
Coucher de soleil sur Auxerre © Michael Guibert - Unsplash
Mis à jour le : 11 mars 2022
Une aventure épicurienne au cœur des cités bourguignonnes et des prestigieux vignobles qui les entourent. De belles appellations, des paysages variés et un riche patrimoine.
L'itinéraire : Sens • Auxerre • Tonnerre • Montbard • Dijon • Beaune • Chalon-sur-Saône • Tournus • Mâcon • Villefranche-sur-Saône
En chiffres :
Carbone : 10 kg/personne
Distance : 415 km
Durée : 10 nuits et plus
On rejoint facilement la ville de Sens au départ de Paris-Gare de Lyon ou de Paris-Bercy en un peu plus de 1 heure de trajet. De Lyon. Comptez 4 heures en TER, ou 3 heures 30 en TGV avec correspondance à Paris.
Porte d’entrée de la Bourgogne, Sens est une ville dynamique, à la forte tradition commerçante, qui bénéficie d’un emplacement idéal sur les bords de l’Yonne. Elle compte deux merveilles architecturales, la cathédrale Saint-Étienne (XIIe siècle) et le Palais synodal (XIIIe siècle), attenant. Ne quittez pas la ville sans une flânerie dans le centre ancien, où s’élèvent de charmantes maisons à pans de bois et de beaux hôtels particuliers.
TER jusqu’à Auxerre (50 min).
Auxerre fait partie de ces villes de province encore méconnues. Au cœur d’une région verdoyante et vallonnée, c’est pourtant une agréable cité labellisée “ville d’art et d’histoire”, dotée de solides atouts, à commencer par l’Yonne qui la traverse. Aux beaux jours, une flânerie sur les quais s’impose. Parmi les monuments incontournables, on retiendra la cathédrale Saint-Étienne et ses splendides vitraux du XIIIe siècle, l’ancienne abbaye Saint-Germain (fondée au VIe siècle) et sa crypte carolingienne, ainsi que la tour de l’Horloge (XVe siècle), sans oublier toutes les demeures historiques des rues alentour.
Un TER par jour direct jusqu’à Tonnerre (50 min) et plusieurs avec correspondance à Laroche-Migennes (1 heure 30)
Surplombée par l’église Saint-Pierre, au sommet d’une colline, Tonnerre se déploie dans un paysage de vignes et de prairies. Traversée par le canal de Bourgogne, cette ville bien paisible mérite une halte pour une curiosité : la mystérieuse fosse Dionne, un bassin-lavoir du XVIIIe siècle, de forme circulaire, rempli d’une eau de couleur bleu-vert et alimenté par une source. L’ancien hôtel-Dieu (XIIIe siècle), aujourd’hui aménagé en musée, figure parmi les trésors du patrimoine bourguignon.
TER jusqu’à Montbard (25 min).
Ville natale du célèbre naturaliste Buffon, Montbard n’a pas de réputation touristique bien ancrée. Raison de plus pour s’y attarder, à la recherche de ses charmes insoupçonnés, à commencer par l’ancienne résidence de cette figure majeure de la pensée scientifique et précurseur de l’écologie. Un parc, qui porte également le nom de cet enfant du pays, offre un cadre naturel d’exception. On peut y admirer deux imposantes tours médiévales, la tour de l’Aubespin et la tour Saint-Louis. De la terrasse de la première tour, on profite d’un panorama sur la ville et la vallée de la Brenne, traversée par le canal de Bourgogne.
TER jusqu’à Dijon (env. 40 min).
Fondée en 1118, l’abbaye de Fontenay offre un fascinant aperçu des conditions de vie des moines : contemplation, prière et travail manuel. Logée dans une bucolique vallée boisée, l’abbaye comprend une église romane, un dortoir à voûte en berceau, des jardins paysagers et une remarquable forge de 1220. À pied depuis Montbard, suivez le balisage du GR®213 jusqu’à l’abbaye (6 km).
Chef-lieu du département de la Côte-d’Or, Dijon comblera les amateurs de patrimoine, qui ne manqueront pas d’être séduits par la remarquable église Notre-Dame (XIIIe siècle), agrémentée d’une façade de fines colonnes et de gargouilles menaçantes. Le monumental palais des Ducs et des États de Bourgogne abrite le splendide musée des Beaux-Arts. De belles demeures séculaires jalonnent les rues environnantes, notamment la rue Verrerie, la rue Vannerie, la rue des Forges et la rue de la Chouette.
TER jusqu’à Beaune (20 min).
La très prospère et séduisante capitale des vins de Bourgogne est environnée d’un somptueux parterre de vignes, à l’origine d’appellations parmi les plus prestigieuses du monde. Bijou architectural du centre-ville, l’hôtel-Dieu des Hospices de Beaune est un hôpital du XVe siècle, surmonté de tourelles et de toits pentus recouverts de tuiles colorées. Parmi les pièces maîtresses de l’édifice, signalons la grande salle des Pôvres, avec sa voûte en berceau et ses poutres taillées de dragons. Au fil des rues de la vieille ville, cernée de remparts, on découvre de nombreuses demeures à pans de bois.
