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Publié le 07/08/2025 6 minutes de lecture
Madagascar offre au visiteur des étendues de sable aussi sublimes que (presque) vides. Nosy Be et les îles qui la bordent sont certes touristiques, tout comme Sainte-Marie et l’île aux Nattes, mais leur fréquentation reste très raisonnable et la douceur tropicale toujours au rendez-vous. Ceux qui veulent jouer aux Robinsons sur un coin de sable plus isolé trouveront leur bonheur dans les îles plus lointaines du nord et le long des côtes sud et sud-ouest. Voici notre sélection des plus belles îles et plages de Madagascar !

1. La plage d’Andilana, la plus belle plage de Nosy Be
Avec son long ruban de sable blanc enroulé autour d’une baie quasi intacte, ce lieu-dit isolé à 27 km de Hell-Ville peut s’enorgueillir de posséder la plus belle plage de Nosy Be. Si la quiétude de cet éden a failli être gâchée par les vastes projets touristiques d’importants tour-opérateurs, jusqu’à présent un seul a vu le jour, baptisé Andilana Beach Resort. Occupant une large extrémité de la plage, ce grand complexe occupé par des agences de voyages italiennes est, certains soirs, un peu bruyant. S’il n’a pas détruit la beauté du site, il a été à l’origine de l’ouverture de boutiques d’artisanat et d’une fréquentation accrue de la plage. La plage vaut néanmoins le détour pour une journée baignade !
Bon à savoir : Si vous souhaitez manger sur la plage, Cacao Beach by Loulou décline une atmosphère de paillotte décontractée. À la carte, tartare de crabe, carpaccio de zébu, tagliatelles aux langoustes et, le dimanche, un buffet musical particulièrement apprécié.

2. Nosy Iranja, l’une des plus belles îles du monde
La splendide Nosy Iranja est posée entre ciel et mer au sud-ouest de Nosy Be, au-delà de la baie des Russes. Elle se compose en réalité de deux îles – Nosy Iranja Kely et Nosy Iranja Be – reliées par une longue langue de sable (de 1 km !), accessible à pied à marée basse, et bordé d’eaux cristallines. La photogénie du site lui vaut d’être classé parmi les plus belles îles au monde… L’ensemble est en outre très fréquenté par les tortues marines, qui ont ainsi donné son nom à l’îlot, Nosy Iranja signifiant “l’île aux Tortues”. Si cette île de rêve mérite le détour, vous n’êtes malheureusement pas les seuls à vouloir en profiter : en haute saison, la fréquentation de dizaines de bateaux gâche un peu la carte postale (tout de même très belle !).
Bon à savoir : Pour une meilleure expérience, optez pour les excursions en bivouac, proposées notamment par Baleines Rand’Eau : après le déjeuner, lorsque tous les bateaux seront partis, l’île retrouvera sa sérénité. Et le réveil sera digne d’un magnifique robinsonnade !

3. L’île aux Nattes, un refuge du bout du monde
Avec ses longues étendues de sable blanc sur lesquelles se penchent doucement des cocotiers et ses eaux couleur émeraude à la transparence idyllique, ce minuscule îlot au cœur du lagon a préservé la magie des îlots tropicaux et garde un air d’île du bout du monde. Une centaine de mètres seulement séparent l’île aux Nattes de Sainte-Marie. Il est ainsi possible de s’y rendre pour quelques heures. L’îlot compte cependant quelques hébergements pour petits et moyens budgets, et ceux qui décideront d’y séjourner ne le regretteront pas. À condition de faire quelques concessions : l’île n’est pas raccordée au réseau électrique – l’alimentation est assurée par les groupes électrogènes des hôtels – et l’eau chaude n’est pas disponible partout.
Bon à savoir : Des pirogues, stationnées à 10 minutes de marche de l’aéroport de Sainte-Marie, vous mèneront sur l’île en quelques minutes pour 3 000 A l’aller. En règle générale, elles déposent les visiteurs au plus court, le point appelé “la petite traversée”, où plusieurs hôtels sont implantés.

4. Ifaty, entre farniente et plongée
On ne vous jugera pas : certains ont envie de lézarder sur la plage, d’autres de s’amuser dans l’eau. La bonne nouvelle, c’est qu’Ifaty a de quoi satisfaire tout le monde. Vous pourrez louer masque, palmes et tuba pour découvrir par vous-même les poissons multicolores ou voir plus loin : le rivage d’Ifaty compte en effet parmi les sites de plongée réputés du sud de l’île. Le club Atimoo Plongée est apprécié pour son professionnalisme, tout comme le Deep Sea Club de l’hôtel Nautilus.
Bon à savoir : À environ 60 km au nord d’Ifaty, on croise la longue plage d’Ankasy puis le village de Tsiandamba et ses nuées d’enfants. Salary, village de pêcheurs posé en bordure d’une langue de sable idyllique, se profile une trentaine de kilomètres de piste plus loin. Viennent ensuite les plages d’Andravona, Mamirano, Ambatomilo… Des sites qui correspondent en tout point à la description d’une “plage de rêve déserte”.

