Huaraz et les cordillères

Lagunas Llanganuco

Une mauvaise route grimpe de 1 350 m depuis Yungay, en serpentant sur 28 km jusqu’à la vallée de Llanganuco et ses deux superbes lacs, également appelés Laguna Chinancocha et Laguna Orconcocha. Nichés dans une vallée glaciaire, à 1 000 m en contrebas de la ligne de neige, ils étalent sous le soleil leurs eaux scintillantes turquoise et vert émeraude. Une randonnée de 30 minutes longe le Chinancocha en passant devant une jetée et une aire de pique-nique au pied de falaises abruptes qui plongent dans le lac.

On peut y louer des bateaux. En continuant la route après les lacs, on arrive à un mirador d’où s’étend une vue époustouflante sur les géants environnants, dont le Huascarán (6 768 m), le Chopicalqui (6 345 m), le Chacraraju (6 108 m) et le Huandoy (6 395 m). La route franchit ensuite le col de Portachuelo (4 760 m) pour redescendre vers Yanama sur l’autre versant de la Cordillera Blanca.

Les Lagunas Llanganuco sont des destinations d’excursion prisées depuis Huaraz et l’affluence est parfois importante. Ces excursions sont plus axées sur la visite que sur la randonnée et comprennent un certain nombre de haltes shopping. On peut faire une brève pause près de ces lacs lors des excursions à la Laguna 69, davantage orientées vers la randonnée.

Pour vous rendre aux Lagunas Llanganuco, vous pouvez prendre un colectivo ou un taxi à Yungay. Les colectivos qui font l’aller-retour partent de la petite gare routière de Yungay sur la route principale, et repartent des lacs au bout de 2 heures. Un droit d’accès de 30 S s’applique. Vous pouvez également prendre un combi à destination de Yanama, mais le tarif est le même et vous aurez peut-être du mal à revenir en ville. La course aller-retour en taxi au départ de Yungay coûte 100-120 S. Partez tôt le matin pour profiter de vues dégagées – en particulier durant la basse saison.

  • Départ Vaqueria
  • Arrivée Cashapampa
  • Durée 3 à 4 jours
  • Distance 45 km
  • Difficulté Moyennement difficile

Il s’agit de l’un des treks de plusieurs jours classiques d’Amérique du Sud. Peu fréquenté, il est spectaculaire de bout en bout et accessible à toute personne en condition physique correcte et ayant eu le temps de s’acclimater. Il s’étend sur 45 km dans la Cordillera Blanca, entre les localités de Vaqueria et de Cashapampa, emprunte la verdoyante Quebrada Huarípampa, franchit le vertigineux Paso Punta Unión (4 760 m) et descend dans la Quebrada Santa Cruz, une vallée encaissée.

Contrairement au Chemin de l’Inca, aucun permis n’est nécessaire pour ce trek, que l’on peut entreprendre en solo sans guide (beaucoup d’agences de Huaraz proposent cependant un circuit organisé). On peut l’effectuer dans les deux sens, mais il est recommandé (et plus facile) d’aller d’est en ouest, de Vaqueria à Cashapampa. En partant de Vaqueria, vous éviterez une exténuante ascension dans la chaleur et la poussière en début de parcours, et il y a plus de choix de transports à l’arrivée à Cashapampa.

En chemin, vous découvrirez de splendides lacs émeraude, des vues époustouflantes sur de nombreux pics de la cordillère, des étendues de fleurs sauvages et des bosquets de queñuas rouges.

L’itinéraire de Santa Cruz est l’un des plus empruntés par les trekkeurs étrangers au Pérou. La plupart du temps, il y a suffisamment de monde sur le sentier pour éviter de s’égarer. Les panneaux sont sporadiques mais suffisants. Soyez vigilants à l’approche du Paso Punta Unión s’il y a du brouillard (des monticules de pierre servent de balises) et près des lacs asséchés de la vallée de Santa Cruz, où le sentier a été dévié.

On peut facilement parcourir le sentier en trois jours, mais quatre jours offrent la possibilité de faire des détours, le plus prisé étant la balade jusqu’au camp de base de l’Alpamayo. Vous pourrez vous procurer de l’eau dans les rivières en chemin, à condition de la traiter en raison du bétail qui paît un peu partout. Il n’y ni animaux dangereux ni ascension périlleuse à redouter. L’altitude est le principal défi, surtout à l’approche de Punta Unión.

En partant de Vaqueria, le premier jour, une courte montée peu difficile conduit au hameau de Huarípampa et à ses maisons quechuas traditionnelles au toit de chaume. Des cochons d’Inde (qui finiront dans l’assiette) courent souvent au niveau des plateformes en bois sous les toits. Après le village, le sentier suit la Quebrada Huarípampa après le poste de contrôle du parc (où il faut payer l’entrée et montrer son passeport) et rejoint un camping à Paria (3 850 m), où la plupart des randonneurs passent la première nuit.

Le deuxième jour est le plus difficile avec une montée bordant la Laguna Morococha et le long d’une saillie rocheuse jusqu’au col de Punta Unión, sorte de brèche angulaire dans la paroi rocheuse, intacte vue d’en bas. Des deux côtés du col, le regard embrasse un paysage fascinant à condition que le temps s’y prête, mais il peut faire froid et même neiger en toute saison au sommet. Après le passage du col et une descente escarpée, on installe habituellement le campement à Taullipampa (4 250 m), dans une superbe prairie au pied du majestueux Nevado Taulliraju (5 830 m), où de gros blocs de glace se détachent régulièrement, surtout sous le soleil de l’après-midi. Au sud, le Nevado Artesonraju (6 025 m) et le Nevado Parón (5 600 m) dominent l’horizon.

Après deux dures journées, le troisième jour sera gratifiant : cette étape, longue mais facile, vous fera passer par des paysages de montagne spectaculaires, à côté de petites chutes d’eau, de lacs et de zones marécageuses reliées entre elles. Après Taullipampa, le sentier traverse un lac asséché depuis qu’une avalanche a formé un barrage de boue et de glace en 2012. Le sentier redessiné longe la rive sud de l’ancien lac, mais on peut passer directement dans son bassin sablonneux.

Avant d’arriver à la Laguna Jatuncocha, il est possible de faire un crochet par le camp de base de l’Alpamayo (versant sud), au pied du magnifique Nevado Alpamayo (5 947 m). Bien que vu de ce côté, il ne soit pas possible d’apprécier sa parfaite forme pyramidale telle qu’on la voit depuis le versant nord, vous pourrez admirer un superbe lac et la vue exceptionnelle sur les autres sommets de la vallée.

Après la Laguna Jatuncocha s’étend la Laguna Icchicocha, un ancien grand lac réduit à une zone marécageuse. Llamacorral, dernier camp officiel du sentier, est situé sur la “rive” occidentale.

Le dernier jour vous attendent un paysage plus spectaculaire et une descente escarpée dans le canyon de Santa Cruz jusqu’à Cashapampa.

Des combis partent de Yungay pour Yanama à 7h et 13h, et peuvent vous laisser à Vaqueria. Des taxis colectivos (partagés) circulent fréquemment de Caraz au départ du sentier à Cashapampa.

#ExperienceLonely