TER jusqu’à Chalon-sur-Saône (20 min).
Louez un vélo à Beaune (voir l’office du tourisme) et partez à la découverte de plusieurs prestigieuses appellations des environs. Pour les amateurs de vin rouge, la visite du château de Pommard, à 6 km au sud de Beaune, constitue une halte incontournable. De là, on suit les panneaux jusqu’à Meursault (5 km), pour visiter son château, l’un des plus beaux domaines de la route des grands crus, dont les caves datent du XVIe siècle. Poussez jusqu’à Puligny-Montrachet, dont les blancs sont considérés par certains parmi les meilleurs du monde.
L’inventeur de la photographie, Nicéphore Niepce, est natif de Chalon-sur-Saône. Un musée, situé dans l’hôtel des Messageries royales (XVIIIe siècle), au bord de la Saône, lui est consacré et permet de comprendre les évolutions de la photographie. Autre site culturel digne d’intérêt, le musée Denon, qui recèle de belles collections couvrant l’art pictural du XVIIe au XXe siècle ainsi qu’une remarquable section archéologique. Il serait dommage de quitter cette ville attachante sans s’être baladé dans le centre ancien, en grande partie piétonnier, où se dissimulent des places charmantes et un bâti de caractère.
TER jusqu’à Tournus (13 min).
Une bonne surprise, même si Tournus souffre de l’ombre que lui porte Beaune, sa charismatique voisine plus au nord. L’abbatiale Saint-Philibert, l’église de l’abbaye bénédictine de Tournus (Xe-XIIe siècle) et grand centre monastique, ne laisse pas indifférent avec son austère façade romane. En 2002, un revêtement de mosaïques du XIIe siècle, sur les thèmes du calendrier et du zodiaque, a été mis au jour dans son abside. Autre atout de la ville : son centre médiéval compte d’excellents restaurants.
TER jusqu’à Mâcon (15 min).
Principale ville du sud de la Bourgogne, Mâcon se plaît à jouer sur plusieurs tableaux, à la confluence du Mâconnais, du Beaujolais et de la Bresse. Elle mérite mieux qu’un statut de simple étape sur la route des vins du Beaujolais ou du Mâconnais. Les âmes romantiques feront halte au musée Lamartine, qui évoque l’œuvre littéraire et l’action politique de l’enfant de la ville, avant d’admirer les façades colorées sur les quais de la Saône.
TER jusqu’à Villefranche-sur-Saône (20 min).
Construite entre 1088 et 1130, la monumentale abbaye de Cluny s’élève au nord-ouest de Mâcon. C’était la plus vaste basilique de la chrétienté jusqu’à la construction de Saint-Pierre de Rome. Elle exerçait jadis son influence sur 1 500 à 2 000 prieurés et monastères, du Portugal à la Pologne. Ses ruines, à l’ombre des arbres du Parc abbatial, offrent une délicieuse flânerie. Il existe une voie verte adaptée aux vélos entre Mâcon et Cluny (28 km). Adressez-vous à l’office du tourisme pour les coordonnées des loueurs de vélos.
Injustement négligée par les visiteurs, la première ville du Beaujolais, fondée au XIIe siècle par les seigneurs de Beaujeu, vaut la visite pour l’élégante collégiale Notre-Dame-des-Marais, repérable à sa façade de style gothique flamboyant, et son marché animé, qui se tient dans une immense halle, lieu idéal pour prendre le pouls de la ville. Derrière les portes de la rue Nationale, la principale artère de Villefranche, se cachent d’étonnantes cours et de belles maisons Renaissance. Ne quittez pas la ville sans avoir passé la porte de l’insolite musée des Conscrits, consacré à l’histoire de la conscription, instaurée le 19 fructidor de l’an VI (5 septembre 1798).
L’office du tourisme du Beaujolais a conçu un superbe itinéraire cyclotouristique de 45 km au départ de Gleizé (au nord de l’agglomération de Villefranche-sur-Saône), sur des routes pittoresques et peu empruntées, dans des paysages de vignes et de coteaux. On traverse des villages chargés d’histoire, dont Vaux-en-Beaujolais, qui a inspiré le roman Clochemerle de Gabriel Chevallier, et Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais, réputé pour son prieuré du Xe siècle. L’office du tourisme vous indiquera les possibilités de location de vélo.
De Villefranche-sur-Saône, on rejoint très facilement en train Lyon, très bien reliée à de nombreuses grandes villes.
Pour plus d'informations sur la région, n'hésitez pas à vous renseigner auprès de Bourgogne Franche-Comté Tourisme, notamment pour ces sites mis en avant dans notre article : la Cathédrale de Sens, le Palais Synodal, week-end à Auxerre, la Fosse Dionne, Hôtel-Dieu, Montbard, l'Abbaye de Fontenay, week-end à Dijon, le Musée des Beaux-Arts de Dijon, week-end à Beaune, les Hospices de Beaune, le château de Pommard, le Musée Nicéphore, le Musée Denon, Tournus, l'Abbaye de Saint Philibert, week-end à Mâcon.
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