5. L’île de Sainte-Marie, l’incarnation de la douceur de vivre
Etirée sur 57 km à moins de 10 km de la Grande Île, Sainte-Marie se pose en concurrente principale de Nosy Be. Ceux qui trouvent cette dernière trop fréquentée et touristique apprécient le calme et la douceur de vivre de sa sœur de la côte est, certes moins animée mais plus paisible et “authentique” à bien des égards. Avec ses longues plages bordées de cocotiers, sa forêt tropicale, ses récifs coralliens, sa mer peu profonde et son héritage historique, cette île de granite effilée dont le nom malgache, Nosy Boraha, est très peu usité, a de quoi séduire. Sainte-Marie a préservé la douceur de vivre de ses villages et criques isolés, qui restent des lieux privilégiés pour quelques jours de détente.
Bon à savoir : Chaque année, entre juillet et septembre, des baleines à bosse en migration offrent le spectacle d’un ballet magique entre la baie d’Antongil et l’île Sainte-Marie.
6. Anako, l’évasion à l’état pur
Une longue plage, un village de pêcheurs vezo, un site de plongée superbe… la carte postale était trop tentante pour ne pas attirer les voyageurs en mal de farniente. À 30 km à vol d’oiseau au sud-est de Tuléar, après Saint-Augustin, ce village qui reste avant tout accessible par la mer rivalise ainsi avec Ifaty, plus fréquentée. Si cette dernière offre davantage de services et d’animation, Anakao séduira ceux qui sont prêts à sacrifier un peu de confort – les douches chaudes y sont rares – au plaisir de bénéficier d’un site superbe et paisible, encore en partie épargné par le tourisme de masse.
Bon à savoir : La majorité des visiteurs rejoint Anakao par la mer. La raison en est simple : depuis Tuléar, 1 heure suffit en bateau quand 8 heures ne sont pas de trop en voiture, sur une piste particulièrement mauvaise, réservée aux 4x4.

7. Ambola et Itampolo, les édens balnéaires
Deux sites aussi sublimes que peu fréquentés sont parfaits pour prendre un peu de repos entre les journées de piste. Bordé par sa longue plage frangée d’un lagon turquoise, le village d’Ambola est situé à 1,5 km d’Efoetsy et du lac Tsimanampetsotsa. Quelques hôtels vous attendent en bordure de ce site idyllique, qui à nos yeux compte parmi les plus beaux du littoral sud de Madagascar.
Itampolo étend pour sa part sa longue plage ponctuée de petites dunes à environ 2 heures 30 au sud d’Ambola, par une belle piste sableuse bordée de tombeaux ornés d’aloalo. Paradis de la langouste avant tout fréquenté par les voyageurs longeant la côte en 4×4, ce village de pêcheurs présente lui aussi l’un des plus beaux visages du littoral sud et abrite deux hôtels.

8. La mer d’Émeraude, un lagon féérique
La mer d’Émeraude a tous les attributs pour faire rêver les amateurs de littoral tropical. Situé au nord de la passe fermant la baie de Diégo, cet éden ne s’atteint qu’en bateau (au départ de Ramena). C’est l’une des excursions à la journée les plus appréciées des environs de Diégo. Snorkeling (palmes, masques et tubas sont en général fournis) et baignade dans des eaux translucides sont au programme et, généralement, le repas est inclus (poisson pêché sur place, riz au coco, patate douce), servi dans une des cabanes installées sur la minuscule île déserte de Suarez, un des îlots jalonnant la mer d’Émeraude.
Bon à savoir : Au départ de la plage de Ramena, la traversée se fait en boutre, un bateau traditionnel à voile (équipé d’un moteur pour certains passages). Elle rejoint la petite passe, dont le passage dépend de la marée (attention donc aux horaires flexibles), puis suit un itinéraire protégé par la barrière de corail.
9. La plage d’Andavadoaka, pour les Robinson Crusoé
Avec sa sublime plage perdue au bout de la piste sableuse, face au lagon translucide dont les eaux prennent toutes les teintes possibles de vert et de bleu au fil de la journée, le petit village de pêcheurs d’Andavadoaka a lui aussi de quoi séduire les amateurs d’édens (très) isolés. Plage, repos et farniente sont au programme de ce lieu de choix pour une robinsonnade.
Bon à savoir : Andavadoaka s’atteint en 4x4 en saison (environ 4 heures de piste depuis Mamirano et près du double depuis Tuléar), ou par la mer. La beauté du site compense les problèmes d’eau et d’électricité liés à l’isolement.
