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Publié le 08/04/2020 2 minutes de lecture
Le COVID-19 a entraîné l’interdiction des voyages internationaux, la fermeture des frontières, des suppressions de vols et un confinement généralisé en mars. Mais ce n’est pas seulement au sol que la pandémie a modifié le cours des choses. Le ciel s’en trouve lui aussi complètement transformé.
Dans son dernier rapport mensuel, le site Flightradar24 (qui permet un suivi des vols en temps réel)a enregistré en mars une ''baisse historique du trafic aérien, due à l’extension des mesures de restriction liées au COVID-19 et à l’effondrement de la demande''. Les statistiques révèlent une chute du trafic aérien de 27,7% pour le mois de mars, par rapport à la même période en 2019. En d’autres termes, le site a suivi 5002 vols en mars 2020, contre13912 en mars 2019. Mais selon Flightradar24, ce chiffre ne reflète pas toute l’ampleur du phénomène, car l’effondrement du trafic n’a commencé que vers la fin du mois.
En février, le trafic commercial international n’avait baissé que de 4,3%par rapport à février 2019. La baisse la plus significative avait eu lieu en Chine, les gouvernements ayant recommandé de ne maintenir que les voyages indispensables vers les régions affectées. Mais fin février, le trafic a commencé à décliner en Europe, surtout en Italie, quand le pays est devenu l’épicentre de la pandémie et que d’autres États se sont mis à restreindre les vols pour l’Italie. Début mars, on a observé une légère augmentation des vols, au moment où les voyageurs se précipitaient pour rentrer chez eux avant la fermeture des frontière et les interdictions de voyager.
À la fin du mois, une fois ces restrictions généralisées, les chiffres se sont effondrés. Selon Flightradar24, au cours de la première semaine de mars, le trafic aérien était 3,9% en dessous des niveaux de 2019, mais la dernière semaine, la baisse était de 62,9% par rapport à la même période en 2019. La visualisation des données du radar de vol met en évidence cette baisse: la concentration de symboles jaunes matérialisant les avions, suivis par satellite, s’amenuise au fil du mois de mars.
Des milliers de compagnies aériennes continuent de transporter des clients, de rapatrier des passagers et d’assurer des missions d’approvisionnement en matériel médical. Alors qu’elles tentent de rester à flot malgré les interdictions de voyage liées au COVID-19, cette baisse semble devoir se prolonger.
Traduit par : Anna Alvarez