las Vegas, permet de se faire encrer la peau par des artistes internationaux de renom. Dans le même bâtiment, le King Ink Tattoo Studio & Bar est un bar doublé d’un studio de tatouage et d’une discothèque. Un peu de tequila, un peu de Lady Gaga, et les expérimentations les plus folles deviennent possibles…
Le salon du tatouage (www.lasvegastattooshow.com) a lieu en octobre. Le King Ink (www.kinginklasvegas.com) ouvre tous les jours à midi.
6. musée du tatouage d’Amsterdam, pays-bas
Ouvert en 2011, ce vaste musée à Amsterdam renferme notamment la première machine à tatouer électrique (1891), des morceaux de peau conservés dans du formol, des décorations tribales, des affiches et une bibliothèque. La visite vous a plu ? Oubliez la boutique de cadeaux et montez à l’étage, où des tatoueurs vous permettront de repartir avec un souvenir indélébile. Notez qu’en venant vous faites une bonne action : chaque année, 300 personnes provenant de milieux défavorisés acquièrent ici une expérience professionnelle.
L’Amsterdam Tattoo Museum (www.amsterdamtattoomuseum.com) est situé Plantage Middenlaan 62 ; ouvert tous les jours de 10h à 19h.
7. Miami, États-Unis
Avec 24 salons de tatouage par 100 000 habitants, Miami en Floride détient un record aux États-Unis. Pas étonnant, donc, que la télé-réalité “spécial tatouage” soit née ici. Première émission de ce genre, Miami Ink suit la vie quotidienne de 5 tatoueurs de South Beach qui reçoivent une clientèle hétéroclite (acteur, skateboarders, groupes de heavy metal, joueurs de football, stars du porno…). La série a eu un tel succès qu’elle a donné naissance à LA Ink, London Ink et NYC Ink.
Les tatoueurs de Miami Ink officient à LoveHate Tattoo (www.lovehatetattoos.com), 1360 Washington Avenue ; ouvert tous les jours de 11h à 23h.
8. Salon du tatouage de londres, Angleterre
Les premiers habitants connus d'Angleterre sont les Pictes (du latin pictus, peint), dont les tatouages avaient impressionné les Romains dans l’Antiquité. Cette tradition était encore suivie à la fin du XIXe siècle par 90% des marins britanniques. Dans un pays où la culture du tatouage possède une si longue histoire, rien d’étonnant à ce que ce salon attire 20 000 amateurs qui viennent admirer les expositions et assister à des concours couronnés par divers prix.
Le Salon du tatouage de Londres (www.thelondontattooconvention.com) a lieu fin septembre.
9. Tahiti, Polynésie française
Le mot tatouage vient du tahitien tatau qui signifie “frapper”. Il y a bien longtemps, les artistes de Tahiti se servaient d’un peigne en os dont ils trempaient les dents dans de l’encre noire et qu’ils enfonçaient dans la peau en le frappant à l’aide d’un bâton, ce qui produisait le son tat tat tat. Aujourd’hui, on utilise essentiellement un dermographe, mais de nombreux ateliers proposent aussi la technique à l’ancienne, plus coûteuse, car elle nécessite l’aide d’un assistant qui tire sur votre peau pendant que le tatoueur vous pique. Les tortues (fertilité) et les tikis (protection) sont des symboles courants.
Le dimanche, à Papeete, des artistes locaux manient l’aiguille à l’étage supérieur du marché.

Tatouages tahitien, Polynésie française. Duncan Rawlinson
10. Delhi, Inde
Les mehndi d'Indesont similaires aux tatouages au henné marocains, mais ici les feuilles, les paons et les autres motifs fleuris sont appliqués de manière plus dense. Avant leur mariage, les femmes se font peindre les mains lors d’une cérémonie. La coutume veut qu’on cache parmi les dessins le nom de leur futur époux : si celui-ci ne le trouve pas, c’est sa femme qui portera la culotte. On trouve des tatoueuses, appelées mehndi-wallahs, dans les salons de beauté mais aussi sur les marchés, surtout à Delhi.
Les mehndi-wallahs se réunissent autour du Shelton Hotel de New Delhi, 5043 Main Bazaar, Paharganj.
Photo :Khmer Bleu